iii wúñmnmá mmmBM' WMmmmmm'm -W^ COMMENTARIO DEL CORONEL FRANCISCO VERDUGO DE LA GUERRA DE FRISA EN XIIII AÑOS QUE FUE GOVERNADOR Y CAPITÁN GENERAL DE AQUEL ESTADO Y EXERCITO POR EL REY D. PHELIPPE II, NUESTRO SEÑOR COMMISSION EOYALE D'HISTOIKE COMMENTARIO DEL CORONEL FRANCISCO VERDUGO DE LA GUERRA DE FRISA EN XIllI AÑOS QUE FUE GOVERNADOR Y CAPITÁN GENERAL DE AQUEL ESTADO Y EXERCITO POR EL REY D. PHELIPPE II, NUESTRO SEÑOR PUBLIÉ PAR Henri LONCHAY PROFESSEÜR A L'ATHÉNÉE ROYAL ET A L'üNlVERSITÉ LIURE DE BRÜXELLES BRÜXELLES Lilbx-airie KLIESSLIIS'O et Ci P. IMBREGHTS, SüCCESSEUR 54, MONTAGNE DE LA COUR, 54 1899 y t) de Verdugo, dépité de voir reproduiíe daris un idiome éiranger, avanl de l'élre dans roriginal, une oeuvre qu'il compare, comme ii le d¡l dans sa dédicace, aux Commen- laircs de César, en donne 5 Naples la premiére édition espagnole (1). Carlos Colonia, dans ses Guerres des Pays- Bas (2), Famien Strada, dans sa deuxiéme Décade (3), se (1) Commenlario j| del coronel || Francisco Verdugo || de la guerra de Frisa, en XII II Años que fue I| Governador y Capitán general de || aquel Estado y Exercilo, por el || Rey D. Phelippe lí. N S. || Sacado á luz por Q D. Alfonso Velasquez de Velasco i| dedicada a || D. Francisco Juan || de Torres || Comendador de Museros, de la Orden || de San Tiago, Alcayde perpetuo de la || Casa real de Valencia, del Consejo || colateral de su Magestad en Nap. &c. ||.En Ñapóles || Por Juan Domingj^ Roncallolol610 || Con Licencia de los Superiores || . — In-8", signaiure A - Z (Z*), reclames, 554 pages cbiíFrées, litre et verso du litre non chiíFré; au verso du litre, dans un cartouche surmonlé d'un cimier, la devise : En vie \\ malgré || Envié II . — Dédicace de l'édileur á don Francisco Juan de Torres : 3 pages non chiffrées — Préface au lecteur : 6 pages non chiffrées; au verso de la sixieme page de la préface, une piéce de vers inlilulée : A la Emblema || del Coronel | F. V. || . — En regard, une gravure représenlanl un piédestal decoré d'un porlrait « bifrons » de Verdugo, et porianl un lion tenanl dans la patle droite une hache macédonienne, la patte gauche sur un livre avec fermoirs; au has du piédestal, rinscriplion : Consilio praeit, et prudentia agenda resolvit Isla sequi in bello grandia facta potes. Au verso de cette gravure, une piéce de vers á Apollen. Puis le texte des Commentaires. A la 354« page, aprés le mot fin^ le proverbe : « Palientia omnia ducit •> ; ái la page suivante, nouvelle piéce de vers i la mémoirede Verdugo. — A la derniére page, l'explication des « figures » de l'embléme du colonel F. V. el la souscripllon : Imprimatur || Pelr. Aut. Ghibertus locuní ten | M. Cornell. Tirobos Praed. ordin. Cur. || archiepisc Theol. II . (2) Las guerras de los Estados Baxos. Anvers, 1623. L'auleur declare, au debut, que n'ayanl pas été en Frise il s'est servi, pour ce qui regarde celte province, des re/acíones qu'avail laissées Verdugo. (3) De Bello bélgico : decas secunda (1579-1390). Rome, 1647, in-fol. L'auteur cite les Commentaires d'aprés le texte imprimé, italien ou espagnol, comme on le voit par une nole margínale. Ibid., p 150. ( I'I ) référent aiix Commenlaires poiir tout ce qni regarde les opérations des Espagnols en Frise de 1S81 a 1594. Vers le méme lemps, un prélre allemand, ancien religieux de Munsler, Gnillaume Staden, ulilisait ees mémoires quand il voulut rappeler sous le nom pompeux de Trophaea Verdugiana (i) les exploils du célebre capitaine et ceux de son fiís Guillaume. Ce n'est done pas la célébrilé qui a manqué a Verdugo ni á son oeuvre. Néanmoins le lexte espagnol des Com- menlaires devint bieniót extrémement rare. Déjá au siécle dernier, Antonio le citaii en déclaranl qu*¡l ne Tavait jamáis vu (2). Brunet n'en connaissait qu'un seul exemplaire, celui d'un bibliophile, le barón Salva (3). Avant lui, l'éditeur des Historiadores de sucesos particu- lares (4) craignait méme qu'il n'eút disparu. C elait Irop lót s'alarmer : il restaii trois exemplaires du Commen- tario en Espagne (5), ce qui a permis á deux érudiis espagnols (6) de le réédiler (7). Faite, en 1872, pour quelques amateurs, celle nouvelle édition devint bieniói presque aussi rare que celle de 1610. Aussi Toeuvre ori- <1) Publiés á Cologne en 1659. (2) Biblioteca hispana nova. Madrid, 1783-1788, 2 vol. io-fol. (3) Manuel du libraire, 3« édilion; supplémenl. París, 1878. (4) Biblioteca de autores españoles : Historiadores de sucesos particu- lares, 1. II, p 4, note. Madrid, Rivadeneyra, 1853. (3) II en existe deux en llalie : un á la Bréra, á Milán, el un á la CasanatensBy á Home. (6) F. del V. el J. S. R. Lisez sous ees iniliales le marquis Fuensanta 4e\ Valle el don José Sancho Rayón, deux des priucipaux édileurs dos Documentos inéditos. (7) Dans la Colección de libro* raros ó curiosos, t. II. Madrid, 1872. Voir la préface des éditeurs. ( 'V ) ginale de Verdugo élait restée incorinue de presque lous(l) les hisloriens duXVI^siéele, quand mon coilégue á rUniversité, JM. Alphonse Willems, eut la bonne fortune d'acquérir á París, en J895, 6 la vente de la biblioihéque du comle de Benahavis, un exemplaire de Tédilion de 1610, ceini-lá méine qui avail apparlenu au barón Salva. Pour ees raisons, jesongeai a rééditer les Commenlaires de la guerre de Frise. II élait ulile, me semblait-il, de íaire sortir de l'oubli l'oeuvre posthume d'un des oíficiers les plus capables de l'armée espagnole; en outre, il étaii nécessaire de donner du livre de Verdugo une édition complete et définiíive. Les deux édilions, celledelGlO aussi bien que celle de 1872, qui en est la reproduclion servile, ne sont aceompagnées d*aucun commentaire ; imprimées en pelit format, sans división en alineas ni notes, dépourvues niéme de sommaire ou d'une introduc- tion explicalive suííisante, elles sont illisibles. De plus, elles sont incomplétes. Plusieurs passages qui fíguraient dans Toriginal, comme on peut le voir par le manuscrit que nous avons conservé de Verdugo (2) el par cerlaines phrases (1) Je (Jis de presque lous, car Píetro Fea la cite, d'aprés le lexie de 4610, daus soq iiuportant travail Alessandro Farnese, duca di Parma. Torino, Roma, Firenze, 1886. Rodríguez Villa renvoie á réditiou de 187á dans la préface de son édition d'une vie anonyme de Verdugo, écrite au commencement du XVII* siécle et qu'il a publiée sous le titre de : £1 coronel Francisco f^erdugo (Í557-1S95). Nuevos datos biográficos, dans le lome 111 des Curiosidades de la historia de España. Madrid, 1890- (2) Ce manuscrit, qui est a la Nalionale, á Paris, a élé décrit par Gacüard, La Bibliothéque nalionale á Paris, 1. 1, p. 226. Bruxelles, 1875. Les passages en questiou ainsi que les principales variantes de ce manuscrit ont élé sígnales par M. Morel Fatio, dans son Catalogue des manuscrits espagnols et portugais de la Bibliothéque nalionale de Paris, p. 79, nM 87. Paris, 1892. ( V) de Vasquez (1), ont éié omis par les édileurs. Ce sonl les passages oú Verdugo rappelie les molifs qii'il eut de se plaindre d'Alexandre Farnése. Velasquez, qu¡ eslimait par-dessus lout dans le iravall de son ami le récít des événements mililaires, supprinia ees allusions personnelles qu'il Irouvail, sans doute, peii ¡nléressanies, depuis que Verdugo élait mort, el peut-élre fácheuses pour la mémoire de Farnése. Mais pour nous, qui n'avons plus de raison de ménager les eonlemporains de Philippe II, ees critiques ont une grande valeiir : elles jetlent un jour nouveau sur la cour de Bruxelles en nous révélant les intrigues dont eut á souffrir un des plus fldéles lieutenants du duc de Parme. C'est pourquoi j'ai entrepris de donner des Commentaires un lexte déíinitif qui, en nous permet- tant de nous prononcer sur Verdusco et sur son oeuvre, nous fera pénétrer plus avant dans i'liistoire des derniéres années du régne de Phrlippe II. II. Francisco Verdugo ou de Verdugo (2) naquit en 1537 á Talayera de la Reina, petiie ville de Taneien royanme de Toléde (3). II était d'une modeste origine. S'il lallait (1) J'ai signalé le principal de ees passa.i^es resumes par Vasquez Voy. ci-dessous, p. 66, (1) Quand il écrivait en frangais, il signiil Prangois de Feniwjo; dans ses patentes en langue fran(;ai.se,il esl appelé Franciaco de rerdugo,{2í\ui'¡íí qu'en espagnol on Pappeile simplemenlel il signe Francisco f-^erdujo. (3) Nous empruntons une parlie des délails hiographiques qui suivenl ala biograpbie anonyme de Verdugo publiee par M Rodríguez Villa et que nous appellerons désormais V Anonyme. . (V.) en croire un coniemporain, sa mere élaii une eharcu- liére (1). Son noin, du reste, n'indique pas une origine illustre, bien que, plus Uird, un panégyrisle (2) ait voulu cherchen le fondateur de sa maison dans un ministre de Charlemagne emigré en Espagne el que les infideles auraicnl surnonimé Verdugo^ le bourreau, pour rappeler la rigueur avec laquelle 11 cháliaii les ennemis de TÉglise. A dix-neuf ans, le jeune Verdugo s'enróla, aux gages de quatre éeus par mois (3), dans la compagnie que levait un de ses concitoyens, Bernardino de Ayala. II assista á ia balaille de Saint-Quentin, puis accompagna le comte de Feria en Allemagne. En passant par Luxcmbourg, il reíjul Thospitalité chez le gouverneur de la province, Pierre-Ernesi de Mansfeld, qui le prit u son service sur la recommandalion du comle de Feria lui-méme. Verdugo debuta done aux Pays-Bas par étre le page de Mansfeld. Des liens étroits raitachérent bientótá son nouveau maitre, et il sui se faire remarquer de la jeune Dorothée, filie naturelle de Mansfeld, qui devait, quelques années plus tard, devenir sa femme. C'élait alors un jeune homme ardent, avide de gloire militaire, et comme tout vrai Cas- (1) Mondongera, conime l'appelle Everhard Van Reydt, Historie der ¡Vederlanlscher oorlogen, begin ende voortganck lot den jare i 60 i, p. 273 (p. 332 dans la Iraduction latine de Vossius). En dédiant son édiliou á Juan de Torres, gendre de Verdugo, Velasquez de Velasco rappelle que Verdugo dut son enlrée dans la famille de Mansfeld aulanl a sa naissance ¡Ilustre qu'á ses mérites, Peul-étre n'y a-t-il la qu'une flalterie. L'^wo- nyme ne nous dil rien au sujet de l'origine de Verdugo. Carlos Coloma» loe. cit., p. 167, le faii nailre de parents nobles, mais pauvres Sirada (l^décade, p. 132) rappelle: aulicus Mansfeldii non ignobiíis. (2) L'auteur des Trophaea Ferdugiana. (o) Verdugo a Mansfeld, Groningue, 28in.ii 1595. Audieuce, liasse 509. (VII ) tillan, toujours prét á croiser le fer avec quiconque médí- sait du nom espai^nol (1). Ces années passées au foyer de Mansfeld, dans le séjour enehanleur que le vieux gouver- neiir avail creé dans ses jardins de Clausen, á Luxem- bourg, fiirenl les plus belles de sa vie, et plus tard, au milieu des soueis de la guerre de Frise, Verdugo devaii regretter le temps oíi, simple serviteur domestique, il man- geait le pain de Mansfeld (2). Maís Pinaciion pesaii á Verdugo. En 1565, il accom- pagna en Espagne Mansfeld, qui avait éié chargé d'amener aux Pays-Bas la jeune Marie de Portugal, fiancée d'Alexan- dre Farnése(3). llétailégalemeniaveciMansfeld á Bruxelles quand les nobles des Pays-Bas signérent le Compromis, et il fut témoin des principaux événements qui suivirent la rédaclion de eet acle fameux (4). Quand Marguerite de Parme leva des troupes pour teñir lele aux rebelles, Ver- dugo entra á son serv¡ce,aux gages de 25 écus par mois (5). Le 4 décembre 1566, il recut le brevet de capilaine d'une compagnie d'infanterie wallonne, au régimenl de Mon- dragon. Chargé d'arréter dans les environs d'Anvers un prédicaleur proiesianí, il arriva au müieu du précbe, dis- persa les assislants et íit éirangler rorateur, ce qui, dit naívement Técrivain auquel nous empruntons ces détails, causa un vif contentement á Madame de Parme (6). (1) Voir les détails doonés par VJnonymey p. 16. (2) Verdugo á Mansfeld, Liége, 17 décembre 1591. (Appendice, u® VIIÍ.) Cf. la leltre de Verdugo a Farnése, écrile de Groningue, le 15 mars 1590, el Iraduite en ílamand dans Groen van Prinsterer, archives de la tnaison d'OrangelVassau, 2* serie, 1. 1, pp. 127-128. (3) Anonyme, p. 50. (4) Stuaüa, De bello Bélgico ^ i" décade, p. 132. (5) Jnonyme, pp. 17-18. (6) Jnonyine, p 18 ( VIII ) I 8 décembre 1567, Verdugo regul du duc d'Albe une nouvelle patente de capilaine (i). En 1570, il ñi parlie de Tescorte qui conduisit en Espagne la princesse Anne, filie de Pempereur Maximilien et future épouse de Philippe II (2). 11 prit part ensuile á la canripagne de Hol- lande, loujours sous les ordres de Mondragon, el resta quelque (emps en garnison a Deventer. Quand don Fa- drique de Toléde enlrepril le siége de Harleni (1572- 1573), le duc d'Albe voulut creer un nouveau grade mililaire, celui de sergent-major general; sur la proposi- lion de Mondragon, il le conféra á Verdugo (5). L'avance- ment de notre capitaine ne s'arréta pas la. Nous le voyons bientót colonel d'infanlerie wallonne, aux gages de 500 flo- rins par niois (4); puis, gouverneur de Harlem; enfin, aprés Tarrestation du comte de Boussu, commandant de la flolte(5). Lesrecommandations de Requesens lu¡ avaienl valu ce nouveau titre, ainsi qu'une rente de 500 ducats assignée sur le royaume de INaples (6). Verdugo entretint des relations affeclueuses avec ce gouverneur (7) qui, dans (1) Le lexle en a élé publié par Rodríguez Villa, a la suite de VJno- nymey loe. cií., p. 59. (2) Anonyme, p. 50. (3) Anonyme, p. 20. (4) Par une paleóle du i" juillet 1573 donl le lexte a élé publié par Rodríguez Villa, loe. cit., p 6i. (o) Jnonyme^ pp. 21, 22. (6) Requesens á Verdup;o, 19 aoúl 1575, Jnonyme, p. 25; cf. Philippe II au marquis de Mondejar, vice-roi de Naples, 8 décembre i 577, publié par Rodríguez Villa, á la suile de VJnonymey ibtd., p.65. (7) Voir les différeoles leltres de Requesens á Verdugo, publiées par F. V. el S. R. á la suile de leur édilion de 1872. Cf. Garlos Coloma, loe. ctt., p. 168. ( .X ) ses lettres á Philippe II, rendit hommage á ses qualilés, a son courage, á l'énergie avec laquelle íl dirigeait un régi- ment dont il prévenait les mulineries, bien que ce régi- ment ne fút pas micux payé que les auires ct qu'il se irouvát aux postes les plus périlleux (1). La mort de Requesens fut suivie d'une révolution. Les élals des différenles provinces réclamérent la reunión des états généraux et la reprise des négociations avec le Taci- turne, pendant que les soldáis espagnols, qui n'avaient plus touché leur soldé depuis des mois, se mutinaíent et pillaient le Brabant et la Flandre. L'exaspéralion conlre les élrangers fut á son comble daos noire pays. Les oííiciers espagnols dans les grandes villes furenl menacés de morí. Verdugo, qui s'était rendu á Bruxelles ponr aíTaires de service, fut reienu huil jours prisonnier (2). 11 parvint á se réfugier á Anvers et fit pariie de ce gouvernement mili- taire préside par Roda qui se regardait comme le véri- lable représentant de Philippe íl. Le Conseil d'Etat mil les Espagnols hors la loi, le 25 seplembre 1576. Les Espagnols répondirent á cetie mesure énergique par le pillage de Maeslricht et d'Anvers. Verdugo assista á la Furie espa- gnole, la plus grande honle des soldáis du roi Calholique, et Roda le signala au roi parmi les oííiciers qui avaient (1) Éloge exageré. 11 y eut des mulineries dans le régiment de Verdugo, comme on peul en juger par sa letlre aux soldáis de la garnison de La Haye écrile de Hariem, le 22 novembre 1574, el dans laquelle il rappelle *es rebelles au senlimenl de l'houneur. Gelle lellre curieuse a élé publiée par F. V. el S. R. á la suile de leur édiiion, pp. 271-272. (2) Verdugo ^ La Margelle, un de ses lieulenants. Anvers, i»"^ aoüi 1576, Groen Van Prinsteher, loe. rit.^ I"" ser., i, V, p. .187. (X) íait leur devoir et qui méritaieni une mercede (1). Enien- da¡t-¡l par lá que Verdugo s'eíforga d'arrélér le pillagc d'une ville donl les Espagnols, au diré de Roda, avaient simplement voulu s'ernparersans en délruire les richesses? Une chose esl cerlaine : Verdugo eut sa part du butin, puisqu'il íit prisonniers, á Tabbaye de Sainl-Michel, le comte Phiüppe d'Egmont ei les seigneurs de Capres el de Goignies. Trois niois plus tard, il était nommé par Roda gouverneur de Bréda (2). Verdugo ne conserva pas longtemps le gouvernemeni de eelle ville. L'édil de Marehe-en-Famenne preserivail le départ des troupes élrangéres. Au lieu de rendre la place á un delegué des éiats généraux, au duc d'Aerschot, comme rafíiriue son bicgrapbe (5), Verdugo la remil aux com- pagnies allemandes du colonei de Frondsberg. Les Alie- mands refusérent de sorlir avant d'étre payés, et ¡I fallul les assiéger pour les amenerá composition. Une compensaiion élaii réservée a notre colonei. Don Juan lui donna le gouvernemenl de Thionville, et, le 19 février 1578, le roi lui rendil son grade et le comman- dement de cinq enseignes de piétons luxembourgeois (4). . (i) On trouvera le lexle de la iraduclion frarjí;aise de cetle letire, qui est du 6 novembre 1376, dans le Recueil d' Arélophüe, édit. de LyoD, 1578, pp. 107 el suiv. Ce Recueil d' Jrélophile, qui est de Champagney, a éié réédilé par M. Robaulx de Soümoy dans ses Mémoires de Cham- pagney, mais on n'y tiouve plus (|ue la traduclion frangaise de la letire précjlée. — Cf. yJnonyme, p. :20. (2) Le 5 février 1577. Voir le lexle de celle nouvelle palenle dans Rodríguez Villa, loe» cit.^ pp. 65, 64. (3) jínonyme, pp. 28-29. (4) Voir celle palenle du 19 lévrier 1578 daus Rodríguez Villa, ibid., pp. 66-68. ( X. ) ■ Verdugo assiste ensuilc á la batailie de Gembloux, puis reí^oit la garde du cháleaii de Namur. II avail la coníiance de don Juan et il regrella la mort de ce gouverneur, qui avail facilité son mariage avec Dorolhée de iVIansfeld el lui avait fait obienir une nouvelle rente de 500 ducats, assignée, comme la premiére, sur le royanme de Naples (1). Aprés le siége de Maesiriclit, auquel ¡1 assista (2), Ver- dugo remit son régiment á son beau-frére Octave de Mans- feld. La Fédéraiion d'Arras stipulait le départ des troupes clrangéres. Verdugo reconduisit Pinfanterie et la cavalerie espagnoles á Arlon, en qualité de maiire de camp general, puis remit le commandement a Ottavio Gonzagua, aprés quoi il se rendil a Luxembourg pour soigner ses propres affaires; il sollicilait alors son congé et demandaii á étre relevé de son gouvernement de Thionviile, qiiand il fut appelé subilement á Valenciennes par Alexandre Farnése. Le nouveau gouverneur general lui donnait l'ordre de se poner au secours de Georges de Lalaing, comte de Ren- nenberg, gouverneur de la Frise, qui venait de trahir les États et de rendre Groningue au roi d'Espagne. Cette proposition de se rendre dans un pays qu'il ne connaissait pas n'avait rien de bien séduisanl pour Verdugo; les oblígations qu'il avait envers Marguerile de Parme, mere (1) Don Juan en avisa Verdugo, dil T^nonj/me, p. 31, par une leltre écnle de Chátelet, le 30 mai 1577, el dans laquelle il insére le passage de la dépéche royale relalive a celle nouvelle rente. Sirada (I'» décade» p. 353) assigne a celle faveur la date de 1578, ce qui est plus probable, puisque aans Textrait précité, tel, du moius, que nous le donne IMnonyme, nous voyons qu'une des raisons qui ont poussé le roi a augmenter les revenusde Verdugo, c'esl le mariage du colonel avec Dorolhée de Mansfeld. Or ce mariage eut lieu en 1578. (2) yJnonymey p. 35, ( X.l ) (Ju gouverneur et son ancienne protecin'ce, aussi bien que les inslances des élals de Hainaul el d'Arlois, du comie Phiüppe de Lalaing el de son frére, le manquis de Renly, le «léeidérenl. II leva un régimenl de deux miile arquebu- siers wallons el parlil pour la Frise. Rennenberg élant morí dans rinlervalle (le 23 juillet 1581), il ful chargé provisoiremeni de le remplacer (1 ). Verdugo se voyaii, du coup, elevé au posie éniinenl de gouverneur de province qu'il devail garder pendanl qualorze ans, jusqu'á la chute de Groningue. III. 11 fallait un soldal énergique pour rélablir rautorité royale dans ees provinces de Texlréme Nord que les Espa- gnols nommaieni la Frise (2). Les seigneurs belges qui, á raison de leur situation personnelle, auraieni pu, dans des temps moins iroublés, éire appelés au gouvernemeni de celle región, cómme Haullepenne, de Licques, Warluzel, de Gomicourl, n'inspiraient pas á Farnése une conGanee suífisanle. D'aulre parí, le conite d'Arenberg, doni le pére, le vaincu d'Heiügerlée, avait jadis exercé ees liantes fonc- tions, élail trop jeune; el le dernier gouverneur, Téner- gique Gaspard de Robles, barón de Billy, le plus capable de tous, de Tavis de Farnése lui-méme, refusait de (t) Pour loul ceci, voir ci-dessous, pp. 3-10. (2) Frisa ou Frisia. II n'est pas inulile de faire remarquer que la sei- gueurie de Frise proprenienl dile, chef-lieu Leeuwarden, élait reslée tidéle h l'Union d'lltrecht el que Verdugo o'en occupa jamáis qu'une partie. ( xui ) relourner dans celte ville de Groningue d'oü íl avail élé chassé par les habilants. C'est pourquoi le prince de Parme designa Verdugo, bien qu'il ne fút qu'un simple colonel, éiranger au pays el sans foriune palrimoniale (1). Mais celte nominaiion, dans Tesprir de Farnése, ne devait étre que provisoire, ct Verdugo ne ful jamáis gouverneur en tilre des provinces oú il comniandait : la Frise, la se¡- gneurie de Groningue, les Ommelanden, la Drenthe, rOveryssel el Lingen. Piu 'lard, son autorité s'étendit sur la Gueldre el il recul le commandemenl pariiculier des villes de Zulphen (2) el de Deventer, des.forls du Rhin, méme de la place de Maeslricht. Les premieres années de Tadminisiration du nouveau gouverneur furenl marquées par des aciions d'éclal. La vicloire de Noordhorn, remporlée le 30 septembre 1581 sur le general anglais Norys, le rendil maitre de presque loute la province de Groningue. Gráce á lui el á son énergique lieuienant, Jean-Bapiiste de Taxis, les Espagnols reconquireni, en 1582, les cháleaux de Keppel el de Bronckhorsi — pour peu de lemps, il est vrai, — puis Sleenwyk. S'iis échouérenl devaní Lochem, ils reprirent, Tannée suivanle, Timporianle place de Zulphen, prise (1) Sur toulceci, volr Farnése á Philippell, 16 janvier 1582, archives genérales du Royanme^ Copies de Simancas^ t. XV. (2) Sur les dififérenles nominalions de Verdugo comme gouverneur de la Frise el des contrées adjacentes, voir la leltre que lul adresse Far- nése, le I'*" juillet 1585 {Correspondance du cardinal de Granvelle, t. XII, p oOiJ) et son ordre au Conseil privé de faire sceller les patentes de Verdugo comnme gouverneur du pays de Drenthe et superinlendant du pays de Wedde el du Westerwoldingerland, 10 octobre 1587. .4Mdtenc«, Iiasses262 et 263; cf. Verdugo a Mansfeld, Liége, 17 décembre 1891 (jippendice, n» Vlll), el les Commenlaires, pp. V»4, 95, 152, 191, ( XIV ) miraculeuso, comme s'exprimail Farnése lui-méme (1), et qni rendit les Espagnols mailres de la ügne de rYssel, leur permit de pousser leurs courses jusque dans les environs (i'Ulreclit et facilita la reprise de Nimégue etde Doesburg. Ces succés furent suivis de la vicloire d'Ainerongen, dans le pays d'Utreeht, en 1585, et de cellede Boxum, prés de Leeuwarden, en 1586. En méme temps, Farnése s'empa- rait de Grave, de Venloo, de Neuss et de Buderich; les Espagnols s'élablissaienl solidenient le long du Rhin, el, en 1588, le prince de Chimay, aidé de Verdugo, se rendaii maitre de Bonn, conquéte qui ful suivie de celle de Waeh- lendonck par Pierre-Ernest de Mansfeld. Mais, en 1590, surviennent les revers. Farnése dul lourner toutes ses forces vers la France pour soutenir la Ligue, et les Hollandais, se voyant délivrés du péril d'une invasión au coeur de leur pays, reprirenl Toffensive sous la conduite de deux de leurs plus intrépides capitaines, Maurice de Nassau, le íils el digne successeur du Taci- lurne, el son cousin, Guillaume-Louis, siadhouder de Frise. En 1591, Zuiphen, Deventer el Nimégue sont défi- nilivement perdus pour les Espagnols; en 1592, cest le lour de Sleenwyk et de Coevorden. En vain Verdugo s'empara-t-il de quelques fortin^ des environs de Gro- ningue, il ne pul empécher Guillaume-Louis de s'établir solidement au sud du Dolían el de se rendre maitre du passage de la Bourlange. En vain essaya-t-il de reprendre (1) Sembrar quasi miracolo, écrivail-il d'Ypres, á ses parents et au car- dinal Farnése, son oncle, le 14 oclobre 1583. Cité par Fea, loe. oit.^ p. 259. Un bourgeois de Cologue, Hermán de Moisenbroeck, s'expriniait ¿i peu prés dans les mémes termes dans sa lellre á Farnése du 30 seplembre 1583. V. Correspondance du cardinal de Granveíle, t. X, p. 642. ( XV) Coevorden; cetle bieoque resista pendant plus de six mois; il dut lever le siége et ne put empécher rínvcstissement de Groningue. Assiégée des le 22 mai 1594, celle place capitula deux mois plus tard, el Verdugo dut renoncer á se maintenir en Frise. La conservalion de quelques bour- gades insignifiantes (1) ne pouvait plus comprometlre i'Union d'lJlrecht. La jeune république des Provinces- Unies était sauvée. La perte d'une place aussi impórtame que Groningue fut sensible á Tarchiduc Ernest, le nouveau gouverncur des Pays-Bas(2). Elleenlraina le rappel de Verdugo, rappel que plusieurs réclamaient depuis longtemps, faisant valoir que le colonel rendrait plus de services s'il était attaché á la personne du gouverneiir, qu'il était mal vu en Frise, el qu'on le remplacerait avantageusement par le comte Her- mán de Bergli (5). L'archiduc se rangea á cct avis, quoi- qu'il appréciát le colonel á sa valeur et qu'il le regardát comme un des oíTiciers les plus capablcs de Tarmée cspagnole (4). Le roi remplaca done Verdugo par Hermán el Frédéric de Bergh : par Hermán en Frise, par Frédéric en Gueldre; mais il voulut ménager une compensalion au vaillant capitaine dont il connaissait la íidélité; il recom- manda á Tarchiduc de lui remettrc la garde du cbáteau (1) Lingeo, Oldenzaal el Grolle (Groenlo). (2) Ernest d'Aulriche á Philippe JI, 2o aoül 1594. Copies de Simancas, l. XXVII. (3) Inslruclions d'Eruesl d'Aulriche au barón de Dietrichslein, envoyé á Madrid, dalées du 12 avril 1594. Ibid. (4) Avec Pierre-Erne.si el Chnrles de Mansfeld, Mondragon et La Molte, Instructions précitées. ( XVI ) d'Anvers, si le vieux Mondragon (1) venail á mouriravant que son successeur en litre n'eúl été designé. Le comte de Fuentes, gouverneur intérimaire des Pays- Bas aprés la mort d'Ernest, eut bicniót Toccasion de faire appe! au dévouement el a rexpérience de Verdugo. La guerre avec la Franee venail d'éclaier el le duc de Bouil- lon, aidé d'un contingent hollandais, avail envahi le Luxembourg, pris Yvoix (Carignan), la Ferié el le cháleau de Chauveney. Fuentes confia á Verdugo la mission de repousser les envahisseurs en lui donnanl le commande- ment d'un petit corps d'armée composé des troupes qui revenaieni du siége de Huy el des garnisons du Luxem- bourg (2). Le 18 avril, Verdugo partit de Marche-en-Famenne; a la fin de mai, il avail délogé les Franjáis de Icurs posi- tions; mais comme sa división, á peine suílisante pour teñir lele a l'ennemi, s'élail encoré aífaiblie par les déser- lions, il ne pul poursuivre ses succés. Fuentes lui ordonna de se rendre en Bourgogne pour prendre le commande- menl des troupes quy avail réunies le connétable de Caslille, el de lui renvoyer son armée donl il avail besoín pour investir Cambrai (5). Ce ful Hermán de Bergh qui s'acquitla de cette derniére mission. Le colonel éiait (1) Réponse de Philippe II aux demandes d'Eruesl conlenues dans les instructions précitées. Madrid, sans date, ibid. (2) Carlos Coloma, loe. cíí., pp. 1C6 et suiv. Pour les délails de la fin de la carriére miliíaire de Verdugo, Coloma n'est pas loujours d'aceord avec VJnonyme. (3) Fuentes á Philippe II. Bruxelles, 18 avril 1595. Copies de Simancas, t. XXIX. Cf Carlos Coloma, loe. cíí., pp. 466 et suiv. ( XVII ) relourné á Luxembourg. II était trés fatigué, comme Tappril á Fuentes le capitaine de Villaverde, son ami, qu'il avait envoyé auprés du gouvenieur general pour lui rendre compte de ses derniéres opérations et lui demander son eongé (1). II avait des affaires importantes á régler dans le Luxembourg ; son réve était de revoir TEspagne. JVIais Verdugo n'eut pas celte consolation; le capitaine Pelegrin, qui venait le voir de la part de Fuentes, le trouva mourant. L'héroíque soldat expira, le 22 septem- bre lo95, dans cette méme ville de Luxembourg oü il avait cornmeneé sa carpiere, el il fut enterré a cóté de sa femme dans le couvenl du Saint-Esprit (2). J'ai nommé plus haut la femme de Verdugo, cette Dorothée de Mansfeld qu*il épousa en 1578. Filie natu- relle, Dorothée apportait á son mari une doi de 5,000 tha- lers, d'une valeur de 6,000 florins (3), qui furent places en biens fonds et servirent notamment a Tacquisition de la seigneurie de Schengen, dans la vallée de la Moselle (4). (1 ) Fuentes á Philippe 11, Valenciennes, 14 juin 1505. Copies de Siman- cas, l. XXIX. (2) yínonyme, pp. 48-49. Quelques-uns attribaérenl la mort de Verdugo au poison, s'il faut en croire le Journaal d'Aiiihonis üuyck, 1. 1, p. 662. (3) Le coulrat de mariage de Verdugo a été publié dans la revue laxembourgeoise Ons Hemecht, livraisou du 1" novembre 1897, pp. 597 el suiv., d'aprés une copie remise aux archives de la seclion historique de rinstilut graud-ducal par M. de Fehrentheil el Gruppenberg, dernier descendaul de Verdugo. Getie copie ne me paraít pas avoir élé faite avec loul le soin désirable, el des erreurs de date onl dü s'y glisser. (4) VAnonyme appelle la mere de Dorothée : Pélronile de Nieux; mais je n'ai pu idenliíier ce nom, qui probablement a élé tronqué. La seigneurie de Schengen ful achetée a Jeau-Beruard de Walbrunn, au II ( XVIII ) Dorolhée mourutá Groningue, en i 586, pcndanl que Ver- dugo étail alié rejoindre Farnése devant la place de Grave. Elle passail pour avoir une grande beaulé. Neuf enfants naquirenl de celte unión : cinq filies et quaire gargons. Deux, un gargon et une l^lle, moururenl en bas age; deux íilles, Madeleine et Dorolhée, entréreni dans le couveni des Augustines de Talavera, patrie de leur pére; leurs deux soeurs se mariérent avantageusement avec des oííiciers qui servaieni dans Tarmée de Flandre : Tune, Marguerite-Anne, épousa don Amonio de Menesses y Padilla, Tautre, Isabelle, ou Jeanne, devint la femme de ce don Francisco Juan de Torres, que nous voyons, en 1610, chevalier de Sainl- Jacques, commandeur de Museros, aleada perpétuel de la (lasa real de Valence el membre du Conseil de Naples. C/est á luí que Velasquez de Velasco a dédié son édítion des Commentaires. Les trois fils, Jean, Guillaume et Francois, eurent une brillante carriére. Aprés avoir été legitimes successivement par les arcbiducs et par Philippe IV, lis furent revétus aux Pays-Bas el en Alleniagne de fonclions de cour ou d'imporlants commandements militaires, noiamment dans la Gueldre el le Palatinat. Guillaume et Francois se dis- (inguérent dans la guerre de Trente ans, principalement Guillaume, qui se signala á la bataille de la Montagne Blanche, et ¡Is furent crees comtes d'Empire, au titre de Tuppau, Maschau et Neprovitz en Bohéme; ¡Is s'alliérent á des famillcs allemandes, et Frangois, celui á qui Guil- príx de 2,000 pistóles, dont moitié payable complant; le iraosport se fit devanl la cour féodale de Vianden, le 14 juin 1581. Cf. Florange, Histoire des seigneurs et comtes de Sierck en Lorraine. París, 1895, pp. 18P-190. ( XIX ) laume Staden a dédié ses Trophaea Verdugiana, ful Tau- teur d*une branche qu¡ s'est conlinuée jusqu'á nos jours et h laquelle appariieiu M. Edmond von Fehrenlheü uiid Gruppenberg, né á Breslau en 1833, el oílieier dans Tar- niée prussienne, que i'on peui regarder, je crois, comme le dernier descendant de Verdugo (i). IV. Verdugo eut done une Garriere mililaire des níiieux remplies. Les qualarze ainiées qiril passa en Frise en for- menllaparliela plus iniporlante. Ge ful une vie d epreuves pour nolre colonel. Non seuleinent il dul dispuier pied á pied le lerrain á un ennemi opiniálre, mais 11 eutá comp- ler avec des difficultés incessanles provenant de la pau- vrelé des provinces qu'il éiail appelé a gouverner. Ges provinees élaienl les moins riches des Pays- Bas. Couvertes de lourbiéres et de marais^ elles oífraienl peu de res- (1) II est du moÍDs reoseigné comme célibataire dans un tableau géoéalogique des familles de Mansfeld el de Verdugo fourni par lui-méme á rinsUlul graud-ducal de Luxembourg el que Ton irouvera dans les p^blicalions de la seclion hislorique de celle société, année 1872, t, XXVIl. Je dois diré que ce lableau ne salisfait pas loujours nolre curiosilé au sujel de la naissance et du mariage des différenls enfanls de Verdugo. II y a lieu égalemenl d'accueillir avec détiauce les inscriplious funéraires auxquelles se refere M. Jacques Grob, curé á Bivanche-Berchem, dans son elude : Pierre-Emest, prince et comte de Mansfelt (Ons Hemechi, I*' décembre 1897, pp. 67i2-674) Pour la légilimatioa de Guillaume el de Jean Verdugo, voir VInventaire des archives du département du Nord; Archives civiles^ ser. B, Chambre des Comptes de Lille, l. II, pp. 320 el 358 (registres B. 1642 el B. 1656). (XX) sources pour le ravitaillemenl des iroupejs. L'argeni que le gouverneur aurait dú recevoirde Bruxelles ne Iu¡ arrivait (jue par acomples et avec des relards considerables; dans les derniéres années, il ne toucha que irés irréguliérement sa soldé et les pensions ou gratiíicalions qui luí avaient été aliouées. Plus pauvre qu'au debut de sa carriére, alors qu'il ne gagnait que quatre écus par mois (1), il se Irouva en proie á une délresse extreme, á laquelle il fait allusion dans la plupart des letlres qu'il adresse á son beau-pére^ quand celui-c¡ exergait les foneiions de gouverneur gene- ral inlérimaire des Pays-Bas. Pour nourrir ses soldáis, il était obligó deprélever des conlributions qui épuisaientles (1) G'esl ce qu'il déclarait dans une leUre á Farnése, de Groningue, le 15 mars 1580, leUre inlerceplée, el dool nous trouvons une traduclion flamande dans Groek Van Prinsterer, Archives de la Maison d'Orange- Nassau, 2« ser,, 1. I, pp. (¡27-128. II est dillicile de savoir á combien s'élevaient les émolumenls de Verdugo. Son iraitemenl de colonel élail de 300 florins par mois. li avail re^'i, comme nous le savons, deux renles de 500 ducais assignées sur le royaume de Naples, Le 17 janvier 1584, Faiiiése lui accordait une graliíi- calion anuuelle, ayuda de costa, de 1,000 florins, assignée sur les receltes de Frise, Sallanl, Groningue, Ommelanden, Drenthe et Lingen, el á prendre cours á parlir du !«•• aoúl 1581. Voir roriginal de ce décret dans VAudience, liasses 231-232, et la traduclion espagnole, dans Rodríguez Villa, loe. cít., pp. 68-69. — Dans une lellre a Mansfeld du 28 mai 1593 {Audience, liasse 509), Verdugo fait enlendre (ju'il devait loucher 200 écus de gages par mois, et ce en verlu d'un ordre de Faruése remontanl á l'année 1380, mais auquel il n'avait jamáis été donné suite. Quanl á ses rentes, on a la preuve qu'elles ne furenl liquidées que tres lard, si elles le furenl jamáis, puisque Philippe II, par un décret pris á Valence le 8 février 1586, ordonnail qu*elles fussent pajees á concurrence de 1,000 ducals avec eíl'et rélroaclif jusqu'au jour oii elles avaieni été octroyées. Or, Tune avait été promise en 1577, el l'aulre en 1578. Cf. Rodríguez Villa, loe. cit., p. 74, ( XXI ) malheureux habifanls et qui achevéretit de ruiner ees con- trées, oú, comine il le disail, il élait plus facile de trouver un liévre qu'un paysan (1). Partout il ne renconlrait que défiance, trahison ou révolle. La ville de Groningue luí reprochail Tabandon dans lequel on la laissalt el rofusait de recevoir une garnison cspagnole. Les Élais voisins réclamaienl conlre les incursions de ses soidnts el le mena- gaient de représailles. Conslamment il avait á craindre une révolle genérale des troupes, el quelquefois des cen- taines de soldáis abandonnaienl leurs drapeaux, sans qu'il fút en uiesure de réprimer de pareillcs infraciions a la dis- cipline (T). Ses rapporls avec les autorilés civiles étaienl, d'autre parí, tres lendus. 11 eut des démeles avec JeanOerd, le chaneelier de rOveiyssel, au sujel du sceau féodal qu*il voulait gardcr par devers lui, malgré lordre formcl de Farnése de le remellre au chaneelier (5). 11 se sentait mal a Taise au milieu de ees populations donl il ne comprenait ni la langue ni le caraclére. II n'aimait pas les Frisons; n*avait-il pas entendu diré en Hollande qu on doil se défier du Frison, quand il n'a pas de poil dans la main (4)? C'est peut-éire la qu*il faul chercher la raison de son anli- palhie pour certains personnages, comme Georges de Lauckama, noble Frison qui fut lour á tour gouverneur (1) Verdugo á Mansfeld, Lingen, 18 février 1595. Audience, liasse oO(>, (2) Cf. Commeniaires, pp. i 50, 156, 168, 169. (3) Cf la letlre du Consell privé i Faroése du -26 juillel 1jS8 et celle de Farnése audil Conseil, du 7 aoút de la méme anoée. Audience, liasses 266-267. (4) « Havia siempre oydo dezir en Holanda que no se debe dar crédito ¿ ningún Frison que no tenga |)elos en los palmas de las manos. » Com- menlaires, p. 13. ( XXII ) des places de Ziilphen el de Groningue, et doni ii suspecle la íidélilé, alors (|ue cet oílícier passe pour avoir défendu Groningue, en 1594, de la maniere la plus honorable (1). De leur colé, les populaiions déiesiaieni un gouverncur d origine éirangére donl l'autorilé n'éiail que provisoirc. Aussi Verdugo n'avail-il aucun presligc, disons méme aucun crédil; un simple drossarl ne lui donnail de la pondré que s*il lui laissait sa femme el ses enfanls en ólage (2). Mal soulenu par la cour de Bruxelles, quelquefois méme désavoué par elle, par exemple quand il voulail,,par des conlribulions nouvclles, se procurer Fargent donl il avail besoin (3), Verdugo avait la lache la plus ingrale. Sa posilion élaii inlenable, el c'est merveille qu'avec Irois régiments il ail pu se mainienir pendant qualorze ans en Frise. Réduil á ses seules forces, il devail s'inspirer des (1) Cf. Gommenlaires, p. 118, el parmi les lettres du colonel á Mansfeld, celle du 6 février 1593, Appendice, n» XXXII, et surloul celle du 15 du méme mois, Audience, liasse 306. (2) Voir c¡-dessous, Commenlaires, p. 34. C'étail en 1582, au debut de son adminislralion, que Verdugo devait donner au drossarl de Lingen cetle garanlie singuliére; onze ans plus lard, en 1595, il devait subir la méme humilialion á Groningue: • Gires que j'aye engaigé touie la valeur » que j'ay au monde, écrivait-il á Mansfeld, de Dalen, le 9 oclobre (voir « Appendice, o» XXXV), mesmes que ma filie aisnée est demeurée » engaigée en Groningen pour irouver parmy les marchands quelque » argent íi crédil pour entrelenir les gens de guerre quelques jours en »- debvoir el en discipline, si n'a peu suffire aulcunement pour remédier » á lelle et si longue nécessilé.. » (3) Cf. Tordre de Mansfeld du 7 juin 1591 de ne pas augmenler les conlribulions des habilanls de la West-Frise, Audience, liasse 288, et la lellre de Verdugo á Tarchiduc Ernesl du 22 novembre 1594 (Appendice, «•XXXVll). ( XXIII ) circonslances; il eommít aínsi plus d'un acte arbitraire, comme cene saisie de d¡x tonneaux de vin d'un marchand de Cologne, qu'il ordonna en 1588, pendant la eampagne du Rhin, el quí luí valut une condamnation á des donn- mages-intéréls aggravée d'une saisie de lous ses biens (1). Homme de gnerre avant lout, il ne connaissait que sa consigne et se montrait impitoyable pour les actes d'hos- lililé commis par des bourgeois ou par des soldáis irrégu- líers. S'il élail un saint Francois pour les bons, 11 deve- naii vile un Verdugo pour les méchanis, comme il le disait lui-méme en jouant sur son nom (2). II laissa ainsi la répulalion d'un gouverneur énergique, mais brutal et cupide. Son projei de (aire assassiner Guillaume-Louis de Nassau, projet dénoncé, parait-il, par ceux mémes a qui il en remit rexécution(5), porta au plus haut degré l'animadver- sion populaire, el quand on sut qu'il étaii mort insolvable, on crut qu'il avait envoyé en Espagne d'immenses ricbesses qu'il avail, disait-on, extorquées aux popula- lions (4). On retrouve un echo de ees impulalions hai- neuses dans le porirait qu'a tracé de lui rhistorien Van Reydt, secrélaire de ce méme Guillaume-Louis, poriraii curieux á lire, parce que, par ses exagéralions mémes, il reproduit la légende qui s'était formée sur le compte du colonel. « On lui reconnaissait, dit cet écrivain, que je (1) Voir Appendice, o* XXX. (2) Carlos Goloma, Las guerras de los Estados Baxos, p. 168. (3) Guillaume-Louis á son pére, Jean efe Nassau, Gollum, 8 aoúl 1590, dans Groen Van Prinsterer, Archives de la lUaison d*Orange-Nassau, 2'sér,l. I, p. 146. (4) Van Reydt, Historie der Nederlandscher oorlogen, begin ende voorí- ganek tot den jare 1601, pp. 172 el 273. ( XXIV ) » traduis du ílamand, aulant de víces que de qualítés : une » belle ¡ntelligence, mais des atlaques d'épilepsic voisines » de la frénésie (1), une aclivilé au travail qu¡ lui laissait le » temps de s'adonner á Tart d'écrire, art dans lequel il » surpassait ses secrélaires, el de lire des traites d'his- » toire; de Téloquence, de raffabilité, de la polilesse, » méme cnvers ses ennemis; de la fidélité á la parole » donnée, dans les aífaires indifférentes; par conlre, un » manque absolu de bonne foi, quand ses ¡nléréts étaient » enjeu; une avarice que ne tempérail aucun sentimenl » d'équité; une áníie cachee jusqu'au moment oü la colére, » longlemps comprimée, faisait explosión, comme ee jour » oü, haranguant les magistrats de Groningue, il s'écria : * « Croyez-vous que je suis venu ici pour vous flatter? » Je suis venu pour faire pendre vos hommes et désho- » norer vos femmes. » Enfin, un tel amour du plaisir que » son confesseur, le frére Arnold, curé de Groningue, » refusa de lui donner Tabsolulion (2). » Ce porlrail refléte la passion avec laquelle il a élé écrit, et je préfére, parce que je les crois plus prés de la vérité, les simples mols de Van Meteren, qui dit de Verdugo : « Espagnol fort experimenté et conrtois qui, par son courage, était parvenú d'une humble condition au gouver- nement de la Frise (3). » (1) « Hadde een heerlijck verslanl, niaer een vallende sieckte, ende somlijts een aert van dollicheydt. » Van Reydt, Ibidem, \\ 273. (Í2) Van Reydt, /bid. (3) « Een cloeck ervaren ende beleefl Spangiaerl, die door zyne dapper- heyl van cleyne conditie tot den gouverneinenle van Vriesland ghecomen was. » Emanüel Van Meteren, Historien der IVederlanden en haarNabu- ren oorlogen tot het Jaar 16fS, s. 1. n d . foI. 196. Traduclion frangaise, f. 218. ( XXV ) Ces tiraillements avec les aulorités locales; la perle suc- cessive des places fortes de la Frise; les préoccupaiions que lui causait sa nombreuse famille, élevée loin de lu¡ (1) el á laquelle il ne pouvail donner que rarement des mar- ques de sa sollicitude; de cruels embarras d'argent; par- dessus tout. Tobligation de resler á son poste dans un pays qu'il n'aimait pas (2), et oü il devait étre toujours sur le qui vive (3), toutes ces circonslances fácheuses aigrirent le caractére de Verdugo. Plus que n'importe quelle partie des Pays-Bas, la Frise éiait pour un meri- dional une ierre d'exil. Verdugo se sentit gagner par la mélancolie qu'engendre un séjour prolongé dans ces con- traes du Nord couvertes de brume et que Tabsenee de tout confort, surlout Téloignemenl des siens, devaient rendre plus vive encoré. Cette mélancolie répand comme une ombre sur ses traits, ainsi que nous le voyons dans une gravure de Tépoque (4). L'artiste Ta representé sous son harnais de guerre; la physionomie est austére, sévére méme; on devine les tristes pensées qui s'agitent sous ce froni soucieux. On retrouve la Verdugo leí qu'il s'est (1) Aprés la mort de Dorolhée de Mansfeld (Groningue, 1586), les enfants de Verdugo durenl retoiirner á Luxembourg, car nous voyons, le 16 mai 1593, nolre gouverneur demander á Mansfeld, son beau-pére, de permetlre que sa íille ainée vienne le voir, afln qu'il puisse l'instruire de ses affaires {Audience, líasse 509.) (2) Pendanl les qualorze années qu'il gouverna la Frise, Verdugo ne se rendit que deux fois á Bruxelles : en lo90 el en 1591; Gommenlaires, pp. 114 el suiv , pp. 131 el suiv. (3) A Groningue, sa vie ful plus d'une fois en danger. Gommenlaires, pp 152-155 (4) Dans la collcclion de Jacques Schrenck de Nozingen : Augustissi- morum imperatorum , serenissimorum regum, atque archiducum, illus- trissimorum principum... verae imagines^ etc. Insprück, 1601, in-fol. ( XXVI ) dépeiiit dans ses Commentaires el leí qu'ú se monlre dans sa correspondance : le catholíque fanatique el le soldaí endurci par la vie des camps, rigoureux pour les autres comme pour lui-méme, mai's cachaiil sous sa rudesse une grande íierlé de race; capable, á roccasion, d*élans che- valeresques quí n^excluent ni la prudence, ni la díscrétíon, ni rhabiielé méme, quand cetle habilelé peul éire ulile a son pays (1). Voilá Verdugo; c'est le lype du capitaine espagnol, el il n'est pas éionnant qu'il ait éié lanl admiré par ses compairioles (2). Mais cel homme de guerra, qui supporlail si bravemenl les privalions, souífrait de la moindre injuslice, el sa susceptibilité inquiete, sa franchise bourriie,í'ranchise donl íl ne se départait pas, méme devaní ses supérieurs (o), devaient lui creer des inimitiés á la cour de Bruxelles, oü dominaient quelques favoris loujours préts á décrier auprés de leur maitre le courage et le talenl. V. C'est en proie á ceile humeur cbagrine que Verdugo composa ses Commentaires. Un goút nalurel pour Tbis- loire, atieste par les contemporains(4),lepoussait á raconter (1) Vo^ez sa helle conduile eovers le capitaine danois Slein Mallz, Commentaires, pp. 75-76. (2) ComuiP OH le voil par de nombreux passages de la correspondance des honimes d'Élat de cetle époque el par les appréciations des hisloriens espagnols ancieus et modernes. (3) Vis-á-vis de Farnése, par exemple, a qui il fit un jourdes représen- talions assez vives, algo ásperamente, connne il l'avoue lui-méme, Com- mentaires, p. 88. (4) Par Van Reydt, loe. cit., et par le traducieur italien Girolamo Fra- cbelta. D'aprés ce dernier, Verdugo se plaisail dans la lecture des luémoires de Philippe de Commines. ( XXVI 1 ) les fails dont il avait élé le témoin; le désir de confondre les ennemis qu'il avait á la cour l'y decida. Ces Commentaires rappellent l^s prineipaux événements de la giierre de Frise de 1581 a 1594. Le récit roule principalement sur les opéralions mililaires que Verdugo dirigea ou ordonna. Qüoique ces opéralions, le plus souvent, se réduisent á des siéges de places, á des marches ei á des conlre-marches, et que rénumération en devienne quelquefois monolone eí fastidieuse, parce qu'on n'y voil aucun plan d'ensemble, aucune idee de vérilable slralégie, les Commentaires sonl intéressants. On n'esl que trop porté á croire, en Belgique du moins, que Tünion d'ütrechl determina une sepa- ración déíinitive entre les provinces desPays-Bas, comme si la République des Provinces-Unies s"'élait consiiluée d'un seul coup. On oublie que les catholiques étaienl en majo- rilé dans la plupart des provinces du Nord et que TEspagne y comptait de nombreux partisans. On perd de vue que la situation des insurges élail des plus précaires en 1579, puisque les Espagnols détenaient encoré dans le IVord un territoire étendu ; que, qualre ans plus lard, en 1583, ils occupaient la plus grande partie de la Gueldre, les provinces de Zutphen, d'Overyssel, de Drenthe, de Groningue el de Lingen, méme une partie de la Frise proprement dite; et que la ville de Groningue, la plus importante de la región, ne succomba qu'en 1594, quinze ans aprés la conslitulion de TUnion. Sans doule, les grands historiens hollandais, Bor, Van Reydt, Van Meleren, pour ne ciler que les plus ¡mporlants, nous foni assister á toules les péripéties de ceite guerre dont leur patrie était alors le ihéátre et l'enjeu, mais dans leurs gros in-folio la narra - tion embrasse irop d'événements élrangers au sujet prin- cipal; on n'y démele pas toujours aisément la situation ( XXVIII ) respective des belligérants, c'esl á-dire des troupes des Élals de rUnion etdeceües du ro¡ d'Espagne. Plus sobres et reserves aiix senles aífaires de Frise, les Commentaires sonl plus maniables; écrits sur les lieux par un auleur qui ful Tagent principal des faits qu'il raconte, íls onl, en ouire, toute la valeiir d'un document de premiére main, comme Tont reeonnu les historiens contemporains, Vas- quez, Coloma et Strada, qui se sonl bornes á copier Ver- dugo chaqué fois qu'iis onl eu á parler de la Frise. Mais, ce n'est pas au point de vue mililaire que l'oeuvre de Verdugo est le plus inléressante. Bien que Verdugo soit avant toui un soldat et qu'il fút mieux place que personne pour décrire les faits d'armes dont il a éié le lémoin ou Tauteur, il ne donne qu'un tableau insuffisant et incoin- plet de la guerre de Frise. II n'a pas eu le temps de meltre la derniére main á son travail. La composilion en est ¡négale; certaines années sonl résumées, pour ainsi diré fondues, en quelques pages(l); cerlains personnages sont comme laissés dans Tombre et sont designes d'une fagon peu claire(2); les indications lopograpliiques sont vagues, si vagues, parfois, qu'on ne saii pas loujours suivre la marche des Espagnols(5). Plus d'une phrase est inache- vée (4). Quelquefois les dates sont erronées ; on s'apergoil que Tauteur na pas tenu un journal régulier de ses cam- pognes, qu'il n'en a entrepris la rédaction qu'au dernier (1) Par exemple, les années 1579-1581, au livre Ij l'année 1587, au livre Vil ; les années 1580-1591, au livre VII. (2) Par exemple, Georges de Lanckama, qu'il appelle presque loujours le lieutenanl-colonel de M. de Billy, Commentaires, pp. 94, 166, 175. (3) Voir ci-dessous, p. 60 el le commencemenl du livre XI. (4) Par exemple, pp. 166 el 169. ( XXIX ) moment, qu'il s'esl serví de notes éparses» et que pour combler les lacunes, ¡1 s'esi rapporlé á sa mémoire; or sa mémoire, comme ii ravoue lui-méme, Ta trahi plus d'une fois (1). Sous le rapport de rexaclitude, les Commen- taires de Verdugo sont inférieurs aux travaux des écrivains hollandais; a plus forte raison,aux travaux purement mili- taires, comme les diíleients journanx du siége de Gro- ningue et le grand Journaal d'Anlhonis Duyck, de méme que, sous le rapport de la composition, ¡Is sont loin d'égaler les mémoires du méme genre écrits par des Espagnols, comme ceux de Bernardino de Mendoza, d*Alonso Vasquez et de Carlos Coloma. C'esl que les Commenlaires sont moins une histoire militaire qu'une juslification de Tadminislration de Ver- dugo. L'auteur, des le debut (2) el dans mainls passages de son livre, nous apprend les accusations qui pésent sur luí el dont les principales auraient eu pourobjet des mal- versalions dans la levée des contribuiions, coiitributions qu'il aurait perQues méme dans des États étrangers, comme dans révéché de Munsler, et dont il auraii gardé une bonne parlie, au point de se procurer par la un revenu mensuel de 4-0,000 ou bO,000 thalers (3). Ces accusations graves entachaient son honneur, de méme que le reproche d'avoir perdu par sa négligence une place comme celle de Gro- ningue (4) meltait en doute ses capacites mililaires. Contre ces ¡mpulalions, qui prirent corps á Tavénement (1) Dans le mémoire aniiexé á sa leUre á Mausfeld, du 17 décembre 159i, Appendice, w IX; cf. la fin des Commenlaires, p. 189. (2) Voir le prologue des Commenlaires. (5) Commenlaires, p. 66. (4) Ibid., p. 191. ( XXX ) de larchiduc Ernest (1) ei dont nous reirouvons un echo dans le récil passionné de Van Reydt, Verdugo se défend avec une grande énergie. Dans les Commenlaircs comme dans sa correspondance avec le gouvernement central, ¡1 prétend n'avoir jamáis pergu á son proíit un sou des impóts, et n'avoir louché sa part du buün qu'avec l'agré- menl des agents compiables (2). II rappelle que, des son arrivée en Frise, íl demanda qu'on lui adjoígntt un rece- veur general (3), que, dans la suite, íl refusa de signer les mandáis de paiemenl (4), que s'il recut des contribu- tions, ce ful á son corps défendant (5). Enfín, íl altribue la perte successive de toules les places fortes de la Frise au dénúment dans lequel on le laissa el au mauvais vouloir (i) « Et ay sentí merveilleusement que sondile Allesse aU receu á son » premier abordemenl au pays plaincles de moy el taot plus, d'aultanl que >' ceulx qui l'ont faict, sont esle tres mal ioformez, pouvant asseurer » a Votre Allesse que on ne irouvera jamáis que de Ireze ans enga aye »^ prouffilé la valeur d'ung seul palard des conlributions du pays de « Munsler ne que auilie queiconque par nion ordonnance y commande- " ment en aye riens lliiré, mais bien, au contraire, pourray faire appa- »> raistre d'avoir protesté á ceulx de la regierung dudit pays de Munster " de ne permeclre que leurs subjecls donnassenlaulcune conlribulion, el » que si aulcuns les travailloyent, que se plaindissent d'ieeulx et poiot » me blamer a tort, etc. » Verdugo á Parchiduc Ernest, 2 février 1594, Audience, liasse 317. Le méme au méme, 22 novembre 1394. Appeodice, ir XXXVII. (2) Commenlaires, p títJ. Ce passage ne figure pas dans les éditions precedentes. (3) V. Verdugo á Farnése, Groningue, '24 juillet 1582. Appendice, n» I. Of. Commenlaires, p. 45. Célail le conseiller Georges Weslendorp qui percevait les contríbulious en Frise. (4) Commenlaires, p. Í10. (5) Verdugo á Mansfeld, 9 juillet 1593. Appendice, n» XXXIV. Pendant quelque temps, i! n'y eui pas de trésorier de guerre en Frise. V. le rapporl d'Engelberl van Vrisseii au Gonseil des üuances, Audience^ liasse 233. ( XXXI ) des bonrgeois de Groningue, qui refusérent loujours de recevoir dans leurs murs une garnison espagnole(l). Le travail de Verdugo est done une apologie, níiais une apologie écrite dans un espn't de sincérité absolu et dont I'auteur aurait pu diré, comme Montaigne de ses Essais : « Cec¡ est une oeuvre de bonne foi, lecteur. » La corres- pondance de nolre colonel avec les gouverneurs généraux, avec Mansfeld notamment (2), en est la preuve la plus con- vaincante. Celui qui a lu ees lellres oú Verdugo expose en termes si simples et si touchants sa propre détresse et celle de ses soldats, protestera contre les accusations de préva- rication dont il fut l'objet; ¡I reconnaitra,au contraire, que Verdugo souliaitait d'éire déchargé de ce gouvernement de Frise (3) oü il recneiliait honfe et misére, el que, pour mieux confondre ses ennemis, il demanda plus d'une fois a étre soumis á une enquéte seríense (4). Cest de Farnése el de ses conseillers que Verdugo s*est plaint le plus vivemenl dans ses Commentaires, comme nous le voyons dans le lexte complet, que je donne pour la premiére fois. II en veul surlout é son chef de ne pas luí avoir fourni les fonds et les renforts nccessaires (5), de ne pas avoir suivi ses conseils, notamment quand il luí (1) Comnien taires, passim. Gronitjgue refusail méme i'argent néces- saire pour construiré un forl á Tépreuve de rarlillerie. Commentaires, p. 106. (2) Voir á l'AppPDílice, passim. [7>) Comme il le rappelle dans ses Commentaires, pp. 102, 115, 124, et comme oi; le voit par ses leUres,notammenl par celle da 17 décemhre 1591, Appendice, n» VIII, et celle du 26 février 1593, Audience, liasse 306. (i) Verdugo á Mansfeld, U el 28 janvier 1593. Appendice, n" XXX el XXXI. t5) Commentaires, p. 116. ( XXXII ) proposa de profiler de la prise de Zutphen pour envahir la province de Hollande (1), d'avoir méconnu ses servíces en essayaiil de lui relirer le commandement de ungen (2). Quelle que soit la valeur de ees criliques, criliques qu'il serait irop long d'examiner ¡ci, on s elonnera de la vivaeiié avec laquelle elles sont formulées de la pan d'un oílicier quí devait son avanccment au due de Parme. La vérité est que Farnése, lout en estinianl Verdugo, comme on le voit par les éloges qu'il lui adresse et par le zéle avec lequel il défend ses inléréts (3), éeoutait trop volonliers eerlains de ses favon's jaloux de nolre colonel (4). Ce furent ees cour- tisans qu¡ retinrenl quelquefois, parah-il, Targent et les hommes destines a Verdugo el qu¡ raillaient sa manie de prédire continuellement la perte prochai'ne de la Frise sans que ceiie prédiclion se réalisát jamáis (5). Recon- (1) Jtidem, pp. 68, 87-88, 116-11 7. (2) /¿ídem, p. 102. (o) Farnése á Verdugo, 20 avril 1586. Rodríguez Villa, loe. cit.^ pp. 74-75; il s'agit de ees deux pensions de 500 ducats dont j'ai parlé plus haut. Farnése felicite son lieutenant de l'heureuse solulion inler- venue et rappelle qu'il n'y a pas été élranger. (4) Voir les remarques de Vasquez, loe. cit., Documentos inéditos, t. LXXIII, p. 226, el de Verdugo lui-niéme : Commenlaires, pp. 88 et 1Í6. (5) Coinmentaires, pp. 88, 108. Verdugo ue nomme jamáis ses délrac- teurs; il est vrai qu'il elail trop loin de la cour pour savoir exaclement ce qui s'y passait. Dans une letlre á Mansfeld, du 22 mars 1592 (Appen- dice, n° XX), il declare savoir de source certaine que Cosme Masi, le principa! secrélaire de Farnése, retiñí des Ibnds qui lui étaienl deslinésj dans une aulre letlre au méme, du 5 mars 1593 {Ibidem^ n» XXXIll), il accuse les secrétaires de Farnése de ne pas avoir, par haine pour lui, exécutc un ordre, émanant du duc lui-méme, d'avanlager sa compagnie de lances. Sur le favorilisme á la cour de Farnése, voir le Discours du seigneur de Champagney sur les affaires du Pais Bas^^l décembre 1581», dans les Mémoires de Champagney^ edites par Robaulx de Soümov, daDS les Mémoirls de la Socjété de l'histoire de Belgiqie. ( XXXIII ) naissons, d'aulre parí, que Verdugo, confiné de longues années dans les provinces du Nord, ne s'est pas rendu comple des exigences múltiples que le gouverneur general devait satisfaire; il semble ignorer que Farnése,abandonné sou- veut á luí-méme par la cour de Madrid, ne pouvait venir en aide á ses iieulenants comme il Taurait voulu; et il se fút montré moins sévére envers sa mémoire, s'il avait connu les rapports élogieux que renfermait á son endroit la correspondance secrete du duc avec le roi (1). Peut-étre Verdugo cédail-il aussi á des préjugés de race ou á des rancunes de íamille.ltalien, Farnése était mal vu des Espagnols et de quelques grands seigneurs belges, des Mansfeld notamment. Le malheur pour Verdugo, c'est qu'á celte époque les intrigues de cour décidaient souvent des plus grands intéréts, á Madrid comme á Bruxelles. Farnése en est Texemple le plus frappant, puisqu'il lomba en disgráce a son tour. Si le grand capitaine n'était pas mort avant de recevoir sa destiiution, il eút éprouvé Tinjustice humaine plus cruellement que son iieutenant, car Verdugo, en dépit de quelques critiques malveillantes et malgré la perte de Groningue, continua de jouir de la confiance du roi et de ses ministres (2). Tout en faisant ees reserves, on ne peut refuser aux (1) Par exemple, quand il dit de Verdugo : « es soldado de la calidad que se sabe y laii eulerado de lo de por acá. « Farnése a Philippe 11, Ürsoy, 1" seplemhre 1586. Copies de Simancas, 1. XXVII. Voir les réDexions de Fea, Jlessandro Farnése, p. 258. (á) a Es uno de los majores soldados que oy tiene Vuestra Majestad », disait de luí Diego de ibarra dans une lellre á Philippe 11, écrite de Bruxelles, le 23 mars 1595, done huit mois aprés la chulé de Groningue. Copies de Simancas, 1. XXIX. lU ( XXXIV ) Commenlaires une grande valeur hislorique. lis abondenl en délails pilloresques, en iraits piquants, qui font revivre les moeurs mililaires du XVI" siécle el qu on chercherail vainement dans les travaux simüaires de Tépoque; ils oni de plus une marque personnelle qui en double rintérét. On reconnail le calholique dans 1 ecrivain qu'oni révollé les sacriléges commis par les Hollandais au sac de Sleeu- wyk(l); on se rend eonipte de la faiblesse numérique de Tarmée espagnole, quand on voit défiler celte compagnie donl reífeclif se réduisait á une dizaine de personiies ; deux arquebusiers á Tavant-garde, irois /anees au centre, trois femmes et un clerc á Tarriére-garde, et tout ce monde sans un real (2)1 On saisit au vif la délresse financiére de l'Espagne et de ses agents á l'étranger, quand, á propos de la venue de troupes auxiliaires pourvues d'un peu d argent, le méme ecrivain nous apprend que c'est la premiére fois — en 15931 — qu'il lui arrive de recevoir en méme temps des renforts et des subsides (3). J'ajouterai que Verdugo a le don de nous émouvoir. Cel homme de guerre qui esl sans merci pour les déser- teurs, pour les transfuges, pour tous les soldats irrégulíers qu'il fait pendre et jeter á la mer sans forme de procés (4), a des paroles de regret pour les officiers lombés au champ d'honneur, méme quand ce sont des adversaires (5). II condamne les excés de la soldatesque et les cruautés inu- (1) Commenlaires, pp. 44-45. (2) /ótdem, p.l41. (3) lütdem, p. 154, (4) Ibidem, pp. 50-51 . (5) Voir ses regreis sur la mort d'Osvald de Bergh, Commenlaires, p. 74; sur celle de Wigbold van Eusum, seigneur de Nieuoord, Ibidem. p.52. ( XXXV ) tiles (1). Est-ce bien un ancien officier de Tarmée du duc d'Albe qui nous apitoie sur les malheureux paysans obügés de mendier pour nourrir leurs enfants el fournir le foin et l'avoine á ses cavaliers, chose, dil-il, qui aurait allendri Thomme le plus cruel du monde, parce que Dieu sait comment certains de ees cavaliers ont trailé ees pauvres gens (2)? Maís, quand Verdugo devient éloquent, c'est en parlant du soldat. II a partagé la misére de ses hommes, le general qui plaíní, comme luí, de pauvres Gas- cons mourant sur les chemins pour avoir bu des eaux roalsaines (3),et qui rédame la piliédu gouverneur general pour ses officiers, ses pauvres ofíiciers, qui n'ont pas de quoi relourner en Espagne (&) et qui, pour se sustenter, doivent engager jusqu'á leurs chemises et jusqu'aux robes de leurs femmes (b). Les Commentaires de Verdugo nous présentent une des peintures les plus vraies et les plus pittoresques des armées du XVI" siécle, el Cervantes n'a que la beaulé du style en plus, quand il nous dépeinl par la bouehe du Captif la misére du soldal espagnol (6). (1) Par exemple, quand il rappelle les cruautés du seigneur de Villers qui fit couper le nez et les oreilles á des femmes et á des enfants. /6tdem, p. 61. (2) Ibidem, p. 169. (5) Ibidem, p. 41. (4) Verdugo á Mansfeld, O oclobre 1395. Appendice, n» XXXV. (3) Le méme au méme, 29 mai 1592, Ibidem^ n" XXIX. (6) Don Quijote^ 1« parlie, chap. XXXVllí. ( XXXVI ) VI. Verdugo rédigea la plus grande pariie de ses Commen- taires á Lingen (i), sa résidence principale, el sous le gouvernement de rarchiduc Ernest d'Aulriche (2). Quel- ques copies en furent faites pour ses amis et pour ses enfanls. Un de ses gendres, Francisco Juan de Torres, en possédait une qu'il emporta en Italie; c'est celle doni s'est serví Girolamo Frachetta pour sa traduction (3), Son ami Velasquez de Velasco recut un exemplaire, peut-étre lori- ginal, á Bruxelles, de Tauteur lui-méme (4). Guillaume Staden en cite un troisiéme qu'il aura trouvé dans la famille de Verdugo, probablement chez Francois, auquel il a dédié ses Trophaea Verdugiana (5). Vasqnez a connu l'ceuvre manuscrite, puisqu'on retrouve dans différenfs passages de son livre telle phrase ou tel mot qui a disparu du texte imprimé. L'ceuvre de Verdugo fut done tres répandue (6), je dirai méme tres recherchée. Elle ful tra- duite avant d'étre publiée dans le lexte original, et dans un pays oü Verdugo était personnellement inconnu. Le vieux coloneln'avait jamáis esperé pareille fortune littéraire. (1) G'est ce que Ton voit á certains passages des Commenlaires, vine aqui á Lingen^ p. 34; este pais de Lingen ou esta provincia ou esta señoría de Lingen, pp. 78, 113, 130, 189. (2) Voir ci-dessous, p. 76, nole 2 (5) Voir la préface du Iraducleur. (4) II le declare lui-méme dans la premiére page de sa dédicace. (5) Voir ci-dessus p. ni et les Trophaea Ferdugiana. (6) Des mots de Coloma : las relationes que deltas dexó el coronel Francisco Verdugo (v. plus haut, p. ii), on peut conclure que luí aussi n'eut entre les mains qu'un manuscrit de Verdugo. ( XXXVil ) Le iraducleur iialien et le premier éditeur espagnol ont rnodiíié notablement l'oeuvre originale. Le traducteur fait parler Verdugo á la troisiéme personne; il divise l'ou- vrage en douze livres, en supprime les allusions trop per- soonelles, prepare le lecteur par quelques phrases d'in- iroduclion, et adopte ce titrede Commentaires (1), qu¡ a été conservé. Ces changements généraux ont été mainienus par rédiieur espagnol, sauf que celui-ci supprime Tintro- duclion, introduclion ¡nutile, puisqiie Verdugo reprend la parole pour raconter les guerres de Frise. De plus, Velasquez a remanié complétement le style de son arai, comme on le voit par les différences nombreuses qui exis- tenl entre sa rédaction el eelle dn manuscrit de París (2). Cest ce qui a fait diré á rAnonyme que Velasquez (3) (1) Li II Coinmentari |) di || Francesco | Verdugo || delle cose sucese ín Frisia || nel lempo che egli fu Governatore et || Capitán genérale in quella II provincia || , non mai prima niessi in luce || et tradotti della lingua spa- gnula neir italiana || con la vita del medesimo Verdugo || , Dedicali || da Girolamo Frachelta || air Illustriss. et Exceiientiss. sign. || Don Giovan Alfonso II Pimenlelo d'Herrera || conté di Benevento, Vicere et Capi l| tan genérale del Regoo |1 di Napoli. || in Napoli, nella Stamperia di Felice Q Stigüola, á Porta reale ¡VI.DG.V || . Celte (raduction se trouve á Paris, a la Mazarine et a la Nationale; á iNaples, a la Nationale; á Venise, ii la biblio- ihéque Saint-Marc ; a Milán, á la Brera. (2) On remarquera encoré que Frise est traduit par Frisa daus TéJition espagnole, alors que Verdugo danssa correspondance se sert toujours du mot Frisia. (5) D'aprés les édiieurs de 1872, ce Velasquez serait l'auteur de la comedie la Lenaou. el Celoso., que Pon a appelé tour á tour Alfonso Vaz, Vázquez, Velasquez, Uz de Velasco, eníin Velasquez de Velasco. Cf. TiCKNOR, ffistoirede la liltératnre espagnole., traduite par ¡Vlagnabal, t. I, p. 248, note 2. Que Velasquez fút un homme de lettres, on Tadmetlra en voyant les poésies allégoriques qu'il a consacrées á la mémoire de Verdugo et quil a placees au comniencement et á la fin de son livre. G'est de liii aussi, sans doute, celte devise : En vie malgró Envíe, qu'on lit au verso du titre dans un cartouche surmonté d'un clmier. ^ XXXMíl ) écrivic les Commenlaires avec les matériaux que lui four- nit Verdugo (d), asserlion exagérée, puisque rédition de Velasquez ne parut que cinq ans aprés la iraduction itaüenne, ruáis qui a un fonds de vérilé, si Ton entend par lá que Velasquez a relouché l'oeuvre primilive. Des manuscrifs de Toeuvre de Verdugo, il ne resle plus que celui de la Bibliolhéque naiionale de Paris (2). Ce manuscrit, n» 185 du fonds espagnol, esl écrit surpapier; il compte 1i8 feuilleis et mesure 307 milliméires sur 215. L'écrilure en esl du XVII* siécle. C'esl une copie, el une mauvaise copie; les noms y sont quelquefois élrangement déíigurés; des phrases s*y suiveni sans liaison logique; des passages enliers méme ont élé inlerverlis (5). En outre, il est incomplel. Je ne pouvais le prendre pour base de mon édilion. J'ai done reproduit le texle de 1610, en n'ulilisant le manuscrit que lorsqu'il m oífrait une variante préfé- rable á la legón de Velasquez, ou un passage qui ne figu- rait ni dans la traduclion ni dans Pédilion princeps. J'ai maintenu la división en douze livres (4), mais en la com- plétant par une subdivisión en alineas, et j'ai resume dans un sommaire les fails les plus importants de chaqué (1) jénonyme, pp. 40-ii. (2) Les édileurs de 4872 laissent enlendre dans leur prélact' que don Pascual de Gayangos possédail des relalions nianuscriles de Verdugo; mais comnie ils ne pureni en avoir communication , ils ignoraient si c'élaient des copies des Commenlaires ou d'un iravail difTérenl (d) Ce manuscril est décril par M. Morel Falio dans son Catalogue des manuscrits espagnols et porttigaisde la Dibliothéque nationale, u" i 87. (4) Les édileurs (ie 1872 oni inlroduit une autre división en douze livres; j'ai gardé celie de rédition de 1610, queje irouve plus nalurelle. L'édileur de 1610 lie presque ioutes ses phrases par la conjonclion y. J'ai supprimé cene copule, quand elle élail inulile. ( XAXIX ) livre. J'ai conservé rorlhographe des noms de lieux et de personnes, saiif quand elle avait été manifestement défi- gurée, et, á la fin du volume, j'ai reproduit tous ees noms dans une lable spéciale, aprés les avoir ¡dentifiés le plus exactemenl qu'il m'a été possible. Je publie en appendice une irentaine de leltres de Ver- dugo. Jusqu'á présent, on ne connaissait de la correspon- dance du colonel que quelques dépéches interceptées par Tennemi et qui ont été reproduites en traduction flamande par Pieter Bor, ou par Groen Van Prinsterer dans la Cor- respondance de la maison d'Orange-Nassau, plus deux letlres en espagnol, relatives aux mutineries des soldáis de La Haye, en 1574, et publiées par les éditeurs de 1872. Les ménies éditeurs ont reproduit sept leltres de Requesens a Verdugo, conime M. Rodriguez Villa a donné á la suite de son Anonyme quelques-unes des patentes de guerre de Verdugo et six letlres de Farnése au colonel relatives aux affaires de Frise. J'ai été plus heureux que mes prédécesseurs. En dépouillant aux Archives du Royaume les liasses dites des Papiers d'État et de VAudience, ou, plus simplement, de VAudience, j'airelrouvé beaucoup de letlres du colonel, les unes en frangais, les auires en espagnol (\). La pluparl sont adressées á Mansfeld et écrites quand celui-ci exergait les fonctions de gouverneur general intérimaire. Ce sont les plus curieuses. Verdugo est plus expansif avec son beau-pére qu*avec Farnése, et il nous donne sur certains (1) II ya des lellres de Verduí^o aux Archives íarDésieuues de Napias, principa lem( ni pour les aunées 1580 el 1581. Voir Texlrail de riiivenlaire manuscril de ees archives, publié par M. Bacha dans les Bullelins de la Cotnmission royale d'histoire, A' ser, t. XVI, n» 4. événemenls, qu'il n'a pas (railes dans ses Commentaires, comme sa mission dans le duché de Cléves, en lf$92, h Tavénement du duc Jean-Guillaume, el sur sa silnallon personnelle, des renseignements extrémernent ciirieux. Nulle parí on ne trouvcrait une description plus poi- gnante de la misére des soldáis du roi Caihoüque el de celle de Verdugo en particulier. Je publie -ees leilres in extenso, laissant de colé les dépéches qui n'ont trait qu'aux événemenls militaires, parce qu'elles feraient double emploi avec les Commentaires. Celui qui désire- rail refaire riiistoire militaire de celle époque relrouverail ees lettres dans les liasses précitées, oü elles sont rangées mois par niois; il verrail, comme moi, que ees leltres com- plétent le récil des Commentaires el en élablissenl la sincérité. J'ai sígnale de méme dans mes noles les passages de la correspondance de Farnése avec Philippe lí (!), oü il esl fait allusion aux événemenls de Frise; le plus souvent, ees exlrails ne sont que le resume des rapports que Far- nése recevail de son lieutenant. U faut done les contróler comme les lettres mémes du colonel. C'esi pourquoi j'ai cité, á Poccasion, les écrivains hollandais (2) qui sont, pour ainsi diré, la conlre-partie des Commentaires (3); á celui (1) Extraitsde la correspondance de Philippe II copiée aiix Archives de Simancas, Ces copies se trouvent. aux Archives du Royaunie;je les designe sous le nom de Copies de Simancas. (2) De préférence Van Melaren dont il existe une traduclion frangaise contemporaine et qui est le plus agréable a lire des hisloriens de celte époque. (3) M. P.-J. Blok m'apprend que M, le docleur Brugmans, de La Haye, posséde une chronique manuscrite relalive ái l'époque et aux campagnes de Verdugo, la chronique d'Abel Eppens. ( XLI ) qui voudra connaltre rhisloire du siége et de la réduction de Groningue, je recommande le livre qui a paru en 1894-, á roecasion du trois centiéme anniversaire de ce fait célebre (1). II y trouvera, sous une forme agréable, le récit des événements qui ont amené levacuation définitive de la Frise par les Espagnols. En terminant, ¡I me reste á remercier tous ceux qui m'ont aidé á conduire mon travail á bonne fin : mes anciens eleves, MM. Huisman et Lameere; M. Vannerus, altaché aux Archives de TÉtat á Mons; MM. Van Cleem- putte et Laloire, attachés aux Archives genérales du Royanme; M. Gossart, conservateur á la Bibliothéque royale; M. L. Van Hasfelt, conservateur des Archives de (1) Gedenkboek der Reductie van Groningen in 1594, door Prof D.-P -J. Blok, Mr. J.-A Feith, Mr S Gratama, Prof. Dr. J. Reitsma, Prof. Dr. G -H. Van Rhijn, Mr. G -P.-L. Rutp;ers, Dr S -D. Van Veen, Prof Dr. J. Te Winkel. Groningue, Wollers, 1894. Rédigé sans notes et .sans réfé- rences, cet ouvrage s'aclresse surtout au grand public; celui qui voudra approfondir Télude de cette période ne pourra mieux faire que de recourir au livre devenu classique de Robert Fruin ; Tien jaren uit den tachtig- jarigen oorlog {1588-^598). Encoré une observation : on remarquera que cetle édition des Gom- mentaires de la guerre de Frise n'est pas accentuée. La correspondance espagnole de Verdugo, qui figure a l'appendice, ne Test pas davantage. G'est conlraire á l'usage qui régne mainlenant en Espagne et qu'ont suivi les derniers éditeurs. G'est conforme aux tradltions lypographiques du XVI» el du XVIIesiécle; on ne marquait alors aucun accent, sauf peut-élre quand on voulait éviier la confusión entre une forme verbale et un substanlif qui s'écrivaient de méme, mais se pronongaieut diíTé- remment; par exemple, caminó, il chemina, avait un accenl sur la íinale; el caminOf le chemin, n'en avait pas. J'ai fait de méme. ( XLII ) rÉtat, áZwolle; MM. Blok et Muller, professeursá TUni- versité de Leyde; el, enfin, mon collégue h TUniversité de Bruxelles, M. Alphonse Willems. En metlant á rna dispo- silion l'exemplaire de l'édition des Commenlaires de 1610, dont il (st rheureux possesseur, M. Willems a facilité singuliéremeni ma tache. Je le prie d'agréer ic¡ l'expres- sion de ma plus vive gratilude. Commentario ' del coronel Francisco Verdugo de la guerra de Frisa en XI 1 1 1 años que fue gover- nador y capitán general de aquel estado y exer- cito per el Rey D. Philippe II. N. S. PROLOGUE En el nombre de la sanclissima Trinidad, padre, hijo y spi- ritu sánelo, que son tres personas y un solo Dios verdadero, áquien todas las personas aflixidas deven acudir á pedir socorro en sus afliciones, yo el coronel Francisco Verdugo, governador y cap¡(an general destas provincias de Frisa por el rey nuestro señor, siendo advertido de la corte destos estados de los malos a. Titre de l'édition princeps. Le manuscrit de Paris porte en tete .• Memoria sicincta de lo sucedido en Frisa mientras yo el coronel Francisco Verdugo eslava en ella desde el aílo 1580 asta 1597 que se perdió Groningcn. b. Ce prologue cst celui de l'édition princeps. Je le reproduis en le faisunl preceder de deux phrases d'introduclion mcntionnées comme Vincipil d'un manuscril de Verdugo par Guillaume Staden, dans ses Trophaca VcrdugianO; et contenant, la premicre une invocalion á la Trinilé, la seconde, les titres de Verdugo. Le manuscril de Paris entre en inatiére par une situplc phrasc que j* indique plus loin. 1 (2) oflicios que en ella algunos me hazen contra razón procurando por sus passioncs ó particulares inleressés escureccr mis ser- vicios, me ha parecido convenirme cortarles cl hilo de sus tra- mas y desiños por este medio, no pudiendo por ahora hazerlo en persona. Assi forjado divulgare mi proceder en los xiiii años que he tenido esta provincia y exercito á mi cargo narrando llanamente todos los accidentes deste tiempo con tan manifiesta y pura verdad que ninguno sin apartarse della podra dezir en contrario cosa que baste á diminuir un solo punto del nombre y reputación que Dios ha sido servido darme, que sabe la intención con que siempre he vivido en servicio de mi rey. Para darme a entender mejor diré antes el camino por donde vine a este puesto y continuare hasta dar fin á mi intento, el qual es de satisfacer a quien soy obligado y confundir á mis de secreto émulos, que con el favor del cielo y este desengaño espero hazer el effecto que dessco. (3) LIVRE PREMIER. 4579-4581. Aprés la Fédération d*Arras, les troupes espagnoles se disposent á quitter les Pays-Bas. — Verdugo désire élre relevé du gouvernement de Thionville. — La ville de Groningue et le comte de Rennenberg, son gouverneur, se réconcilienl avec Philippe 11. — Les Élals généraux el le prince d'Orange enlreprennent le siége de Groningue. — Martin Schenck se jelle dans la place. — Le prince de Hoheniohe, le chef de Tarmée des Étals, est battii et Groningue délivré. — Verdugo esl appelé á Valenciennes et invité á se renJre dans le Nord pour reníi- placer le comte de Rennenberg. — Défaite de Jean-Baplisle de Taxis.— Verdugo leve des troupes el entre dans Groningue. — Relraile des ennemis. — Mécontentement des troupes. — Verdugo s'inslalle á Grolavert. — La ville de Groningue le prie d'aller chercher rennemi en Frise. — Hésitalion du colonel. — Sur les instances du conseiller Westendorp il se decide a camper á Northorn. — Groningue lui refuse les vivres. — Victoire de Norlhorn. — Resultáis. — Mécontentement des soldáis allemaiíds. . Aviendo " el sercnissimo duque de Parma ganado la villa de Maestricht con tanto trabajo y effusion de sangre y reducido al servicio del rey, nuestro señor, las provincias de Arlois y Haynault, por conocer ellas que la intención del principe de Orangc era de hazerse señor absoluto de todas las del Pais Baxo olvidado del bien publico, en el concierto que se hizo con ellas fue capitulado que todos los cstrangcros que en estos estados servian á su Magestad saliessen dellos dexando a. Le manuscrit de París commence ainsi : Para mejor dar á entender de la manera que yo vine a este govierno era necessarío dezir que haviendo... ( ^ ) los cargos que Iciiinii en los naturales. Assi en cuinplimienlo deslo comentaron á caminar los tres tercios de Españoles y la cavalleria de la mcsma nación lomando la via de Luxem- burg, liaziendo yo el oílicio de maestre de campo general, por estar el señor conde deMansfeld occupado en Artois y Henao", y llegando á Arlon con la gente su Alteza la entregó á Octavio de Gonzaga, general de lu cavalleria, y despidiéndose della se volvió á Namiir y de alli á Mons de Haynault por tanto mas assegurar las provincias nuevamente reconciliadas. Partió * de Arlon el primero dia deavril del año 1580. Aviendo ya tomado la gente el camino de Italia me fui á Luxemburg no pudiendo yr con ella, por tener á cargo la villa de Tionvilla y por estar mi mujer para parir* (1) y desseando dexar aquella plaza la procuraba con grande instancia supplicandolo á su Alteza y lo mesmo pedia á la nobleza y al consejo de aquel país. De su Alteza nunca pude tener resolución y la de los de Luxemburg fue que ellos no me la avían encargado ni me la podían descargar (:2), por que no eiilendian estar obligados á cumplir lo que las otras pro- vincias avian prometido, ni avian menester reconciliarse los (jue no se avian rebelado y que la suya era separada de los a. por — 11 eiíao, deest edil. b. Partiendo — me fui á Luxemburg, edit. c. por estar — parir, deest edit. (1) Le premier des cnfants de Verdugo naquit le 17 aoút IN80; 11 mourut aprés avoir cié baptisé, comme nous Tapprend une inscription funéraire eonscrvce par Merjai : Yoyages, t. XXIV, f. 2013. Voir la revue luxembourgeoise : Ons Ilemecht, 1897, p. 674. (2) Verdugo resta gouvcrneur en tilre de Thionville jusqu'eu 4 1585, époque oü il resigna le commandement de cetle place á Jcaii, barón de Wiitz. :5 ) demás y assi me estuve quedo esperando licencia ó que mi mujer pudiese caminar". Llegada en aquella villa Madama de Parraa, á quien su Magostad invíava para governar lo político en estos estados y que el principe su hijomanejasse la guerra, significando á su Alteza la voluntad y dezir que tenia de par- tirme de allí, me mandó que en ninguna manera lo hiziesse sin orden del Rey ó suya, por que desseava emplearme en cosas mayores del servicio de su Mageslad. En tiempo del señor Don Juan de Austria, de buena memo- ria *, la villa de Gruninghen se concertó con el principe de Orange y los Estados " Generales publicando y declarando á son de campana al dicho Don Juan ** por enemigo, nombrando por governador de Frisa al conde de Bosu, y el principe d'Orange temiendo á este cavallero por su valor y por haverle traydo engañado mucho tienipo con promessa de casamiento con su hija, sin otras que le avia hecho no cumpliéndole ninguna, procuró que este govierno se diesse al conde de Rinamburg, como cosa suya y puesta de su mano. Entre la villa de Gruninghen y el pais ha ávido siempre y ay gran dispula sobre los privilegios y pretensiones, y conociendo los de la villa que los del pais sus contrarios eran favorecidos de los Estados, del principe de Orange y del conde de Rinamburg se resolvie- ron de hacer mudanza y reconciliarse con sú Magestad y signi- ficando su voluntad su Alteza los admitió graciosamente procu- rando assi mesmo reducir a) conde al mesmo servicio. Para este effecto invió á Madama de Monseao, su hermana, y á su marido para que lo tratassen. El. al principio, hizo dificultad de redu- cirse, pero, á la fin, se concluyó y también se ' reconcilió con a ó que — caminar, dcest edit. h. En tiempo de la buena memoria del señor Don Juan, edit. c. y Estados, edit. d. a su Alteza, edit, e. también se, deest edit. (6) la villa (ic Gruninf!¡hen que poco antes le hazia guerra, por entender que ella liiizia lo raesmo teniéndola medio sitiada. Entrado dentro concertaron lodos los buenos con él que á cierta hora se hallassen con las armas en las manos, como lo hicieron apoderándose de los malos, los quales sospechando esto avian inviado á pedir á sus amigos socorro, el qual venia ya tan cerca de la villa que, si el conde tardara pocas horas mas, hizieran con él lo que él hizo con ellos, y fue que aviendo salido á la hora concertada con muerte de uno ó dos echó del lugar y jirendió la mayor parte dellos. Visto por los Estados y el principe de Orange lo que el conde de Rinamburg y la villa de Gruninghen * avian hecho se resolvieron de sitiarla y assi lo hizieron con muchos fuertes al rededor. Pedían con grande instancia el conde y los de la villa socorro á su Alteza y dcsseandoscle dar quiso inviar con él al barón de Billi '' con su regimiento de Alemanes, que poco antes avia levantado, y él se escusó de yr en persona, no sé con (tuo causa, pero fue su regimiento con algunas compañías de hombres de armas y cavallos ligeros. Fue por cabeca del socorro el coronel Martin Schenek que poco antes avia venido al servicio de su Magcstad. Caminó este socorro hasta cerca di] Covorden que el enemigo avia ya ganado y por esta causa tomaron el camino de Hardenberg. Los enemigos que estavan en el sitio de Gruninghen entendiendo que este socorro venia a. de Gruninghen, deesf edil. b. Monsieur de Billi, edit. [{) Gaspard de Robles, barón de Billy, quí avait ele nommc gou- vcrneur de la Frise en 4íi72, á la niort de Jean d'Arcnberg; aprés la conclusión de la Pacification de Gaud, en 1576, il fut emprisonné par des soldáis révoltés, puis destitué par les habitants de Groningue. II mourut en 1J585 au siége d'Anvers. (7) dexando los fuertes proveydos le salieron al camino y le topa- ron junto al dicho lugar y el conde de Holac que governava esla gente por tener mas que la nuestra quiso pelear y fue vencido y sabiendo esto los del sitio le desampararon. Socorrida esta tierra los della queriendo mandar absoluta- mente como siempre han pretendido, usavan muchas indigni- dades contra este ca vallero (I ) que, aunque havia mostrado valor y hecho algunas buenas cosas, antes que yo llegasse, no.por eso le respectavan ni tenian en mas. Fastidiado del proceder dcstos pretendió yr á besar las manos á su Alteza pidiéndole con grande instancia que le inviasse alguna persona acompa- ñada de arcabuzeria valona para mezclarla con las picas ale- manas, por tener tres regimientos dallos y ser mal obedecido y respectado de los dos % del de Monsieur de Billi, por la prelention que su coronel tenia al govierno, y del de Gueldrcs, por ser desobediente. Su Alteza Iraló con Monsieur de Billi que hlziesse este viage y él se excusó como antes, y el conde procurava con mucho calor y solicitad su licencia. Su Alteza con parecer de los estados de Haynault y Artois, del conde de Lalaing y marques de Renly, primos suyos, me invió á llamar a Luxemburg donde eslava y, aunque pareció que yo no avia de volver á entrar en el pais sin orden del Rey, pues con ella avia salido, todavía considerando que tenia orden de su Magestad, como se vera por sus cartas que yo tengo *, de obedecer en todo lo que de su servicio me mandasse su Alteza, me partí para Valencianas adonde á la sazón eslava y llegado, declarándome la causa de mi venida, le dixe que á mi a. de los dos, deest edit. b. como- tengo, deest edit. (1) II s'agit de Georges de Lalaing, comte de Renncnberg, gou* verneur de Gronlngue. (8) pnrlida de Luxcmburg avia propuesto de no rehusar ninguna cosa de las que fuessen del servicio de su Magcstad, que no havia cslado jamas en Frisa ni sabia como las cosas deüa esla- van, que su Alteza se sirvicsse de proveerme como via ser necessario, que yo no atendería sino á obedecerle confiado de que siendo yo tan su servidor, criado y hechura de Madama su madre, no me inviaria sino como debia. También los Estados y el conde de Lalaing y su hermano, el marques, me hablaron pidiéndome que lo hiziesse. El recaudo que su Alteza me dio para hazerlo fue que levanlasse de nuevo dos mil arcabuzeros valones por que mi regimiento que el conde Octavio de Mans- felt tenia entonces no se me podia volver, como se me havia prometido, por no gustar dello el conde su padre. Provcye- rome de quarenta mil escudos para la gente que alli eslava los quales se inviaron con un pagador y un coramissario á Carpen, donde yo avia de acudir con la gente para passar la muestra y encaminarme á priesa y por tener para levantarla mas estorvo que assislcncia se tardó mas tiempo de lo que yo quisiera y era necessario; ydo á Carpen (1) á esperar al regi- miento, por entender que los commissarios me estavan allí aguardando, lardaron los capitanes en levantarla. En el tiempo que estuve alli esperando mi regimiento succe- dió la enfermedad del conde de Rinaniburg causada, según dezian sus criados, del mal tratamiento que los de la villa de Gruninghen le havian hecho, los quales pretendiendo mandar absolutamente han siempre tenido poco respecto á las ordenes de su Magestad y á sus governadores, á quien á la fin de sus trabajos y servicios han dado muy ruin pago, como hizieron á (4) Carpen, Cerpen ou Kerpen, province da Rhin, présidence de Cologne, a 10 kilométres sud de Bergheim, sur la Naffel, prés de son confluent avec l'Erft. Cette ierre forma it une seigneurie qui relevait de la Cour féodale de Brabant. (9) Gcorges Schenck, cavallero muy honrado y valeroso, á Mon- sieur de Billi y á otros, por la insaciable y mal fundada ambi- ción que siempre han tenido, la qual los ha traydo en el estado en que se hallan y á hacer lo que han hecho. Con esta sed, no obstante el aver jurado al emperador Carlos Quinto de glo- riosa memoria y al rey, nuestro señor*, por sus señores here- ditarios como duques dcBravanteycondes de Holanda, su dexir ordinario era que el Rey solamente es su protector y que pagándole doze mil florines al año no tenian mas que ver con él. Digo esto para que se entienda su buen proceder. Inviaron los de la villa estando yo en Carpen á darme priessa al consejero Georges Westendorp y al capitán Vinkkenberg*, que era del consejo de la villa, amigo mío de Holanda, siendo capitán de Alemanes, los quales vieron que no era por mi culpa no aver partido. Dieronme á entender la necessidad que avia de mi persona y regimiento por aver sido roto Juan Baptista de Tassis (1), teniente coronel de Monsieur de Billi, con todo el exercito, havieiidole los de la villa de Gruninghen constre- ñido á entrar en Frisa contra toda razón de guerra y los ene- migos siguiendo la victoria hecho retirar á los nuestros hasta la puerta de la villa y ellos allajadose en la abbadia de Selwart que esta de la otra parte della. a. á su Magcstad, edit. b. Finchiburg, Ms., edit. (!) Jean-Baptiste de Taxis, de la célebre familia de ce nom et fils du maitre de poste, Innocent de Taxis. 11 ne faut pas le confondre avec son parent, Jean-Baptiste de Taxis, qui fat tour a tour veedor general aux Pays-Bas et ambassadeur d'Espagne á la cour de France. Sur cette famille, voir J. Bübsam, Johann Baptista von Taxis, ein Staatsman und Militar unter Phitípp II und Philipp III (15S0- /ff/0). Freiburg-i-B., 1889. ( 10 ) Llegó mi regimiento á Carpen y queriéndole tomnr imieslra me vino nueva de la muerte del conde de Rinaniburg (jiie fue causa para que con mas diligencia apresurassc mi partida. Entendido la rola de Tassis y la muerte del conde vi ser neces- sario tener alguna cavalleria conmigo por ser todo mi regi- miento de arcabuzeros por orden del señor duque de Parma *. Ofreciosse estando en Colonia levantando una corneta de ray- tres Monsicur de Buy por el duque de Alanson, cuyo capitán se llamava Van Langlien, que por aver recibido de iMonsieur de Buy entre escudos buenos algunos falsos avian los dos venido en dissension. Viendo esta occasion por la necessidad que desla gente tenia invie al commissario Luis de Caniargo a intentar con el raytremaister si queria venirse conmigo. Yendo á embarcarme con mi regimiento en una abbudia junto á Colonia vino á verme. Concerlaraonos y dándole qualrocicn- tos escudos luego se obligó de yr conmigo basta ponerme en Frisa con la gente del Rey que alia estava con condición de que yo supplicasse á su Alteza le recibiesse en servicio del Rey. El cumplió lo que prometió y por mi medio su Alteza le recibió y después sirvió muy bien en el sitio de Tornay. Partimos para Frisa, el por tierra costeando el Rin con todos los cavallos de su corneta y yo con los de mi regimiento y nos venimos á juntar entre Santa y Burik en muy breve tiempo en un lugar llamada Berck y luego comencé á caminar hazla Bredevord. En esto avian los enemigos acometido el fuerte de Ghoer y los nuestros acudiendo á tiempo los avian sitiado á ellos en la casa de un cavallero que estavo alli junto y con mi venida y con la necessidad de victuallas que los enemigos passavan se rindieron. Proseguí mi camino hazia Gruninghen y llegando áCovorden me adelante á reconocer el sitio donde los enemi- gos estavan con intention de que, si fuesse en parte donde se pudiesse venir á los manos con ellos, hazerlo, por la buena a. del — Parma, deest edit. ( n ) gana de pelear que los soldados de mi regimiento raosiravan. Ya los que avian sido rotos con Tassis eslavan armados. Dessee pelear antes de distribuir los quarenta mil escudos que el paga- dor traya conmigo, mas sabiendo el enemigo mi venida se levantó del puesto de la abbadia en que estava quemando su alojamenlo y retirándose por una puente que tenian en el Rey- diep se fueron á passar por NiezijI, fuerte que los enemigos ganaron quando Tassis fue roto. Llegado á Gruninghen halle toda ia infanleria amotinada de la manera que me fue forcosso procurar de apaciguarla antes de moverla de alli para yr contra el enemigo y entretanto, á requisición de los de Gruninghen, invie mi regimiento contra el fuerte de Reyden que los enemigos avian ganado y fortifi- cado puesto en una punta en frente la villa de Emden, el rio Ems •* en medio : hallaron los enemigos reparados no solo en el fuerte que avian hecho de nuevo en la dicha punta, mas en otros passos, para estorvar el llegarse á él. Fueron acometidos y rolos y siguiendo nuestros soldados la victoria los encerraron en el fuerte grande adonde poniéndoles algunas piezas y eoinencandolcs á tirar, no obstante que avia dentro buena can- tidad de gente con quatro banderas, vinieron á parlamentar y los soldados á cerrar con el fuerte y entrando en él tomaron las quatro banderas matando algunos enemigos y los demás se echaron á la mar adonde avia algunos navios del enemigo que con barquillas los recibian. Hecho esto invie alguna parte de mi regimiento á La Marna, pais de Gruninghen, á reconocer otro fuerte que los enemigos Icnian en la punta de un dique llamado Solcarap el qual desampararon quemándole. Haviendo entendido lo de Reydem me quede en Gruninghen apaciguando la infantería que eslava alterada para poderme poner en campaña y seguir al enemigo. Tuve que hazer en darles salisfacion porque no solamente a. Eins, deest edil. ( 12) hallavii el descontento en los soldados mas también en los capitanes. Al fin fui forjado para acabar con ellos de repartir los quarenta mil escudos según la cantidad de gente que cado capitán tenía. Hecho esto me puse en campaña con toda la gente que me quedava, haviendo dexado partir deste pais un regimiento de Alemanes que llamavan de Gueldres por ser, como he dicho, de soldados mal voluntarios y desobedientes. También avia dexado partir las dos compañías de hombres áv armas del conde de Lalaing y de Monsieur de Montigny con otra compañía de arcabuzeros á cavallo de Monsieur de Vallon las quales se querían volver en Hainault con licencia ó sin ella, quedándome con solas quatro compañías de cavallos, tres de lancas y una de arcabuzeros á cavallo y haviendo su Alteza inviado á llamar para el sitio de Tornay á los rcytres de Martin Schenck y á la corneta de Adam van Langhem con la gente que me quedava me puse en campaña alojándome en la abbadia de Grotavert quexandose ya los soldados de falta de dineros. En el tiempo que estuve occupado en accordarlos y hacer lo que he dicho el general Norys, cavallero ingles que fue el que tenia sitiada á Gruninghen, augmentava su exergilo en Frisa con gente de Brabante y otras partes, con promesa que avia hecho de pelear conmigo casi assegurado " de la victoria. Sus soldados, Ingleses y Frisones, andavan en dissen- siones y se hazian poca amistad donde se topavan por los desor- denes que los soldados hazian quemando casas y víllages por vengar las muertes de algunos compañeros suyos que los vil- lanos matavan y llegó esta dissention á termino que algunos de Frisa vinieron á tratar conmigo de que ellos tomarían las armas y se juntarían con nosotros á dar sobre los Ingleses. Yo accepte el partido, como me díessen seguridad de que harían lo que dezian y de que no serian contrarios en lugar de ser en a. assegurando, edit. (13) favor acordándome entonces de lo que havia siempre oydo dezir en Holanda que no se debe dar crédito a ningún Frison que no tenga pelos en las palmas de las manos. Estando esperando la seguridad que nunca vino me ¡nvia- ron los de Gruninghen al abbad de la abbadia donde yo eslava alojado, á Mcpsche ", teniente de la cámara del Rey (1), al consejero Weslendorp, que esta por el presente en essa villa *, y al burgomaestre Dirique Robcrts á instigarme que entrasse en Frisa á buscar al enemigo. Yo bailándome con gente que me pedia dineros no del todo apaciguada de la alteración pas- sada, inferior mucho de fuereas, sin medio para haver vic- luallas, ni poderlas llevar conmigo, considerando lo que poco antes avia succedido al teniente coronel Tassis por aver seguido la orden ó mal consejo de los de la villa de Grunin- ghen, les respondi que si querían tener paciencia que yo constriñiria al enemigo á salir de Frisa ó venir á pelear con- migo, lo qual fundava sobre la dissension de los Ingleses y Frisoncs y la platica que yo traía con ellos, y si el enemigo salia de Frisa que con mas commodidad podia eíTectuar lo que ellos pedian y si me venían á buscar que no era razón que dexnsse mi ventaja y sitio fuerte perdiéndome por complazer- los en su injusta demanda, fuera de toda razón de guerra, accordandolos lo que digo aver acontecido á Tassis por aver seguido su parecer, que ternaria él de los capitanes y cabezas a. Rlcppen, Ms., cdit. b. que — villa, deest cdit. (1) La chambre du rol, hoofdmanskamcr, cour de justice de la piovincc de Groninguc. Ses inembres ctaicnt pris parmi les anciens bourgmcstres de Groninguc et s'appclaienl hoofdmans ou hovematis, riddermatiije hooemarmcn; en lalin, hoüelmanni. Celte chambre ctait prcsidée par le gouverneur ou par son liculenant, qui étiiit a ccttc cpoque le doctcur Joan de Mepsclie. ( 1*) del excr^ílo por ser los que avian de aventurar sus vidas y lionras conmigo, que á ellos sentados en su casa de villa se les dalia poco del mal successo que uviesse sin declarles que echava de ver en su manera de proceder con la gente del Rey que en el adverso ó prospero successo tenian yo pensado lo que avian de hazer en su particular. Fueron mal contentos de mi respuesta por que vieron (jue no haria lo que ellos me aconscjassen sino lo que hallasse con- venir con el consejo de los cabezas y capitanes del exercito. Yo via que el enemigo tenia gana de pelear en que dos días antes havia dado una encamisada á mi regimiento aunque de poco fructo y viniendo después á mi el consejero Westendorp, no sé si inviado del magistrado ó de suyo, me pidió con importu- nidad que, ya que no quería entrar en Frisa, á lo menos saliesse del abbadia y me adelantasse á Northorno, una legua hazia el enemigo. Yo consúltelo con los capitanes y con el teniente coroneITassis,el qual respondió que lo haria, pero que havia dos capitanes de los suyos, cuyos nombres me dixo, que le eran rebeldes y de mala voluntad. Yo le dixe que les dies- semos de puñaladas y como él le fue á dezir esto no habla- ron mas en ello, y aunque la mayor parte dellos no eran de parecer de mudarse, yo por no monstrar flaqueza selo prometí. Assí invie luego al teniente coronel y otros capitanes á visitar el lugar, los quales me dieron aviso de que no havia agua en él y parescícndome que aunque el tiempo era seco seria impos- sible que en tal pais uviesse falla de agua, fui yo mismo á reconocerlo y halle fossos con ella y pozos en algunas casas. Invíe luego por todo el exercito y vino sin la compañía de Tassis que sin saberlo yo ni por mí orden la dexó en la abba- dia, que me dio á pensar que sus soldados y los demás que avian sido rolos tenian todavía miedo al enemigo y que era menester muy buen pie, fundamento y tiento para yr á pelear con ellos. Aloje el exercito en aquel village de la manera que avia de salir á la pla^a de armas á pelear, y no obslanlc que ( is) yo avia hecho lo que Weslcndorp me avia rogado, el magis- trado de la villa de Griininghcn nopermilia salir dclla ningunas vicluallas para el campo ni con dinero ni sin el. Yo viéndome empeñado cerca del enemigo, conociendo la falla que havia hecho en moverme, ínvie dos capitanes, uno de cavalleria y otro de infanteria, á rogarles que nos dexassen sacar lo necessario por nuestro dinero, lo qual me fue rehu- sado y, según algunos dezian, era por tener por mas cierto el perdernos que aver victoria y con esto tener al enemigo mas grato si nos succediesse mal, y esta fue la causa que al tiempo del pelear havia muchos soldados fuera del campo para buscar que comer. Atrinchee las avenidas y cuerpos de gardia, prepáreme y puse en orden lo que era necessario según la commodidad que tenia por saber que en breve seria acometido, como fue assi que haviendo el general Norys augmentado su exercito en mucho mas numero de gente que yo tenia se propuso venirme á buscar. Nuestros soldados por la necessidad que tenian se yvan á buscar que comer y á batir trigo para sustentarse y al tiempo que el enemigo se comencé á monstrar por el dique de NiezijI faltava la tercia parte de la gente en el nlojamento para el effecto. Fui yo á reconocer y como vi que no Iraya bagaje ninguno me pareció que venia con gana de pelear luego y assi volviendo al quartel halle, según la orden que les avia dado, todos los soldados recogidos en sus bande- ras. Mándelos salir á la placa de armas y pusemc en forma de batalla contra la opinión del enemigo, como después entendí, que no pensava que yo saliera del village sino que en él me defendiera; fundavalo en la superioridad de gente que tenia y en la reparación de las avenidas que yo havia hecho en el quartel. Puse la gente en esquadron, los Alemanes en medio y mi regimiento repartido, la mctad al cuerno derecho y la otra mitad al izquierdo, repartiendo assi mesmo las quatro compa- ñías de cavallos que tenia, dos á un lado y dos á otro. El enemigo formó también sus esquadrones. A nuestro cuerno ( <«) izquierdo havia un camino ancho por donde y no por otra parle podía acometer la cavalleria que tenia el enemigo á su cuerno derecho. Por una y otia parte de los dos cuernos era pais rolo, lleno de fossos y hazia la |)arte deste camino, obra de frcscienlos passos de nuestros esquadrones, puse un capitán de mi regimiento con hasta dos cientos mosqueteros y arcabu- zeros con orden de poner el pecho en tierra y esperar alli que la cavalleria acomctiesse, que estavan en parte segura por los fossos (jue por todas partes ccrcavan donde ellos eslavan. Conociendo yo el sitio y que en ninguna manera se podia acometer sin romperse ios esquadrones fui avisando á los nues- tros que no se moviessen sin que yo les diesse la orden, diziendo á los esquadrones estas palabras : « hijos, viendo » como el enemigo se ha puesto y quan mal ha hecho sus » esquadrones, con el favor de Dios la victoria es nuestra y » solo consiste en que estéis firmes y no moveros sin mi » orden, porque el primero de los dos exercitos que se mo- » viera sera perdido. * Dicho esto saque de nuestro cuerno derecho hasta doscientos arcabuzeros de mi regimiento y los puse junto á la compañia de arcabuzeros á cavallo de Monsieur de Vilers y la mia algo apartado de nuestros esquadrones y junto á una casa en frente de la qual avia hecho algunas esplanadas paraque, ha- viendo el enemigo passado por ellas alguna gente, acometiesse con los primeros no los [)udiendo socorrerlos que los seguían. Hecho esto me fui á los esquadrones de donde hize co- mentar la escaramuca por tres partes y mientras escaramuga- van adelantaron los enemigos cinco piezas de campaña y comentaron á cañonearnos sin que hiziessen mas effecto que malar un alambor mió. La escaramü(;a fue refrescada tres vczes sobre'ganar ó perder una montañica verde que eslava entre los dos campos. Mi intención era darles con estas esca- ramuzas occasion de mover sus esquadrones en que consistía, después de la voluntad de Dios, la victoria como succcdió; ( 17 ) porque viendo el general Norys aquellas dos compañías de cavallos y la ¡nfanleria que havia puesto con ellos tan aparta- dos del cuerpo de nuestros esquadrones mandó á su nación que cerrasse con ellos tomando su camino á salir por las espía- nadas que havia hecho. El capitán " Alonso Mendo, que por entonces era ' alférez de mi compañía de lancas, y el capitán Vilers, que lo era de arcabuzeros á cavallo, en lugar de esperar que el enemigo pasasse por la ultima esplanada señalada con dos palos que mí mano havia puesto haviendo dado orden que en comencando á pasar algunos por allí cerrassen con ellos, que rotos aquellos pondrían en detrimento los demás, ellos ' se adelantaron á pasar por la señal hecha y dieron la mesma occasion que yo les havia dicho que el enemigo les daría '^. Fueron acometidos y rotos y la infantería que cargava á su mano derecha pegada á ellos rompió la nuestra. En esto tiempo la cavalleria del cuerno derecho del enemigo cargó adelante por un camino ancho junto al qual cstavan los mosqueteros y arcabuzeros que he dicho, los quales se levantaron y no estando mas que á treinta passos del camino de la primera ruciada que dieron hízíeron tan buen eíTeclo que derribaron muchos dellos. Viendo lo que la nación inglesa havia hecho en nuestro cuerno derecho mande que cerrassen nuestros esquadrones contra los del enemigo que ya se havian movido y venían medio desordonados. Yo cerré por el mesmo camino con dos compañías de cavallos del capitán Thomas Fratc, albanes, y del barón de Biévres contra esta cavalleria que venia cargando por él, la qual por las ruciadas que los mosqueteros y arcabuzeros le da van, halle medio desbaratada y con mi carga volvió las a. £1 capitán, deest edil. b. Que — era, deest edil. c. Los dichos dos capitanes, ñls. d. dariu á ellos, edil. ( 18) espaldas poniéndose en huyda, que fue dar mucho animo á nuestra infantería que cargava á mi mano derecha y quitarle al enemigo viéndola yr rola. Los Ingleses que cargaron á nuestro cuerno derecho siguieron la victoria hasta nuestro quartel y quando pensaron tenerla del todo vieron su cuerno derecho y el cuerpo de nos esquadrones rolo. Assi volviendo también las espaldas hallaron el passo tomado por nuestra infantería que los deshizo como los demás matando gran numero dellos, yo siguiendo su cavalleria que cargó por el camino primero con intención de, en tomando el dique que yva á Niezijl, hazer cara á la cavaleria inglesa que, como he dicho, havia llegado a nuestro quartel Pero nuestras com- pañías que me seguían se quedaron matando los que la infantería havia roto y quando pense estar acompañado dellos me halle solo en el dique por donde passaron todos los princi- pales con sus capitanes y maltratándome estuve preso dos vezes sin ser socorrido, mas al fin con el miedo que llevavan, defendiéndome yo lo mejor que pude, me dexaron. Los de la infantería del enemigo que venia rota por la mayor parte echaron á nuestra mano derecha por unas praderías hazia el canal de Niezijl, y havíendo llegado alguna gente seguí á sus banderas las quales se tomaron sino una que uno de á cavallo salvó. Murieron de los enemigos de dos á tres mil hombres. Pocas vezes es cierto el numero de los muertos que en tales casos se dize, pero el común de los que lo vieron fue este. Siguiendo yo, como digo, las bandeías del enemigo, vi yr por el camino adelante al teniente coronel Tassis y á oíros capitanes hazía el fuerte del enemigo que fue desamparado por poco tiempo y la guarnición del temiendo ser cortados de alguna cavalleria nuestra que havia passado á nado se volvió á meter dentro pudiendo los nuestros haverle occupado antes. Esto succedió sabada el ullímo día de septiembre y de San Geronymo año de 1581. Murieron veinte y (¡ualro capitanes, dos tenientes coroneles y uno preso, perdiendo también las ( 19 ) cinco piezas de artilleria, y el general Norys fue herido en una mano de que ha quedado manco. Este es el general que lievava la gente de guerra á su cargo quando fueron á sitiar á Lisbona los años passados. Comentando ya á venir la noche di orden recogiendo la gente que cada uno se volviesse al puesto que tenia y estando en esquadron en la placa de armas todos arro- dillados dimos gracíos á Dios por la vicloria que havia dado á su Magestad con tan poca perdida nuestra. Y aquella noche ordene al teniente Tassis, por hallarme con calentura, que passando por el puente de Ementil, que esta el rio arriba junto á Northorno, fuesse siguiendo al enemigo dentro en la Frisa sacando al amanecer la gente para este effecto. Estando como á dos tiros de mosquete fuera del alojamiento se me alteraron los Alemanes pidiendo el mes de batalla. Bien es verdad que el tiempo se havia mudado, lloviendo tanto que apenas y con mucho trabajo podía caminar la infantería, pero con todo esto se pudiera aver hecho gran servició á su Majestad, mas no fue possible sacarlos de so opinión y assi no passó el desiño adelante. E informándome de quien avia sido causa desto me dixo el capitán Locheman, teniente que es ahora de Monsieur de Billi (i), que el capitán Closlre, que al presente (2) es drosart de Volemhove, havia sido el primer inventor desta desobediencia. Por la alteración de la gente y ser yo nuevamente venido lo dissimule por entonces. Otra dia los burgomaistrcs de la villa y algunos (1) Don Juan de Robles, íils de Gaspard de Robles dont il a été parlé plus Iiaut. (2) Ce Jean Van dcr Cloester, gentilhomme de* la Drenthe, ctaít drossart de Vollenhove depuís le 25 aoüt 1580. Farnése lui avail donné cette charge par provisión, en remplacemcnt de Jean Sloelz, qui était passé á rennemi. — Audience. Lettres patentes. Liasscs 1220-1221. ( 20 ) diputados del país me vinieron á visitar dándome nn presente de vicluallas. Agradeeiselo diziendo que davn graeia á Dios por que lo que dos días antes me negaron por dinero me davan ahora sin él, y temiendo que otro dia me eerrassen las puertas, como entonces, les consenli que pusiessen otro daeio nuevo de ocho placas" {i) sohre cada tonel de cerveza, que aunque era en perjuicio de la sohiadesca me era fuerca passar por ello, por ser naturalmente aquella gente muy íntcressable, que ya coniencava á conocer su humor. a. de ocho placas, deest edil. (i) Placa, plaque, patard ou sou, la vingliéiue partie du florín, inonuaic de compte des Pays-Bas. ( 2t ) LIVRE 11 (1). 1381-1582. Altaque infruclueuse des Espagnols conlre le íoit de Niezijl. — Quaire cenls cavaliers eonernis se réfugient dans le bourg de Keppel. — Verdugo se rend maitre du bourg. — 11 envoie Taxis s'emparer de Weert. — Défaile de la garnisoii de Doesburg. — Taxis et le barón d'Anholt assiégent Locchem. — Verdugo les rejoint. — L'ennemi par- vient á ravitailler la place. — Les officiers espagnols refusentde livrer balaille. — Verdugo demande á Farnése des hommes et de Pargent. — II ne re?o¡t pas de réponse. — Grand eftort de l'armée des États pour secourir Locchem. — Sorlie de la garnisou qui prend le forl que com- mandait le barón d'Anholí. — Victoire des Espagnols. — Prise d'une partie des ouvrages exlérieurs. — Les í'réres de Berghes et une parlie de l'armée des États restenl á Locchem. — Le siége continué. Avise luego de la succcdido á Su Alteza con el capitán " Pedrosa, el qual se halló en toda esta jornada siempre á mi lado haciendo su dever, supplicandole que fuesse servido de assistirme para poder passar adelante contra el enemigo ó que inviasse á Monsieur de Billi, pues que él se estiinava y tenia por governador desta provincia. Y por no perder tiempo quise sitiar luego el fuerte de Niezijl y los soldados de los dos regi- mientos de Alemanes no quisieron moverse del alojamiento de Northorno sin que los diesse dineros y la paga de batalla y assi con las quatro compañías de cavallos, mi regimiento y algunos voluntarios de los dos regimientos me fui hazia el a. el quel — su dever, deest edit. (1) Continuation du livre I" dans Tédition de 1872. (22 ) fuerte intentando tomarle por hambre por no tener otra commodidad y hallarme desproveído. El invierno y la neces- sidad de la soldadesca cargavan á furia y algunos mal inten- cionados de la villa de Gruninghen, so color de inviarnos vic- tuallas, metieron en el fuerte algunas barcas cargadas dellas sin podérselo estorvar y tras esto vino una tormenta con tal mal tiempo que no fue poco poderse salvar nuestra cavalleria y bagaje. Volvi a alojarme al village de Norlhorno con los Alemanes, que no avian querido salir, donde estuve algunos días y por las continuas aguas se pusieron tales los caminos que puedo dczlrcon verdad aver muerto en el lodo algunos de los nues- tros. Saqueloíí á la Drent, ", pais seco y arenisco, y entre en la villa de Gruninghen á tratar con el magistrado de nuestra necessidad y del descontento de nuestra gente. El qual me presentó dos carias de su Alteza, una en francés y otra en español, en que espressamente me ordenava que diesse á la villa de Gruninghen la gente de guerra tal qual los de ella me pidiessen y quisicssen tener sin cargarles de otra manera que á su voluntad, y obedesciendolas nombraron la gente como ellos quisieron. Hasta entonces no se sacava nada para la gente de guerra ni provecho de sa Majestad y desde aquí comen<^a- ron para entretener la gente que me pidieron hasta que llegasse el dinero de su Majestad. Y no sabiendo como sustentar la demás gente * tomando conmigo al consejero Weslendorp " me fui con ella al pais de la Twent adonde con ayuda del consejero los de aquel pais ** la alojaron y dieron á cada soldado cinco placas cada dia. En este tiempo succedió que hasta trescientos ó quatrocien- fl. la Drent, dcest edit. b. gente, deest edit. c. Westendorp que también esta en essa corte. Ms. d. los de aquel pais, deest edit. ( 23 ) tos cavallos del enemigo que avian quedado de la batalla se alojaron en el burgo de Keppel contra la voluntad del señor del muy sentido dello. Monsieur de Rinavelt, que estava en guarnición en Oldenzel, me dio aviso desto y de que el ene- migo se quería amparar de la villeta y castillo de Bronckorst. Inviele á él á tratar con la condesa vieja, muy chrisliana señora, que nos diessc aquel castillo para aprovecharnos del passo del rio Ysel para la Veluva y Betuwa y concediéndolo me partí luego con una buena tropa de gente para la guarnición del castillo y halle la cavalleria que he dicho en el burgo de Kep- pel, adonde me llegue con la gente que traia y reconociendo el burgo vi que por la parle del jardin de la casa del señor no avia otra fortificación para entrar en él sino una fuerte pali- zada. Para esto era fuerza passar el rio Isel viejo y estando mirando como poderlo hazer llegó á mi un cavallero mancebo pariente del señor de Keppel á quien yo avia conocido page del conde de Mansfeld. Dixome que el señor de Keppel des- seava saber si yo estava ó no alli. Pregúntele como avia pas- sado y mostróme una barca pequeña laqual hize luego guardar y haziendose ya tarde ordene á Monsieur de Rinavelt que con su gente, la compaliia del barón de Anhoit y alguna de mí regimiento fuesse en anocheciendo á ponerse detras del cas- tillo de Keppel, avisando al dicho señor que no se movicsse ni tocasse arma so pena de tenerle por enemigo; por todo lo demás estava el burgo cercado de grandes fossos de agua con su terrapleno. Tenia dos puertas, en la una que iva hazia Emmcrick puse al teniente Tassis con parte de su regimiento y la compañía de arcabuzeros de Monsieur de Villers con la mia de lanzas; en la otra puerta me puse yo con alguna infan- tería y algunos cavallos Alemanes governados por Monsieur de Rinavelt á costa del pais de la Twent y sabiendo que todos estavan en el puesto que les avía ordenado les ínvíe á dezir que en tirado yo dos pieze^uelas de campaña, que llevava conmigo para meter en el castillo de Bronckorst, cada uno (24) arremeliesse por su parte, que Tassis y yo hiziessemos gran ruido y que el de Rinaveit arremeliesse callando porque él avia de ser el que mas eíTecto hiziesse. Los enemigos que csta- van dentro temiendo lo (|ue sucedió avian ya cargado sus carros y bagaje y assi aparejándose para partir en tocándose arma abrieron una puerta (jue va á Emmcrik y comcncaron á buir por aquella parte. Tassis cerró con ellos y el señor de Rinaveit entró rompiendo la estacada y yo por la otra puerta. En el burgo no avia sino una calle y esta oceupada con carros y con raitres á cavallo y nosotros entre ellos por loqual pocos ó ninguno de la cavallcria e infanleria que alli estavan se sal- varon. Ganáronse mucbos y buenos cavallos con su estandarte y de nuestra parte no se recibió mas daño que salir el teniente Tassis con un arcabuzazo en el carrillo (I). Fleclio esto invie la gente que eslava destinada para Bronc- korst con Monsieur de Rinaveit y yo fui con la demás liazia Emmerik á tomar de alli vicluallas y ver si podia dar una escalada á la villa de s'Herenbcrgh. Hize visitar el fosso por donde eslava mas seco y halláronle lleno de abroxos y la subida mas diííicultosa de lo que me avian dicho y assi {{) Farnése annonce au roi la príse des places de Keppel et de Bronckhorst dans une letlre datée de Tournai, Ic i6 janvier 1582. Nous y lísons ees ligues : « Touchant l'estat de Frise le coronnel Verdugo m'a escrípt de n'avoir pcu poursuyvre les bons exploicls qu'il avoit cncommencc pour le recouvremcnt dudict pays, le toul a faulte d'argent sans lequel il n'a pcu teñir ensemble ses trouppes, ains a este constrainct retourner en arriera vers Groeninghe, chose grandement á laraenter, si est ce que puis naguaires ilz ont prins Je chasteau de Bronckhorst sur la riviere d'Issel, la villette et chasteau de Keppel par esehallade, ou ilz ont Irouve deux cens chevaux de service avecq quelques gens de pied et tue le tout, qui n'eslonnera peu ceulx de Gueldres et de Frise, car les dilz places sont entre Zutphen et Devenler. » Copies de Simancas, t. XV. ( 23 ) no se acometió. Volviéndome Iiazia la Twenle, Monsieur de Rasveldt, primo hermano del barón de Anholl, me pidió que le diesse gente para yr a tomar la villela y castillo de Weert, pais de Munster, pero como era señor della el conde de Culen- burg y tenia en aquella plaga algunos soldados que no se con- tentavan de ser neutrales, como es el pais de Munsler, hazian todo el mal que podian á los vassallos y servidores de su Magestad y assi invie con el a Tassis con la gente de su cargo. Sacaron dos piezas de artillería del castillo de Anholt y al fin tomaron el de Weert defendiéndose un dia ó dos, el qual hasta oy se conserva y tiene por su Magestad. Dexe de guarnición en Keppel cavalleria e infantería. Los enemigos viendo el daño que los de la gnrnicion del castillo de Bronckorst les hazian principalmente por el rio de Ysel le sitiaron, batieron y dieron assalto sin tomarle: luvicronle muchos dios sitiado y algunas" vezcs fui desde Gruninghen a socorrerle y metiendo victuallas sacava los heridos y enfermos y dexava otros de refresco y el enemigo entendiendo que yo venia cerca se metia en un fuerte que tenia con su artillería dexandome hazer lo que queria. En un viage dcstos invie á Keppe!, que eslava cerca, á Mendo, mi alférez, con victuallas, el qual acercándose oyó escaramuzar y adelantándose con la cavalleria ordenando que alguna infantería * le siguiesse halló que la guarnición de Desburgh (que era de los Ingleses que avian escapado de la batalla de Norlhorno y alguna caiilitad mas de nobleza y soldadesca que de Londres avia venido de nuevo) por gallardía avian salido a escaramuzar con los de Keppel. Cerró Mendo con ellos y rotos se retiraron á una casa donde no queriéndose rendir con la assistencia de la infan- tería que venia ccn la escolta, que se avia dado priessa á caminar oyendo esearamucar, y la guarnición de Keppel los hizieron pedazos. a. Muchas, Ms. b. infantería, dcest edil. (26) Yo me fui derecho á Gruniíighcn y porque helava invie en Frisa la cavalleria e infanlcria que se pudo sacar con el harón de Monscao y entrado en ella le dieron la palahra de contri- buirle ; mudóse el tiempo y no la complieron y assi puse " mi regimiento á la entrada de Frisa en un castillo de un gcntil- homhre llamado Rom con algunas corapañias de Alemanes : de donde procuravan hazer en Frisa todo el mal que podían y muchas vezes aconteció que algunos prisionneros della antes se dexavan matar que pagar contrihuccion. Llegado el verano * (1) y padesciendo necessidad la gente que avia quedado con Tassis en la T\vente% porque ya no podia el pais pagar lo que antes, el dicho Tassis fué coa mi |>arecep hazia Locchum á hazer un fuerte al rededor de la casa de un gentilhombre para desde inquietar la villa impidiendo el coger los trigos que tenian sembrados que eran muchos y buenos **. Juntóse con el barón de Anholt que era vuelto de la corte á su casa con el ti lulo de coronel del regimiento del conde de Rinamburg que su Alteza le dio, y hallando la tierra muy desproveída se acercaron mas á ella para sitiarla del todo, y el barón fue á Gruninghen á darme cuenta de lo que Tassis y él avian hecho rogándome que siendo possible me hallase alli porque sin ninguna duda el enemigo queria venir á socorrer la tierra. Considerando yo que aunque se avian puesto sobre ella sin mi orden, no era razón rehusar lo que en tal occasion me pedia, me parti luego con él, llevando conmigo alguna infantería y cavalleria y en dos días llegue á Locchum dexando atrás un poco a. puso, Ms. b. barón, Ms. c. Dicho Tassis, deest edit. d. y buenos, deest edit. (i) Príntemps de 1582. ( 27 ) de infantería por no poder caminar tanto. En amanesciendo el barón y Tassis me mostraron de la manera que avian sitiado y hallando que la parte mas necessaria avian " dexado abierta queriéndolo remediar don diligencia vimos que los esquadroncs del enemigo venian al socorro por el camín/) de Zutphen y assi fue nccessario loniar por plaga de armas una montañuela que esta adelante de la villa junto á la qual eslava el camino que yo temia socorrieran la villa *. Acercándose el enemigo se trabó la escararauca con caval- Icria e infantería donde succedieron algunas buenas cosas y daño porque de una parte y de otra avia piezezuelas jde cam- paña que davan en los esquadrones. Ellos conociendo que con el cuerpo de la gente les estorvava el socorro en gruesso y que en aquel punto me llegó la infantería que yo traía de Grunin- gbcn resolvieron que la cavalieria tomasse algunos saceos de trigo que para aquello avian hecho y que de una arremetida los echassen al borde del fosso. Yo temiéndome deslo puse en un camino hondo pegado a la montañuela parte de nuestra cavalieria para que arremetiendo ellos hazia la tierra los diessen de través. Movióse lo cavalieria* del enemigo que era mucho mas que la nuestra so color de querer escaramucar y corriendo de una arremetida hizieron su cffecto con poco ó ningún daño estando yo en otra parte dando order» a la nuestra que cerrasse y hizolo tan tarde que no sirvió de nada. Durando todavía la escaramuca no se peleó del todo aquel día porque la desigualdad de la cavalieria era grande y por no poderme yo mover por aquella parte donde el enemigo eslava sin rom|)er los esquadrones. Hallava el enemigo los suyos hechos y delante una trinchea natural donde tenia su artillería y del lado eslava toda su cavalieria muy bien puesta y en orden y contentándose con el poco socorro que avia metido comejaco á retirarse. a. se avian, edit, 6. Para el socorro deila, edit. c. cavalieria, deest edit. ( 2« ) Entonces, aunque era algo larde, quise pelear pudiendo hazerlo con mas commodidad, seguridad y razón de guerra que antes poraver dexado el enemigo el puesto fuerte que tenia y communicandoio con las cabezas deja gente de guerra no lo aprovaron ni menos yo hallava algunos dellos con la voluntad de pelear que moslravan tener quando no era licito ni corivenia hazerlo por las causas que he dicho, que también ay en este nuestro mal oíficio" como en otras cosas ipocresia y artificio. Retirado el enemigo ordene que se atrincheassen en aquella parte y se hiziesse un fuerte^uelo. Hizieronse otros necessarios al rededor de la tierra repartiéndolos y dándolos en guardia á los regimientos y capitanes que alli avia. Luego despache á su Alteza avisándole de como avia hallado aquelle gente empeñada y que sin orden no la podia desamparar ni menos dcxar el sitio estando en tal punto, supplicandole que viendo la occasion que se oíFrecia me ordenasse lo que avia de hazer y í'uesse servido de mandarme proveer de mas gente y medios para poderla entretener, porque á causa de la necessidad que se passava dexavan las banderas solas ó mal acompañadas por yr á bnscaí* de comer y aunque andava por la Campiña* el conde Carlos de Mansfeld con algún buen golpe de gente por entonces lio vino ninguna adonde yo eslava ni menos tuve resf)uesta suya (i). Consumido en pocos dias el trigo que aquella cavalleria puso en el lugar se determinó el enemigo de soccoreric con todas las fuerzas possibles e intención de pelear. Moviósse el principe de Orange á tomar esta resolución porque las villas vczinas, a. Nuestro negro y mal officio, edit. b. Campaña, edit. — Nel paese di Campen, dans la traduclion italienne. (1) Farnése élail sans argent, comme on peut le voir par sa lettre au roí du 15 février 1582. Copies de Simancas^ t. XV. (29) principalmente Zutphen y Deventer, amenazavan que, si no socorrían á Loechum, se rendirían á su Magestad, y assi vino el conde Holac con la mayor parte de la gente de guerra que tenían y con él oíros muchos principales y coroneles y entre t Dos los tres hermanos condes de Berghes, que entonces ser- vían al enemigo, los condes Guillermo y Filippe de Nassao, otro hermano del conde Holac y los coroneles Smit, Iselstein, Alleyn y Hesnoy francés y otros* con algunos cañones para batir nuestros fuertes. Vinieron con este apparato á presentarse delante de nosotros á los veinte y siete ^ de agosto de 1582. Trabáronse buenas escaramucos en las quales uno de los ene- mií^os dixo al capitán Guzman, que lo era " de mi regimiento, y á Bartholome Sánchez, que lo es agora**, que me dixessen que me fortificasse en la montaña porque venían con mucha gente y gran preparación. Plantó (i) el enemigo su campo a las espaldas del río Berckel, que passa por las murallas de la villa, teniendo un camino ancho que va derecho á la tierra donde avia hecho Tassis un fuerte con fosso seco y todo de arena el qual quiso tomar el enemígoy haziendo antes sus Iríncheas plantando la artilleria le comentó á batir. Desde la montaña donde yo estava con los esquadrones inviava siempre gente de refresco seguramente í)or nuestras trincheas; la artillería del enemigo al principio a. Snaít, Kesleyn, de Aleyne francés y otros Ms. Li colonelli di Alayne e d'Hesnoy, francesi, dans la traduction italienne. b. 27 ó 28, Ms. c. que lo era, deest edit. d. que lo es agora, deest edit. (i) Cf. ce passagcdes Commentaires avec une relation manuscríte du 50 aoút 1582 insérée dans le tome XV des Copies de Simancas, relation faite le surlcndemain de raction,probabIement sur rordre de Verdugo, et beaucoup plus complete et plus precise. On y voit notam- ment que Verdugo rencontra de la résístance quand il proposa á son corps d'oífieiers de livrer bataíile. ( -^0 ) passava el fuerte y hazia mucho daño, pero Camiga, capitán del regimiento del barón de Billy, qui eslava dentro, como valeroso soldado se reparó por de dentro" de manera que la artilleria no hazia mas daño. El enemigo viendo que avia hecho alguna subida en el fuerte, para dar assalto invió algunos capitanes franceses á reconocer mejor la bateria y vieron que el fuerte y los fossos estavan llenos de gente y sin falta si dieran assalto perdieran mucho porque yo desde la montaña donde eslava podia por nuestras trincheas socorrer el fuerte segura- mente y en todo este tiempo no cessava la escaramuza. Los sitiados viendo el poco effecto que el enemigo hazia y también, desde una torre, que un fuerte que eslava junto al molino, el rio arriba, á cargo del barón de Anholt, le teniaii mal provcydo de gente, por aver venido muchos á ver lo que passava en las escaramucas, que desde el fuerte no se podia ver, por estar la villa en medio, hizieron á la desesperada una salida y le ganaron degollando la mayor parte dellos muy descuydados de ser acomeiidos y por alli avisando lo succedido al conde Holac, que su campo ni el nuestro no lo podian ver, el qual dexando el rio en medio de ambos campos caminó con su exercilo y victuallas á entrar en la tierra por el fuerte ganado. El barón de Anholt pudiera aver dado mejor cuenta de aquel fuerte, pues no tenia otra cosa á cargo. El enemigo proveyó por él la tierra á su gusto y conosciendo yo que al fin se avia de venir á pelear saque la g^nte que avia en todos los fuertes e bize un cuerpo de toda. La intención del enemigo era, según los condes de Berghes me han dicho después, de yrse á la villeía de Borckelo, pais de Munster, que era de donde nos venian las victuallas, y forjarme por fídta dellas a levantarme de alii con desorden y entonces acometerme y sin falta, si Dios no remediara por otra via, nos pusieran en aprieto. Esto causó un descuydado que en la guerra es muchos vezcs causa de notables perdidas. a. por de dentro, deest edit. ( 31 ) En todo este tiempo nunca cessava la escaramuza y los ene- migos por aver salido con su intención estavan tan gallardos que salieron con golpe de gente hazia nuestro alojamento en el qual avía puesto para guardia del al capitán Camiga que se defendia valerosamente. Viendo yo lo que passava desde de la montaña y que todo el campo del enemigo marchava hazia allá, descendí con la genie, dexando en un fuertecillo que avia en ella el capitán Decheman con su campañia y algunas de mi regimiento y me arrime á nuestro alojamiento y no pudiendo meter la frente del esquadron al enemigo me fue forjado dar el costado y por tener poca cavallería y el enemigo mucha la arrime á nuestra infantería esperando á pie firme la suya que venia cargando con furia y como á media carrera de cavallo choqiié con ella y peleando ambas partes obstinada- mente hubo muchos hombres y cavailos derribados por tierra y no conociendo ventaja saque del esquadron de infantería algunas hileras de alabardas, picas y espadones ordenando á los demás que estuviessen firmes y, porque lo restante del exercito enemigo caminava, invie al capitán Decheman que cargasse con la gente que le avia dexado en la montaña y diesse de través, como yo también hize con la que avia sacado del esquadron desbarrigando cavailos y haziendo el daño que podía, pusiéronse en huyda tomando el camino por donde yo tenia los esquadrones. Aquellos tres días y dos noches estuvimos con los armas en las manos adonde los soldados avian becbo muchos fossos pora estar seguros de la arlilleria de la villa en los quales la cavallería del enemigo huyendo y la nuestra siguiendo davan malas caydas. Lo restante del campo enemigo viendo su caval- lería rota hizo alto, salvo la tropa que el conde Federico tenia y otros cavalleros que acometiendo el alojamento contra Camiga cerró con nuestro esquadron y uno de los enemigos á cavallo entró hasta las banderas y se llevó una derribando por muerto al alférez y es la primera que acá se ha perdido en mi (32) tiempo. Las picas* resistieron al encuentro muy bien liaziendo gran daño al enemigo y viendo desde la montaña que se pcleava abaxo dexccl siguimienlo de la cavalleria del enemigo y junte la gente en ella y haziendo todos por la segunda vez oración baxe á dar calor á nuestro esquadron y banderas y con mi venida el enemigo se rompió; fuilc siguiendo basta las puertas de la villa y si algunos de los nuestros no acertaran á cerrar la puerta, todos entráramos mezclados. Yo seguí con la cavalleria la gente que cebó á mano yzquicrda y, por bailar el puente roto, invie á Mcndo con alguna cavalleria, el qual entró Iras ellos por el agua, y yo volvi por la infanteria, que ya me venia siguiendo, la qual me pidió licencia para acometer los * fuertes que los catorce " compañías franceses avian occupado, v viendo que estavan con tan buena voluntad se la di y a viendo antes becbo tercera vez oración, arremetieron luego con tanto valor que los ganaron, retirándose la mayor parte de los Franceses dentro de la tierra y los nuestros bailando junto el bagaje del enemigo y algunas piezas de campaña, que la gruessa ya la avian metido dentro, saquearon el bagaje y fue bueno el butin por la mucba nobleza que entre los enemigos avia. El conde de Holac, que eslava en la tierra, viendo que se peleava sin su orden salió fuera y no pudiendo dar remedio, por estar ya rota su gente, rogó á los tres bermanos condes de Bergbes que se quedassen dentro prometiendo de venir á socorrerlos, como lo bizo después. Quedaron en la tierra con ellos las compañías francesas con su coronel y otros muchos de cavalleria c infanteria dexando mucbos cavallos entre los dos fossos de la villa de donde nuestros soldados sacaron algunos de nocbe. Prosiguiósse el sitio por que, aunque avian puesto provisiones, era tanta la gente que avia adentro que no podia durar mucho. o. piceas, Ms. 6. nuestros, Ms, c. catorce, deest cdit. (33) LIVRE III (i). 1582-1585. Verdugo est blánré á la cour d'avoir entrepris le siége de Loccheni, — II laisse sa femme et ses filies comme otages au drossart de Lingen pour avoir de la poudre. — Charles de Mansfeld, Haullepenne et Hochsl raeten arrivent sous les murs de la place.— Les Élats envoient des secours a la garnison de Locchem sous les ordres du comle de Berghes. — Morí du barón d'AnhoIt. — Retraite des Espaguols. — Verdugo laisse Mansfeld et une partie de ses troupes á Gro!, tandis que lui-méme se rend á Merveld. — Perte des places de Keppel et de Bronckhorst. — Diílicullés avec la garnison de Grol. — Verdugo va á Oldenzeel. — Taxis s'empare de Steeowick. — Verdugo leve des conlributions en Frise et essaie d'en lever dans le pays de Groningue. — Opposition des habitanls. — Prise de Zutphen. Invie al capitán Frías (2) á la corle con los estandartes y banderas que se havian ganado snpplicando á su Alteza que me diesse assislencia para acabar sitio que tanto trabajo y sangre havia costado. No faltó quien en el consejo, según he sido después informado, dixo que merescia castigo por haverme empeñado en tales sitios sin orden de mi superior. Assi por estos buenos oílicios después he sido tratado como podía esperar del mayor enemigo que he tenido todo el tiempo que he servido en Frisa y el que mas daño ha hecho al servicio de su Mageslad que ha sido y es la calumniosa invidia como lo he visto en el termino que se ha usado conmigo. (1) Livre 11 dans rédition de 1872. (2) Alonso Frías de Burgos, comme Tappalle Vasquez. — Doc. inédits, t. LXXII, p. 576. 3 (34) Havíendome pues resuelto de proseguir el sitio esperando ser assistido viendo que el enemigo venia al socorro por hallarme falto de muchas cosas, principalmente de pólvora, vine aquí á Lingen " a pedirla al drossarle (1), que no la havia á la mano en otra parte, y por no tener aun la patente de gobernador me la negó teniéndose por mas señor de aquella \)\nqR que el Rey (2). A la fin me la dio dexandole en prendas á mi muge.r y dos hijos con juramento de no sacarlos sin que ubiesse pagado ó vuelto. Entretanto que yo hazia esto el conde Carlos de Mansfeld, Monsieur de Altapena y el conde de Hoochslraele vinieron al socorro con buen golpe de cavalleria e infantería que sin tener orden havian venido alli (3). Y sabiendo que hablan llegada me partí con la pólvora que tenia á nuestro campo donde supe dellos y de algunos espías que tenia que el enemigo con todo el poder que el duque de Alanson havia traído de Francia y la gente que los Estados tenian en Frisa* querían socorrerla. Por la grande instancia que el conde de Berghes hazia por sus tres hijos y el conde de Holac por la palabra que les havia dado de socorrerlos, también por ser * sobrinos del principe de Orange, los Estados resolvieron de inviar el socorro á cargo del dicho a. fui á Lingen, edü. b. por acá. Ms. c. y ser. edU, [i] C'élaít alors Ernest Mulert. (2) Verdugo était simplement gouverneur intérimaíre de la Frise. Voir la lettrc qui accompagnaít la patente que Farnése lui envoya le 1" juillet 1585. Correspondance de Granvelle, t. XII, p. 309. (5) 11 résulterait, au contraire, d'une lettre de Farnése au roi du i 6 seplembre 1582, que c'était le gouverneur general lui-méme qui avait ordonné á Mansfeld et á Haultepenne de se porter au secours de Verdugo. Copies de Simancas, t. XV. (35) conde con el qual también venia el general Norys, que fue roto en Norihorno, y otros muchos cavalleros. Augmentóse el exercito del enemigo dos, ó tres dios antes que viniesse el socorro, con dos mil Gascones que por la mar avian venido de su tierra bien armados y en orden y entre ellos mucha nobleza, á cargo de Monsieur de Buree ", gascón, y también en su favor llegaron mil y quinientos raytres, según decian, del viejo conde Carlos que se dize conde de Mansfe!t*(l). Con todo este apparalo vino el enemigo á buscarnos. El señor conde Carlos se avia alojado, no estando yo alli, por la parte que el enemigo venia marchando con su exercito para del todo cerrar la villa. Considerando yo que era gran multi- tud de gente la que cargava sobre nosotros hize proveer bien los fuertes y para la resistencia dixe al barón de Anholt que inviasse alguna persona á su fuerte para que no succediesse lo que otra vez, y acuerdóme de averie dicho delante del conde Carlos que no fuesse él, sino que inviasse, mas él como buen cavallero quiso yr en persona y como era de grande estatura y sus soldados no avian hecho las trinchcas para yr al fuerte muy altas, el conde Hermán y sus hermanos le conocieron y según ellos me han dicho después, le hizieron tirar por cierta question y odio particular que avian tenido, dieronle un arca- buzazo por los ríñones de que murió después y fue gran perdida porque, si viviera, fuera gran servidor de su Magestad. a. BuTcy^edit. h. A u lieu de la phrase .• del viejo — 31ansfeld, le Ms. porte : del conde de Carlos de Mansfeld el viejo. (1) Ce Charles de Mansfeld élait arriérc-pctit-fils de Gunlhcr III de Mansfeld, comme Picrrc-Erncst, le gouvernenr du Luxembourg, et par conséqucnt cousin sous-germain de ce dernicr. (36) Viniendo d exercito enemigo derecho al quartel del conde Carlos le fui á pedir que nos juntassemos todos porque assi seriamos algo y separados nada, pero él insistió en no querer partir * sino pelear alli y, aunque le avia proveydo de alguna gente de mi regimiento, via que, si él aguardava alli *, se perdia y perdido él infaliblemente se perdía todo el exercito y que no podia yo juntarme con él, porque el quartel y los fuertes quedavan perdidos y el camino de las victuallas mal ' seguro, y volviendo á pedirle con grande instancia que se par- tiesse de alli y que nos juntassemos lodos me lo concedió quando ya la avanguardia del enemigo venia cargando sobre su retroguardia. Los sitiados passavan tan estrema necessidad que dessenler- ravan y comían los cavallos muertos de seis y ocho días y assi hazian '^ una puerta nueva hazía el rio para por allí hazer una salida á la desesperada, siendo la parte por donde menos guardia avia, y salvarse el que pudiessc. Eslava dentro el coronel Smit, escoces, y en mi regimiento avia un capitán llamado Hamelton de la misma nación y hablando los dos en su lengua, el uno desde la villa y el otro de la trinchea, el Hamelton avisó al Smit como su campo venia á socorrerlos y que estaria alli dentro de dos días y assi no hizieron la salida y esperaron el socorro que vino al tiempo que avia avisado. El capitán Camiga que los oyó hablar y aunque no sabia la lengua del todo entendía algo della, por serla antigua frisonna conforme á la inglesa, me dixo que le parecía ser avisos que le dava, y era assi, según los condes me dixeron después, y como yo no podia provar lo que él dezia y sospe- chava, busque alguna occasion después para echar al Hamelton de mi regimiento y assi lo hize. a. partir, deest edil, h. alli, deest edit. c. mas, edit. d. hazía, Ms. ( 37 1: Llegado el campo del enemigo al alojamenlo del conde Carlos puse en un cercado que eslava en aquella parle junto al fuerte que se dezia de Camiga, el rio en medio, al leniente Tassis con mas de dos mil y quinientos hombres el qual man- tubo valerosamente todo aquel dia la escaramuca con el campo del enemigo y mientras él cscaramucava los tres condes de Berglies y los coroneles de Alleyn y Smit plantaron la artil- lería gruess.i que el conde Holac les avia dexado sobre la muralla y de alli batieron el fuerte que llamavamos de Anholt que en la batalla se havia tornado á cobrar, porque por alli la podian socorrer fácilmente, ayudándose para el passo de el rio del molino, á la defensa del qual yo avia puesto algunos Valones del conde de Manderscheit que avian llegado con el señor conde Carlos y oti'os de aqui, gente escogida. Yo me puse con un esquadron de infantería poco apartado del fuerte que los de la tierra batían, para socorrerlos si el enemigo dava assalio, desde donde yo via lo que se passava con Tassis de la otra parte del rio. Hazia hazer balas á jiriessa á todas las mugeres de mi regimiento y faltándome plomo hize tomar todas las pesas de los vivanderos, y desbazer los platos de estaño en que se comia, avicndo dicho á los del fuerte que me avia puesto alli no solo para defenderlos mas para hazerlos pedazos en caso que le dexasscn sin orden. Después de bali- dos " por los de dentro las compañías francesas salieron á dar el assalto; yo me moví al socorro y los del fuerte se defendían bravamente, que fue causa de que con la mesma furia que avian salido se volvieron *, aviendo recibido gran daño con muertes de cinco ó seis capitanes y muchos soldados heridos. Mientras yo eslava occupado en esto, el conde Carlos andava proveyendo todo lo que era necessario en el campo. Aquel día no se hizo otra cosa y á la noche nos fuimos los a. de batido, Ms., de batidos» edit. b. Vülviessen, edit. ( 38 ) condes Carlos, el de Hoecstraete, Monsíeur de Altapena y yo al fuerte de Camiga para dar assistenciá al teniente Tassis, si acaso el enemigo le acomctiesse en su cercado. Avia entre él y el fuerte que los enemigos avian batido, hazia la parte donde eslava el enemigo, una casa con un jardin en el qual puse al capitán Decheman y algunos otros capitanes de mi regimiento y yendo mi sargento-mayor con algunos officiales á visitar esta casa encontraron á Monsicur de Buree " con algunos Gascones soldados suyos (el qual avia propuesto como cavallero mo§o de ser el primero que entrasse en la tierra), escapóseles de las manos y fue á dar al puente que los de dentro avian hecho á la puerta nueva sobie el rio : iraxeron prcssos algunos de los que le acompañavan. A quien examinó el conde Carlos y dellos se supo la gran cantidad de gente que alli avia, obli- gando sus vidas si no fuesse verdad lo que dezian. Consi- derando la poca que nosotros teníamos y essa repartida en tantas partes y fuertes y que lo mas útil y mejor que podíamos hazer era juntarnos todos y procurar dar batalla no pudiendo estorvar al enemigo la entrada en la villa por a ver crecido el rio, aviendo los de Zutphen detenido el agua en sus molinos por laqual entró él señor de Buree* aquella noche y sacó los condes de Berghes, que por salvarlos el enemigo avia puesto todos sus fuercas. Consideramos también no aver entre nosotros dinero para comprar victuallas y que essas aun no venian y á la llegada del conde Carlos con aquellos señores fué menester dar á su gente lo poco que yo tenia sin que me quedasse un real : desta manera me ha hallado proveydo y asistido en las tales ocasiones que se me han offresgido como se vera en esta relación ". Hizieronse esquadrones antes del dia en nuestra placa de a, Burey, edit, 6. Burey, edit.^ Bourie, Ms. c. desta manera — relación deest edit. (39) armas por assegurar mas el alojaroento y tener mejor sitio para pelear. Repariiósse la poca munición de guerra que quedava entre los soldados y siendo de dia comentamos con todas las trompetas á llamar el enemigo á la batalla y él se arrimó con todo su exercito á la tierra entre laqual y nos otros avia poca plaga para meter en orden tan gran exercito como ellos trayan, que, según nos paremia, era la causa porque no se movian de junto á la tierra, y assi sin mover la orden de los esquadrones vueltas las caras á las de los enemigos nos retiramos á otra montaña mas adelante, camino de Grol, dándole lugar para ponerse en batalla. Alli estuvimos esperando á ver lo que queria hazer y visto que no se movia se resolvió de retirarnos, y assi ordene que los heridos enfermos y gente inútil caminasse delante con alguna guardia y que retirando todo lo que avia en el alojamento se le diesse fuego y tras esto tomó el conde Carlos la avanguardia con su regimiento llevando consigo la artilleria que se avia ganado en la batalla; tras ellos otros dos regimientos de Alemanes y yo poniendo las banderas del mió entre las de los Alemanes hize dos mangas de los soldados del y con ellas y con toda la cavalleria tome la retroguardia. El enemigo viéndonos con tan buena orden nos dexó ir en paz, salvo algunos que nos venían tirando á las espaldas y por ser tarde para nuestro camino no se hazia caso dellos, pero al cabo como se llegavan muy cerca, aviendo yo de passar por un camino muy estrecho donde avia valladales " y arboledas hize baxar las langas á algunos soldados de mi compañía y que se quedassen alli para que, en volviendo yo la cara, cerrassen con ellos y llegando cerca de la emboscada la volvi y luego cerraron matando algunos. Tomóse un prisionero alemán de poca edad que, aunque no queria dezir quien era, mostrava ser persona de calidad; el conde Garlos me le pedió y yo le compre á los a. bailadores, Ms, (40) soldados en dos cientos escudos y se le di y después estando en Grol confessó al conde ser hermano, de la rauger del conde Hans Alberto, su tio, y que él era conde de Glelik, de casa principal y rica (1). De alli adelante los enemigos nos dexuron del lodo. Llegamos con esta orden á un pequeño rio y no aviendo puente fué necessario romper la orden y passar cada uno como podia. Considerando yo que la compañía del barón de Anholt, que guardava á Grol, estava tan amotinada que á su mesmo coronel y capitán yendo herido de muerte no le quisieron dexar entrar ni acompañarle hasta Bredevord que era suya, dos horas de camino de alli, adonde murió aquel mesmo día. En la qual compañía avia dos ó tres que hablavan bien espa- ñol aviendolo aprendido siendo alarbaderos del Rey, princi- pales autores del raotin á los quaies yo avia ganado con dineros que los dava quando por alli passava y desta manera tenia la entrada y salida en aquella villa, como yo queria, rehusándola á su coronel. Y aunque se inviaron los furrieres al village de Yburgh á hazer alojamento, mi intención era de alojarla en Mervelt" detras y junto á la villa de Grol para mayor seguridad nuestra y eflfectuar lo que después se hizo y assi me adelante con todos estos señores y los amigos que yo tenia a, Marsfeldt, edit. (1) Ce comte de Glelik ou de Gleíchen ne pouvait étre, comrae Pindique Verdugo, le beau-frére de Jean-Albert de Mansfeld, oncle de Charles, mais son cousin. Catherine de Gleíchen, en eflFct, Tépouse de Jean-Albert de Mansfeld n'eut qu'un frére qui laissa famille, Georges de Gleíchen, qui mourut en 1 370. Le personnage auquel Verdugo faít allusion doit étre un de ses trois fils, Philippe, Jean- Louis ou Georges. Voír Hübner, Geslacht-rekenkundiye tafelen, 2«í« deel. Table 558. Leyde, 1729. (41 ) entre los soldados de aquella guarnición, abrieron las puertas y alojaron al conde Carlos y á los demás. Yo me fui á hazcr el alojamento al lugar que he dicho e invie á dezir al exercito que se encaminasse allí y á los furrieles que havian ido á Yburgh que se volviessen á este lugar (i). El enemigo haviendo metido todas las victuallas que tenia dentro de Locchum y proveydola caminó hazia VÜdenburgh, castillo del conde de Stirum % y sabiendo yo quan mal proveydos yban, no cessava con tropas de cavalleria de tocarles arma para que no se desmandassen á buscar de comer. Estas tropas que yo inviava mataron muchos dellos y era lastima de ver los Gascones que, por no ser acostumbrados á bever cerveza, bebian agua y con ella les vino una enfermedad de que se quedavan por aquellos caminos en tropas; havia entre ellos mucha nobleza y joventud; después ios alojó su coronel á a. Estirón, edit. Ms. (i) Les Espagfiols, d'aprés Van Meteren, levérent le siége de Locchem le 23 scptembre 1382. Sur tout cecí, voir la lettre que Farnése adressa au roi de Messine, le 16 octobre. C'est Verdugo qui lui a appris la Icvée du siége, a laquelle il a dú se résoudre tanl il était survenu de renforts á Tennemi. Farnése fait Téloge de Verdugo qui a operé une belle retraite. Si Haultepenne avait marché plus vite á son secours, les choscs auraient pris une autre tournure. Farnése regretté vivemcnt réeliec subi devant Locchem. Verdugo lui annonce en outre que des Iroubles ont éclaté dans la province de Groningue. Magnus de Saxe travaille conlre le roi d'Espagne et veul entrainer le drossart de Lingen. Aussi Verdugo a-t-iljugé sa présence néeessaire dans la province. II voudrait s'y rendre avee le tltre de gouverneur et muni d'hommes et d'argenl. Farnése lui a répondu que ce dernier point dépendait du roi. II termine sa lettre en disant qu'il a ordonné á Haultepenne, qui était revenu en Cam- pine, de retourner en Frise avec tout son régiment el que lui-méme a fait tous les sacrifices pour assurer le succés de la campagne. Copies de Simancas, t. XV. ( 12 ) Nederelten, junto á Eramerick, adonde fue tanta la mortalidad que no escaparon de veinte uno. Los Estados considerando el fastidio queKeppel y Bronckhorst les havian dado ordenaron al exercito que las fuesse tomar. Cargó tanta agua y tan mal tiempo que si en la gente de guerra que eslava en una y otra parte ubiera fidelidad no las tomaran porque les faltava artillería y lo demás necessario para susten- tarse en campaña (1). En este tiempo por no tener dineros nuestra gente se comencava á alterar y los burgomaitres de la villa de Grol me vinieron á avisar que los soldados de su guarnición tenían intelligencia con el enemigo y que si los dcxamos alli y nos partíamos sin mudarlos, que sin falta la villa se perderla. Assi ordene aquella noche que viniesse la mayor parte de mi regi- miento sin banderas y la mayor de la cavalleria y so color de inviarlos contra el enemigo hazerles entrar en la tierra por acortar el camino, porque era menester rodear mucho por otra parte y con el crédito que yo tenia con aquellos soldados tuve las llaves y estando la gente en la placa se puso en esquadron. Venido el dia los soldados me vinieron á dezir que estavan muy maravillados de que aquella gente no marchava. Yo les invie al conde Carlos que les diesse la respuesta y sin dársela se vino con ellos á mi casa. Por estar yo mal dispuesto dixele que seria bueno desengañarlos y assi lo hizo diziendoles que no era la gente que estava en la plaza la que avia de salir, sino los que tan mal se avian governado como ellos. Respondiéronle que pues avian de salir que fuessen de su regimiento ya que con el avian passado muestra, que es el mesmo que llaman de Gueldres, que á mi venida en Frisa invie á Bravante por su mal govicrno con la cavalleria de Schenck y los hombres de (I) La reprise de Keppel et de Bronckhorst par les États eut lieu, d'aprés Van Meteren, dans le niois d'octobre 1 58í2. í 43 ) armas y después el regimiento fue dado al conde Carlos, el qual los aceptó en el suyo con no aver sido del antes y luego avicndolos hecho sus ppocessos mandó ahorcar algunos de los mal culpados y otros se echaron por las murallas huyendo y aquel mesmo dia hizo salir fuera de la villa á los demás y que caminassen con mi regimiento poniendo una compañía del suyo, que era de Tissilinghe, y la coronela mía y al Tissilinghe por gobernador. En toda nuestra gente de guerra crescia la necessidad y con ella la desobediencia y no sabiendo que hazerme della propuse tomando conmigo la que el pais podía sustentar, que la demás fuesse con el conde Carlos á Bravante so color de ¡nviarle con mas seguridad. Aviase ya partido Monsieur de Altapena con su compjiñia de lancas con poco gusto por aver entendido que sin avisarle le avian quitado el govíerno de Breda. Invie con el conde la mayor parte de mí regimiento y todo el del conde de Rinamburg quedándome con el del barón de Billy con el qual he tenido particular cuenta dándole lo mejor que avia en todo este gobierno por respecto de su coronel y merecerlo clíos por ser tan buenos soldados y Dios sabe como me a sido agra- desQÍda esta buena obra no quejándome de los soldados pues no tienen ellos la culpa '*. El conde se fue y yo me volví á mi govíerno á Oldenzel alojando este regimiento en aquellos contornos y de allí vine al castillo de Lynghen, donde dexe empeñada á mi muger e hijas por la pólvora que de aquí avia sacado, en el mes de noviembre año 82* (I). Aquí me dixo el drosartc de Covor- a. y Dios — la culpa, deest edit. b. que de aqui — ano 82, deest cdit. (1) Le mcmbre de phrase : en el raes de noviembre 1582, se rapporte au verbe vine et non au verbe dexej sinon íl y auraít une erreur chronologique, puísquc le síége de Locchem fut levé le 23 septembre et que c'était pour se procurer la poudre nécessaíre que Verdugo laissa sa femme et ses enfants en otages á Lingen. ( 44 ) den (\) que la villa de Stccnvick eslava tan mal reparada que lacümcntc se podia entrar en ella dándole una escalada. Y siendo necessario antes de intentarlo saber la hondura del fosso, que el drosarte no lo sabia, emplee una muger la qual yendo al rededor desde cl camino yva mirando que no la viessen echando dentro su capelo, como que el viento se le llevava, y ass¡ entró y lomó la hondura que tenia sin ser vista, que no llegava á la rodilla. Determine de sacar la gente de las guarniciones y que Tassis fuesse á la empresa y como eslava reposada yba de buena gana aunque caminando por agua algunas vezcs hasta la cinta y acertó á ser una noche escura y por la mesma parle que la muger avia recoíiocido le dio assalto y la tomó (2). Por la obligación que tenemos de venerar las imagines de los santos escogidos de Dios diré lo que aquel dia succedió. Estando la villa de Hasselt entra la de Steenvick y de Svol, la qual se mantenía toda via secrelamente en la religión calholica conservando las iglesias enteras y adornadas sin recibir guarnición de una ni de olra parte, los enemigos por assegurarse della la hizieron una emboscada y con ella tomaron la puerla y entraron dentro y para el effeclo avian ido dos capitanes de la guarnición de Steenvick con algunos soldados suyos y después de aver dexado guarnición y rolo las iglesias tornaron á inviar sus soldados y ellos lomando las casullas y cruces de las iglesias y la imagen de la Sanclissima Virgen, madre de Dios, y la de San Juan que eslavan al pie de un gran crucifixo, entraron en procession • de aquella manera en la villa de Steenvick al rededor del terrapleno y en el mismo lugar por donde fue entrada la tierra (1) Evrard Van Ensse, drossart de Covorden ct de la Drenthe depuis 1579, plus tard conseiller de rOverysscl. V^ Audience, lettres patentes, liasscs 1132-1135 et 1220-122-2. (2) Le 17 novembre 1582, d'aprés Van Meleren. (45) las pusieron en la muralla diziendo con escarnio á las imagines que guardassen bien aquel portillo mientras ellos yban á hazer buena chera " de lo que avian ganado en Hasselt, mas fue Dios j^ervido en venganza de su sanctissima madre por el escarnio que hizo á su imagen, que por aquella mesma parte se volviesse á ganar la tierra sin perdida de ningún soldado ni aver costado á su Magestad mas de quarenta tallares que se dieron á la buena muger y á su marido. Como supe lo succcdido acudi luego alia llevando conmigo al consejero Georges Westendorp, del consejo de Frisa, y á Oes- tendorp*, del de' Ovcrisscl (1), á poner de alli contribución de todo lo que se pudiesse de la parte de Frisa para sustentar la guarnición que alli esluviesse de cavalleria e infanteria, de donde se ha sacado gran canlitad de dinero en provecho de su Magestad que les ha sido descontado a los soldados. Púsose un recibidor que daba cuenta de todas las contribuciones al pre- sidente y consejo de Frisa. También con amenacas y obras malas que se hazian á los Frisones hize que los que estavan en contribución pagassen las rentas reales en mano de Westen- dorp, entonces recibidor de su Magestad, y assi fui el primero que puso el pais en contribución en provecho del Rey que de antes no hazia. Procure hazer lo mesmo en el pais de Gruninghen y tratan- a. xera, edit. h. Oslendorp, Ms^ Hoctendorp, edit. (1) Sur ce conseil de POveryssel, qui fut creé par Charles-Quint ct dont rhistoirc est tres peu connue, voir Jean Van Doorninck : Dissertatio histórica juris publici continens historiam instituti cancel- farii et consiliarioriim in Transisalaniam a Carolo V et Philippo II introducli. Devcnter 1856. — La Drenthe et la seigneurie de Lingen étaient égalcment de son ressort. ( Í6 ) dolo con los offcmans en la cámara que llaman del Rey (1 ), que son los burgomaistres sacados del magistrado que con e} governador administran la justicia del pays, y con el mejor modo y razones que pude les propusse que permitiessen que el commissario ó otro de la parte del Rey recibiesse lo que se sacasse del pais.A que me respondió el burgoraaistreWyfringa, que era uno de los offemans, con su acostumbrada arrogancia que si el Rey quería tener cuenta de dineros, que los inviasse, pues que ne tenia que hazer con el que se sacava del pais de Gruninghen, que á ellos les tocava. Esta tierra de Stcenvick mientras ha estado por de su Magcstad ha hecho mucho daño al enemigo governandola lo mas del tiempo Antonio de Coquela, teniente coronel de Monsieur de la Mota, hombre de mucho valor y govierno. En esta sazón estando yo en Oldenzel se hizo la presa de Zulphen desta manera. Aviendo los soldados del barón de Anholt tomado dos de la guarnición della, no queriéndolos rescatar su capitán, se resolvieron de hazer que aquella tierra viniesse á manos de su Magcstad, y aviendo me traido algunos que me dixeron de la manera que se havia de hazer, no fian- dome mucho invie con ellos al capitán Thissilinghe, el qual reconociéndolo me dixo ser como los soldados dezian. Dexelo resfriar un poco de tiempo, porque Monsieur de Nienoort, cavallero del pais de Gruninghen, que servia á los Estados, les (I) Verdugo confond les dates. Jean Wyíferinck, qui fui bourg- mestre en 1583, année a laquelle se rapporte celte partie des com O) en tai res, ne devint hoofámarij c'est-á-dire mernbre de la chambre du roi, que l'année suivante. II eut pour collégucs dañs celte derniére charge Jean Tedema, Walter Schatler et Evcrt Ulger. Cf. ÜBBO Emmiüs : De agro Frisiac ínter Amasum et Lavicam flumina deque urbe Groninga in agro eodem et de jure utriusque cum serie magistraluum praecipuorum. Groningue, 4605. Pour ce qui concerne la chambre du rol, voir ce que nous avons dit plus haut, page 13. (47) prometió que permitiéndole levantar quatro mil hombres entraria en aquel pais y le sustentaría haziendome la guerra sin gasto suyo. Avisado yo desto havia inviado a Tassis con la mayor parte de su regimiento y de otros que estavan conmigo á guardar el pais y los dignes por donde el Nienoort podia acometerle con sus navios. Los de Gruninghen queriendo usar de la autoridad que siempre han pretendido tener con sus governadores volvieron á inviar á Tassis con la mayor parte de la gente que yo avia inviado dexando la menos útil para lo que se pretendía y llegaron á tiempo que Tissilinghe era vuelto de reconocer á Zutphen, y assi invie á Tassis á hazer la empresa la qual se executó desta manera. Siendo la villa cercada de altas murallas de ladrillo, á lo antiguo, tcnian hecho delante de el fosso viejo otra fortificación de tierra con sus baívartcs, el uno junto á los molinos, el qual tenia un cuerpo de guardia que podian estar en él veinte y cinco ó treinta personas, y entre la primera y segunda puerta avia otra que yba á dar á este balvarte y fiandosse los de la villa en " la primera no ponian guardia en la primera fortificación, no cerravan aquella ni menos proveían aquel cuerpo de guardia por no tener sino una compañía de infantería con los vezinos, y assi arrimando una escalera por de fuera al balvarte, (que aunque nuestra gente hazia algún ruydo no se podia sentir por ser él del agua de los molinos mucho mayor, ni teniendo fosso por causa del molino y de un riachuelo que por alli passava), se metieron en el cuerpo de guardia hasta treinta hombres escogidos en toda la tropa que eran Jos que podían caber, y Tassis con toda la demás infantería se metió en unos fossos cerca de la puerta por donde Don Fadrique de Toledo la batió y tomó el año de setenta y dos. Dexó la cavallería que llevó en un bosque algo appartado porque no se oyessen los relinchos de los cavallos, y siendo de día los de la villa salieron á abrir a. los de la villa en, decst edit. (48) la puerta como acostumbravan y al punto los nuestros que eslavan en el cuerpo de guardia, fueron á buen pa?so á la que yva donde ellos estavan, que era entre las dos de la villa, y repartiéndose los unos fueron á acometer á los que fueron á abrir la primera y los otros á los que guardavan lo segunda; acertaron á matar al que iva á echar el rastrillo, según yo les avia ordenado que hiziessen, y poniendo guardia en él se apoderaron de la puerta. Los que avian salido á reconocer viendo ser acometidos por las espaldas y Tassis, oyendo el ruydo, embistiéndolos por delante, se huyeron al rededor de la tierra á la campaña. Tassis no hizo caso de seguirlos y fue á ayudar á los nuestros que lodavia peleavan á la segunda puerta y como llegó se entró del todo y fueron siguiendo á los enemigos hasta otra puerta antigua adonde los soldados y burgeses que avian corrido al arma hizieron un poco de resistencia y aviendo acudido la cavalleria que avia dexado en el bosque al ruido del pelear, todos juntos entraron en la plaga adonde ubo poca resistencia y assi del todo se acabaron de apoderar de la villa (1). [i) La prisa de Zutphen par les Espagnols eut licu dans la nuil du 22 septembre 1585. Sí Ton ne levit pas les horrcurs qui avaient marqué le siége de 4572, dit un historien hollandaís, Tadama, les soldats de Taxis ne se montrérent pas moíns avidcs que ceux de Frédéric de Toledo. lis firent un immense butin, comrae on pcut le voir par une relation faite le jour méme de Tentrée des Espagnols et imprimée dans la Correspondance du cardinal Granvelle, t. X, p. 631. Cf. Tadama : Geschiedenis dcr stad Zutphen, pp. 222 ss. (49) LIVRE IV (i). Í585-Í584. Ncgligeiico ele Taxis qui laissc Hermán de BergLcs s'élal)lir sur la rivc gauche de l'Yssel el consliuire un forl en face de Zuli)lieu. — Le comle de Nienoorl s'établil a Oelordam, cnire Delfzijl el Reyden, — Verdugo rcvient á Groningue ct lui fait une gucrre sans pilié — Nie- noorl arrive á W'inscholen el met le pays de Wedde a contribuí ion. — Ses troupes sonl assiégées dans Winscliolen. — Lui-méme esl morlel- lenirnl blessé.— Verdugo conslruil plusieurs forls aulour de Groningue. — II ne réussil pasa s'emparer des navires qui vienneul ravilailler Ten- nemi. — Anivée du régimenl de La Molle. — Diflicultés oü se trouve Verdugo qui ne sait commenl nourrir ses iroupes. — Les conlribu- lions payces par les habilauls de sa province devenanl insuílsanles, 11 se decide á envahir la Gueldre en passaul par Zulplien. — Descriplion du passage de l'Yssel. — 11 s'empare du forl de la rive gauche. — Ses soldáis fonl des courses jusqu'á Ulrecht. — Le prince d'Orange charge le coniie de Hohenlohe d'assiéger le forl de Zulphen. — Échec des Hollandais. — Verdugo demande des secours á Farnése qui lui envoie les troupes qui servaienl dans l'éleclorat de Cologne. — Verdugo fait entrer des hommes el des vivres dans Zulphen. — 11 veul allaquer Tennemi. — Ses oíTiciers s'y opposent. — II se retire á Grol. — Taxis s'empare de Hackfort. Avicndo (á) yo dado orden á Tassis que si enlrava dentro a la niesma liora pasassc á la otra j3artc del rio y hiziesse una triiicLea, aunque fucssc con las dagas ó uñas, y que pusiessc guardia en ella porque el enemigo no se amparasse en aquel (1) ( ontiiiualioii du livrc III dans Tédiliondc 4872. (2) Van Mclcrcn donnc pcu de rcnscignements sur les cvcncmcnls raconlés dans ce livrc. 4 (50) pueslo, occupado en el saco se descuydó de Iiazerlo dcxandolo para la mañana. El conde Hermán de Berghes, que servia a los Estados, hallándose por alli con gente vino y occupó el sitio, que yo desseava que Tassis tomara, adonde hizieron un fuerte que después por mantenerle costó tanta sangre y trabajo como adelante diré. Por este descuydó de Tassis se vera que en las cosas de la guerra las que se pudieren hazer oy no se han de dilatar para mañana porque pequeños descuydos traen consigo tan grandes inconvenientes, como he dicho que habe- rnos tenido, y la diligencia cierto es madre de todo buen sueceso en semejantes casos. Luego, como supe esto, ordene á Tassis que se quedassealli por governador con alguna parte de la gente y que la demás se me inviasse luego. Comencé á caminar hazia Gruninghen por aver entendido que el de Nienoort se avia embarcado con la gente que avia levantado para el effecto que he dicho y en el camino supe que avia lomado un dique entre Delfezijl y Reyden en un lugar llamado Oeterdam y corlándole de re- pente se reparó en aquel lugar adonde acudió el capitán ** Mendo con mi compañía de cavallos y la del capitán Villers, no pudiendo la infantería caminar tanto como ellos que yvan en navios por agua. Yo me di toda la priessa possible para llegar á Gruninghen y fue tanta que todos los cavallos de mi coche murieron del trabajo que por la diligencia hecha passa- roa. Luego me parti para donde eslava el enemigo y poniendo la gente en los puestos que me parecieron á proposito para eslorvar que no enlrasse mas adelante en el pais ni trabajasse tan á su salvo en el fuerte que hazia y por no tener él toda la commodidad que era necessaria para entretener sus soldados y sustentar su fortificación se le desmandavan muchos *y toma- vamos muchos dellos, á los quales mandava ahorcar luego á a. el capitán, deesl edit. b. Muchos, dcest edit. { 5i ) la hora delante de su fuerte y echar en la mar, sino era á los de las compañias viejas, que con ellos venían algunas, y á estos los dexava yr por su paga, cosa que dava grandissimo descon- tento á los demás : hizeles poner al rededor de su alojamiento algunos billetes en que les dezia que hombres que no tenian sueldo no merescian ser tratados como soldados sino como ladrones, que el nombre del soldado venia del sueldo, y el que carecia del no era soldado, que el que quisiesse venir al servicio del Rey seria bien venido y el que irse á su tierra se le daria passaporie y dinero para su camino. Muchos vinieron y los mas dellos se fueron á sus casas con la commodidad que yo les avia prometido y dado. Yo procedía haziendoles la guerra mas rigurosa que podia procurando deshazerlos por aquella via no pudiendo por otra. Succedió después que el de Nienoort viendo lo que passava de su gente y el poco medio que tenia para sustentarla se deter- minó de entrar dentro del país, el qual por las grandes aguas que cayan, siendo el mes de Octubre (1) y el tiempo tal que con gran trabajo pude inviar tras él alguna gente aviendo de yr por caminos de profundissimos Iodos, y él caminava por el dique adelante hasta llegar a Winschoten adonde dexó parte de su gente y con la demás fue en persona á poner en contri- bución la señoría de Wedde, que es del conde de Arambergh, no sabiendo que los nuestros les seguían. Llegaron á Winscho- ten y sitiaron en una iglesia la gente que el Nienoort havia dexado con ella. Y como volviendo de Wedde supo lo que se passava en Winschoten ", viendo que le avian tomado el camino, rodeando por los prados adelante vino á salir al mesmo puesto donde en tiempo del duque de Alva el conde de Aram- a. Supo lo que passava, edit. [{) Octubre i585. ( 52 ) hergh fue rolo con el tercio de Cerdeña pensando por aquella parle entrar dentro. Nuestra gente le salió al camino y le rompieron dándole un arcabuzazo en una pierna que le eslor- bnva el caminar. iMas viéndole alli un hijo suyo que eslava cerca se abrayo con él dizicndo que no le desampararia hasta la muerte, y permitió Dios por su buen zelo que nuestros sol- dados que cstavan mas cerca del tomaron una bandera y poniéndose en coritienda sobre ella dieron lugar á que el hijo pudiesse salvarse aunque llevándole recibió también otro arca- buzazo. Metiéronse en la iglesia con los que de aquella refriega avian escapado y nuestra gente se descuydó aquella noche y fue tan escura que se pudieron salvar sin ser sentidos, tomando el dique que va á Bellinvolde y de alli á Hoguebond, tierra del conde de Emden donde el dique se acaba, embarcáronse aquí y volviéndose á su fuerte sin aver eíFtctuado eosa de lo que pretendían, padre e hijo que yvan mal heridos murieron en él miserablemente siendo ambos merecedores de muerte mas honrrada y en mejor occasioí) y parle, el hijo por aver mostrado tan honrradamente la aííicion y obligación que tenia á su padre, y el padre por ser cavallero real,aírable, de tanla cortesía y buenas partes como se pudiera hallaren toda esta provincia, el (|ual por sus deudas y mal tratamiento que los de la villa de Gruninghen le hazian fue forgado á declararse por enemigo del Rey y serlo dcllos. Era hombre que se tratava con tanla grandeza que comía á la real con música, por lo qual vino á ser tan pobre que al tiempo de la muerte dizen que no tenia siquiera un poco de cerveza que bever. Con su fin se huya mucho mas la gente que él avia traydo. Assi los Estados se resolvieron de sacar la poca que quedava y mantener ellos el fuerte como lo hizieron fortificándole con mucha costa por batir la mar en él, que cada tormenta le hazia mucho daño, y por estar en tal pane inacessible. llizele algunos fuertes al rededor para estorvarles la entrada en el pais del Holdam, territorio de la villa de Gruninghen, y ( S3 ) hallándome un día en uno destos fueiMes vinieron «nlsnnos navios cargados de municiones á entrar en el del enemisto los quales por falta de la marea se quedaron junto á él en seco. Considerando yo por el viento que hazia que pegándoles fuego se podian tamhien quemar las barracas de los soldados que eran de paja, les bati con dos medios cañones que estavan en nuestro fuerte para que viniendo la marea se hinchiessen de agua y no pudiessen entrar en el fuerte y á la baxa marca acometerlos, y en siendo de noche invie al de Rinavelt, á cuyo cargo estavan el fuerte donde yo me hallava, para que con una parte de soldados Alemanes tomasse la marina; y los Valones por junto al dique donde avia una cortadura ganaron los navios y pusieron fuego al mas cercano y si en aquel punto no se mudara el viento en contrario, sin duda se pegara fuego al fuerte y se ganara no pudiendo estar el enemigo á la defensa, por estar las barracas pegadas al parapeto no temiéndose de ser acometidos por mar. En este tiempo su Alteza me escrivió que inviava el regi- miento de Monsieur de La Mota para que sirviesse aqui,que por algunas causas entonces La Mota no eslava en su gracia y queria alexar de si su regimiento mas por esto que por assis- tirme. Fue necessario partirme para hazerle passar el Rin y con él las compañías de mi regimiento que yo avia inviado con el conde Carlos, la de la guardia del conde de Mansfeit, la de Monsieur de Teves y la de Mario Martinengo, hallándome con pena de no poder entretener esta gente de guerra porque las contribuciones que se sacavan no eran suílicientes ni nunca lo han sido tanto que pudiessen sustentar la quarta parte della por mas diligencia que se hiziesse en buscarlas, y los que han dado á entender otra cosa en esta corte se han engañado como se vera tanto en este discurso como por informaciones sufi- cientes que yo podría mostrar " a. los que — mostrar, deest edit. (54) Assi me resolví, ya que no podía sacar mas sustancia de mí govierno, de entrar en cl de Gheldres en el país de la Veluva passando cl rio por Zutj)hen y assi, aunque era invierno y hazia mal tiempo, lo puse por obra caminando con la gente nueva que havia venido y la demás que pude juntar. Tenían los enemigos un navio armado en el rio á media hora de cami- no tomando mas alio el pontón de la villa : ayíendo puesto una cuerda mas abaxo de donde estava este navio y mas arriba de la villa comencé á hazer passar la gente y antes que fuesse de día havia passado una parte y los del navio viendo que avian passado y la cuerda en el rio dexaron colgar una ancora para llevársela consigo, yo temiendo esto hize soltar de un lado la cuerda y como huvo passado el navio torne á tirarla y acabe de passar la gente que quedava, la qual se fue al pais llamando á los villanos que viniessen á contribución sin hazerles otro daño. Yo me volví á la tierra y con la guarnición della y alguna mas de la que avia traydo sitie el fuerte (1). Este passo se hizo el día de los Reyes (2) viniendo el río tan crecido que entró en el fuerte por estar en parte baxa haziendome retirar de las trin- cheas y forjando á los soldados, no pudiendo estar en sus barracas por yr creciendo el rio de hora en hora, á meterse en cima del terrapleno, y viendo que no podía acometerle de otra manera me fui á la tierra de donde con la artillería les hize mucho daño y assi se rindieron á mi voluntad y quitán- doles tres banderas y las armas los invie el rio baxo á Deventer. Todavía crecía el rio de manera que avia entre la villa y lo seco donde las barcas vvan á llevarlas victuallas una hora de camino. {{) 11 s'agit ici du fort érigé en face de Zutphen sur la rivc gauche de TYssel par Hermán de Berghcs, conime nous l'avons vu au commericeraent de ce livre. Ce fort commaiidait la Veluwe. Verdugo, comme la plupart des conteraporaíns, ne Tappalle jamáis autrement que le fort de Zutphen. (2) Le 6 jaiivier 4584. (55) Nucslra gente caminó hazia Utrcch y puso lanío espanto allí y en Holanda que el principe de Orange hizo junlar loda la gente que pudo de Bravantc y otras partes é invió al conde Holac, al conde Hermán y á sus hermanos contra la nuestra. Sabido esto la invie á llamar y, como no era possiblc volver á rcpassar por aver crecido lanío el rio, se puso á la lengua del agua. Los enemigos se juntaron y vinieron hasta Arnem y alguna de su infanlcria so amotinó contra el conde Holac am- parándose en una casa donde el conde con la demás gente los sitió y rindiéndosele hizo ahorcar algunos dellos y luego comcncaron á marchar conira nucsta genle con orden de pelear con ella. Quiso Dios que en este ticm|)0 comencó á Laxar el rio y un soldado de los nuestros, cavallo ligero, se metió á nado por él buscando passo y vino hasta el fuerte donde yo eslava entonces para el mismo eíTccto, hallóse el passo aunque malo y assi ordene á nucslra genle que á la mesma hora se viniessen adonde yo eslava haziendolos guiar por los mesmos que avian reconocido los passos; y assi se vinieron derechos al fuerte estando ya el enemigo á vista dellos tan superior de genle que traia bien qualro para uno (I). El principe de Orangc aviendo entendido lo que sucedió invió al conde Holac á sitiar el fuerte y lomarle si pudiesse porque no queria que nucstre genle entrasse á inquietarle en Holanda y assi como acabó de baxar el rio, el conde se acercó (I) Le 21 fcvrior de cctle année (1584), Jcan Oert» chancelier de rOveryssei, ccrivait a Farnésc : * M. le colonel de Verdugo aprés » avüír pourvcu au forl c^tant oullrc la rivicrc de rVsscl á renconlre » de Zutphcn a!)andonnc par les cnncmis s'est retire avec son armée » de ladife Weluwe vers ce pays de la Twenlhe et la ville de • Stccnwíck a cause de la surprisc par les ennemls de quelques » inaisons des gentilhommes de la Twenlhe pour donner ordre ct y » rcmédier selon que lui sera possible. • — Audience, liasse 251. (36) para hazerlo (I). Yo dcxnndo al Tassis toda la itifantcria (|uc pude y desiriandolc unas ains [).'irn asscgurar mas el fuciMc y el passo (le la villa á él, porque, s¡ no se Iiizicra, se arrimara d él de manera que nos fuera ¡mpossible la entrada y la salida del, y ({ue un cuerno de estas alias se dicsse á los capitanes de mi i'cgiraientoy el otro á los de Monsieur de la Mota con ayuda de algunas picas alemanas, en cada parte trabajaron estos sol- dados tan animosamente y el conde venia tan poco á poco aguardando sus commodidades que antes que llegasse estavan ya las alas en defensa. Acometiólas y [)lantó artillería á la dé Monsieur de la Mota y á la de mi regimiento vino con zapa y mina lo 84. Cf. Tadamí, GcssUiedenls det- stad Zulplieiif p. 22G. ( 57 ) general del principe de Orange, con la cavalleria que era mucha y buena, y con ella al conde Hermán de Bergas " y, aunque tenian muy apretada la villa, me avcnlurava siempre á meter alguna cosa é inviando una vez al capitán Mario iMarlinengo con su compañia llevando cada soldado á las ancas un saco de pólvora topó con una emboscada que le tenia hecha el de Vilers con mas de dos mil cavallos, mas el capitán llevava tan recogida su compañia retirándose que no leossavan acometer hasta que llegando á un bosque los soldados comencaron á desmandarse y separarse por él sin que el capitán lo pudiessc remediar y visto por los enemigos cerraron y prendieron quasi todos los soldados sin matar ninguno, no escapándose sino los tres oífi- ciales de la compañia y dos ó tres soldados que los siguieron. Contra el fuerte no hazia el conde otra cosa sino seguir la zapa y la mina y los nuestros defendérsela y un dia que hizicron una salida contra su artilleria rompieron la guardia y llegaron hasta el quarlel del enemigo donde los soldados se pusieron á saquear, que á, no hazer mas de intentar solamente la artilleria, la ganaran sin ninguna duda y la pudieran sustentar por estar fortificada, mas como se detuvieron cargando el campo del enemigo los hizicron retirar. Hallóse en esta salida Maximiaño du Bois *, ayuda de la cámara de sa Majestad, que era' capitán de cavallos, aquien yo avia dexado de guarnición con su com- pañia en la villa; fue preso herido de un mosquetazo en un muslo de que murió después. Fue lastima porque era un man- cebo lleno de valor y buena voluntad '*. Conociendo el mal punto en que las cosas de Zutphen estavan suplicava continuamente á su Alteza que me socorriesse con alguna gente para poder yo darle á nuestros sitiados y assi rt. de Sergas, dcest cdit. b. de Wacs, Ms. c. Ayuda — que era, dccst cdit. d. Fue — voluntad, deest edit. ( S8 ) no liallando su Alteza otra mas á la mano que la que servia en la guerra de Colonia invió al capitán Juan de Castilla á procu- rarla con el Elector, el qual la concedió luego y vino á cargo de Don Juan Manrique, cabeza de la gente de guerra de su Ma- gcslad, que servia all¡,y con ella venia laml)ien la del Elector. Aloxe esta gente en Winterswyck, lugar grande junto á Bredcvord y una legua de Grol, donde yo eslava, y entretanto que llegava hize a|)arejar los carros y victuallas, que sí; avian de llevar á la dicha Zutplien ", y alguna artilleria (|ue avia sacado de Lynghen. En este tiempo el conde y la condesa de Bergbes (1), padre y madre de los tres condes (2), procuravan que sus hijos vinies- sen al servicio de su Magcstad. Su Alteza, avisándole yo dello, me lo avia remitido y para este eíTecto andava conmigo un criado suyo, que era drosarte de Buxmer, á quien dixe que estava resuello de socorrer la tierra ó j)erdcrme y que creya que no seria sin pelear, que hiziesse con estos señores que no se hallassen * dentro por no diííicultar su reconciliación. Res- pondióme que no sabia como se pudiessen retirar con su honra porque les seria mal contado si en tal ocasión lo hiziessen ni menos alcancava que color dar para ello. Respondilc que diziendo que su madre los inviava á llamar porque su padre eslava muy malo. Ella lo hizo assi y teniendo todas las cosas ya á punto para socorrer la tierra comencé á marchar desta ma- nera. Hize de los cargos cargados de victuallas y municiones dos hileras guiadas por dos provosles y que los cavallos dellos a. á la dicha Zutphcn, deest edit. b. hallavan, édit. (1) Guillaume de Berghes et sa femnie, iiée Marie de Nassau, soeur du Tacilurne. (2) Hermán, Frederic et Osvald. (59) llevasscn unos cabestros ó cuerdas para que, en tocándose arma, los atassen á las traseras de los carros, cada uno al que le yva delante; entre estas dos hileras de carros yva primero toda la cavalleria, y de los V^alones, que avia traydo Don Juan Manrique guiados por sus capitanes poniendo sus banderas en el esquadron de los Alemanes, hize dos mangas que fuessen pegadas con la cavalleria que yvan de avanguardia con Don Juan Manrique " y Nicoló Basta y, para si fuesse menester algunas picas con ellos, hize un esquadron volante dellas llevando consigo dos piezas de campaña : este esquadron yva en medio de las dos mangas de arcabuzeros un poco airas; á este seguían otras dos mangas pequeñas de mosqueteros cerca de los dos cuernos de un gran esquadron de picas alemanas de la gente del Elector con su coronel Herlach, suizo de nación, delante. Tras este esquadron yva otro casi tan grande como el de la gente desta provincia quedando detras otras dos mangas de arcabuzeros de la resta del regimiento de Monsieur de La Mota y del mió con la compañia de arcabuzeros á cavallo del capitán Leecola con orden deyr recogiendo toda la retroguar- día porque nadie se quedasse atrás ni se apartasse de la tropa sin orden, también de que, en tocándose arma, cerrassen por delras las dos hileras de los carros y se encerrassen dentro de la del gran esquadron de Alemanes donde el coronel Herlach y yo y vamos; yva una culevrina reforcada de quinze libras de bala que yo avia sacado de Linghen para mejor alcanzar los esquadrones de los herreruelos (1) y la demás cavalleria ene- miga que era mucha pero menos infantería que la nuestra. Toda esta gente yva en medio de las dos hileras de carros a. Manrique, dcest Ms. {{) Herreruelosy cavaliers allemands portaut une cuirasse et un casque bronzés; en franjáis : les noirs harnais. (60) con la orden que he dicho y nssi caminavamos por campaña rassa hazia el villagc de Hervelt ". Tome esta ma fiera de mar- char por mas segura, aunque tuviesse el enemigo mayor numero de cavalleria, por llevar la gente juiíta por que cami- nando por camino que era estrecho los carros tomaran grande espacio y el enemigo podia por una y otra parte hazernos daño sin podernos socorrer los unos á los otros, por estar alojado en un sitio donde avia mucha arboleda y podia venir cubierto con ella hasta dar en nosotros, y por evitar este gran incon- viniente invie al capitán Leccola con algunos soldados sacados de todas compañias á reconocer los caminos y bosques por donde el enemigo podia venir, dexando su compañia con su teniente en retroguardia para el eíFecto que he dicho. Fue sieuípre caminando delante á nuestra vista hasta llegar al village de Hengele * adonde encontró al conde Hermán de Berghes con treinta ó quarenta cavallos que yva á ver su padre aviendole la madre dado á entender que estava muy malo sin que él supiesse otra causa de su llamada ni entendido que nosotros marchavamos y como vio entre los soldados de nuestra tropa diversas casacas conoció de cierto estar allí toda nuestra gente, se volvió con buen orden á su alojamiento dio y cuenta á Monsieur de Vilers de lo que avia visto. Yo enten - diendo que avian descubierto enemigos pensando que eran mas avia hecho caminar á priessa los carros y los esquadrones por occupar el lugar que esta en sitio fuerte antes que el ene- migo le tomasse. Estando alli trate con Don Juan Manrique, Nicolás Basta, Juan de Castilla, Swartzemburgh, cabo de la cavalleria del Elector, y con el coronel Herlach que seria bueno que dexando alguna gente con los carros é inviando á llamar á Tassis, como ya lo avia hecho con diligencia, con la gente que a. Holgucl, edit. Ms, h. Ingle, edit. Ms, 1 6i ) podía sacar de la villa, á recibir el socorro y llevarle dentro, y que nosotros con todos los demás siquiessemos al enemigo, que nuestros corredores dezian se retira va según se via por los fuegos de su alojamiento, y la mayor parte de ellos me respon- dieron que no eran de aquel parecer y que mejor seria yr derecho á la villa y socorrerla, pues aviamos venido para aquel effecto; yo alegava que el socorro podia marchar segu- ramente, ya que nosotros aviamos de n:archar entre el ene- migo y él. Con todo esto y mis ruegos no pude hazer que se hiziesse que algunas vezes en los consejos de guerra, contra- rían algunos á la opinión de otros, mas con passion y mostrar poder ó saber mas que con razón Qiiedamonos aquella noche en aquel lugar y al amanecer llegó Tassis con la gente y assi marchamos todos hazia la villa y el enemigo se fue á las puertas de Devenler, passó el rio y juntóse con el d<'mas exereito que eslava delante del fuerte. Ya la villa estava á lo ultimo de vietuallas y se uviera per- dido si no fuera por estar los trigos en la campaña casi madu- ros, que las mugeres y niños y van á cortar las espigas: con quien Monsieur de Villers usó de gran crueldad, según se di^o, enterrando vivos algunos y cortando á otros las narizes y orejas y assi después le pagó Dios como adelante se vera. .Aquella noche se ordenó de dar una encamisada a los fuertes que el enemigo avia hecho al rededor del nuestro. Hazia un tiempo muy áspero de agua, viento y escuridad y aunque lo intentó no pudo effectuar nada. Proveyendo la tierra de lo mas necessario que avia menester nos volvimos hazia Grol por no consumir las vietuallas que aviamos traido y caminando Don Juan Manrique con la gente delante supo que cerca de alli avia un castillo llamado Hackfi)rt donde estava una compañía de la gente que avía quedado del regimiento de Nienoort ; se fué alia sin averme avisado dello pensando loniarlc luego y no pudo hazer mas que perder gente por no tener artillería, que la poca que aviamos traydo se aviadexado (62) en la tierra. Reliróssc y reliraraonos lodos sin tomarle; pero después con mi orden Tassis la sacó, batió y tomó el castillo haziendo matar toda la gente que avía dentro. Don Juan recogió su gente y yo la de mi govierno de donde se retiró, él hazia Colonia y yo á Oldenzel. Los enemigos viendo que avia- mos socorrido la villa y que en su campo comen^ava á haver falta de todas las cosas por la muerte que entonces succedió del principe de Orange (1) hizieron siete ó ocho fuertes al rededor del nuestro y de nuestras alas y dexandolos proveydos de gente se retiraron con la demás á sus presidios. (1) Lel0juilietl584. C Í53) LIVRE V (1). 158S-1586. Taxis s'empare des forls que rennemi avait coDslruits dans les envirous de Zulpben el leve des contribulions. — Verdugo se défend d'avoir regu quelque chose provenaut desdites conlributions. — Hermán el Osvald de Berghes renlreut dans le parli du roí. — Verdugo conseille á Farnése d'enlrer en Hollande el, au préalable, de reprendre Arnheim. — Reprise des places de Nimégue el de Doesburgh. — Avant d'assiéger Arnheim, Farnése fail bloquer la ville de Grave par Charles de Mansfeld. — Verdugo charge Taxis de construiré un fon á Isseloort. — Vicloire d'Annibal Gonzague sur la garnison d'Arnheim — Nouvelle irahison du colonel Martin Schenck. — Détails rétrospectifs sur la capiluiation de Nimégue el sur Tinimilié que Schenck avail vouée a celle ville. — Haullepenne, gouverneur de la Gueldre, prie Verdugo de défendre Nimégue. — Verdugo, á la demande des habilanls de Nimégue, s'empare d'un fort des environs. — Taxis penetre dans la province d'Ulrechl el bal l'ennemi á Hameroiigen. — M. de Villers, gouverneur de la province d'Ulrecht, esl fail prisonnier. — Succés de Sleenvick. — Vicloire de Taxis a Huizum. — Verdugo remel en liberté le capitaine danois Stein Maltz et le renvoie en Danemark avec une iettre pour son roi. — Rapports qu'il eut á celte occasion avec Frédéric II. — Siége de Grave. — Morí de Dorothée de Mansfeld. — Au lieu d'eulreprendre le siége d'Arnheim, opéraiion nécessaire, selon Verdugo, Farnése inveslit Venloo. — Prise de celle ville. — Prise de Neuss. — Farnése se plaint de ce que les troupes de Verdugo réclament leurs quarliers Irop lot. — Leicester s'empare de Doesburg. — 11 songe á assiéger Zutphen. — On se decide, du colé des Espagnols, á secourir la place — Farnése entre ,dans Zulphen el veut y rester. — Verdugo Ten dissuade. — Lui-méme reste a Zutphen el Farnése se rend á Borculo, puis a Lingen el á Haesluin, sans parvenir a rejoindre les cavaliers allemands venus au secours des Étals. El invierno (2) entrava áspero y nuestra gente por lo que avia padecido en el sitio y la extrema necessidad que passava eslava muy descontenta por lo quai invie á llamar Tassis para {{) Continualion du Hvre III dans Tédilion de 1872. (2) Hiver 1584-1585. ( 64 ) que recogiendo el trigo que se pudicssc hüÜar en la Tw( nt lo Uevasse dienlro de la villa. Y considerando que avia mucho tiempo que no llovía y que ordinarianienle hazla la íin del otoño, como no llueva, el Rin esta mas baxo que en lodo el año y jjor consiguiente los demás bracos del y mas con los vientos orientales, venido le ordene que buscasse vado no dudando de que le hallaría, por tener alguna esperíencia de aquel rio del tiempo del duque de Alva, de buena memoria*, el qual me invió de garnícion á Dcvenler con el coronel Mon- dragon, y hallándole, que passusse y Icnlasse si j)or detras podría ganar los fuertes que el enemigo avia dexado y, en caso que no, se entrasse por la Veluva adelante á cxecular las contribuciones que avian j)romelido y no pagado, y para este eífeclo le proveí de mas gente de la que él tenia. Avisóme que avia hallado el vado y que passava y seguía la orden que yo le avía dado. IJbo diílicultad en el passar j)or que por cirio venían yalosyelos grandes por losqualcs se perdieron algunosde nues- tra cavallería. La infantería passava en barcas y á aneas de ca- vallos muy poco á poco y con mucho trabajo, llazía una niebla tan espessa que impedía que los de los fuertes del enemigo no los viessen, mas oyendo algún ruydo invíaron quarenta ó cín- quenla soldados á reconocer y hallaron que los primeros de nuestra infantería avian passado y que hecho fuego se estavan calentando al rededor del y por la escurídad de la niebla estu- vieron muy cerca unos de otros antes de verse. Nuestros sol- dados desesperadamente cerraron con ellos sin capitanes, por que lodos eslavan de la otra parte del rio ocupados con Tassis en hazcr passar la gente, fueron los siguiendo hasla hazerlos mclcr en su fuerte y con el mesmo animo cerraron con él y ayundandose los unos á los otros con las picas y alabardas lo mejor que pudieron, le entraron y degollaron mas de cíen hombres. a. de buena memoria, deest edit. ( 6S ) En aquel liempo aclaró el día y los dos fuertes mas cerca- nos del viendo lo succedido y no teniendo tanta fortaleza ni provisión de gente como el ganado, viendo que nuestra gente se preparava para acometerlos, que ya avia passado alguna mas y acudido á la arma con los oíliciales, alearon los capelos para rendirse y visto por los soldados de los otros fuertes desamparándolos se metieron en otros dos, que eslava el rio abaxo. Tassis se fue á la tierra y sacó artillería y los sitió. Entendido lo succedido por el conde de Murs y el Vilers que cstavan en Arnem con la cavallcria que pudieron juntar en aquel contorno vinieron al socorro sin infantería, por no tenerla avíendo perdido mucha en el sitio de Zutphen y la que quedó inviado á reposar y rehazerse á Holanda y á ütrcclit, y assi no hizicron ningún eíTecto no pudiendo passar por no tener el yelo tanta firmeza que pudiesse sostener los cavallos y los dos fuertes sitiados padeciendo necessidad se rindieron de manera que el fuerte que el enemigo queria tomar por batería, minas, fuerza y hambre, tomó Tassis con otros siete ó ocho de aquel modo (1). Hecho esto los de el país vinieron en contribución y púsose un recibidor para ella á voluntad de Tassis, que yo no me quise entremeter en ello por no ser de mi govierno. Avise de todo lo succedido á su Alteza supplicandole mandassc poner una persona para esto (2) y el cavallero Cicoña invió por recibidor al commissario Gramaye, que lo ha manejado hasta (\) Sur ce brillant fait d'armcs de Taxis, voir la Icltre de Farncse á Don Juan Idiaquez du ÍO mars <585, Correspondance du cardinal Granvelle, 1. XII, p. 244. (2) Dans la liasse 255 de VAudience contenant la correspondance du mois de mars i 584, il y a une copie d'une Icllre de Verdugo a Farncse dans laquellc notre gouvcrneur fait enlendre qu'il serait utile de nommer un receveur des contributions dans sa province. Celte copie ne porte pas de date. 5 ( 66 ) ]a fin sin que cnlrassc en mis manos un solo real ni por mi orden se distribuyessc, que es bien al eonlrario de lo que des|)ues dieron á entender á su Alteza diziendo que yo en aquellas conlribueiones me aproveeliava de quarenta ó cío- quenta rnil tallares eada mes y después se averiguó que antes avía yo prestado al recibidor para desbazcr las trinchcas y fuertes que los enemigos bavian becbo al rededor del nuestro^ Y de esta manera es quanto me van abora calumniando de las conlribueiones de Frisa de las quales y de todas las demás que se lian sacado en todo mi govierno ba ávido recibidores- puestos por los mesmos del pais y si alguna cosa yo be tomada de su mano, ba sido de las contribuciones que vienen del enemigo ganadas á fuego y sangre y esto con orden de mr general dada al commissario Francisco Vasqucz de Humana" que aquí tenia los libros del sueldo del Rey y en ellos esta sentado^ Pudieran estos señores de la Visita (1) bazerme mcíreed, si fueren servidos, preguntarme á mi de lodo lo que desseavaí» saber, que yo les dijera la })ura verdad, porque según cos- tumbre de la casa de Borgoña y orden particular del emperador Carlos de gloriosa memoria con los que tienen oííicios reales y principalmente como el que yo tengo, se les ba de avisar antes que dar oydos á calumniadores secretros que mal podrar* provar lo que han dicho de mi, como yo espero que su Altez» y essos señores me oyran como les han oydo á ellos y hallarais con verdad que no be tomado nada dcslas contribuciones' que a. de Humana, deesl Ms. h. Le passage de pudieran á contribuciones manque dans Véditiom de 4610. II, a été resume par Vasquez, loe. cit., t. LXXH, p. 559. (I) La Visita, conseil établi aux Pays-Bas pour connaitre de reí»- ploi des fonds confies aux ofíiciers cspagnols el qui fui suppriméa® debut du gouvernemenl des archiducs, Voir Gacbard, Acles des Étal» yénéraux de 4600, proface, p. ciii. ( 67 ) no haya sido para el puro servicio de su Majestad al qual yo he acudido con mi persona y hazicnda ordinariamente sin hazer falta y no lo he dexado en las occasiones urgentes, como lo han hecho mis secretos émulos, que algunos dcllos nunca se han hallado en ninguna, antes oíFercciendose buscado que negociar en essa corte por huir della. He hecho esta pequeña disgression por ser lo que digo la causa de mi dis- curso, no por manera de vicloria ", sino por mi justificación y descargo, y assi va con mas verdad que adornado de estilo y aunque yo hubiera aprovechadome deslas contribuciones saca- das con la espada en la mano me parece haberlas merescido por haber servido sin sueldo ni recompensa, como es cos- tumbre en la cassa de Borgoña darla al governador que le sacan de su gobierno á servir en otra parle en las occasiones que á la fin de este discurso, si Dios me da gragia, pienso declarar mas amplamente \ Tornando pues á lo de Zutphen digo que después de succe- dido lo que antes dixe no se eniendia sino en proveer aquella tierra, que se hazia con gran trabajo por a ver metido gran guarnición el enemigo en Locchum y Disburgh y estando yo en la villa de Oldenzel vinieron el conde Hermán de Berghes y su hermano Osvald al servicio del Rey aviendo antes tomado licencia y passaporte de los enemigos según el concierto que yo havia hecho con ellos y lenian tanto desseo de servir á su Magestad que me imporlunavan cada hora que les tomasse el juramento de fidelidad, lo qual por cortesía differia yo hasta que su Magestad los proveyessc de algún cargo y ellos me han hecho siempre merced de darme crédito en quanto les he aconsejado y assi los he siempre servido fielmente. Llegaron á Oldenzel con peligro de los enemigos que sabiendo que avian de hazer este viage los pusieron emboscada en el camino. «. Por liüzer historia, edit. b. Toul le passaye do y aunque yo jusqu'á mas amplamente manque dans Védition de Í6i0. (68) Sigilífícando yo á su Alteza que la villa de Zutphen era la verdadera entrada para la Holanda y siendo aquella provincia el nido de los rebeldes, si desseava ver el fin de la guerra, eiilrasse en ella y qjie para hazcrlo con mas commodidad seria nccL'ssario tomar la villa de Arnem, que era fácil de hazer por estar señoreada de montañas y averse las villas de Nimega y Desburgh, vczinas á ella, reducido entonces al servicio de su Mageslad (i), incitado desla manera su Alteza y pareciendole bien quiso antes mi parecer por escrito. Con esto fue y vino mucbas vezes el capitán Frias el qual á lo ultimo en la nego- ciación y viages se perdió y estuvo mucho tiempo en prisión. Al fin se resolvió antes de intentar á Arnem de inviar al conde Carlos á sitiar la villa de Grave y entretanto invie á Tassis á hazer un fuerte junto á la villa de Arnem adonde se divide el no Issel del Rin, á la punta de los dos lios llamada Isseloorl; hizole, aunque no muy perfecto, si bien tal que dava mucho estorvo al enemigo, y eslandole haziendo salieron los de Arnem á escaramucar con los nuestros y Annibal Gonzagua, á quien se avia dado la compañía de Maxiiiiiano Du Bois, acompañado de infantería cerró con los enemigos y los rompió y mató algunos y entre ellos quedó por muerte medio desnudo el [i] D'apres Van Meteren, la soumission de Niméguc et de Does- burgh aurait eu lieu dans le courant du mois de mars 1585. Mais on voit par la correspondance de Farnése que les négocialions préa- lables durérent encoré quelque temps. Le 10 avril, le gouverneur general annonce au roi que Verdugo — et il tenait ees renseigne- mcnls du eolonel lui-méme — a canonné dcux chátcaux des cnvirons de Zutphen, place garnison dans la pelite ville de Doesburg et érigé un fort sur le Rhin prcs d'Arnheira. Le 6 mal il revíent sur les capi- tulations conclues avcc lesdites villes de Nimégue et de Doesburg le 15 du mois passé (del passado), done le 15 avril, et fait part de la bonne impression que ce double événement a produile dans la contrée. Copies de Simancas, t. XVL (69) conde de Solms, ahora por los Estados governador de Zelanda, que retirándole los de Arnem le curaron con cuydado y teniendo mas^de cinquenta heridas, las mas dellas mortales, según me han dicho, sanó y no es la peor cabeza que los Estados tienen oy en su servicio. Aviase resuelto su Alteza, como ganasse á Grave, de venir en persona con el exercilo á Nimega y que Tassis y yo con la gente desta provincia nos llegaríamos á la villa de Arnem y haríamos con fuerte cerca de un molino de viento, que estava el rio abaxo, y que él vendría de la otra porte por la Veluva. En este tiempo proveyó su Alteza á Monsieur de Altapena del govierno de Gheldres; concertamonos los dos de juntarnos en Zutphen para buscar medio de entretener aquella guarnición. Y partiendo yo de Gruninghen para este eíFecto llegue á Zut- phen con los condes Hermán y Oswaid y avise á Monsieur de Altapena de como avia llegado alli rogándole que viniesse por que tenia necessidad de volverme luego á Frisa. Respondióme, en lugar de venir, que era necessario que me llegasse yo alia con toda la gente de guerra que avia traydo conmigo y la mas que pudiesse sacar de Zutphen porque el coronel Schrnck y el conde de Murs avian sitiado un fuerte y le batian. El coro- nel, hombre de poca conciencia y acostumbrado á rapiñas, avia dexado el servicio de los enemigos y venidose al del Rey, como queda dicho, avicndo hecho antes obras de sus manos y apoderadose de la señoría de Bliembeck quitándola á un pariente suyo legitimo heredero della que la posseia, y assi por lo que avia hecho con sus compañeros, como por mantener esta tiranía, se vino al servicio del Rey. Su Alteza le empleó en el socorro que se ínvió al conde de Rinamburgh antes que yo viniesse á Frisa ; peleó en el camino con el conde Holac y suc- cedióle bien y assi le halle en Frisa quando fui á governarla, adonde su Alteza le ínvió á llamar para el sitio de Tornay con la corneta de Adam Van Langhen, haziendole coronel de mil cavallos, mas él y sus soldados se governaron tan mal en ( 70 ) aquella jornada que le despidió la gente dexarido en servicio al dieho Van Lanfijhen de que se resintió mucho, por ser el primero desguslo que recibió. Tenia en Blyembeck una coni- pañia de arcabuzeros á eavallo con lo qual se hazia contribuir de todos los alrededores y venia conmigo algunas vezes con ella á los socorros quando el enemigo tenia sitiado á Bronck- horst (i). Los de Niraega, antes de su reducion al servicio del Rey, todos los soldados que le tomavan luego se losahorcavan y por esta causa era enemigo mortal de la villa y por hazerla mayor despecho hizo un fuerte en el rio Wael que passa por ella conque la impedia la navegación. Quando este fuerte se hizo, ya la villa tralava de reducirse, como lo hizo, manda- ron romper el fuerte y pareciendole á él que avia sido causa de la reducion de la villa á su Magestad pretendía el govierno no solo de ella, mas de toda la })rovincia de Gheldres. Diólc su Alteza á Monsieur de Allapena y á él ni aquello ni menos el regimiento del barón de Anholt que también pedia, y el caval- lero Cicoñia le quitó las contribuciones que él avia puesto con los países (2), por la qual le fue fuerca despedir la compañía que tenia y él se fue al sitio de Anvers, donde eslava su Alteza, á procurar que le diessen algún cargo ó enlretinimiento con- tentándose con una compañía de cavallos y servir aqui en Frisa. Lo qual tampoco no uvo lugar, pero dieronle cien escudos de enlretinimiento. Mas no satisfecho deslo trató secretamente con el conde de Murs de volverse al servicio del enemigo, y assi lo hizo adonde prosiguió la enemistad que con la villa de Niraega antes tenia y lo mesmo contra Monsieur de Allapena por aver alcancado el govierno que él pretendía. (1) Voir plus haut, p! A± {"2) Farnése avait pourtant promis de luí faire donner toute satís- faction a cet égard par le méme Cigogne. Voir Farnése á Martin Schenck, 27 aoút 4584. Audience, liasses 237-238. (71 ) La primrra cosa (jue dcspucs siendo enemigo hizo fue sitiar este fuerte por hazerle despeclio. líe dicho lodo esto del, por gran cuidado me tiene lo de Frisa porque prosigue el coronel « Verdugo en avisar que le aprietan grandamentc después que <^ quedó deshecho el socorro que se le embiaba, y no se aun de donde >•> poder sacar la gente para embiarle, aunque se procura remediar » lo mejor que se pudiere, y si el conde Carlos sale con algo, espero *> en Dios que acudirán de todas parles al remedio mas propincuo. » Jbidem, t. XXXI. (2) Le i\ aoút 1889. (3) Sur les désordes militaires de cello cpoque, voir les leltres de Farnése au roi du 2 septembre et du 6 novembre 1589. Ibidem, t. XXXL (4) Le tercio de don Francisco de Bovadilla a dú arriver en Frise au commencement de Tannée 1590. En eífct, dans ses leltres a Farnése, du 25 el du 27 janvier, el dans cello du 16 février de coito I ilO ) el qual govcraava Manuel de Vega, dándoles un tercio de paga (1) para venir, que es qiianlo se les dio en nueve ó diez meses que aqui estuvieron. Assi fui forjado á alojar parte de las compañías en tierras donde pudiessen sustentarse y parte en el país de Gruninghen, assistidos y ayudados por los de la villa y pais, y desla manera estuvieron todo un invierno sin succeder otra cosa, salvo que estando una parte deste tercio en un lugar llamado Emelcamp, una legua de Covorden, se alteraron los soldados y el capitán Prado que governava aquella gente, el capitán Juancho de ligarle y otros capitanes salieron al ruydo y tomando algunos de los que se yvan jun- tando los hizieron dar garrote con que se apaciguaron. Su intención era de juntarse todos é yr adonde eslava mi com- pañía de langas y apearla y con los cavallos hazer otra dellos y assi volverse á Bravante á pedir su dinero. El conde Guillermo temiendo ser acometido al verano (2) con estos Españoles y la gente de mi cargo procuró socorro de mas gente y le vino con el conde de Overstein * con caval- leria é infantería y assi se puso en campaña y yo liize lo mesmo, a. Chcsteyn, edil. aniiée, Verdugo parle de la siluation de sa proviiice, de Tarrivée des Allemands de Blanckcmeijer el des Espagnols du tercio dudit Fran- cisco de Bovadilla. Nous n'avons pas retrouvé ees leltres, mais Farnese y fait allusion dans sa réponse a Verdugo du 6 mars, réponse qui est datée de Bruxelles el qui a été publiée par M. Rodri- guez-VilIa. Curiosidades de la historia de España, t. III, p. 78. (1) « A los Españoles he mandado llevar su tercio de pagas, habiéndolo buscado prestado entre mercaderes, que aunque es poco, todavía es mas que nada y servirá de entretenerles basta que llegue lo que les ando procurando. » Leltre précitée de Farnése á Verdugo du 6 mars 1590. (2) Printemps de 1590. (Hl) y para darle occasion de venir á buscarme y salir del village de Colium ", adonde se avia fortificado, acomeli un fuerte suyo llamado Eraeltil (i), batile con dos piezas que saque de Grunin- ghen y ganado (2) de alli fui al fuerte de Lopeslague que yo bavia hecbo el año antes (3), pensando acometer el de Niezijl del enemigo (4) y procurar sacarle en campaña, que eslava cerca de alli en el village de Colium ", que acometerle en él era irapossible, por estar en sitio fuerto y bien reparado, y assi me aloje con la gente junio al fuerte que yo avia hecho entre el dique y un brago de mar que venia á él, sobre el qual bra^o entendí en hazer un dique (5), para que las victuallas y lo mas necessario pudiesse venir de Gruninghen con mas facili- dad, y los de ella ayudaron con madera y gente, por que con él ganavan una buena cantidad de tierra, y haziendo un dique desde el fuerte hasta el otro dique de Gruninghen escusavan a. Colmer, edit. (1) Ce fort d'Émeltii fui construit dans le mois de mars 4b89. Cf. Magistral de Groningue a Farnése, 2i mars 1589. Judíeme, liasse 270. (2) Le 20 juin 1590, d'aprés Fulsing, Groningen en de Omme- landen tijdens het stadhouderschap van Verdugo {Í589-ÍS94), edité par BoELES dans les Bijdragen tot de geschiedenis en oudheidkunde inzonderheid van de provincie Groningen, t. III. (3) En juin 1589, voir Bor, Oorsprong der nederlandsche beroer- tensjoorlogen en burgerlijke onenighcde, 3^« sluk, f. 459. — Everhard VAN Reíd, loe. cit., traduction de Vossius, f. 154. (4) Sur CCS opérations, cf. Van Reíd, traduction précitée, fol. 205- 206. (5) Verdugo, dans une lellre du 24 juin 1590 á la villc de Gro- ningen, reclama le concours des bourgeois pour Tachévement de cctle diguc. Voir Feith, Register van het arehief van Groningen, t. III. ( il2) el entretener una legua de diques, de que les procedía gran- dissimo provecho y á nosotros gran commodidad, y con la gente del maestre de campo Manuel de Vega, que en aquel puesto le avia venido la patente, y con la mia se trabajó de manera que cerramos el bra^o de mar y se hizo el camino hasta el otro dique, siendo muchos de opinión que no lo pudiéramos acabar. Estando alojados de esta manera el ene- migo y yo siempre nos haziamos emboscadas, los unos á los otros, escaramucando con los de su campo ó con los del fuerte que el enemigo avia bien proveydo de gente y lo demás neces- sario para la defensa del, no pudiendo yo salir con mi intento por mas que lo procure. Succedió que estando en aquel puesto, ubo gran tormenta en la mar con aguas vivas y viento nord-west (I); invie á llamar á Duran, ayudante del sargento mayor, y le dixe que eraneces- sario salir de aquel puesto luego, porque la mar crecería de manera que los echarla de alli con daño. Respondióme que ya eslava la gente bien acoramodada, y en eflfecto lo estava, y que hazia el enemigo no avia puesto seguro donde nos pudies- semos poner, y que recular airas seria darle á entender que nos bulamos. Dexelo assi queriendo mas estar al peligro que recular y con la tormenta creció la mar de manera que succedió lo que yo avia dicho y con gran trabajo y peligro se salvó la gente, pero no todo el bagaje, y algunos que se tardaron pere- cieron passando el dique nuevamente hecho, que por estar imperfecto la agua le sobrepujava. Aloje la gente en la abbadia de Grotavert y de alli la saque á lo seco y á alojarla adonde podia. A los Españoles torne á (1) Vers la Saint-Jacques, c'est-a-dire vers le 25 juillel, Cf. Fr. van Vervov, Eenige gedcnckweerdige geschiedenissen, Leewarden, 1841, pp. 46 ct 47. Cité en note par Boeles dans son édition de Touvrage précité de Julsing, pp. 20 et 21. ( H5 ) inviar á sus presidios porque en este tiempo los enemigos avian dado á entender á los de la villa de Gruninghen que su Alteza me avia ordenado que raeliessc dentro della este tercio de Españoles y assi no dexavan entrar dentro á ninguno sino con grande difficullad y dexando las armas á la puerta. Con semejantes artificios y mentiras se ha perdido aquella tierra teniendo sospecha de que yo me quería amparar della, lo qual los enemigos y los malos de dentro procuravan estorvar por todas las vias possibles, y como buenos y malos estavan tan resuellos de no tener guarnición, era tanto mas dañosa la desconfianza que tenian de mi. Conociendo esto suppiique muchas vezes á su Alteza y algu- nas á su Majestad que se sirviesse de mi en otra parte. Estando en este sitio vino orden al conde Hermán de levantar un regimiento de infantería alemana dándole por plaga de muestra esta señoría de Lynghen diziendole que hallaría alli el dinero para este efiFecto. Partió con su hermano Federico y no hallando el dinero como se le avia prometido, por lo que tocava á su reputación, aviendo ya divulgado en Alemania la merced que su Alteza le havia hecho, resolvió de dar una escalada á la villeta de Cloppenburg con ayuda de algunos soldados desta guarnición ; sucedióle bien y los de Munster le dieron cierta summa de dinero porque saliesse de allí é levan- tasse su regimiento en otra parte. Recibiólo porque ya le comencavan á faltar victuallas y los de los contornos no se las podían proveer. Yo le di esta villeta en la qual sin daño della ni costa del país hizo su regimiento y, teniéndole ya cumplido el dinero, los commissaríos no le venían á passar muestra y faltavale ya el que para entretener la gente los de Munster le avian dado y, si yo no acudiera con diligencia á hazersela passar con algún dinero del Rey que tenia, sin ninguna duda de este regimiento succediera lo que de los dos hermanos, Francisco y Mauricio, duques de Saxa, que después de aver arruinado este pais y vezinos se deshizieron por no aver acudido á tiempo 8 ( H4) h passarics muestra. El conde levantó este regimiento y le puso en servicio en muy pocos dias con la diligentia y valor que siempre ha servido á su Magestad y ahorn le tiene su her- mano. También en este tiempo succedió que Cliristoval Lechuga, sargento mayor del tercio de Manuel de Vega, llevándose mal con su maestre de campo sin que él lo entendiese, un hermano y un pariente suyo que servían en el tercio hizieron una mina á la barraca del maestre de campo para volarle, pegaron fuego á la pólvora la qual en lugar de hazer effecto contra él le hizo contra los que la avian hecho quemando al pariente, que no pudo retirarse, y el hermano se escondió y salvó hallando muchos que le escondieron alabando su hecho y mas, si succe- diera bien, por ser el maestre de campo mal quisto en su tercio. Y esto ha sido causa de averie su Magestad proveído en otro pidiéndolo los soldados quando se amotinaron y su Alteza se lo concedió. Cosa de mala consequencia para el servicio del Rey. El sargento mayor probó su innocencia y salió libre dello. Padeciendo este tercio por no tener ya mas medio para entretenerle solicitavan en essa corte con el conde de Mans- felt, que governava estos Estados en ausencia de su Alteza, que avia ydo á Francia, el maestre de campo y los capitanes de salir de aqui y volverse á Bravante y para este eífecto inviaron uno de los capitanes del tercio. Concedióselo su Exce- lencia y á mi me mandó que fuesse con este tercio á ganar un castillo fuerte que los enemigos havian tomado en el pais de Recklinghausen, territorio del argobispodo de Colonia, y que de alli le viniesse á hablar á Bruselas. Camine derecho donde se me mandava y los del castillo sabiendo que yo marehava se concertaron con los del Elector y llegado yo delante, sabiendo el concierto y no hallando alli ninguno del Elector que me diesse assislencia ni victuallas, passe derecho á Bravante por el Ryn entre Duyseldorp y Keysersv^erdt y me adelante á Bru- selas, adonde halle á Monsieur de Linden, governador de Charlamont, que se avia ydo á quexar á su Excellencia de no aver yo querido yr contra el castillo que he dicho. Yo respondí averio hecho dando cuenta de le succedido ; desta manera y con tanta racon an ydo algunas quejas de mi en essa corte que dejo de dcQÜlas y escusarrac aqui hasta que se me pregunten y pidan quenta ". Adverli también á su Excellencia en consejo del estado en que dexava mi govierno, principalmente la villa de Gruninghen en la qual avia muchos que tenían intelligencia con el enemi- go (i) y entre ellos algunos del magistrado recibiendo cartas y avisos, como he dicho, de lo qual quexandome yo al magis- trado offreciendome de provarlo con algunos del y hombres de la villa que eran buenos y fieles y este diversas vezes y nunca lo han querido remediar. Antes el sindico me respondió una vez queriéndolos apretar sobre esto que estando él en Bravanteavia visto y oydo cosas peores que no se remediavan ni tampoco ellos lo querían hazcr. Avise, como he dicho, á su Excellencia diversas vezes de la poca seguridad que avía en aquella tierra, de lo qual fueron los burgomaestres avisados, no se por que vía. Estando en corle procurando con el conde de Mansfelt remedio para estas cosas, volvió su Alteza de Francia (2) á quien, como á su Excellencia, di cuenta de todo lo que passava en mi govierno y de la necessidad que tenia de remedio. Avíendole particularmente avisado de que por las villas de Deventer y Zutphen podría su Alteza hazer grandes a. Desta manera — pidan quenta, decst edit. {\) Farnése savait depuis longtemps par Verdugo que les hab¡- tants de Groniriguc avaient des inteliigenccs avec Tennemi. Voir ses letlres au roí du O novembre 4589 et du !«' juin 1590. Copies de Simancas, t. XXI et XXXI. (2) Au commencement de décembre 1590. ( H6) progrcssos entrando por el país de ülreclit en Holanda, lo qual los enemigos sentirían en extremo, y que el pueblo de aquellas provincias acordándose de los daños que avian recibido en tiempo passado se reducirían á su Majestad antes que passar otra vez por ellos y que, ya que su Alteza no quisiesse hazer esta entrada y eíFecto, por lo menos proveyesse estos dos lugares de manera que se pudiessen sustentar teniendo el socorro aparejado con tiempo; que, pues los Holandeses avian tomado el manejo de la guerra, no dudava que estas dos placas, importantes y no fuertes, serían las primeras acometidas por lo que les importavan. Prometióme de dar orden y toda assis- tencia, como adelante diré, avisándole assi mesmo por cosa cierta que el enemigo se preparava con todas sus fuerzas para acometerlas, supplicandole que diesse presto remedio; donde no, que el enemigo sin duda baria su eífecto por la poca eom- modidad que avia de bazer resistencia sin su ayuda. Algunos que estuvieron presentes dixeron después que yo me quexava siempre de que la Frisa se perdía por falta de assistencia y que nunca se acabava de perder, como otras vczes avian dicbo. Suppliquele que mientras se preparava el socorro me diesse licencia por oclio días para llegarme á Luxemburg á algunos negocios mios; diómela con promessa de que alli se me inviaria todo el despacbo que le pedia, muy á mi contento, y al cabo el despacho fue mandarme volver á mi govierno sin dineros ni gente mas de lo que avia traydo quando salí del. Volví á avisarle que le assegurava de la perdida del pais si no se proveya como le avia significado, y al conde de Mans- feld lo mesmo. Volvió á mandarme que me partiesse á la hora para mi govierno porque tenía el mesmo aviso que yo le avia dado. Assi por obedecer y no perder tiempo en replicas me partí aviendome protestado de que mi venida sin dineros n¡ gente bazia mas daño que provecho aviendose confiado la sol- dadesca y pueblo de que yo no volvería sin lo necessario para la defensa del pais y sustento de la gente. Yo me partí deses- ( H7) perado que aun cien escudos para m¡ viaje no pude alcangar. Faverecióme en esto el señor conde de Mansfeld, que también era ya venido de Bravante á Luxemburg •. Al fin me vine casi desesperado solo con mis criados y alguna poca escolta que tome en Gheldres hasta el Rin y le passe al fuerte de Rees, y metime en Anholt inviando para mi escolla por gente de mi govierno y venida me fui á Zutphen. Estando yo alli invió su Alteza al que governava (1) aquella tierra y al conde Hermán, que governava á Deventer, dineros para comprar victuallas, por estar aquellas dos tierras despro- veydas dellas. Preguntando en Zutphen al governador la provisión que tenia de pólvora me respondió que la tenia buena, porque avia hallado en la casa donde alojava el coronel Tassis una buena cantidad, la qual avia puesto con la demás que avia en la munición. Ordénele que con toda diligencia se proveyesse de faxina y de cestones y que trabajasse de la puerta del Pescado hasta la del Rio, que era por donde el enemigo le podia hazer daño, y sin que él me la pidicsse le puse dentro una compañía de infantería mas y hecho esto me partí para Deventer. En estas dos tierras ubo mucho descontento entre los sol- dados de verme volver sin dinero ni gente y yo los consolava con la promessa de su Alteza. Aviendo proveído en Deventer me partí á dar una vuelta á Gruniughcn que es donde mas me temía por la causas que he dicho. El enemigo entretanto formó su exercito bien sustancial y non obstante los avisos que yo avia dado á su Alteza desde Gheldres, como el capitán Nícolo Basta, governador della, puede certificar, y desde Zul- a. Yo me partí — a Luxemburg, deest edil. {{) Loqueman, lieulenanl-colonel du régimcnl de Billy. Son vraí nom était Georges Van Lauckama. ( H8 ) phcn y Devenler, como el conde Hermán y Loqueman pueden dezir, que convenia que su Alteza juntassc luego su gente para socorrerme, y no lo hizo hasta que la villa fue sitiada (1). Aviendo el enemigo tomado antes el fuerte de la otra parle del rio, que tanta sangre avia costado el sustentarle, inviando soldados mancebos en habito de mugeres, los quales con los armas que llevavan escondidas debajo de las faldas le ganaron, plantó treinta y tres piezas de artilleria y con cada una tiró tres tiros, con los quales el governador le rindió la tierra (2) Quexandomc yo del, poco después, á su Alteza, que era ya llegado con alguna gente junio al Ryn, á una abbadia llamada Marienbon, é yendo á visitar el fuerte de Rees, que governava Monsieur de Rijnevelt, dixó su Alteza que sabia que Loqueman eslava en Rees y que avia estado aquel dia en aquel fuerte; que le avisassen que se guardasse de parecer delante del y que procurasse ganar amigos, lo qual avia hecho antes á mucha costa de los soldados de su regimiento cobrando el remate de su descuento. Después de la muerte de su Alteza (3) este gen- tilhombre procurando descargarse ante el conde de Mansfelt fue dado por libre sin saber yo el descargo que avia dado. Él con la gente que salió de aquella tierra se fué á Devenler y el conde Hermán lomó della la que le pareció que le podia ayudar y assislir inviandome la demás. (1) Earnése fit tout ce qu'il pul pour sauver la ville j mais, écrivait- 11 au roi le 17 mal 1591, scs ressourccs ctaient si restreintes qu'il n^ avaítpas lieu de s'étonner si Verdugo se plaignait el si lui-méme ne pouvait le seconder comme ¡1 l'aurait voulu. Copies de Simancas, t. XXIII. (2) La ville se reiidit le 50 mai 1591. Loqueman, selon les Espa- gnols, traitait avec Tennemi, el la garnison ne fit aucune résistance. Voir une letire de Farnése au roi du mois de juin de cette année. Ibid., t. XXIII. Cf. Tadama, Geschiedcnis der stad Zutphen, pp. 231 et suivantes. (3) Farnése mourut dans la nuil du 2 au 3 dccembre 1592. (il9) El enemigo marchó á sitiar á Devenlcr, plantó su artilleria y batióle terriblemente por la parte que no avia terrapleno, confiándose en el rio de Isel y en un arroyo que hazia fosso por toda aquella parle. El conde se puso á la defensa donde con un ladrillo de los que volavan de la bateria fue herido en el rostro de que perdió un ojo y á gran peligro de perder el otro. Para dar el assallo hizo venir el enemigo un puente sobre barcas el rio abaxo y le puso á la punta del arroyo; y aunque nuestra arcabuzeria mató muchos de los marineros que le guiavan, lodavia le pusieron por donde quisieron dar assalto y passando á la bateria alguna gente pusieron en ella una bandera que los nuestros hizieron retirar della fácilmente por no ser asistidos de los demás que estavan ordenados para dar el assallo, hallando diííiculiad al entrar en el puente porque de una parte y de otra los bordes eran hechos de tablas, mas altos que el puente, y con mas seguridad y menos daño podia estar nuestra gente peleando mano á mano con el enemigo en aquel puesto, que no estar en él subjeta á la furiosa bateria que des- pués de retirada su gente della hizo. Herido el conde y otros capitanes y soldados comencaron contra la volontad del conde á tratar con el enemigo, á quien rindieron la villa no teniendo nueva de ser socorridos (i). (i) Le 10 juin 1K91. Les travaux du siége avaient coraraeacé le A juin. Pour les détails de la prise de Zutphen el de Deventer, voir le Journaalvan Anthonis Duyck [1591-1602), t. I, pp. 6-22. ( i20 ) LIVRE VIII (1) 1591-1592. Tenlatives des Holbndais contre Groningue. — Verdugo se jelle dans la place avec Frédéric de Berghes. — Mauvais esprit des bourgeois qu¡ refusent de recevoir, dans la ville méme, les soldáis espagnols. — Ver- dugo repousse remiemi qui va assiéger les forts des environs. — Capitulation de Delfzijl. — Verdugo expose a Farnése la nécessilé de metlre Nimégue en étal de défense. — Farnése arrive devant Nimégae et se dispose a faire Tassaul du fort de Knolzeubourg, quand il recjoil Tordre de revenir ¿i Bruxelles pour préparer une nouvelle expédilion en France. — Nimégue refuse de recevoir les gens de guerre que luí améne Verdugo. — Farnése ordonne le démantélement des forts de Middelaer et de Rees. — Maurice de Nassau marche contre Nimégue. — Verdugo parvienl á introduire des troupes dans Grave, malgré les habitanis. — Reddition de Nimégue. — Mansfeld, gouverneur intéri- maire des Pays-Bas, mande Verdugo á Bruxelles el Tinveslit du gouver- nemeni de la Gueldre el de la ville de Maeslrichl, mais saus lui donner Targenl dont il avait besoin pour payer les troupes. — Peu s'en faut que Maeslricht ne soil surpris par Maurice de Nassau, á cause de la négligence du capítaine Limbourg, gouverneur intérimaire de la place, qui n'avail tenu aucun ccmple des recommandalions de Verdugo. — Verdugo assisle aux funérailles du duc de Cléves, puis retourne en Gueldre oü il séjourne quelque temps. Perdidas estas dos plagas verdaderas puertas de Holanda y pais de Utrecht por donde se avia de acabar la guerra ó por lo menos constreñir al rebelde á reconocer á su Rey y señor natural reconciliándose, dio animo al enemigo de proseguir adelante contra esta provincia, en que tanlo avia trabajado y (i) Livrc Vil dans Tédilion de 1872. ( 121 ) tanta gente avia perdido, por señorearse della y assi procuró passar adelante y á requisición de los mal intencionados de Gruninghen y solicitud del conde Guillermo de Nassao, que ahora es su goveniador, se determinó de yrla á sitiar. El conde Federico y yo estavamos en el fuerte de Covorden á la mira por ver la punta que hazia y él por saber que los dos estava- mos en aquel fuerte procuró cerrar la villa antes que pudies- seraos entrar en ella y con gente suelta caminó dia y noche para este eífecto, mas no lo pudo hazer tan secretamente que con tiempo no fuesse yo avisado por las espias que tenia en su campo. Resolvime también de partir para allá caminando toda la noche y ordene que alguna infanteria que tenia en Covor- den, pensando que el enemigo la acometeria, me fuesse siguiendo. Entramos dentro el conde y yo con la gente á tiempo, que ya la avanguardia del enemigo se venia acercando á la tierra, y los malintencionados della viéndola tan vczina se comencaron á alterar, que según los enemigos dczian, avian prometido de hazerlo á su llegada, y de otra parle el magis- trado no solamente no queria recibir en la villa la gente de guerra que yo avia traydo, pero ni aun en el burgo. En este tiempo (1) me llegó cierta candidad de soldados que avia inviado á sacar de algunos fnerlecuelos de poca impor- tencia, y estando con alguna pena de ver el refusso que me hazian de recoger la gente en el burgo y la alteración de los malos, por no mostrar flaqueza ordene al conde Federico que (!) Pour les événements qui suivent et parliculiéremenl pour la situation de Groningue au niilieu de rakiiiée 1591, voír les liasscs 288 á 291 de VAudience (mai-octobre 1591), surtout les Icltrcs du magistral de la ville; calles de Egbcrl Van Ense, dross-irt de Gocvoor- den,ct celles de Pierre Micault de Indevelde, drossart de Lingen. Les liasses 288 ct 289 renfermcnt aussi quclqucs leltres autographes de Verdugo. Gf. le Journaal van hithonis Duyck, t. I, pp. 25 ct suiv. ( in ) con la jíeiite que esíava ya recogida y algunos cavallos travasse la escaramuca y tuviesse los enemigos lo mas lexos de la villa que pudiesse sin desarrimarse mucho del fosso y muralla della y, mientras él pelea va fuera, yo negociava dentro de manera que echando fuera alguna cantidad de malos me abrieron el burgo y assi hizc retirar al conde dentro con la gente porque no se arrepintiessen. La del enemigo padecia por aver dexado bagaje y victuallas airas, principalmente los Inglises y Esco- ceses que viniendo á coger lechugas para comer se llegavan tanto que desde las murallas matavan los burgeses muchos dellos. Llegado todo el exercilo se metieron en esquadron algo lexos de la villa, pero con todo esso, con un cañón, dos ó tres medios y una culebrina que hazia tirar, recibían tanto daño que luego se alexaron cubriéndose de artillería lo mas que pudieron, pero no tanto que por el daño que se les hazia el conde Mauricio reculó sus tiendas y parte del exercito, y viendo que los malos que eran de su parle no avian salido con su intención ni cumplido lo que avian prometido se estuvo quedo en aquel puesto sin hazer mas trinchea ninguna. Yo iraaginava que lo hazia por esperar la artillería y pertrechos que por la mar venían, como fue assí, pues dentro de tres dias comencaron á parecer gran cantidad de velas en las quales, según los avisos que yo tenia, venían sesenta piezas de batir, y las municiones y pertrechos necessarios para un largo y gran sitio. Despache luego á su Alteza avilándole de lo que passava (I), (I) Le i9 juín 1591, Verdugo avait averti Farnése de la situalion de Groningue et envoyé un niémoire oü i! indiquait la route que Tarmée de secours devaít suivre et les endroits oü elle pourrait se procurer les vivres et les charriots nécessaíres. La leltre et le mémoire de Verdugo furent interceptes; Bor en a donné la traduc- lion dans son grand ouvrage, deja cité, Oorspronck, begin en vervofgh der nederlandsche oorlogen, etc., 5<^« stuk, bl. 568. Une aiitre lettre du méme jour parvint a Farnése; on la trouvera dans les liasses de VAudience, n» 288. Voir nos piéces jusliíicatives. ( 123 ) el qual invió al teniente de cavailos de Monsieur de Hachicourt á reconoscer dando siempre esperanzas de querer dar socorro. Considerando yo que por estar los Españoles amotinados en Diest y otras incommodidades que su Alteza podia tener, no era possible aver tanta gente que pudiesse contrastar con cl enemigo, escrivi que si su Alteza no tenia doze mil infantes y por lo menos dos mili cavailos, que no passasse cl Rin, por- que menos daño era que yo me perdiesse que no que su Alteza se metiesse en este peligro Estando en la muralla déla villa haziendo tirar la artillería á los esquadrones que se mostravan, mande que la arcabuzcria eessasse y que no tirasse sino de quando en quando algún arcabuzazo, lo qual fue causa que los jardines vezinos se hinchicssen de soldados enemigos que era lo que yo pretendía. Viendo esto hize juntar una can- tidad desoldados que estavan en el burgo, que dentro nunca los dexaron entrar en villa con saltapantanos (1) ni con espa- das, sino solamente con dagas, y á Mendo con quarenta soldados de un compañía, que avian venido conmigo y eslavan en el burgo, que por hazerme gracia los dexaron entrar, llize abrir la puerta y ordene á Mendo que con los cavailos ccrrasse con el |)rimero cuerpo de gardia que tenia el enemigo y que con la assistencia de aquella infantaria, que llcvavan saltapan- tanos, fucsse cogiendo y matando á los que andavan en los jardines y él lo eífeetuó puntualmente y trayendo algunos pressos, los burgeses se los querían malar y (¡ueriendolos defender los soldados les dixe que dexasscn hazcr á los bur- geses por lanío mas empeñarlos. Dio este pequeño eireclo tanto animo á los burgeses que ya tenían al enemigo en poco, no obstante que si él acometerla la villa por dos partes, como era su intención, con balería formada, nos pusiera en trabajo. (i) Saltapantanos, littéralement saulc-iiiarais, bálons fcrrcs dont se servaient les soldáis pour franchir les ruisscaux cl les fondriéres. ( 124 ) aunque no dudo que tuviera su parte del antes de ganarla. Mas parcciendolc que no saldría con la empresa fácilmente se resolvió de yr á tomar los fuertes, que estavan en el territorio de Gruninjíhen, y el principal era DelfezijI sobre el rio Ems, de mas importancia que todos, en el qual avian puesto los de la villa una compañía de las dos que ellos tenían á su cargo y offreciendolos yo soldados de su Majestad para meter dentro jamas los quisieron pretendiendo ser cosa suya tcmerossos de que metiendo yo gente en él no se le volvería después. Esta placa esta sobre uno de los dos canales que de la mar vienen á la villa y, quando el conde de Renncnberg (1) le ganó, le usurparon ellos, del qual han pretendido siempre ser proprie- larios supplícando á su Magestad les hizíesse merced del, dán- doles la alia justicia y sobre esto escrivió su Magestad que le informassen dcllo; yo lo resistí todo quanto pude porque era hazer grande agravio á un cavallero llamado Ripperda, cuyo era el lugar donde estava el fuerte, y él residía en Alemania y, si bien no servia al Rey, menos al enemigo. El estorvo que yo les hize en esta tan injusta demanda con otras occasiones que adelante diré fueron causa del odio que después lian lomado conmigo y de que yo muchas vezes con tanta eííieacia aya pedido á su Magestad me hizíesse merced de sacarme deste govierno, porque, como he dicho, assi me parecía convenir á su real servicio, pues yo no podía forcar á esta gente á que se le hiziessen como devian. Al fin el enemigo fue sobre el fuerte, y las compañías que estavan dentro se le rindieron sin esperar batería (1). En este tiempo su Alteza invió á Monsieur de Werp *, que a. Rhinberg, edit. b. Huerpen, edit. (1) Le 2 juillct 4591, d'aprés Van Meteren. 123 ) ahora.es governador de Maesirícht, para que se informasse de mi del estado en que estavau las cosas destc govierno y las del campo enemigo (1). Oyó la batería que hazla en los fuertes é informado de lo que avia en la tierra se volvió (2). Su Alteza viendo al enemigo occupado por estas partes se resolvió de yr á sitiar el fuerte de Nimcga (2) á grande instancia que los de aquella villa le hazian para ello. El enemigo aviendo lomado los fuertes que he dicho (5) se volvió con su exercito hazia Gheldrcs. Su Alteza me invió á mandar que le fuesse á hablar y fuimos el conde Hermán y yo y llegamos á Nimega el mesmo dia que su Alteza se retirava del fuerte por tener orden de su Magestad de ir á Francia. Mandó que el conde Hermán se volviesse á este govierno con los burgomaestres y sindico de Gruninghen que estavan alli, (1) Sur tout ccci, voir la leltre de Farnése au roi du 24 juillet 1591. Farnése se disposait á marcher au secours de Verdugo; il y renonca quand il apprit que son lieulenant avait su débloquer Oro- ningue. Le sire de Werp trouva que Verdugo avait sous ses ordres 2,000 fantassins et 400 cavaiiers, et qu'il élait nécessaire de l'assister pour reprendre les forts perdus. Farnése ajoute qu'il sait par un bourgmeslre et un syndic de Groninguc que la ville était disposée á iraiter avee Tennemi si on ne la secourait pas. Copies de Simancas , t. XXHI. (2) 11 s'agit icí du fort de Knodsenburg, construit en 1590 par Maurice de Nassau, de Tautre colé du Waal, en face de Nimégue, et dont Farnése avait enlrepris le siége pour obliger Mauríce de Nassau á sortir de la Frise. I! élait prét á ordonner l'assaut quand le colonei Idiaquez, venu d'Espagne, iui apporta, le 24 juillet 1591, Tordre formei du roi de préparer une nouvelle expédition en France. Voir Fea, Alessandro Farnése^ duca di Parma^ pp. 388 et suiv. Octave de Mansfcid, beau-frére de Verdugo, trouva la mort a ce siége. (3) Verdugo, au contraire, nc mentionne pas ees forts, qui étaient ceux de DelfzijI, d'Opschlag, d'Emenlil et de Lellelbert. ( 126 ) proveyendo de algún dinero para el sustento de la j»ente de guerra, é á mi que lomasse el excrcito á mi cargo, lo qual no quise rehusar por las causas que he dicho. Antes de su partida se trató de la recuperación de Zulphen y de assegurar la villa de Nimega, que á mi parecer, según le propusse, se podia hazer, ya que no qucria dexar guarnición dentro, pues podia; que atrincheando hazla la puerta que va á Mozza en aquel alto se podian poner dos ó tres mil hombres oíTreciendome de quedar con ellos. Parecióle bien esto, pero tratándolo con otros se mudó y sin dar otra orden, no obstante que los buenos de aquella villa andavan dando vozes por las calles, diziendo que qucdavan perdidos y vendidos, se partió para Francia (I) y á mi me invió al exercilo, dexandome ordenado que deshiziesse la fortificación que Gamillo Harchini avia hecho en Mydeler y el fuerte (2) que Monsieur de Rijneveldt " guardava en frente de la villa de Rees necessarissimo para el passo en Frisa. Maravillavame yo de que, estando la villa de Nimega en tanto peligro, mandasse romper estos fuertes que en parte la tenian subjeta, y assi no obedeci al primero mandato ni menos íil segundo, pero con el tercero y el quarto fue fuerza hazerlo y esto conoci que lo que se decia podia ser verdad, como a. Rinavelt, edit. (1) Verdugo aurait dú diré : se disposa a partir. Le 4 aoút Far- ncse relourna á Spa. Vers la mi-septembrc, il était revcnu á Bruxelles; ic 26 septembre ¡1 informe le roi que Verdugo luí a appris la prise par les rebelles de la villc d'AnhoIt; la baronne a dú se retirer dans le cháteau qui cst hors de la villa. Comme Farnése ne peiit faire passer íe Rhin aux troupes destinées á la campagnc en Franco, 11 ordonnc á Verdugo de se servir du rcgiment du duc Maurice de Saxc, qui va passer la montre a Lingen, et de ce qui luí reste de troupes. Copies de Simancas, t. XXÍIl. (2) Le fort Alcxandre. ( 127 ) algunos que eslavan en essa corte lo saben mejor que yo ". Assi no ubo su Alteza partido quando los de aquella villa comencaron á tratar con el enemigo y él á marchar con alguna gente hazia ella, el rio arriba. Entendiendo esto me parti para alia con alguna cavalleria é infanteria. La gente del enemigo hizo alto hazia Tiel y yo en Mozza, y aqui me resolví de yr con alguna parte de mi gente á la villa y contra la opinión de Nicolo Basta y de otros capitanes que yvan conmigo entre dentro con dos compañías de cavallos dcxando los demás fuera; hize convocar el magistrado en casa de Monsieur de Guilein, governador de la tierra, proponiéndoles que si la querían asegurar, recibiessen mas gente de guerra dentro, que alli la tenia para dársela tal como ellos la quisiessen, lo qual les oíFreci tres vczes y todas me lo negaron. Assi vista su resolución me volvi á salir y fui á Mydeler adonde junte gran cantidad de villanos de al rededor para desmantelarle, como su Alteza me avia mandado, y á Monsieur de Rijne- veldt * avise que hiziesse lo mesmo del de Rees, llevando la artillería y municiones el rio arriba á Rymbergh (i) donde oy esta. Yo andava con el exercito buscando de comer donde lo podia hallar por padecer necessidad assi la cavalleria como la infantería, que con esta commodidad me han dado siempre los cargos, y estando entre Macstricht y Ruermunde tuve aviso que et conde Mauricio marchava con su exercito hazia Nimega. Y por hazer lo que pudicsse y que no se rae diesse culpa escogi de todo el exercito de dos á tres mil hombres sueltos y, aunque los dos regimientos de Alemanes de los a. Y esto conocí •— meyor que yo — deest edit. b. Rinavclt, edit. (í) Rhínberg avait élé pris par Mansfcld le 5 fcvrier 1590. ( 128 ) condes de BüHaynionty Areinberg andavan descontentos, dias avia, jurando de no lomar á passar la Mosa hazia Bravante sin ser pagados, lodavia con promesa que les hize de que los volvería ai mesmo puesto, ia passaron á Venloo por donde camine por mas seguridad mia, que tomando el camino de Mozza y va en gran peligro de perderme, por estar ya el conde Mauricio al rededor de la villa de Nimega. Considere que, ya que aquella villa se uviesse perdido ó no me quisiessen admitir dentro con la gente que llevava, por lo menos asseguraria la de Grave que es de tanta importancia y estava también en peligro, por estar ausente Malhco de Gástelo, governador deíla, y aver poca guarnición dentro, y assi me fui alia avisando por todas las vias possibles al señor de Guilen ", governador de Nimega, que yo estava alli para meterme con él y que con ía gente de guerra que tenia tomasse una puerta y que avisándome averio hecho á la hora yo caminarla con la gente el rio arriba, por ser camino secreto y cubierto. Mas los de la villa como supe- riores de la gente del Rey que estava dentro se apoderaron de las puertas y dixeron al governador que ni él ni ningún sol- dado del Iley se llegasse á ellas, porque le harían pedamos, y en esto yvan tratando con el enemigo (1). Como supe lo que a. Señor de Guilen, deest edit. (i) D'aprés Van Meteren, Mmégue se rendit a Maurice de Nassau le 21 oclobre 1591. Cf. Farnése au roí, Bruxelles, 13 novembre 1591. Copies de Simancas, t. XXIII. Le 27 octobre Farnése marquait á Verdugo qu'il fallait trailer avec les habitants de Venloo pour que ceux-ci consentissent a rccevoir une garnison, si Ton voulait éviter que cetle ville ne succcmbát comme Niinégue, et il rernettait Texécu- tion de celte délicale mission á la prudence du colonel. Cette leltre a été publiée par M. Rodríguez Villa dans les Curiosidades de la Histo- ria de España, t. llí, p. 81. ( 129 ) passava tuve !a villa por perdida y assi me resolví de assegurar la de Grave, y aviendo tenido aviso de la gente de guerra que eslava dentro de que los burgeses no andavan bien y que eran superiores dellos hize caminar á la infantería que avia traydo conmigo hazia alia y adelantándome un poco hize venir los burgomaestres á la puerta, á los qualcs propusse que valdría mas meter aquella infantería dentro que no que anduvíesse por aquella campaña haziendo daño prometiéndolos de entre- tenerla sin daño de la tierra. Respondiéronme que lo tratarían con sus burgeses, pero que temían que no lo podrían alcancar por averies prometido otros lo mesmo y no cumplido. Entra- ron dentro y volvieron con resolución de que en ninguna manera los burgeses querían que entrassen y que, sí yo lo intentava, se alterarían y tomarían las armas. Estando ya asscgurado de los soldados que eslavan de guardia á la puerta hize que detuvíessen fuera á los burgomaestres, puseme delante de los soldados y ordene que sin tocar atambor me síguiessen todos y assi entre dentro sin estorvo ninguno hasta el castillo donde pussc los Alemanes y las demás naciones, como Italianos, Irlandeses y Valones, repartí en los hospitales, cuerpos de guardia y en algunas casas vazías sin permitir que soldado entrasse en ninguna donde uviesse burges. Ayudóme á dar á esta gente vicluallas de pan, queso y cerveza, un commissarío de víctuallas llamado Remacle Robertin, en lo qual se empleó como bueno y fiel servidor que es de su Magestad. Supe después de algunos enemigos que he tenido en prisión, hombres que podían saber el secreto de su exercito, que sí yo no entrara, la villa eslava ya concertada con el enemigo, á lo menos puedo assegurar que si no era assi eslava en este peligro. Pocos días después, llegó de la otra parte del río Monsíeur de Guíleín con toda la gente de guerra que eslava en Nímega, la qual se avia rendido al enemigo sin su voluntad, de que el pobre cavallero, como muy fiel á su Magestad, venía con tanta 9 ( 130 ) aiiguslift y pena (jue icmi muriera allí do que le tlió una enfer- madad que le duró muchos meses. Al fin, los inconvenientes vienen las mas vezcs por ncíj;ligent¡a y descuido de otros y los semejantes lo vienen á laslar y padecer. Aloje aquella gente también dentro por no poderla fuera dándola la misma com- niodidad que á la demás y pocos dias después llegó Malheo de Gástelo que venia de Tornay donde tenia su rauger. Aviendo el conde Mauricio dado orden en la villa deNimega se retiró, y queriendo yo hazer lo mesrao dixe al governador que pidiesse la gente de guerra de que tenia necessidad, que yo se la dexaria, y que me espantava de que aviendo tanta artilleria dentro de la tierra tenia tan poca pólvora y era tal que me avia sido fuerga refinarla á mi costa mientras estuve nlli, advirtiendole de los medios por donde se podía proveer della suííícientemente. Dexele alíjunas compañías de Italianos que me pidió y nombró y volvime adonde avia dexado el exercito. Su Alteza para el viage de Francia, que aun no era partido, invió por la mayor parte de la ícente del (i) y la llevó el maestre de campo Don Gastón Espinóla, si bien los dos regimientos de Alemanes altos se alteraron del todo y se alo- jaron á su gusto entre Mastricht y Liexa. En esta sazón mandó su Alteza al duque iMauricio de Saxa levantar un regimiento de infanteria alemana en esta provincia de Linghen, y él juntó l;i gente suílieientemente, destruyó el pais y los del llevaron el regimiento hazia Colonia haziendo mucho mal por donde passava, y assi se deshizo de si mesmo. El du(iuc, los capitanes (1) G'cst ce que Farnése rappellc á Verdugo dans une lettre datéc de Valenciennes, 25 novombre 1591, en niómc lemps que Tondre qu'il lui a donné de retourncr en Frise, la prcsence de Verdugo n'étant plus nécessaire en Gueldre depuis que Tennemi s'était emparé de INimégue. Cetle lettre a été publiéc par iM. Rodríguez Villa dans les Citriosidades de la Historia de España, t. lll, p. 8-4. ( 131 ) y reliquias del sabiendo que yo eslava en Maestricht me fueron á hablar y en virtud de una carta que su Alteza avia escripto al duque me pidieron alojamiento y entretenimiento Respon- diles que su Alteza entendía que aviendo passado muestra se juntasse con el excrcito que yo governava, y que él no la avia passado, que el cxercito era ydo á Bravante, y assi no podia cumplir lo que me pedia, que haría bien en yr á hablar á su Alteza, pues yo no podia mandar en aquel pais y assi lo hizo. Sabe Dios las causas porque este regimiento se deshizo y no passó muestra, y lo mesmo el del duque Francisco su hermano, que assi mesmo se levantó en este pais y en él también se des- hizo, siendo ambos muy necessarios para el servicio de su Majestad. En el tiempo que se levantaron se perdió el dinero del Rey, destruyósse el pais, perdiósse el teniente coronel Theseling y no hizicron otro efifecto. Partido su Alteza para Francia, escrivi al conde de Mansfelt, que en su lugar governava, supplicandole que fuesse servido de proveerme algún dinero para la gente de guerra de mi govierno, porque me qucria volver á él (d). Mandóme venir por el dinero á Bruselas (á) y assi fui, donde estuve algunos meses solecitandolo sin poderlo alcanzar. En este tiempo suc- cedió la muerte del duque de Cleves (3) y siendo necessario (í) Verdugo oublie de nous diré quMl avait demande á Mansfeld de relourner en Espagne et á étre relevé de son commandcment en Frise; la lettre qu'il lui écrivit á ce sujet a Liége, le i 7 décembre de cette année 1591, contient des détails tres curieux sur la situation iiavrante du colonel; nous la reproduisons dans nos piéces justifica- lives, d'aprés roriginal qui se irouvc dans les archives de V Audiencey liasse, 295. (2) Mansfeld refusa a Verdugo le coiígé qu^il sollicilait et le manda á Bruxelles pour avoir des cclaircissements sur la situation de son armée. Voir sa réponse du 27 décembre, AudiencCy liasse 295. (3) Le 25 jauvicr 1592. Farncse annonce sa mort au roí dans sa lettre du 15 février. Copies de Simancas, t. XXIV, ( i32 ) inviar de parte de su Majestad á su enterramiento y á poner una persona en el govierno de Gheldres, aunque para ambas cosas yo era poco suílieicnle, me mandó su Excellencia que lo hizíesse sin darme ninguna commodidad para mi govierno ni aun para el ageno, y la que me dio para mi viage á penas bas- tava para pagar la escolla de Bruselas á Namur, que entonces esto camino eslava muy peligroso. También me ordenó que acabado aquel servicio me volviesse á la villa de Mastricbt, que, por ser de tanta importancia, convenia que una persona de recaudo esluviesse en ella, por aver llevado su Alteza consigo á Francia al governador. Passando por esta villa para el viage que be dicbo avise al capitán Limburg que la governava que estuviesse con cuydado, porque sabia que el enemigo quería dar una escalada á aquella tierra, ordenándole que, en sabiendo que el enemigo eslava en campaña, esluviesse él con toda la gente de guerra á las murallas todas las noches y que de dia doblasse las guardias á las puertas. El conde Mauricio vino y dio la escalada y fue ventura no ganarla. El capitán, descuy- dado demasiado, por mas que fue avisado del governador de Weert que el enemigo marcbava, y por no aver dado parte al magistrado deste aviso, vino en odio de aquel pueblo, el qual L mi vuelta alli mesollicitava mucho que le casligasse por algu- nos indicios que tenian de no ser fiel, á mi parecer no bás- tanles para quitar la vida y la honra á un soldado que desde el principio desla guerra avia yo visto servir á su Magostad bien y fielmente. Poco después desto vino de Francia el governador por haver sabido que yo eslava alli y no gustar él, ó algún ministro que eslava cabe él, dello " y yo me volvi á Gheldres. Los de la villa de Mastricbt procedieron contra el Limburg para echarle della, y assi vino con el regimiento del principe de Simay y sirvió como muy honrrado soldado hasta la muerte. Con todo esto fui caminando, dia y noche, por ser el tiempo a. por haver — cabe él della, decst edit. ( 135) corlo y con gran peligro llegue á tierapo. Hize lo que se me mandó assistiendo al entierro y exequias del duque (i), de que puntualmente advertí á su Excelencia, y embarcándome el rio abaxo me fui al pais de Gueldres adonde gaste mucho mas de lo que tenia " (2). a. Con todo esto — lo que tenia, deest Ms. {{) Le 12 mars. Cf. les leltres de ce jour-lá de Verdugo a Mansfeld. Audience, liasse 296. (2) Sur Titinérairc suivi par Verdugo pendant son voyage dans le pays de Gléves et Temploi de son temps dans les premiers mois de Tannée 1592, voir V Audience, Uasses 295 a 297. Verdugo qu¡ était a Liége le 47 décembre 1591 est á Namur le 6 janvíer (1592), a Bruxelles du 6 au 10 févricr, a Anvcrs le 11 février, á iMaestricIit le 7 mars, a Neuss du 9 au 18 de ce racme mois, a Rhinberg du 20 au 22, a Maeslricht le 27. Le 22 avríl 11 est encoré dans cette derniére ville; le 28 il est á Ruremonde; le 2 mai á Straelen. IJVRE IX (1). 1592. Verdugo relourne en Frise et s'établit a Coevoorden. — Maurice de Nas- sau assiége la place de Steenwick el la forcé de capituler, malgré les efforls de Verdugo pour la sauver. — Verdugo se retire á Grol. — Maurice de Nassau s'empare d'Ootmarsum, qui ne luí oppose qu'une faible résistance. — Guillaume de Nassau investit Coevoorden que défend Frédéric de Berghes. — Des reuforls dérisoires sont envoyés á Verdugo qui n'ose les employer et les cautonne á Gro!. — Verdugo réussil á íaire entrer quelques W^alloos dans la place. — Farnése luí envoie des secours sous les ordres d'Alpbonse de Mendoza. — Descrip- lion du fon de Coevoorden. — Altaque malheureuse des Espagnols conlre le camp des assiégeanls. — Arrivée tardive de Hermán de Bergbes. — Capitulation de Coevoorden. — Regreis de Verdugo. Venida la primavera (2) el enemigo formava su exercito y avise dello y de que sin nunguna duda daria sobre mi govierno y con lodos los avisos que di y la solicitud grande que hize jamas pude alcanear assistencia con effecto sino en promessas. Ya era vuelto su Alteza de Francia y mandándome volver de Gheldres á mi govierno lo hize luego (5) con la mesma ayuda y (1) Livre VII dans l'édition de 1872. (2) Le printeraps de 1592. (3) Verdugo confond quelque peules dates. II arriva á Coevoorden íe 31 mal, comrae on le voit par sa lettre á Mansfeld du {«'juin [Aiidience, liasse 298), et la veille, c'est-á-dire le 50, Farnése n'était encoré qu'á Cbáteau-Thierry ; voir Tordre des cantonnements de Tarmée de Farnése á son retour de France, y^udience, liasse 298, reproduit par le capitaine de Terrier Santans : Campagnes d'Alexandre Farnése, duc de Parmc et de Plaisance, J59I-Í592. Aumale-Cailly-Caudebec. Paris, 4888, p. 95. ( i55 ) provisión que antes me avia dado. No ube llegado quando entendiendo que el enemigo quería acometer la villa de Sleen- wick ó Covorden, donde me puse (!) por estar en medio de todo el govierno, aunque no estava tan bien proveída eomo la de Steenwiek que tenia á cargo el teniente coronel de Monsieur de la Mota con mas de mil soldados, la flor de la gente de guerra que el Rey tenia en esta provincia, y él por su valor y prudencia suíliciente para aquello y para mucho mas, y con su diligentía y ayuda de los vezinos y soldados de dentro la avia reparado lo mejor que se pudo, que fortificarla como era menester no se podía hazer, por causa del sitio, en mucho tiempo. Acertó á estar en aquella villa Monsieur de Waterdich ", governador de Santa Gerlruidemberg, que avia venido allí para cierta eropressa que el Rey nuestro Señor mandó que se hizíesse por Pedro Rans, criado suyo, y aunque se conoció ser engaño y trato doble este eavallero por tener valor y desseo de servir á Su Magestad, sabiendo que el campo enemigo marchava hazia allí se quedó dentro queriendo hallarse en aquel sitio. Llegó el enemigo con exercito y apparato real y quando yo supe que caminava, imporlunava con grande diligencia á Su Alteza, que eslava en Aspa tomando la agua, y al conde á Bruselas, por el socorro, y viendo que se tardava, procure con la poca gente que tenia augmentar la guarnición de la tierra, é ¡nvíe al capi- a. Guaterdicht, edil. (i) Verdugo, avons nous dit, arriva a Cocvoordcn le 31 mai. II avait choisi cette place pour son quarlier general, parce qu'elle était entre Groninguc, Steenwiek, Lingen et Oldenzaal. Partí de Straeleu, oü il était encoré le 2 mai, Verdugo passa par Gueldre oü íl était le 4, par Rhinbcrg oú il resta du 5 au 29 -, le 50 il était a Oldenzaal et le 51 á Coevoorden. Voir les lettres du eolonel conservées dans la liasse précitée, n» 298, de VJudience. ( 1.^6 ) ían Sanie con alguna gente y el dinero eon que me liallava, el qual hizo tan buena diligencia y se governó de manera que por mucho cuydado que el enemigo tenia y mas hazia para cslorvar el socorro, entró dentro sin ninguna perdida. El enemigo después de aver hecho sus trincheas, las quales no pudo hazer sin que Jas salidas que hizo Monsieur de Coc- quela le hiziessen daño hasta tomarle banderas que tenia en ellas, planió su artillería en dos partes, en cada una puso treinta piezas y otras dos en otra parte que batian un molino que se avia hecho para meter agua en el fosso. Comencó su batería desde las cinco de la mañana hasta las de la tarde, la mas terrible que se ha visto en esta guerra, y pareciendole que avia hecho batería para dar assalto, puso todo su exercito en esquadron, y reconociendo las balerías con tres capitanes que fueron á ello, el uno fué muerto al borde del fosso, y hal- lando aver hecho poco effecto y estarse la estacada entera y bien guarnecida de mosquetería y arcabuzcria, se retiraron por aquella noche á sus quarteles y luego comentaron á cegar el fosso y á arrimarse con la zapa á la muralla por tres partes é hizieron dos minas, aviendo batido un torreón de la puerta que estava á cargo del capitán Bartholome Sánchez. Nunca yo cessava de solicitar el socorro, viendo la grande occasion que el enemigo dava para deshazerle parte de su exer- cito si yo tuviera gente para ello. Tenia alojada su cavalleria lexos de su infantería y donde, tomándole un puente que no estava guardado y rompiéndole, no podían socorrer su infan- tería, y en el alojamiento no avia sino una calle por donde la cavalleria podia salir, por ser todo lo demás pantanos donde la infantería podia hazer grande eíFecto sin daño de la cavalleria. A tener yo infantería suíliciente, con ayuda de Dios, poca ó ninguna dclla se me escapara, y perdida esta la villa fuera socorrida y por lo menos el enemigo no podia retirar su artil- lería por se aver secado el rio, por donde la avia traydo de tal suerte que con el tiempo que hazia de ninguna manera se podia navegar por él . ( 137) El enemigo continuando su zapa y mina fuera della, avia hecho dos castillos de madera, uno mayor que otro, hechos con gonces y tornillos de modo que juntando las piezas en parle segura con ruedas y otros artificios los llevavan enteros donde querían, y eran hechos de arte que en diversos suelos que tenian podia estar mucha gente de guerra segura de areabu- zeria y mosquetería de donde descubriendo no solamente cl terrapleno, mas las calles y casas, hazian mucho daño. Viendo esto Monsieur de la Coqueta puso dos piezas de artillería detras (le una casa con las quales batiendo cl mayor le hizo inútil y del otro se recibía poco daño. Ya estavan los enemigos tan adelante en el terrapleno que se hallavan con los nuestros pica á pica sin osar dar assallo y por hazerlos mas daño el enemigo hazia locar diversas armas falsas, teniendo assestada toda su artillería, y poniéndose los nuestros á la defensa creyendo que era assallo, hazia grande eíTecto en ellos. Viendo yo que el socorro tardara y conociendo el peligro de perderse en que eslava la tierra y que no avia mejor remedio para estorvar la perdida ó por lo menos dilatarla esperando el socorro que meter mas gente dentro y proveerla de pólvora, de que comen^avan á tener falla, avise al conde Hermán que eslava en Gruninghen que de su parte inviasse alguna gente con sacos de pólvora y que yo también inviaria por la mía y que señalando el día, hora y lugar donde se avian de juntar, procurassen entrar dentro. Después que el capitán Sanie entró con aquel socorro los enemigos hizieron en aquella parte algunos fuertes y aunque el sitio era aguanosso, no dexavan de noche de entrar y salir avissos entre fuerte y fuerte, y esta gente llcvava orden de hazer el mesmo viage y con las guías que les avia dado fueron y la cabeca que yo avia inviado con la gente entró dentro y la que embió el señor conde por su parte *, ó cansado ó perdido a, y cl que el conde por su parte, edit. ( 138 ) de animo, estando á tiro de piedra del íugar, por aver tocado los fuertes arma, se retiró seguiendole de quarenta á cinquenta soldados, que los mas dellos, venido el dia, se perdieron, y el tuvo animo y fuerzas para volver seis leguas airas faltándole para yr un tiro de piedra adelante. Este mesnio dia avian comcn^.ado los nuestros á tratar con el enemigo, el qual aviendo hecho dos minas y alojado su gente por el terrapleno, por no tener por aquella parte través nin- guno que se lo estorvasse, dio fuego á las minas, que no fueron de poco daño, antes la una dcllas estando enterrado, un torreón de la villa juntó á ella resistiendo reventó hazia los enemigos en los quales hizo mucho estrago. Dieron con todo esto su asfalto por tres parles reforjándole de gente cinco vezes y duró desde los ocho de la mañana hasta las seis de la tarde perdiendosse mucha gente de ambas partes. Entre los nuestros murieron tres capitanes, el conde Luis, hermano del conde Hermán, el capitán Blondel, del regimiento de Monsieur de la Mota, y el capitán Hessel de mi regimiento. El conde Mauricio salió herido de un arcabuzazo en el rostro. Al fin, viendo los nuestros que no avia nueva de socorro y que los enemigos estavan tan adelante en el terrapleno, muchos de los nuestros heridos y todos generalmente cansadissimos del trabajo y pelear, tornaron á parlamenlear con el enemigo á quien, al c!abo, rindieron la tierra (1), y uno de los articulos fue que saliessen desle pais, pasassen el Ryn y en seis meses no pudies- sen volver á él. Cosa mal á proposito para el servicio del Rey, [íor ser la gente tan buena, como he dicho, y hallarme con poca esperanca de aver oira para resistir al enemigo. (i) Le samcdi 4 juillet i 592. Cf. Van Meleren, qui décrit longue- nient ce siége, et les nombreux délails donnés dans le Journaal van Anthonis Duyck, t. I, pp. 7á et suiv. ( Í5Í» ) Avise de todo á su Alteza á Aspa (1) y al conde de Mansfelt á Bruselas supplicandoles me socorriessen, advirtiendolos de que el enemigo quedava tan maltratado que en mes y medio liO se podia rehazer para salir en campaña, por que se dezia aver perdido mas de dos mil hombres. Bien tardó todo el f lempo que he dicho en refrescar su gente y en rehazerla. Ya que essos señores no procuraron el socorro con tiempo, perdido el que el enemigo no estuvo en campaña y el que estuvo en rehazerse, bien pudieran aver sido servidos de darle quando se le pedi inviandome como he dicho, que sin duda se ubiera escusado lo que después ha succedido. Al fin importune tanto á su Alteza y á su Excellencia que resolvieron de inviarme socorro y entretanto el enemigo aviendo rehecho su ( xercito marchava hazia Covorden. Aviendo proveído de artil- lería, municiones y gente, dexe al conde Federico dentro y me fui á Grol á aguardar el socorro teniendo aviso que marchava. El enemigo vino y sitió el burgo de Covorden (2) y dexando el Mauricio al conde Guillermo su primo sobre aquel sitio se partió con parte del exercito y artillería á sitiar la villa de (í) Verdugo avait écrit á Farnése que si on avait pu arriver á temps, la ville était sauvée, reiinemi ne pouvant plus ríen faire celte aiinée. Farnése declare qu'ii n'a pu scconder son iieutenant. Farnése au roí, Spa, \o juület 1592. Copies de Simancas, i. XXIV. (2) Cf. Farnése au roí, Spa, 51 juillet. Copies de Simancas. Far- nése apprend de certains habitants de Groningue qn'il est á craindre «lue celle place ne traite avcc rennemi, si on nc la sccourc pas. II a ordonné á Mansfeld de partir avec le corps qui avait été destiné á ravitailler Steenwyck en le rcnforcant des soldáis disponibles des places de Gueldre et du Rhin, et íl fait donner a Verdugo la poudre (?t les bailes qu'il demandait. Le méme Verdugo lui a écrit que i'enneini menacait Coevoorden, oü ¡I avait laissé la plus grande partie des munitions qui lui étaient vcnues de Cologne. ( d40 ) Octmarsum y vino tan pcpcnlinamcnle sobre ella que Mendo que eslava dentro con mi com[»añ¡a aviendole dado orden de no dcxarse encerrar, ubo de passar por medio de los enemigos para salvarse con la compañia y meterse en Oldenzel dexando dentro otra de mi regimiento. El conde Mauricio hizo sus trincheas y plantando la artilleria mataron los nuestros á Monsieur de Famars, general della, y después de aver batido se le rindió la tierra con los mesmos pactos que la de Steenvick (1). Mientras él eslava en aquel sitio, su primo se acercava al burgo de Covorden (2), el qual no tenia mas fortificación que nna trinchea simple; defendióle el conde Federico algunos dias hasta que volvió el Mauricio del sitio de Oetmarsum, y una vez estuvieron los enemigos dentro del burgo y los muestros los tornaron á echar fuera, pero viendo el conde que al cabo no le podia defender le quemó y se retiró al fuerte hazia donde el enemigo caminó con sus trincheas, y conociendo que era una massa de tierra y que su artilleria, por mucha que era, podia hazcr poco cfTecto, se puso á ganarle por zapa san- grando primero el fosso que era grande aunque no muy hondo y con cierto ingenio que usan los marineros sacavan el agua á priessa. Hizo también dos plataformas que abracavan los dos balvartíís de donde tirava á las defensas haziendo daño. Yo (i) Le 30 juillet 159'2 d'aprés Van Meleren. (2) Cependant Farnesc disait de ccltc place qifelle était « la mas fuerte y la mejor que por alia se tiene fuera de Groningen ». Farnése au roí, 51 juillet 1592. Copies de Simancas, t. XXIV. — Verdugo parlant du fort de la villc dans une lettre a iMansfeld datée de Lingen, le 2G juillet, prctendait que c'était un fort de Ierre et rien de plus « es un fuerte de tierra y no mas ». AudiencCy liasse 301. En réalilc, cetle place était aussi importante que Steenwyck, parce qu'elle commandait renlréc du pays de Groningue. ( 141 ) coiifiando en el socorro que se me promeiia, uunquc avia puesto dentro mucha gente, mas de la que se suele poner en semejantes fuertes, hize apear parle de la compañía de Don Sancho de Leyva y parte de la mia y á mi alférez con ellos y los meli dentro pareeiendome que siendo españoles ayudarian mucho al conde. El enemigo hizo algunos fuertes, aviendo el conde hecho una salida sobre ellos, y haziendo uno bien cerca de la tierra el conde le batió con su artillei-ia desde el fuerte y los que estavan dentro fueron tan hombres que aunque el arlilleria les hazia grandissimo daño por no estar en defensa, nunca se movieron. Mandó el conde salir del fuerte una buena tropa de soldados para darle assalto y dieronsele y los de dentro se defendieron muy valerosamente, pero, al fin, quedando muy pocos dellos vivos y viniéndoles socorro de sus quarteles, los nuestros por no ser cortados entre los dos fuertes se retiraron. Murieron alli dos alférez de mi regimiento Juan López, español, y Monsieur de Ruelle," valon, que lo era de mi compañía coro- nela, ambos muy valientes soldados. Hechas las plataformas comenco el enemigo ó henchir el fosso — hazen esto con mucha maña y presteza — y en este tiempo me llegó el socorro á Grol á cargo de Monsieur de la Cápela con su regimiento de Liejeses,el tercio de Don Gastón y el de Irlandeses de Monsieur Stanley que todos juntos no passavan de ocho cientos soldados y algunas compañías de eavallos á cargo de Don Alfonso de Avalos, hermano del marques del Guaslo, que cierto no llega- van á cien eavallos por tener las compañías muy faltas de gente, tanto que me acuerdo aver passado una delante de mi con dos arcabuzeros delante de avanguardia, tres lanyas de batalla, tres mugeres y un clérigo de retroguardia, sin tener a. Uuylle, cdit. ( 142 ) mas soldados que estos, y todo este buen socorro sin real ni menos yo le tenia (i). Viendo la sustancia de esta assistencia y temiendo que si ponia la gente en los casares, el enemigo los podria degollar fácilmente, me resolví de meterlos todos en la villa de Grol, por evitar este inconveniente que sin falta succediera como digo y, con ser la tierra pequeña y de ruynes casas, ellos y la garnieion ordinaria eslavan cubiertos. Por mas entretener al enemigo en el sitio de Covorden despache luego para entrar dentro algunos Valones del regimiento de Monsieur de la Cápela con un capitán suyo y dile tan buena guia y él lo hizo tan bien que entró dentro con mucho peligro y avisando el de la Cápela á su Alteza y á su Excellencia. particularmente de la Ícente que avia traido aqui, las cartas se perdieron en el camino y vinieron á manos del conde Mauricio y él las embio al conde Federico dentro con un trompeta para que viesse el socorro que avia venido. Él respondió que, aunque no viniessc otro socorro, que esperava con el de Dios defender la placa. También escrivia yo muy á menudo supplicando que el socorro fuesse tal que pudiesse ser bastante, porque aquel no lo era. Tratando yo un dia con algunos capitanes del tercio de Don Gastón de que holgara que estuvieran dentro del fuerte algu- nos capitanes mas de los que avia, se offreció de su buena voluntad el capitán Geronymo Doria, genoves, cavallero de mucha virtud y valor, que él yria y procurarla entrar ó (1) Cf. Farncse a Mansfeid, I**" aoút 4592 : II importe de sauveí Coevoordeiij Verdugo hii a appris que I'ennemi assiége la place; le sort de Groningue en dépend et le sccours envoyé par La Chapelle est insufíisant. Copies de Simancas, t. XXIV. — Verdugo, de son cóté, dans une lettre á Mansfeld (Groll, 10 aoút), se plaignait de l'indiscipline des troupes qu'on lui avait envoyées et dcciarait qu'il n'avait pu les mellre en campagne de craintc qu'eiles ne fussciit taillées en piéces. Audience, liassc 301. (143) [)erderse. Yo se lo agredeci como á quien él es y el caso reque- ría; fue con algunos soldados amigos suyos y con tener guar- dia el enemigo por aquella parte passó como un rayo rompiendo por ella y entró dentro. Su Alteza me escrivia que me inviaria socorro suíliciente, que assi lo avia ordenado y podía hazer porque tenia mucha y muy buena gente en Aspa para su guardia y grande summa de dineros que le avia venido de España. Invió al fin el socorro á cargo de Don Alonso de MendoQa con su tercio de infanteria española y una buena cantidad de cavalleria y con esto y lo que acá estava se pudiera socorrer el fuerte si viniera á tiempo y con medios, porque, aunque vino con el un oíficial del pagador, llamado Céspedes", no truxo un real consigo, antes me dixo que le avia faltado para cumplir con algunas compañías españolas de una paga que se les avia dado en Bravante, pero que de Colonia avia de venir cierta summa. Vino esta gente quando ya el enemigo avía cegado el fosso del fuerte y por una cortina de un balvarle se avia metido dentro arrancando los arboles de que eslava vestida con inge- nios de tornos. Alojó^^e dentro del, y minándole sin podér- selo cstorvar, porque siendo las cortinas cortas, las traveses de los balvarles hazian poco effeclo y las dos plataformas también impedían que no se pudiessen valer dellas, porque tíravan continuamente alli crucando su batería, acertó á ser el balvarte mas fuerte de los cinco que el fuerte tenia, y assi el conde le cortó desamparando la mayor parte del, comen- cando á hazer una retirada liazia una plataforma del fuerte por la cocina de una casa basta lo que avia cortado del balvarle que también hazia través como la plataforma. Sabiendo yo por las espías que tenía en el campo del enemigo el estado en que estavan las cosas del dava priessa al maestre de campo Don Alonso de Mendoca que camínassc é liizíesse diligencia y él la a. llamado Céspedes, dcesl edil. ( lU } Ilizo y sabiendo que eslava cerca tome la avaiiguardia con la gente que acá eslava para informarme de mas cerca de como se podía socorrer. Llegando el maestre de campo y sabiendo que yo me avia partido me siguió con mucha presteza, aunque llovia y hazia mal t¡em[)0. Junlamonos en ülsem, lugar del condado de Benlliem, y otra dia marchamos juntos á Deni- chum, también lugar del mesmo condado, una buena hora de camino de Covorden. Este fuerte de Covorden esta en un sitio fuertissimo, que de todas parles le cercan pantanos y turbales inacessibles la mayor partedcl año; solamente ay un passo arenisco y duro de- baxo, pero siempre con agua, y dura antes que se llegue al fuerte y después á la entrada del, adentro, una pequeña hora de camino, passo hecho á posta para el passo de las vacas " de una provincia á otra, que esto significa el nombre Covorden; ay tres ó quatro arroyos que salen de estos pantanos y turbales y todos vienen á dar al fuerte, y dello se haze un rio que va por unos grandes prados á entrar en el rio Vecht. Pocos dias antes que nosotros Uegassemos á Denichum avia venido el conde Holac con un regimiento nuevo y alguna otra gente á juntarse con el Mauricio y queriendo estar apartado del se alojó entre Denichum y su campo, pero mas cerca del que de nosotros donde se avia fortificado, mas sabiendo que el socorro venia, avia dexado aquel puesto y tomado otro. La melad de la fortificación eslava delante del rio que viene de Covorden y la melad detrás, y también dexó este, como supo que eramos partidos de Oldenzel, y luego tomó otro mucho mas fuerte que los dos acercándose al quartel del Mauricio adonde se for- tificó con grandissima priessa, como también lo eslava el Mau- ricio en su quartel, y fuera de esto assi por aquel passo de agua que he dicho, como por otras partes por donde podíamos o. barcas, edil. ( 145 ) passar, avia ya hecho buenos fuertes y reparar y doblar las trincheas tanto contra nosotros como contra el fuerte. Traía conmigo tres piezezuelas de campaña con las quales hize señal al conde de mi venida y por no perder tiempo invie alguna cavalleria á tomar lengua por aquella parte donde eslava el conde Holac, y por los pantanos invie dos capitanes, uno italiano y otro español, porque mi intención era, ya que se podia caminar por ellos, que con toda la infantería se lle- gasse por aquella parte lo mas cerca del fuerte que se pudiesse, como no fuessen sentidos, y con la cavalleria locar- les arma la mayor que fuesse possiblc, y que la infantería eslu- viesse hecha alto y que en oyendo esta arma arremeliesse á las trincheas y ganándolas no dudava de ganarse las platafor- mas y echar los enemigos fuera del burgo, que aun todavía eslavan atrincheados, considerando yo que tocando arma al quartel del Holac el Mauricio viniera del suyo al socorro, como después hizo, y que entonces nuestra infantería ubíera hecho el eflfeclo que he dicho facilissimamente, por estar el quarlcl del Holac media hora de camino hasta las trincheas. Los dos capitanes fueron á reconocer el passo para guiar la infanleria y en medio del camino se volvieron sin reconocerle, echando la culpa el italiano al español diziendo que no avia querido passar adelante y que él no queria ser mas prudente ni valiente que el oiro. Hizieron una gran falta al servicio del Rey, que con el favor de Dios rompiéramos al enemigo, por- que parte de su exercito eslava fuera á traer victuallas, que padecía dellas por estar lexos de sus tierras; también padecía- mos nosotros, mas por falta de dinero que de victuallas que muchas nos venían, pero los soldados de este govierno y los demás que avían venido con el maestre de campo Don Alonso de Mendoza, salvo los de su tercio, dexavan sus banderas por yr á buscar de comer y, á no estar el enemigo occupado en 10 ( U6 ) SUS fuertes y trinclieas, como lo estava, él liiziera suerte en nosotros. Visto lo que los dos capitanes avian hecho, ó no avian hecho, nos resolvimos de acometer el quartel del Holac, escogiendo de las naciones que alli avia mil soldados que fuessen de avan- guardia, y que tras ellos fuesse la demás infantería y la siguiesse toda la demás cavalleria con intención de que los mil soldados acomeliessen los primeros y í^nnando las Irincheasla demás infantería se pusiesse en esquadron dentro del quartel, y que toda la cavalleria cncuhierta en un bosque, que estava junto al quartel del Holac, esperasse á la gente que vinicsse al socorro del quartel del 3Iauricio. También se ordenó que no se tocasse arma hasta que se pelcasse mano á mano con el ene- migo aviendolos dado una guia para mostrarles por donde entravan y sallan los carros de aquella fortificación, no aviendo puerta ni trinchea en aquel passo. Quando llegaron estos mil soldados al quartel donde avia estado poco antes el conde Holac creyeron que se vva" huyendo y dieronse priessa á caminar Iras él; á los que llegavan* la guia, con la mucha que y van y la arma que tocaron, se les escapó de las manos, que fue causa de que no se ncerl<5 lo que pretendíamos. La gente se derramó por aquellas trinchcas acometiéndolas por diversas partes y el enemigo que estava en ellas, por aver tocado arma tan temprano, las defendía valerosamente. Mataron luego al capitán Don Juan de Vivanco que yva en la avanguar- dia y á otro capitán alemán del ilígimiente del conde de Bar- laymont, que aviendo entrado dentro con algunos soldados y no siguiéndole los demás le motaron con los que con él avian entrado. Ya era llegado el Mauricio con el socorro, y el dia aclarava, y temiéndome de lo que succedió avia hecho adelantar la caval- o. yvan, edit. 6. Llevavan, edit. ( 147 ) feria pyra dar calor á la ¡nfanleria y, si succediesse mal, poderla retirar mas seguramente. La arlilleria de sus trincheas nos comentó á hazer gran daño y con los unos y con los otros tuve trabajo en recoger y retirar la infanteria viendo que mientras mas se eslava a!l¡ era mas perder. Al passar del rio puse alguna infanteria en las trincheas que el Holac avia dexado, por si el enemigo nos cargassc. Volvimos al quartel siempre con cuydado, portjue no nos acomeliesse el Mauricio á la retro- guardia, que toda la gente de su exercilo, salvo la que eslava en las trincheas, avia ya acudido alli. Devieron de morir aquel dia, de los nuestros, cien hombres de la infanteria, de todas naciones, que no fue mucho según jugava la arlilleria y arca- buzeria del enemigo. Otro dia, por no mostrar flaqueza, me fui á presentar con el exercito junto á Covorden en frente del quartel del conde iMauricio llamándole con la mayor parte de las trompetas que tenia á balalla, pero ni quiso darla ni menos trabar escaramuza, y yo lo desseav;i por ver si le podria sacar de sus trincheas y pelear con él; visto que no queria me volvi M quartel aviendome mostrado á los de Covorden para darles animo. Después deslo fui á reconocer el passo de S'Herembergh * pensando passar por alli á la Drent y tentar por aquella parle el camino de Gruninghen y no fue possible con llevar los cavailos de la mano. El teniente Mendo que yva delante se empantanó de manera que ni el ni su cavallo podían salir del pantano. En este tiempo avia llegado el conde Hermán á juntarse con nosotros con la gente que avia sacado de aquel pais, y su her- mano (1), qucestava dentro del fuerte, viendo que no le podia- a. Scherenbergh, edit. (1) Frédéric de Berghes. ( i48 ) mos socorrer y que el enemigo le avia minado la mayor parle del balvarlc que él avia cortado, se rindió con muy honrados pactos que el enemigo le concedió por hallarse apretadissimo de victuallas (l);y si el socorro, como vino á lo ultimo, me viniera al principio, quando el otro, con las commodidades que en tales casos se requieren, el fuerte se socorriera sin ninguna duda, y el conde Mauricio y su exercito estavan en gran peligro de perderse ó recebir un notable daño. Mas al fin las victorias vienen de Dios y Él las da á quien es servido, pero también es necessario que los hombres se ayuden y provean de su parte sin dexar tales cosas á la ventura. Quando vino Monsieur de la Cápela con aquel socorro, el tiempo era seco y por todas partes se podía caminar, lo que no se podía hazer en el que vino Don Alonso de Mendoza, que era de otoño, y con las aguas del se avia hecho dificultoso lo que antes era fácil. (1) Le 12septembre 4592, d'aprés Van Meterán. Cf. la lettre de Farnése au roí du 28 septembre. Copies de Simancas, t. XXV. Pour les détails, lire la description du síége dans le Journaal van Anthonis Duyckj t. I, pp. 106 etsuiv. ( 149) LIVRE X (1). 1593. Verdugo séjourne quelque teraps dans le comlé de Beotheim. — Indisci- pline des Italiens et des Allemands. — Par suite du mauvais lemps, Verdugo doit renvoyer ses troupes dans leurs quarliers d'liiver. — II apprend que des magislrats de Groningue iraitent avec Pennemi. — II arrive á l'improviste et parvient á faire enlrer quelques troupes dans le faubourg de la ville. — II a des preuves écriles de la trahison de cerlains habilanls. — Les autorilés locales se bornent á bannir irois des prévenus. — Ernesl de Mansfeld, gouTerneur des Pays-Bas, envoie á Verdugo des hommes et de Targent. — Guillaume de Nassau débar- que au sud du Dollart et se retranche entre les écluses de Wedde. — Hermán de Berghes esl pourvu du gouvernement de la Gueldre. — Audace des mauvais citoyens de Groningue. — Le magistral se plaint qu'on fassp une guerre purement défensive. — Mansfeld veut qu'on la rende ofFensive. — II envoie des renforts. — Désertions nombreuses dans Tarmée espagnole. — L'ennenii erige un fort dans les marais de la Bourtange afin de couper á Verdugo la route de Groningue. — Fré- déric de Berghes s'empare du cháteau de Saasfeld et reprend Oelmar- sum. — Prise, par les Espagnols, d'Auwaerderzijl et de Sloteren. — Guillaume de Nassau eniéve le cháteau de Wedde et le village de Winscholen dont il fortifie l'église. — Verdugo reprend les deux postes. — Énergique résistance de la garnison de Wedde. — Bravoure et cruauté des Italiens á la prise de cetle place. Sabida la rendición del fuerte volvi á inviar con gran dili- gencia al conde Hermán con la gente que avia traído á Gru- ninghen por la Bretanga, que era el camino por donde avia venido, y yo me fui con la demás gente al village de Velthusen, (1) Livre IX dans rédition de 1872. ( i50 ) lugar del (!onde de Bentiicm, y allí estuve algunos días par» ver lo que el enemigo quería hazcr; donde la gente de guerra que avia venido con Monsieur de la Cápela me pedían la paga, que les escrivian de Bravante aver inviado para ellos y dezian que yo avia recibido, lo qual era falso ; y los que mas me apre- taron con poca modestia fueron los Italianos del tercio de Don Gastón, diziendome que su maestre de campo los avía escrita que yo tenia su dinero. De estas y semejantes caridades se me han hecho muchas en essa corte, y sus inventores no me han sido de poco trabajo y estorvo al servicio de su iMajestad, siendo causa de que los soldados pierdan el respecto sin el qual no pueden ser bien governados. Aviendo el enemigo proveído y reparado el fuerte retiró su artillería y exercito hazia Svol;y yo aviendo comido y forra- jeado los contornos del quartel adonde eslava me fui al village de Geelhusen, junto al castillo de Benlhem, adonde los Ale- manes de los regimientos de los dos condes de Arambergh y Barlaymont se alteraron; tocaron sus caxas y sin ninguna licencia, ni capitanes, ni oíliciales, marcharon para volverse á Bravante; yo fui tras ellos y con todas las buenas obras y palabras que podía les rogava se quedassen á lo menos mien- tras el enemigo estava todo junto y no muy lexos de nosotros, y que podría ser que él nos vendría á buscar, ó nos daría occasion de buscarle á él; por aquella noche se quedaron donde yo los alcance, y otro día siguieron su camino sin poderlos detener, por mas ruegos que Don Alonso y yo les haziamos, y con ellos se fueron algunos que tenían tan poca gana de quedarse como ellos. Pocos días después me vinieron de Colonia quinze mil escudos, los quáles se dieron á la gente de guerra que Monsieur de la Cápela avía traydo consigo, que assi vino ordenado de la corte, y no solamente mandavan que se díesse de aquello la paga á los coroneles que eslavan ausentes, pero una buena «umma de dinero, mas sin que víníesse un real, para los que ( Í51 ) estavan presentes sirviendo, ni menos para sus soldados. Reci- bido este dinero, también pretendieron ellos partirse. Todavia eslava el enemigo junto llegándose los mas cerca que podia al passo por donde esta gente avia de passar, con intención de que, ya que los Alemanes y los que fueron con ellos, por buena diligencia que avian hecho, se le avian escapado, no se les escapassen estos que quedavan. Don Alonso hizo una vez punta de partirse adelantándose un poco con esta gente, lo qual entendido por el Mauricio caminó á la ligera á encontrar- los; tuve yo aviso dello y advertí á Don Alonso que se vol- viesse, porque corría peligro. Como el conde Mauricio marchó á la ligera sin victuallas y, por el mal tiempo que hazia de aguas, su gente padecía y murmuiava, temiendo no le perdics- sen el respecto, deshizo su campo embiandolos á sus guarni- ciones. Entonces pudo Don Alonso seguramente hazersu viage como le hizo, y en este tiempo vino aquí Robertin, commissario de victuallas, ya sonado que venia con alguna commodidad para assistirnos de victuallas al socorro de Covorden, que, aunque viniera seis semanas antes, viniera tarde para ello. Retirada la gente en Bravante, los de ia villa de Gruninghen, según me ínformavan personas fidedignas y otras quí inviava á La Haya á saber lo que passava, tratavan con el enemigo, sino el cuerpo todo junto del magistrado y la burgesia, á lo menos gran parle de unos y de otros, de que avisava muchas vezcs al magistrado y al conde Hermán, que eslava en la villa; y como cada día crecían estas nuevas, me resolví de yr allá en tiempo de uña grande elada y lleve conmigo cantidad de gente de guerra y pólvora. Los malos, como entendieron que yo sabia su trato, viéndome venir de improviso y con gente de guerra, pusieron lodo el estorvo que pudieron para que no la alojasse en el burgo, mas al fin con ayuda de algunos buenos la reci- bieron y no por csso los malos dexavan de procurar de poner- me mal con los buenos diziendo una vez que yo me entendía con el conde Guillermo y que me avian visto hablar con él en ( 132 ) una escararauca, otra que se casava con m¡ hija y yo con su hermana, por ponerme mal con los catholicos; y como gente vulgar acostumbrada á calumniar á sus governadores no fai- tava quien lo creyesse. Teniendo siempre cuenta con sus passos entendí que un hombre que vivía en el Coregat avia traydo una caria del de Ilolac para Juan Ten Buer", Ernesto Herens y otros sus cómplices, en que los solicilava el proseguir la platica con la burgesia, prometiéndolos, como conde de Ale- mania, que el Imperio recibiría la villa en su protección, y que dexassen y renunciasscn al Rey nuestro señor. La carta y res- puesta della vino á manos del magistrado; prendiéronse los hombres, y solicitando yo que hizicssen justicia dellos y que cchassen de la tierra algunos del magistrado y del pueblo, que [)ublicamente dezian que convenia y querían darse al enemigo, lo qual les quería provar con algunos buenos del magistrado y del pueblo que se lo avian oydo y se lo querían mantener, el remedio que dieron á esto fue responderme que sus diputados estando en essa corte avian oydo muchas cosas semejantes y que, pues alia las sufrían, que tampoco acá las querían reme- diar. Yo los replique dizíendo cosas que tocavan al servicio de su Majestad y provecho dellos, de que me pareció nogus- lavan mucho; y á los tres que tenían presos todo el mal que les hizieron fue desterrarlos de la villa, y qualro días después me solicítavan que dexasse entrar al Ten Buer* que era con quien muy de secreto tratavan con el enemigo. Respondiles que les via hablar por él tan aficionadamente que creía le dexarían entrar contra mi voluntad y que hizicssen del lo que quisiessen. Llamáronle, y el Ernesto se entró de suyo, y quexandome dello á los burgomaestres me negavan no estar este dentro de la villa, y sabiendo yo lo contrario les dixe la parte donde le hallarían y dándole seguridad vino á mi casa, a. Tembouren, edit. Ms. h. Tembouren, edit. 3Is. ( 1S3) de que los burgomaestres quedaron confusos, y en su presencia le pregunte el porqué amenaza va de matarme ó prenderme con otros muchos como él. Que esto no lo dezian entre si sola- mente ni por las calles, mas á la puerta de mi casa, y las raes- mas amenazas hazian á los buenos y calholicos de la villa tanto que una noche, no ossando de día, vinieron á mi puerta algunos dellos diziendome estas palabras, c Señor, vos y lodos noso- » tros estamos aqui perdidos y vendidos, porque los hereges » y mal intencionados son muchos mas que nosotros, y vuestra * persona particularmente esta en muy gran peligro, y assi » estamos determinados de tomar las armas y defenderos todo » quanto pudiéremos. » Yo los respondi que, como se conser- vasse la tierra, era poca perdida la de mi persona. Pero temien- do que ossando ellos poner las manos en mi la perdida de todo el pais era cierta, como sucedió quando prendieron á Monsieur de Billi siendo su governador (1), á la mañana invie á llamar al magistrado, y le d¡ cuenta de lo que avia entendido, rogándolos y protestándolos que reprimiessen á los malos sediciosos, para que no viniesscn á desmandarse del todo, y que el remedio que avia era echar del lugar algunos deslenguados dellos, dándoles por memoria los que crap, lo qual me avia dado el vicario, cura de la iglesia mayor, y con todo esto nin- guno dellos fue echado fuera ; antes supe que secretamente los acariciavan, y de esto en mi casa reprehendí ásperamente á un burgomaestre (2), el qual, por ser mancebo, no sabia dissi- mular como los otros, y este y su suegro (3), también burgo- maestre, son los que ahora entonan mas alto los psalmos con el predicante herege. Poco antes que esto passasse, me invió el conde de Mansfelt (1) En 1576. (2) Johan Leuwe. (3) Johan van Bailen. — que ya su Alteza, que Dios tenga en el cielo, era muerto — Jos Italianos del tercio de Don Gastón Espinóla ", los Valo- nes que están con el regimiento de Monsieur Stanley y algunas compañías de Monsieur de la Mota y con ellos un commissario con algún dinero, que es la primera vez que me ha venido gente y dinero junios El conde Guillermo juntava gente con intención de acercarse á la villa de Gruninglien para alterarla, y por las aparencias que avia en ella y el aviso que yo tenia de una espía que se halló presente, quando diziendo al conde que yo eslava dentro con gente, se dio una gran palmada en la frente tirándose la barba, por lo qual recelándome no dexe salir ningún soldado del burgo. El se embarcó con su gente y fue á dar al Dolart y apeósse en dos esclussas que están en la señoria de Wedde, llamadas Blyham y Bellingwolde *; y en aquel punto acertó á llegar á Wedde el conde Federico con la gente que he dicho; y el enemigo metiéndose en medio de los dos esclussas en una hora se fortificó de manera que no era possible llegar á él, por ser los prados pantanossos y los diques^ tan estrechos que apenas podiá un hombre camipar por ellos. Avisó luego al conde Hermán y á mi á Gruninghen de su venida y de lo que havia hallado; yo le escrivi que alojasse la gente en Winschoten y procurasse estorvar la fortificación al enemigo; y no lo pudo hazer por las causas que he dicho {\). Su Excelencia mandó al conde Federico que se diesse priessa á levantar la cavalleria que antes le avia ordenado, y assi se o. Espinóla, deest edit. b. Denigwolde y Belingvoldc edit; Benigevolde volvi Weddcn, Ms, Blyham y Bellingwolde, dans une letlre de Verdugo á Mansfeld,. écrite de Groningue, le 30 avril 1X93, Audience, liasse 308. (i) Cf. la lettre précitée de Verdugo a Mansfeld du 30 avril i 54)3, Áudience, liasse 308. ( im ) partió para cffccluarlo, y en su lugar fue el conde, su hermano, á governar aquella gente, y también éi, pocos dias después, fue proveído del govierno de Glieldres; y siendo fuerza partirse á él, quedó aquella gente á cargo del cavallero Cárcamo, que governava el tercio de Don Gastón, el qual, assi con los capi- tanes del como con los del regimiento de Monsieur Stenley, tuvo muchas pendencias i\ue pudiera bien excusar. La villa de Gruninghen eslava tal y la mayor parte del común tan levan- lado (|ue no espcrava sino la hora que lo fuesse del todo dando sobre los calhoücos y sobre mi, y por esta causa no me ossava deshazer de toda la gente que tenia en el burgo ni desampa- rar la tierra, por dczirme los buenos que, al punto que yo saliesse, se perderían. Las indignidades que los malos de aquel pueblo han usado, por no aver querido el magistrado reme- diarlo, sabe Dios, y lo que yo he sufrido por el servicio del Rey. Quexavasseel magistrado de que 1o>í socorros que ínviavan no baslavan para poder hazer la guerra ofensiva, y que la defensiva no los ayudava mas <|ue á acabarlos de consumir. Yo los aconseje que lo sígnificasscn en la corte pensando por esta via tenerlos en obediencia, lo qual por mi parle avia escripto muy particularmente, y que era necessario acudir muchas vezes á la fuente; y assi se resolvieron de inviar un burgo- maestre y al sindico. Su Excelencia entonces formava exercito para socorrer á Santa Gertruidenberg, quando ya era perdida (I), y no aviendo menester la gente se resolvió de inviarmc buena parte della á cargo del conde Federico, y ya el tiempo eslava tan adelante que avia poco para hazer guerra en Frisa, pues para el verano era larde y para el yelo muy temprano, siendo el mes de Septiembre (á). La gente que avia de traer el conde era la que (1) Gertruidenberg, d'aprés Van Mcteren, capitula le 25 juin 1593. (2) En septembre 1593. ( 136 ) avia salido rendida de Slecnvick, el regirnicnlo de Don Phiiíppc de Robles, parle del de Monsieur de Fressin, y otras compañías sueltas de guarniciones, dos del rogimienlo del conde de Sollz y quairo compañias lorenessas, dos valonas y dos alemanas. Y como los soldados deslas compañias entendieron que avian de yr á Frissa, aviendo ya padecido en campaña, se desman- daron y huyeron, principalmente los Valones, que no quedaron la melad. La cavaleria era la del conde, seis cornetas de corabas de Lorena y la compañia de Busberghe, también se desmanda- ron destos coraceros y se fué mucha parle de los mejores soldados. Caminó esta gente hazia el Ryn llevándola el conde Hermán á su cargo, como governador de aquella provincia, hasta embarcarla. De alli adelante la llevó su hermano. Por la solicitud que los diputados de Gruninghen y yo haziamos en corte para poder hazer guerra ofensiva invió también quatro piezas de artilleria proveydas muy bastantemente de todo quanto era necessario para ellas, solo faltó el dinero para los que la governavan, siendo gente que quiere ser bien tratada para sacar servicio della. La provisión del dinero avia de venir de otro que del general de la artilleria, el qiial, verdaderamente en lo que le tocó, proveyó suflicicntemente. Entendiendo el enemigo que me venia este socorro quiso, no estando occupado, inviarle también á su gente de Frisa, que podia hazerlo con mas presteza y commodidad que nosotros, y assi se resolvió de hazer un fuerte en la Bretanga para estorvar que nuestro socorro no eiitrasse hazia Gruninghen. Este passo de la Brelanga, que dura bien dos horas de camino, antiguamente le hizieron los villanos juntando turbas y arena, como lo significa su proprio nombre; la melad es territorio de la señoría de Wcddc, y la otra del pais de Munster, y con trabajo los unos y los otros le entrelienen para la comunica- ción y trato de ambos países. En medio deste passo avía un sitio mas ancho y arenisco adonde hizo el enemigo un (157) fuerte (1), que cortando el camino y con la cortadura hazer triuchea, cosa que se podía hazer en una hora, era diHicultoso echarle de alli, por no poder de ninguna parle llegarse á él, sino por el camino. No pudo Cárcamo llegar á tiempo para impedirlo, ni tenia comniodidad parahazerlo,ni menos yo para assistirle, por estar tan occupado en Gruninghen. Antes que esto succediesse escrivi al conde Federico que acomeliesse el castillo de Saesfelt y la villeta de Oelmarsum que los enemigos occupavan, por no dcxar atrás cosa que nos estorvasse; que lo hazian mucho aquellas dos placas, por estar amhas á hora de camino de Oldenzel, passo for^osso nuestro para yr y venir á Bravante. El de Saesfelt se rindió luego, y Oelmarsum esperó bateria, por tener dentro dos compañías de buenos y experi- mentados soldados. Hecha bateria se rindieron (2) con los pactos que ellos avian dado á los de Sleenvick, quedando los oíliciales presos para rescatar á algunos capitanes de Monsieur de la Mota que se avian perdido en el socorro de Sania Ger- truidembergh. El conde caminó luego con la gente por el passo de Schoo- nerbeck junto á Covordcn — que por la Brelanga no pudo hazerlo por aver occupado el enemigo — ^ dexando la artillería que traya de Bravante en Oldenzel. Aviendo passado fue hazia Gruninghen, adonde yo tenía ya junta la gente que podía, con la qual y la assistencia de la que avia venido en un mesmo tiempo, por no perderle, hize sitiar dos placas que fastidiavan á Gruninghen, que eran Svarlezil y Sloter, yendo yo á Svartezíl y el capitán Cornelío Gasparino á Sloter. Yo lleve dos piezas de campaña que el conde traya consigo sacadas de Oldenzel pareciendome que no siendo mas de una iglesia mal fortificada se le rindiera. El fuerte donde yo fui no lo quiso hazer; fue menester batirle; la batería hazia poco effecto; visto esto (i) Fin aoút 1595 d'aprés Van Meteren. (2) Le 15 seplembre. ( 188 ) ¡nvie un oíTieial Alemán á reconocer el fosso haziendo tirar conlinuafncntc la arcabuzeria de las trincheas, para que mas seguramente lúziesse lo que le avia ordenado, y Iras él salió el alférez Peña con una faxina y una zapa y poniéndola ai borde del fosso se reparava con la zapa detras della, y tras él fueron otros muchos haziendo lo mcsmo; y visto por los de dentro dieron muestra de quererse rendir, y en este punto los nuestros salieron de las trincheas y el conde Federico con ellos y dando assalto arremetieron por el puente con picas y ala- bardas y abaxaron el que era levadizo; la subida era áspera y por la firmeza de la tierra daba poca subida el terrapleno y los de dentro se defendian valerosamente, aunque eran pocos; pelcósse mano á mano buen rato, pero aviendo muerto al governador del fuerte, que era el que mas resistencia hazia, los nuestros entraron sin dexar hombre á vida y, si alguno fallava, los de fuera le matavan. Hecho esto volvi con diligencia á Sloler, que no se querian rendir, por aquella simple arlilleria que el capitán Cornelio tenia; y sabido que yo venia con la preparación que llevava se rindieron Yo avia antes para mayor seguridad de Gruninglien y mia (porque de hora en hora tenia avisos de que los malos querian lomar las armas repenlinamenle y procurar prender ó matar á los calholicos y á mi) para poder hazer exercito, sacado de Winsehoten al cavallero Cárcamo y le pusse con su gente al rededor de la villa para tenellc á la mano y estorbar que no lo hiziessen. El conde Guillermo, que eslava en el fuerte nuevo de la Bretanga que hazia, se pusso en compaña con artillería, sitió y batió el castillo de Wedde, y los de dentro se rindieron sin esperar assalto (1), también el village de Winsehoten, y fortificó la iglesia, adonde yo me encamine con la artillería que avia (1) Le 27 aoút 4593 d'aprés V'an Meteren. (1S9) sacado de Gruninghen pareciendomc que los della viéndonos con fuerca en campaña no ossarian intentar su mala voluntad. El conde Guillermo dcxando buena guarnición en aquellas pla- cas se volvió hazia Frisa á juntarse con el socorro que le avia venido con el conde Philippe de Nassau *, su hermano. Yo pro- seguí mi camino hazia Wedde y rindiósse la gente que eslava en la iglesia de Winschoten. Passe á Wedde, adonde el ene- migo avia puesto dos tenientes de infantería con gran cantilad de mosqueteros y otra buena tropa de soldados escogidos de todas compañías; y, según se dezia, el conde Guillermo y los Estados de Frisa avian prometido á estos dos tenientes que, si defendían bien aquella placa, los harían capitanes dexandolos municiones de boca y guerra é instrumentos para repararse y fortificarse, que, aunque fuera para una gran tierra, bastava; que proveen sus placas de otra manera que se acude á las nuestras. Esto fue causa que los tenientes no quisieron, avíendoles yo pedido la placa, responder otra cosa sino que la defenderían hasta la muerte y cumplieron su palabra y mientras la artilleria que quedava atrás llegava, hize hazer con diligencia las trin- cheas. Venida y batida la pla^a los de dentro persistían en defenderla y su mosquetería tirava sin cessar día y noche, lo qual no podía ser sin algún daño nuestro, y recibiéronle mas que las otras naciones los Italianos que verdaderamente avían hecho su dever en hazer sus tríncheas llegándose al fosso con ellas. Prosiguiéndola balería aviendo quitado dos torreones que hazian través á la cortina que era de tierra, los de dentro raostravan alguna flaqueza, según se vía y oía entre ellos; nuestra gente y la italiana antes, por estar mas cerca y vengar los compañeros que avian perdido allí, se arrojaron al fosso á dar assalto sin orden, cosa que muchas vezcs succede mal, y creo que entonces fuera assi, si los de dentro se ubieran defen- dido tan bien como losdeSvarlezil; entraron con poca rcsísten- a, de Nassau, deest edit. ( 160 ) cía degollando á todos los que avia dentro. Reprehendí á los que arremetieron advertiendoles de los inconvenientes que suelen succeder de las cosas que se acometen sin orden ; y en este punto llegaron algunos burgomaestres de Gruninghen, los quales vieron todo lo que he dicho (1). (1) On volt par les lettres méme de Verdugo qu'il était á Wedde le 22 septembre; le 25, 11 était á Groningue. Audience, liasse 313. C i6i ) LIVRE XI (1). 1593-1594. Embarras de Verdugo. — Cerne par Pennemi dans le pajs de Groniugne il ne voit d'aulre nioyen de resler en conimunicailon avec les provinces reslées fidéles á l'Espagne, qu'en redevenanl mailre de Coevoorden. — Avaüt de marcher sur celte ville, il veul lenler le son d'une balaille, mais il ne parvient pas á allirer l'ennemi hors de ses retranchemenis de la Bourtange. — Aprés Tavoir harcelé inutilement, il reprend la roule de Coevoorden. — Prés de Dalen, il lui enléve une partie de ses convois. — Misére des soldáis espagnols. — Arrivé sous les murs de Coevoorden, Verdugo se reiranche solidemenl pour garder la route de Groningue. — Il regoii des renforls ¡nsuffisanls. — Jean de Tesseling leve uu régimenl allemand dans le pays de Lingen. — 11 esl surpris prés de Munsler. — Son régimenl dispersé. — Misére horrible des popula- tions. — Cruautés de la soldalesque. — Verdugo doil laisser une parlie de ses soldáis retourner en Brabanl. — II regoil des renforls, mais pas d'argenl. — Élal de ses forces el de celles de Tennemi — L'ennemi se fortifie á Omme. — Verdugo, profilanl du lemps et de la sécheresse, réunil ses troupes et provoque l'ennemi qui ne sorl pas de ses relran- chemenls. — Les vivres manquenl dans Tarmée espagnole. — Conseil de guerre. — La niajorilé des ofliciers opine pour la relraite. — Verdugo se dirige vers Denicbum. — Arrivés dans leurs quarliers, les soldáis se débandenl. — Les bourgeois de Groningue ne veulenl recevoir les Espagnols que s'iis sont mnnis d'argenl, et Verdugo n'a pas un real. El tiempo eslava ya lan adelanlc (2) y el Icrrilorio era lal que, si yo esperara miiclio, por las aguas que comencavan fuera impossible retirar el bagaje y cavalleria. Considere que me Iiallava enterrado eon aquella gente sin poder salir ni por. la (i) Livre X dans Tédilion de 1872, (2) Aulomne de Tannce 1593. 11 ( 462 ) Hrelanga, ni por Covordcn; s¡ aconietia el fncrlc de la Bre- langa, no puiliendo en ninguna manera hazer Irinclieas ni tener gente, porque en zapando dos pies y aun menos se hal- lava agua y en mas de una hora de camino no solamente no avia casas, pero ni aun arboles. A ser de verano, por importar tanto aquel passo (I), yo le ubiera acometido, mas en el liempo que era, infaliblemente me ponía al peligro que he dicho. Si me ponia á hazer dos fuertes, uno á la entrada y otro á la salida de aquel passo para dexarlos consumir, como yo tuve intención una vez de hazerlo, me ponia al mesmo riesgo que sitiando el fuerte y, por ser necessario hazer salida y entrada alli, considere que era mejor y mas fácil hazerla por Covorden que por otra parle, porque no teniendo passo nosotros consumia- nios á Gruninghen en lugar de proveerla y que hallándose el enemigo en campaña con excrcito tan fuerte como el nuestro, nos podía eslorvar el sacar fructo y sustancia del país sin medio para entretenernos y que fuera desto él podía augmentar su excrcito y ser assistido de Holanda, lo que era impossiblc hazerse conmigo, no aviendo passo. Assí me resolví de yrle hazer junto á Covorden; pero antes de yr alia hallándome á dos leguas de donde el enemigo eslava alojado quise acometerle y tentar la suerte de una batalla, mas por desesperación que con razón de guerra, porque se avía de passar por unos pantanos y turberas peligrosas, y mas en aquel tiempo lluvioso, junto á un gran fuerte del enemigo, que á tener arlilíeria, como no la tenían, yo no podía passar sino con gran daño nuestro. Tome dos piezas de campaña conmigo y algunos carros ligeramente cargados de víctuallas y fuílc a buscar haziendo un gran rodeo para ello, no estando él mas (4) Le passage par le marais de Bourtange que commandait un fort conslruit par les ennemis et dont il a élé parlé dans le livre preceden t, p. 150. ( 163 ) de una legua de Gruninghcn (i). Tuvo aviso del camino que yo hazia y de la infencion que llevava, y no lo avia comu- nicado en aquella tierra con hombre nascido sino con el sin- dico y un burgomaestre de quien me fiava. Passado estos pan- tanos y turberas, adonde la artillería y nuestro carros se avian empantanado y con grandissimo trabajo salido, y fue en parte, que desde su fuerte nos tiravan con su njosqueteria, pero hizieron poco daño, fue menester dexar reposar la gente que venia cansadissinia. Entre el alojamiento que yo avia tomado y el del enemigo avia otro fuerte junto á nuestro quartel no tan sustancia! como el que aviamos passado; hizele reconocer con intención de darle aquella noche una encamisada, mas los que estavau dentro se huyeron por los pantanos y le dexaron. El conde Guillermo y su hermano Philippe, como supieron que yo mar- chava hazia ellos, se comentaron a forlificar bien en su quar- tel, que antes no lo estavan,sin poder hazcr mas diligencia de la que hize; al amanecer camine hazia el enemigo aviendonie dado á entender que el puesto que tenia era llano y sin estorvo, y hállelo al contrario, fuera del camino que era terreno seco, pero lodo lo demás de seis á seis passos fossos tales que era impossible marchar en orden sin romperla ; y llegúeme hazia su sitio é hize mis esquadrones decavalleria e infantería; Iravósse escaramuza; puse las piezezuelas de campaña que llevava en un alto y fui en persona á reconocer su sitio para ver si se podía dar assalto á sus trincheas é hize refrescar la escaramuca con infantería y cavalleria pensando sacarle dellas cebándole y pelear con él fuera con mas seguridad que atrincheado; (1) Cetle parlie du récit de Verdugo est tres obscuro; on la com- plétera par le journal deja cité d'Anlhonis Duyck, t. I, pp. 288 et suiv. D'aprés ce journal, Verdugo aurail quitlé Groningue le 28 septembre. ( 164 ) pero, aunque escaramu^avan siempre al abrigo sin quererse adelantar, avia puesto toda su infanteria detras dellas y, mien- tras se escaramucava, su cavalleria andava siempre dentro del- las corriendo de una parte á otra, á quien yohazia tirar nuestras piezezuelas haziendoles mucho daño Ha ávido algunos que me han culpado de no aver llevado alguna artilleria gruessa para batirlos, y yo confiesso que en esto tuvieran razón, si fuera possible llevarla, porque las trincheas del enemigo y su puesto era tal y el que yo tenia tan eminente que con sola la artilleria, no siendo sus trincheas, como hechas de pricssa, para suffrirla, con ayuda de Dios les deshizieramos, si el socorro ubiera venido dos ó tres meses antes para poder lle- var la artilleria por donde yo avia passado, pero entonces era impossible. Después de aver reconocido los fossos, que digo que atra- vessavan por la campaña, y que no se podía passar por ellos en esquadron ni dar assalto sin notoria perdida, se resolvió de retirarnos nviendo hecho gran daño al enemigo y él á nosotros muy poco y este no á persona particular. Al conde Federico le mataron su cavallo y le dieron un arcabuzazo en el bracal, que se le avolló dentro de la carne, cosa de ¡)Oco momento, y á un capitán italiano hizieron mal en una pierna. Assi me retire al alojamiento que avia tenido la noche passada y otro dia por la mañana fui á passar por el pantano junto al fuerte del enemigo; por aver llovido aquella noche y los carros y cavallos roto el passo que yo avia tomado á la venida, que estava trabajoso dfe passar, eche por el otro lado y passando con trabajo me fui hazia Gruninghen cargando de victuallas todo lo mas que pude y prosegui mi camino hazia Covorden, porque mientras mas tardava, mas diílicil era el hazer passo. Invie alguna infanteria delante, mientras las victuallas se car- gavan, para que occupassen el village de Dalem y una casa de un cavallero llamado Hermán Van Camp ", temiendo que los a. Van den Camp, edit. ( Í65 ) de dentro le quemarían; que era el alojamiento que el conde Mauricio tenia quando silió el fuerte. Otro dia comentando á caminar con la gente nos adelantamos el conde Federico y yo á Dalem assi para reconocer donde se avia de hazer el passo como por alojar la gente; adonde halle refrescándose la que avia inviado á occupar aquel lugar y la casa del cavallero, la qual hize partir luego á la hora, y llegaron á la casa á tiempo que los del fuerte, ó la mayor parle dellos, estavan fuera haziendo escolta á muchos carros de victuallas que les venia. Los nuestros dieron de manos á boca con ellos junto á la casa y conociendo la poca gente que avian dexado en el fuerte quisieron mas retirarse á él que salvar los carros los quales se perdieron y salvaron pocos. Aqui se perdió una muy buena occasion por que, si aquella gente se deshiziera ó se cortara, que no pudiera entrar dentro, avia quedado tan poca en el fuerte que se les podia dar escalada por todas partes, sabiendo yo donde avia passo en el fosso para poderlo hazer en metad del dia y, siendo poca gente, mal podian acudir á todas partes ni resistir á tanta como les diera el assalto, y avia algunas partes por donde no eran menester escalas; mas no siempre suceden las cosas de la guerra como so dessea y pretende. Aloje la gente en aquel village de Dalem é invie parte á la casa de aquel cavallero (1). Las aguas carga van, la necessidad de la gente se augmenlava y en los regimientos de Valones de Don Philippe de Robles y Monsieur de Fressin avia casi tantos oficiales como soldados y estos con animo de volverse, como ya algunos lo comen^avan á hazer sin licencia. Procure dar priessa á hazer el passo y algunos fuertes en los caminos y para él me concerté con el drossarte de Covorden y con el (1) D'aprés le Journaal van Anlhonis Diiyck, t. í, p. 290, Verdugo arriva a Dalen le 3 oclobre au soir. Ce jour méme il rendit compte de ses opératíons á Mansfeld dans une lettre qu'on (rouvera dans Vy^udiencej liasse 314. ( Í66 ) teniente coronel de Monsicur de |3¡li¡, y por quinientos cseudos se obligaron de liazerle, y assi ic acabaron bastante para carros, artillería, y lodo lo que fuesse necessario; y por el mal tiemj)o de aguas y ser el sitio tan pantanoso lodos los soldados que trabajavan en él ó murieron ó estuvieron ** j)ara ello; también los soldados trabajavan en los fuertes parte sin dinero y parte pagados. Considerando que no era possible coinmunicarnos con Gruninghen sin aquel passo y que no se podía conservar sino guardándole con gente y que el enemigo saliendo fuera ó entrando dentro podia romperle y bazer inútil todo lo que se avia trabajado y quitarnos el passo de la otra parte y no teniendo yo donde alojar aquella gente el invierno, porque la sustancia de las qualro villelas (1) no era para alojar la octava parte de la gente y, siendo fuerza tenerla en campaña, en ninguna parte la podia tener mas commodamcnte y sin menos daño que al rededor de Covorden, y bazian el ejQFecto que digo de guardar el passo, y estando alli también estorvavamos la entrada y salida de las provisiones del fuerte. En todo el tiempo que alli se estuvo no me aparte un passo de la gente sufiFriendo y padeciendo como el menor della. Los Valones de los regimientos que he dicho se huyeron y yo dexe yr los que quedavan, porque no eran de ningún servicio (2). Las compañías de Alemanes altos, de Lorena y del conde de Soltz hize alojar en estas villelas, por ser estrangcros, que- dándome en campaña con los demás, de la qual también se des- a. quedaron, cdit. (1) Les qualre bourgades dont ¡I a été parlé á la fin du livre pré* cédent et que les Espagnols venaient de reprendre : Oetmarsunj, Auwaerderzijl, Sloter et Winschoten. (2) Cf. une lellrc de Verdugo á Mansfeld datée du eamp devaiit Coevoorden, le 14 novembre 1593. Audience^ liasse 315. ( 167 ) inandavan y liuyan algunos. El drossarte de Covorden, que ahora csla en essa corle, me dava á entender que los de dentro no tenían de comer sino hasta los Reyes, y con los avisos que el rae dava, escrivia yo " lo mismo al archiduque Ernesto y al conde de Fuentes (1), y tamhien avisava que el enemigo se preparava para meterse en campaña á la primavera no solo con todas las fucrcas que tenia acá, pero que levantava eaval- Icria é infanteria nueva con assistencia del palatino Elector; que convenia juntar las nuestras tamhien y hazerle resistencia. Su Alteza me invió el regimiento del principe de Simay sin coro- nel ni teniente coronel, á cargo de un sargento mayor, á quien los soldados y oficiales tenian poco respecto (2). Esta gente y la mayor parle de la que siempre se me ha inviado, ha sido porque hazia daño ó fastidiava en Biavante, y del trahajo que el conde Hermán tuvo en hazcrlos passar el Ryn y su huen govicrno él podra dar relación; fundavanse en su desohedicn- cia y poco respecto de cierta paga que se les avia prometido al passo del Ryn; fueles fuerca darles la mayor parte del dinero (]ue se repartía por entonces entre la gente de guerra de aqui j)ara darlos contento, y con todo esto destruyan el paisy le roha- a. yo, principio del mes de febrero 1594, Ms. (i) Voir, par exemplc, sa lettre du 7 déceinbre, dans laquelle il annonce qu'il cst averli • par gens de crédíl qui sont este au fort de Coovorden el veu toutes les provisions qu'il ny at de grains pour faire pain ni servoize pour douze jours «. Audienne, liasse 316. (2) Sur cel cnvoi du rcglmenl du prlnce de Chima!, voir une lettre de Fuentes au roí du 15 janvier 1594. Copies de Simancas ^ t. XX Vil. Ce régimcnt coraplait, d'apres Fuentes, 3,300 hommes, mais íl n'en partit pour la Frise que la moilié, de i ,700 á \ ,800. Son chef réclamait une foule de choses, el oa voil par ce passagc de Verdugo qu'il ne conduisil pas lui-mcme son corps au líeu qui lui avait ele assigné. ( 168 ) van y se yvan al enemigo de veinte en veinte de manera que en poco tiempo sedcsminuyó mucho este regimiento. Pocos días después mandó su Alteza al duque Francisco de Saxa'que levantasse un regimiento de Alemanes dándole este pais de Linglien para el eífeclo. Eserivi á su Alteza que, aun- que yo sabia que este país no podia sustentar este peso de levantar un regimiento, yo haria por obedecerle todo (|uanto pudiesse y me fuesse possible, y assi por esto con mi orden el drossarte y los del pais se concertaron con Juan de Tesseling, teniente coronel deste regimiento, el qunl, dándole cierta summa de dinero, se obligó de levantar parte del regimiento aquí y parte el duque en su tierra, aviendolc prometido cierta summa de dinero de corte para ello. Kl Tessiiiiig cumplió en tener la gente junta para el dia que los commissarios le avian ordenado, y viendo que tardava el dinero para passarlos muestra y que este pais se aruinava se quiso ayudar de el de Munster, adonde estando con poco recato, vino el enemigo contra él y acometido le prendieron por desgracia. Faltando á esta gente la cabeza y los medios para entretenerse, siendo nueva y desar- mada, se huyó la mayor parte della; y á esta, encontrando con las demás compañías que el duque avia levantado en su pais, la pusieron tanto miedo que también se huyó. De la gente que avia quedado de eslas tropas y se pudo recoger, según la orden que yo tenia, se hizieron tres compañías que están ahora en servicio aunque muy deshechas de gente. Este fin hizo este regimiento, no por culpa del pais ni mia, sino por no aver acudido al tiempo prometido á passarle muestra. Con estas y semejantes cosas se desgustan algunos señores de Alemania que han hecho otras vezes servicio á su Mageslad y son para hazerle y, á mi parecer, y no me engaño, se ha de tener con esta nación otro modo de proceder y tratar, procurando tenerla contenta para el servicio de su Magestad, pues siempre ha sido menester y ahora mas que nunca. a. de Saxa, deett edil* ( i69 ) Por los avisos que conlinuamcnle dava á su Alteza, que el enemigo juntava su exercito, me invió al comraissario general Juan de Contreras con algunas compañías de cavallos, los quales vinieron sin un real para sustentarlas; y assi fui forjado, porque no se me volviessen á Bravante,á alojarlos á discreción en estas terrccuelas, con ser la gente dellas pobrissima, tanto que, por no tener la vida, yvan muchos á pedir limosna para sustentar sus hijos y soldados, á quien avian de dar feno y avena y de comer á sus mocos, cosa que enterneciera al mas cruel hombre del mundo, porque, aunque vian la pobreza deste gente, Dios sabe como algunos soldados desta cavallcria los han tratado. Poco antes desto, el tercio de Don Gastón se desmandava de manera que andava del todo desobcdienie, siempre fuera desús quartcles, robando el pais; y avisándome el que los governava y los ca[)ilanes que sus soldados eslavan todos resueltos de yrse á Bravantc, rogándome que por amor de Dios y honra de su nación y tercios les dicsse licencia antes que ellos la tomas- sen, estuve algún tiempo sin querérselo conceder; pero con- siderando que, si se yvan sin ella, se amotinarían del lodo y que, según entre ellos se tralava, harían amotinar también á los Irlandeses y Valones, que ya avian tratado del puesto que avian de tomar y de donde se avian de sacar sus contribu- ciones, parcciendome que mas facilmenlc pudieran los señores de la Hazienda darles contento, yendo con alguna manera de orden y obediencia que no del todo amotinados. Fueronse con este tercio las dos compañías de Cornclio Gasparino y las que avía aquí de Valones de Monsieur de Stenley. Y de todo esto avia avisado diversas vezes y de que convenia darlos contento por la mala intención que en ellos avia conocido y, sí se hiziera, con poco dinero ubieran cumplido con de trescientos á qualrocienlos hombres, y no succedíera lo de Sichem que tanto fastidio ha dado. Continuando la junta que el enenn'go hazía de su gente y que la que levanlava se le acercava ya, la qual venía á cargo ( Í70) (leí conde de Solms, que iraxo un regimiento de buena ícente bien armada; y, como csla nación Alemana alta y los Holan- deses se llevan mal estando juntos, no duró mucho en su ser- vicio ; y su Alteza se resolvió de inviarme mas gente á cargo del conde Hermán, que entre Alemanes, Valones, Irlandeses y Españoles podrían ser liasta poco mas de mil y sielecienlos hombres, los Españoles como doscientos sacados de tres ter- cios, de doze á Irez ecompañias, y con ellos venían dos capi- tanes Juan de Zornoca y Juan Alvarcz de Sotomayor. Entre esta gente venian muchas personas particulares y soldados honrados ", y toda ella no traía un real; assi fue necessario que el commissario, del poco dinero que tenia, los socorriesse. Dcsta manera y con tanta sustancia y medios, como antes he dicho, se me han inviado siempre los socorros. El enemigo venia proveído con tanto apparato como el mayor principe podia traer, con mas de doze mil infantes y mas de dos mil cavallos con los que nuevamente le avian llegado de Alema- nia. Yo saque la gente que pude de las guarniciones y con ella, la que tenia en campaña y la que avia venido, no llegavan á tres mil y quinientos infantes, y la cavalleria que teníamos, inferior de la del enemigo; y si dixeren que como avia tan pocos al pelear y tantos al pagar, responderé que en todas las compañías avia poco soldados, mucho oficiales y enfermos, y que en estos entrava mas de la tercia parte de la gente. Teniendo el enemigo junta la suya marchó hazia nosotros y se puso en una villela abierta llamada Omme(i), adonde á la mesma hora se fortificó metiendo dentro de la fortificación todo su exercitOjsin que alojaste nadie fuera, y se dezia que en la trinchea avia también una palizada. Algunos días antes avia a, Cest ici que s'arréte le manuscrit de París. (I) Le 6 mal 1594 d'aprés Van Metercn. ( 171 ) hecho tiempo tan seco que los passos que de antes eran difici- Hssimos se hizieron buenos y llanos; y siéndome fiierca, por la desygualidad que avia de la gente del enemigo á la nuestra, juntar la que yo tenia, porque assi eramos algo y separados nada, y perdida ana parle fuéramos perdidos todos, por la distancia que avia de un quarlel á otro y la dificultad de jun- tarnos, y unidos quedavan todos los passos abiertos, por los quales el enemigo podia entrar y salir como quisiesse sin podérselo cstorvar, aviendose alojado y fortificado, como he dicho, desseando venir con él á las manos invic al conde Hermán á tocarle arma y hazerle emboscada con toda la caval- leria, y con dar nuestra gente hasta cerca de sus trincheas, no se quisieron apartar lexos dellas. Era mi intención sacarlos á la campaña j' que el conde se viniesse retirando poco á poco hazia mi, escaramucando con poca gente de retroguardia y que pegando fuego á una casa fuesse señal de que el enemigo marchava. Yo tenia la infantería ya presta para con la dili- gencia possible yr á encontrar al conde viendo la señal. Esta hizo dos vezes sin que el enemigo mostrasse gana de pelear, el qual, por avernos nosotros juntado y por el tiempo seco que hazia, podia muy bien hazer de noche sueffecto. Invie otra vez al commissario general á ver si se moviá ó no, y encontrando con una compañía del enemigo, la deshizo. Los villanos, prisio- neros y espias, todos confronlavan en tener el enemigo la gente que he dicho y ya por estar cerca de nosotros no nos vcnian victuallas, que las villetas y villages, ó por no las tener, ó por la conformidad de religión con el enemigo, no las querían dar por cumplir en esto con ellos y su secta, y quando las ubiera, no pudiera inviar escolta, porque, siendo poca, no fuera segura y, si mucha, el enemigo nos cargara mientras la gente estava fuera y nos poníamos en mayor peligro. Llame á todas los cabecas del exercito á consejo, proponién- doles el estado en que nos hallavarnos y quan poca commodi- dad teníamos de victuallas y de forraje, y que lo mas que yo { 172) avia podido juntar de feno, avena y pan, no baslava para suslenlarnos dos dias, porque el trigo que los de Grunínghen rae avian entregado se avia dado la mayor parle á la infantería, porque no se desmandasse ni tuviesse ocasión de dcxar sus banderas para yrlo á buscar ; y que fuera deslo avia ordenado, — por lo que podia succeder, — proveer á Oldenzel, Oelmer- som y Ensqucde, y fue tai la provisión que la que mas provcyda eslava era por ocho dias á lo mas; poniéndoles assi mesmo delante el inconveniente que podia venir de esperar al ene- migo y de el no esperarle; que en ambas cosas le avia, conside- rada la poca gente que teniamos para la que el enemigo tenia; que sin aventurar nada viniendo con (rincheas como venia nos aventuravamos á perder y no á ganar; que á poderle aco- meter adonde estava sin evidente perdida ya yo ubicra sido de opinión de hazcrlo, y que si con todo esto ellos lo lenian por bueno no quedarla por mi. Los mas dellos fueron de opinión de retirarnos y conservar aquella gente esperando que se nos inviaria mas, poniendo delante que si esta se perdia, se perdería lodo el pais y succederian otras perdidas mayores. Los condes de Berghes fueron de parecer que se guardasse el passo, y fueles respondido que no era de ningún fructo, pues era fuerca juntarnos todos y que haziendolo dexavamos al enemigo el passo libre para socorrer el fuerie á su voluntad, ni menos guardar el passo le estorvava que no fuesse á Gru- nínghen, teniéndole por otra parte mas seguro y commodo para él, y poniéndonos adonde dezian, no solo hazia él lo que esta dicho, pero nos podia cortar, sin ninguna duda, por una y por otra parte, las victuallas, y que faltándonos estas servi- rían de achaque al soldado para desamparar las banderas por yrlas á buscar y que entonces fuéramos forjados á nuestro pesar á retirarnos y hazcrlo á vista del enemigo tan superior de gente; que no avia tan simple soldado que no entendiesse que era peligrossissimo; que ya con el exercito comencavan muchos á murmurar contra mi diziendo que los quería poner ( Í73 ) en la carneceria, y otros, quica menos valientes, quando supieron que se relirava, braveavan aviendo dicho antes lo que los otros; que assi se goviernan muchos el dia de oy usando de artificio, como en otra parte he dicho. Resuelta la retirada (1) se trató de inviar la gente á Gru- ninghen y alguna mas, quedándonos con la que arrimados á una tierra nos pod riamos defender, ya que no podíamos ofender; y aviendo rehussado cierta persona de yrse á meter en esta villa por falta de dinero, ordene al teniente coronel de Monsieur de Biily que fuesse con aquella gente, procurando poner la que me qüedava á cargo de otro é yr yo alia, no mirando que era obligado á quedar con la gente, que no me faltava voluntad para hazerlo, como lo mostré los años pas- sados; nadie se queria encargar de la gente y todos se escu- savan, y para dezir verdad, yo pudiera servir mejor que otro, si el enemigo nos cargara, como de estilo de guerra devia de liazer — no ignorando él nuestras incommodidades, — y lo que nías era de temer, que esta gente, que avia venido nuevamente de Bravante, salvo los Españoles, me avian dicho no quererse encerrar en ninguna tierra : los Irlandeses, por no tener quartel con el enemigo, y los Alemanes, por otros respectos, y, si yo no me hallava con ellos, los unos y los otros entonces eíTectuaran sin duda lo que después hizieron y, si lo hizieran, (1) Verdugo leva le siége deCocvoordcn ie 6 mai.Voir le Journaal van Aníhonis Duyck, t. I, pp. 375 et suiv. 11 est nccessaire de com- pléler le récit de Verdugo par celui des historiens hollandais conlem- porains pour rhisloire de ce siége oü sMllustra le commandanl de la place, Gaspar van Ensum, seigueur de Nijenoord, qu¡ resista á toutes les menaces et á toutes les promesses du colonel cspagnol : en vain Verdugo luí oflrit 100,000 florins, de gramls honneurs, un com- mandement en chef, s'il voulait remettre la place; Ensum répondit qu'il avait trop de souci de son honneur pour trahír son pays. Cf. EvERARD VAN Hevd, loc. ctt., pp. 223 ct 22i. ( 174) no qucdava por perder cosa de lo que ahora ay. Camine con la gente á Denichum haziendo quemar los fuertes adonde estuve mas de un mes y medio sin que me invi.issen un solo real para entretener esta gente, la qual se comenco á desman- dar luego como se llegó al quartel, que ni oílicial ni capitán podia eslorvarlo. Procure luego de inviaráGruninghen algunos Valones y queriendo emplear una persona, de quien yo tenia confianza, le vi con tan mala voluntad que me resolvi de inviar un oficial de mi regimiento con algunos soldados á solo roco- nocer los turbales por donde avian de passar; el fué, entró con ellos é invió á avisarme de lo que avia' hallado, y el conde Federico entonces desseava entrar dentro, mas por aver de yrse á pie, siendo él pessado y el camino largo, junto con la poca gana de los soldados, lo dexó. • Ya avia cscripto á los de Gruninghen que les quería inviar gente y quando podia llegar, y respondiéronme que no fuessen sin dinero (I). Esto no solo entonces, pero oirás vezes me avian respondido lo mesmo. No avia un real ni memoria de que viniesse, y no se hallava, ni el commissario ni yo teniamos crédito, por no aver hombre que fuesse caudaloso en este pobre pais que nos pudiessc ayudar (2). (1) On conserve aux archives de Groningue des letlres de Verdugo ct de Hermán de Berghes adressées de Denekamp, le 17 juin 1594, aux magistrats de la ville et annoncant Tenvoi de secours. H. O. Feith : fíegistcr van het archief van Groningen, t. III. (2) Verdugo oublíe de nous diré qu'aprés s'étre arrété quelque temps íi Denekamp il se retire á Lingen oü il rédigea une grande partie de ses commentaires. Cf. Carnero, Guerras civiles de Flandes, p. 305, et les lettres du colonel disséminées dans les liasses de VAudience relatives a cette année 1594. ( í>^ ) LIVRE XII (1). 1594. Verdugo a besoin de reníoris. — Le commissaire general, don Juan de Conireras, qu'il envoie á Bruxelles pour en demander, ne revient pas. — Maurice de Nassau arrive devant Groningue. — II coinnience les Iravaux d'allaque. — Indiscipline des troupes espagnoles. — Des soldáis relournenl en Brabant en pillant el en se plaignanl de leur dénünienl. — II arrive au camp un peu d'argenl. — On reproche á Verdugo de ne pas en donner davantage. — Les désordres conlinueol. — Élal des esprits a Gronirgue. — Gilberl Arens, commandant de rarlillerie, fail brüler de la poudre inulilement. — Role des femmes de certains magistrats qui pcussenl la populalion á se rendre. — Capilu- lalion de Cron ngue. — Désertion des troupes. — Verdugo s'établit á Oldenzeel el met ses troupes dans leurs quarliers d'hiver. — Raisons pour lesquelles Groningue, en 1581, avait abandonné le parli des États. — Arrivée d'un commissaire á Liugen oü reside Verdugo. — Résultat de son enquéte. — Réílexions finales. El enemigo dexó de seguirnos, que, á mi judicio, era lo que devia hazer y, aunífue pudiera yr á Gruninghen desde Ommc por otra parle tan commoda y mas, lomó este passo poravic- tuallar de un camino el fuerte. Estando en su alojamiento primero recibia cartas de los malos de Gruninghen incitándole á venir sobre ella y prometiéndole que no seria llegado quando se rendirla y á su petición marchó hazia alia. Nuestros soldados - se desmandavan de manera que dexavan el quartel solo y viendo esto, comunicándolo con algunos, me resolví de inviar una persona á su Alteza ", porque á muchas carias que le a. a su Alteza pues, edit. (1) Livre XI dans rédition de 187Í2. ( 176 ) cscrivia no me respondia; é hize elección del capitán Juan Alvarez de Sotomayor, cl qual, aunque de mala gana por Iiaver de hazer ausencia en tal coyunctura, se partió luego, pero fue tan mal guiado que se perdió dando en una embos- cada de los enemigos Assi por el peligro en que las cosas de Gruninghen estavan, tomó á su cargo este viage el commissario general (1 ) prometiendo ser de vuelta en muy pocos dias y. por- que no le succediesse lo que al capitán Sotomayor, llevó consigo la mayor parte de la cavallcria, la qual le avia de acompañar, parte hasta passar cl Rin y parle hasta Bruselas; y en el camino encontró con alguna cavallcria del enemigo con la qual tuvo buena suerte. Llegado á la corte su diligencia se resfrió de manera que no volvió mas, ni menos la cavallcria, con averia llevado toda consigo para volver con mas diligencia y seguridad. Este fue cl socorro que negoció, no por su falta, porque ni él, ni los diputados de Gruninghen que estavan en la corte, pudieron alcancar que el socorro de Gruninghen viniesse á tiempo. A la partida del commissario general estavamos inciertos si el enemigo sitiarla de todo punto á Gruninghen ó si volve- ría á nosotros; y yo avia escogido aquel puesto de Denichum por ser fuerte y estar cerca de las villas que el enemigo podia acometer, no pudiendo hazerlo tan de príessa que yo no tuviesse tiempo de arrimarme con la gente que tenia con- migo. El conde Mauricio prosiguió su camino hazia Gruninghen y, porque las promesas de los malos de aquella villa no le saliessen en vano como la otra vez, llevó grandes provisiones de todo, tales como antes he significado. Que desta manera se hazen las empresas difíciles fáciles y al contrario las fáciles dificultosas, faltando lo nccessario. (i) Don Juan de Coniferas, voir plus haul, p. 169. (177 ) Llegado delante de la villa (I) atrinclicó su campo de manera que la entrada y salida era de peligro y dificultosa. Perdié- ronse algunos soldados entrando y saliendo con quien usó de rigor por atemorizar á los demás y, aunque tenia tanta pro- visión de arlilleria y municiones, su principal intento no fue lomaila por baleria, sino por la zapa, y assi con ella fue dere- cho á un rebcllin nuevamente hecho, el qual, por no estar aca- bado, tenia el fosso estrecho y de poco hondo. Batió la puerta que salia á este rebcllin assi por quitar á los nuestros la entrada y salida en el como por atemorizar á los burgeses rompiendo las casas con las balas que passavan por la baleria de la puerta También batió una torre que esta á un cantón de la \\\\a junto á un rio que viene de la Drent por donde se proveen los burgeses de turbas y fue siguiendo sus trincheas y sitio batiendo las defensas. En este tiempo yo solicitava con mucha instancia que se socorriesse esta villa y á la fin se me escrivió que su Alteza havia ordenado al conde de Fuentes que hizicsse este socorro y que ya el se proparava para ello, pero mas des})acio que el peligro requería, por que los motines lo cslorvavan, que nunca se han hecho sino en Ins mayores necessidades que se han tenido de la gente, principalmenle para las deste pais. Las desordenes de nuestros soldados se augmentavan tanto que sin licencia de sus capitanes y oficiales los del conde de Salms touíavan las armas y se junlavan con intención de vol- ({} Le 20 mai 1594, d'aprci Van Mclcrcn. Le 22, d'aprcs un Journal du siége publié sous le litro Een dagverhaal van hcl beleg van Groningen in ^594, par Boeles dans les Dijdragcn tol de geschiedenis en oudhcidkunde in zonderheid van de prouincie Groningen, !'»« decl, pp. 97 el suiv. Groningen, 1804. Nous rcnVoyons a ce journal pour Idus les cvcnemcnls du sicge de Groninguc ainsi qu'á celui á'' Antho- nis Duyck qui csl encoré plus détaillé, t. 1, pp. 394 et suiv. 12 ( i78 ) verse á Bravanle y lo hizicran sin falta entonce?, si no acudié- ramos los (Jos condes hermanos y yo; y el conde Federico los apañó cuchillados hiriendo algunos dellos, y como eslavan de tan mala voluntad, no solo rohavan el pais, pero se dieron á saquear iglesias y casas nobles, y las otras naciones hazian lo mesmo, no pudiendo yo remediar ni castigar csia desobediencia general, sino era con fuerca, y esta avia de salir de los pro- prios que hazian los robos é insolencias. Castigáronse algunos de los que rohavan iglesias sin ossar mostrar rigor con los demás, porque ne me dexassen solo, ni hizicssen lo que después hizicron; y aun disimulando el saquear el pais se vol- vian á Bravantc sin licencia llevando las bolsas llenas de los robos que avian hecho, y quexandose dezian que se avian ydo por el mal tratamiento que yo les avia hecho, y si alguno llegó á Hravanle pobre, fue porque assi los enemigos como los villa- nos, sabiendo que se y van, les salían caminando y quitándoselo los dexavan yr. La mayor parte de los que se han ausentado sin licencia lo han hecho mas por ruindad y miedo que tenian que por necessilad, pues el mal que yo les hazía era assistirlos y ayudarlos con lo que podia empleando en esto no solo mi hazienda, pero mi crédito y, si no les dava pagas como ellos querían, no era culpa mia, pues estas avian de venir de otra mano x[ue de la mia. Estando en csle trabajo llegó el dinero de su Magcstad, el qual procure que se les diesse luego. Pas^ó toda la gente una manera de rcstña y el commissario Melendez les leparlió el dinero sin meterme yo en ello, como lo hago después que sup- plique á Su Alleza que no me mandasse manejar dinero del Rey, y con a ver sabido algunos que no me he occupado en esto, me culpan de no aver dado mas dinero del que se dio. El com- missario tiene las cuentas y él hizo el repartiiniento, el qual se hizo mejor que por allá se ha hecho, porque se empicó con mucho cuydado en ello, y si la gente no era mucha, eran muchos los capitanes y oficiales como antes dixe. Mas por la (179) distancia que ay de aqui á essa corte ó por malicia algunos con passion ó ignorancia de las cosas informan fuera de camino y de la verdad. Después de avcr recibido este dinero la gente de guerra se andava todavia robando, aunque no con tanta insolencia, por no ser solo la falta de dinero la que les movia á ello sino la intención que tenian de, pagados ó no pagados, volverse á Bravanle con licencia ó sin ella. El enemigo proseguia su sitio y llegando con su trinchea al fosso del rebellín y cegándole se pegó con la zapa y mina dentro del. Los nuestros en este tiempo hazian algunas salidas matando muchos enemigos y tomando banderas en sus trincheas, prendiendo también algu- nos oficiales y un capitán. Los de la villa, digo los malos que eran los mas, lomaron las armas para echar á los buenos de la villa y darla al enemigo, como se lo avian prometido. Mas los soldados del Rey que eslavan fuera, que aun hasta aquel dia no los avian dexado entrar, acudieron al peligro dexando casi la guardia del fuerte y de la baleria, y los que estavan en el burgo con los vezinos del, que siempre han sido fieles, dando assallo al lugar, rompiendo la estacada del fosso, entraron dentro. Con esta assistencia sobrepujaron los buenos á los malos y si entonces del todo ubieran dellos limpiado la tierra, ó los prendieran ó mataran, pudieran detenerse algún tiempo mas. Escondióse el burgomaestre Balen, como autor de la traición, según se dczia y el burgomaestre (Ij, su yerno, juró por el Rey mas de miedo que de voluntad, qué no la tenia buena, y si los nuestros en aquella furia hallaran al Balen, sin duda le mataran. El conde Mauricio, como sintió la revuelta de la villa, se estuvo en sus trincheas temiendo no fuesse alguna estratagema, sin consentir que soldado ninguno saliesse dellas, y si entonces (i) Johan Leuwe. (180) acometieran, pudiera ser que se llevaran el rebellin, y como los nuestros entraron en la tierra contra la voluntad de los della proveyeron mejor las guardias. El enemigo casi perdía la esperanca de tomalla con aver sido avisado que, no obstante lo succedido, prosiguiesse la empresa, que la villa era suya, como fortificasse bien las entradas, que no pudiessen passar quinien- tos mosqueteros que yo quería invíar, aviendo hecho reconocer los passos, y eran tales que no era possible, porque los arroyos y fossos tenían barcas armadas y en lo demás fuertes de tierra y tríncheas. Los de la villa de Gruninghen dan siempre á uno del magis- trado el cargo de la artillería y municiones y este fue entonces Gisbert Harens, el qual al principio del sitio dezia á nuestros soldados que tírassen quando quisíessen, porque avia pólvora para dos años, y no lo dudo, porque ellos antes avian hecho gran provisión della, y quando últimamente fui, lleve de la del Rey una gran cantidad y después les avia d«do toda la que ellos dixeron aver invíado á Steenvíck, y en este tiempo vino á entenderse que no avía sino de veinte á treinta quintales. Avisándome dello el teniente coronel con un soldado, este fue preso y por él supo el enemigo la falla de pólvora que avia y Dor otra parte tuve aviso que los malos de dentro, so color de apacentar sus vacas, por la otra parte de la tierra da van y reci- bían avisos de todo lo que en ella passava, y como Gisbert dixo que avía tanta abundancia della se gastava con poca considera- ción tirando líberalmente donde no era necessaria. Nunca yo tuve buena opinión deste hombre, en lo tocante á christíano, sabiendo que avia invíado sus hijos á la villa de Amsterdam á un consístoriante, gran herege, y assi se puede creer que de malicia lo avia hecho desperdiciar y escondido mucha parte como después se ha dicho y hallado. Sabido esto por el enemigo mínava á toda furia el rebellín y sintiéndolo los nuestros le cortaron reparándose, pero siempre dexavan en lo cortado su guardia. Acabada la mina ( Í81 ) y dándola fuego, la guardia fue maltratada. Dio una manera de assallo, pero no ossando acometer lo cortado. Con esto la falta de pólvora y el trabajo continuo, nuestra gente se dimi- nuía de numero y de animo y en las casas y por las calles las mugeres de los burgomaestres Balen y Leo (I), madre é hija, andavan incitando al pueblo que se rindiesse, diziendo la madre que, si no se hazia, su marido quedaría con infamia, por averio prometido muchos dias avia, y también dízen que la muger de un capitán del Rey que. esta en essa corte hazia lo mesmo y que su marido la escrivia que no avia socorro y que sabia que no la escriviria sino la verdad. Estas tres mugeres hazian mas mal que treinta hombres, porque movían á las demás á que incitassen á sus maridos á rendirse, que allí ellas tienen mas voto y mando en sus casas que en otras partes. Su Alteza en este tiempo y el conde de Fuentes nombrado, como he dicho, para este socorro, escrivian á menudo á los de la villa, y por mas que yo procurava con dadivas y promesas que hazia á los soldados, ninguna de las cartas pudo entrar. Poco antes desto se perdió, junto á Wesel, el alférez Lázaro Sánchez que venia con una de su Alteza en habito de villano, el qual assí avia ydo y vuelto dos ó tres vezes; lleváronle preso al conde Mauricio y con amenazas que le hizieron prometió mostrar las cartas que avía escondido, y fue su ventura hallarlas en el huecho de un árbol donde las havia puesto, que, á no darlas, le maltrataran. Dixose, de no se que promesa, que este hombre havia hecho al enemigo, que, por haverle yo visto servir lealmcnte, no lo pude creer; pero el miedo haze prometer cosas sin voluntad ni pensamiento de complirlas; bien es verdad que después que se hallaron las cartas el conde (i) Le bourgmestre Jean Leuwe avait cpousé la fílle de son coliégue Jean Bailen. ' ( Í82 ) Mauricio le trató bien, le senió á su musa y rae le invió sin rescate, pero pidiéndome por él otro que el commissario gene- ral avia dexado en Rymbergii de los que avia rolo en el camino yendo á la corle. Los de Gruninghen desseando tratar inviaron sus diputados al enemigo; querían estos y aun algunos de los ecclesiasticos ganar las gracias con él, y assi cada uno procurava facilitar la rendición, y no solamente los que salieron fuera, pero la mayor parle de los que quedaron dentro hazian lo mesmo hablando y conversando con los enemigos á la puerta, mientras se tra- ta va, y aun los mellan dentro y bazian buena acogida, y á los nuestros, poco antes, les cerravan las puertas y hazian mal- tratamiento. Los principales, que muchos dios antes tratavan con los enemigos, eran los dos burgomaestres Balen y Moyen- sleen"Jos consegeros Gaspar Willems, Evert ÜIgher'y Draper Este Draper era el que avisava al enemigo lo que passavo en sus consejos y Juan Ten Buer ' era el mensagero secreto y. firnest, el negociador. La mas parle del magistrado era de la del enemigo, y ellos tenian corrompida la mayor de la villa. Deslos eran los principales el hijo del secretario Altinghe, que ahora es burgomaestre, y los hijos de Gaspar Willems, un Ro- iof Ysbrans, y Ysbrans Ysbrans y otros muchos, y el consegero UIgher fue el que mas insistió y solicitó al enemigo estando en Órame que fuesse á sitiar á Gruninghen assegurandole que la ganarla. Estos y otros semejantes eran los que procuravan melernie en mal con todos para mejor venir á su intento y lo que hazian conraigo hazian también con el presidente de Frisa (i) y con el consejero Westendorp, ambos fieles vassallos a. Mogen Esteynz, edit. h. Robert Hulgar, edil, c. Tembouren, edil. (1) Igram van Achlen. II ful nommé cettc année membre du Conseil privé en conservan t les gages qaMI avait comme président du Conseil de Frise. Voir Andicncef liasse 325. (<83) y servidores de su M.*geslad, sin lencr otra occasion contra ellos que ser tales. Los principales que hazian esto, que eran malos, comían y bevian conmigo muy á menudo y después yvan á incitar á los oíros, paraque vas prendiesscn con \o^ domas calholicos, y si no acudiera el conde Federico en aquel tiempo con la gente que traia, sin falla lo intentaran. Quando yo vine á conocer esta maldad y ellos entendieron (jue lo sabia, se dieron mas priessa á solicitar al enemigo y por liazcrlo mas seguramente inviaron á essa corte al burgo- maestre Hubena y al sindico (1) á solicitar el socorro por ser los de quien menos ellos se fiavan. También ban procurado, de poco tiempo á esta parte, ganar á los condes Hermán y Federico baziendolos gratos con los malos, sirviéndolos y acariciándolos mas de lo que solian, y sé yo que Popke Evrardi ", secretario de la cámara del Rey, dixo estando con los principales de esta maquina que se procurava en vano de ganar á estos cavalleros por que los hallava muy fieles servi- dores del Rey. Concertada la villa con el enemigo (Í2) y salida la gente con sus armas y bagaje vinieron á Oldenzel y de allí á passar el Rin por aver capitulado de no servir en tres meses desta parle. Él se estuvo quedo en su campo algunos dios pro- veyendo la que era necessario en la tierra, y yo en el primero alojamiento que tome. Aunque el commissario avia dado al regimiento del conde de Solms mas dinero que á los demás y que el commissario Roberlin, que poco antes avia venido para las provisiones del socorro de Gruningben, les dava á todos pan de munición, á la fin resolvieron de partirse dexandome a. Pok Hebrardl, edit. (1) C'ctait alors ledocleur Wilhclm Hainraonius. (2) Le22juillet 1894. ( <84) con la ncccssidad de gcnle que tenia y el enemigo descmbara- cado para poderme acometer. Los del conde de Solms inviaron sus diputados á Oldenzel, adonde el conde Hermán y yo esta- vamos,á avisarnos de la resolución que avian tomado diziendo que no fuessen á estorvarselo á cuchilladas como la otra vez, porque se defenderían, y assi otra dia comentaron á marchar y con ellos las demás naciones y la resta de la cavalleria que el commissario general avia traído sin quedar conmigo mas que los capitanes y oficiales. Considerando que si esta gente yva sin ellos les podria succeder algún daño en el camino ó que llegados á Gravante se amotinarían, los dexe yr con ellos. No puedo creer, como también era la opinión de algunos oficíales, sino que avia entre ellos algunos de la parle del enemigo que hazian acrescentar estas desordenes. Al fin son obras del demonio y que permite Dios para castigo de nues- tros peccados y descuydos. Él lo remedie, pues es causa suya, y se compadezca de la miserable genta que tan injustamente padece (1). Partida esta soldadesca de diversas naciones, queriendo yo alojar en Oldenzel á los Españoles que avian quedado, la metad de ellos se alteraron y siguieron á los demás sin podérselo estorvar, que por ser de tantos tercios avia poca obediencia entre ellos. Hize alojar en la villa á los que se quedaron, con quien, por exemplo, se avia de usar de gratitud por el buen termino que han tenido y las neccssidades y trabajos que han passado. Aunque el enemigo sabia esto particularmente y lo (|ue avia de hazer, no lo pudo effectuar, por aver cargado tanto las aguas que, aun á cavallo, no se podia yr, ó muy mal, por los caminos; y duró tanto que la sazón y tiempo de podernos (I) Sur les inquietudes que causait au gouvernement de Bruxelles la perte de Groningue, voír la letlre de Tarchiduc Erncst au roí, du 25 aoúl 1594. Copies de Simancas , t. XXVII. (185) ofender en este país se passó. Pero aviendose las lluvias apla- cado algo, por no perder el poco de buen liempo que que- dara, procuró hazer por aqua lo que no podía por tierra ; y assi se resolvió de yr á Rhinberg * con navios y hallando tam- bién díílicultad no pudo hazer nada por la mesma causa, aviendo crescido mucho el Rin. Viendo esto se volvió contra Grol y encaminando alia su apparalo vino un erabaxador del rey de Navarra á pedir gente á los Estados y negoció tan bien que se la concedieron, y assi dexando la empresa inviaron la demás gente á sus guarniciones. No sé como no les estorvaron el viage. Quiso Dios ayudarnos con esto y las continuas aguas, que sin ellas, es cierto no perdiera el enemigo tal ocasión é hiziera algún elTeclo por la poca resistencia que hallara. Recogi la gente que me quedava en sus guarniciones entre- teniéndola con la munición que se les dava hasta que llegaron veinte mil phelippes(l), que el commissario repartió lo mejor que pudo, dando á unos para seis semanas y á los de mí regimiento para cinco, que es mas que el escudo (2) que por alia se dize aver dado yo á cada soldado ; pero no se pudieron dar dos pagas, como de ay se escrivia mintiendo, á este gente, pues para una avia avisado este commissario ser menester mucho mas que los veinte mil phelippes; que, aunque son los compañías pequeñas, son muchos los oficiales y primeras planas con otras augmentaciones licitas ó ilícitas que hazen mas numero de gente de la que ay. £1 dar á entender á estos a. Bergen, edit. (1) Le philippus dalder, monnaie d'argent qui valait alors 50 patards ou un écu de 10 réaux, autrement dit : deux florins et demi. (2) L'écu de 10 réaux, monnaie de comple employée pour le payement de la soldc des troupes espagnoles. (186) soldados que se les inviavan dos pagas, no haviendo para una, fue causa de alterarlos contra el commissario yendo á sacarle de su casa y le tuvieron entre ellos en medio de la placa, que si no fuera por el conde Federico que fue á sacarle dentre ellos, haviendoselo yo rogado, le maltrataran. Retiráronse estos soldados á sus posadas por aquella noche muy descontentos y con intención, según tuve aviso, de tomar á la mañana las armas y apoderarse de las puertas para liazerse pagar del commissario y de mi las dos pagas que les escrivian de Bravante avcrse inviado para ellos. Temiendo, porque esta nación alemana estando una vez alterada es mala de aquietar, hize venir aquella noche dos compañías de cavallos de Paulo Emilio Martinengo y de Alonso Mendo y, con la assistencia de los Españoles que havian quedado, mi regimiento y la compañía de Don Sancho de Lcyva, que estava dentro, eche fuera del lugar parte de los Alemanes mas sediciosos con que se aplacaron y, á no hazer esta diligencia, sin duda se passara mal. El dinero que entonces vino dixo el commissario haver sido proveydo por agosto del año passa- do (1), y ahora estamos cu hebrero destc (2), y en todo este tiempo no ha venido otra provisión ni memoria della, causa bastante para que esta soldadesca, no solo se ubiera alterado, pero vendido ó saqueado estas tierras y presentado á sus capitanes y á mi al enemigo, por desesperación viéndose tan olvidados y poco estimados haviendo servido fielmente en este pais con tanto trabajo y necessidades, y que pagan á otros de su nación por allá sin hazerles ninguna ventaja en servir, antes aviendo pocos que se les puedan ygualar, y que, quando el enemigo les acomete, no son socorridos á tiempo ni como seria razón que se hiziesse. (i) i594. (2) 4595. ( «87 ) Entre los de Gruninghen y país, como en otra parte he tocado, ay disputa sobre el haversc reducido á la obediencia y servicio del Rey, después que el señor Don Juan fue dado por enemigo, por lo razón que al principio dixe, que fue porque el principe de Orange y estados rebeldes moslravan mas afición á los del pais que á los de Gruninghen, de que en extremo se resentían, que, si se la mostraran mas á ellos que al pais, la opinión de los que entienden su humor es que nunca vinieran al servicio de su Magestad. Assi á los Estados Gene- rales fuera fuerza tenerlos subjetos con guarnición por no caer otra vez en este inconveniente. Procuran ahora concer- tarlos y para esto han inviado sus disputados que aun están occupados en ello sin apparencia de concierto, porque se comicncan á arrepentir de lo que han procurado y negociado conociendo, aunque tarde, el error que han hecho, y los que ya nos fueron contrarios lo son ahora mas del enemigo, si bien de secreto; tal es el humor de los deste pueblo, y creo que serán malos de concertar, con aver entremetido al sindico, que estava en essa corle quando se perdió, que, como nacido en el pais y criado en la villa, ambas partes se fian del. Yo le he temido siempre por hombre de bien, pero pareceme impos- sible que no aya sentido y sabido las traiciones que en su tiempo se han tramado contra el Rey. siendo amigo de los burgomaestres Bailen y Moyensteen, cabccas de la maldad. Hallándome en el aprieto que he dicho no me vino otra assistencia después acá, sino la de un maestro de cuentas (i) con orden de su Alteza á informarse de los abusos que le avian dado á entender que avia en Linghen, commission pro- curada por el recebidor (-2) contra el drossarte de allí fundado (1) Le maltre des comptes Curens. Cf. Verdugo k raudiencíer Vcrreyckcn. Lingen, 22 novembre i 594. Audience, liasse 325. (2) Probablcmcnt Uodolphc Byltcr, qui, en i 590, avait été nommé receveur des provinces d'Overyssel, Drenlhe et Lingen. Voir Audienco, liasse 285. ( 188 ) en cierta passion que entre ellos avia. El recebidor avia dicho tanto y tanto en Bravante á los de Finanzas (1 ) y de Cuentas (2) que fue despachado para informarse de todo este commissario, el qual naturalmente es de poca verdad y enemigo de paz y concordia. El recebidor le llevó luego á su casa y assi le informava de muchas cosas que no se hallaran con verdad, y entre otras que este commissario ha hecho fue escrivir á la mayor parte de los nobles de aquel país que el pesso que tenian de contribuciones era contra la voluntad de su Magestad y de su Alteza y contra razón y justicia (3), cosa que no solo á la nobleza, mas á todo el pais ha movido contra mi de tal manera que, procurando sacar del alguna sustancia para entretener la soldadesca en la grande necessidad que padecen, no los hallo con la voluntad que solia y por esto, á no hallarme con gente de guerra, mi persona y todos los demás ministros del Rey corriéramos peligro del pueblo, con no averíos cargado jamas sin grande necessidad, utilidad y provecho suyo, porque con la necessidad el soldado se desmanda y desmandado haze mas mal en un dia que inleressa en un mes, y el daño que se les haze con desorden no viene tan á provecho de su Magestad como el que se saca con orden ; y en presencia deste commissario se juntavan, sin la mia, á dar al enemigo lo que extraordinariamente les pedia, y de esto no hazla caso, sino de lo que era pura el servicio del Rey, de manera que, ó este sin duda era mas por el enemigo que por su Magestad, ó no acerlava su commission por la passion que tenia contra el drossarte y contra mi y, aunque de estos y de ellos he procu- rado sacar contribuciones del enemigo y las ayan prometido, es tan poco lo que dellas se saca, que el commissario Melendez (i) Le Conseil des fínances des Pays-Bas. (2) La Chambre des comptes de Brabant. (3) Voir la lettre précilée. (189) se ha maravillado de ver que es miseria para lo que alia se ha dicho, que, como son sacadas por fuerca y algunas vczes á fuego y sangre, quando no se pueden executar, no las quieren pagar como lo han hecho siempre. En este tiempo viniendo pocas dias ha á este pais de Linghen cien cavallos del enemigo invie al capitán Bartholome Sánchez con mi compañía de lancas y alguna infantería de esta guarnición, y hallándolos alojados en un village esperó á que fuesse noche para tomarlos mas seguros y venida los acometió y rompió y aviendo avisado al capitán Mendo de la venida de estos enemigos, salió con su compañía por otra parte y dio con otra differente tropa de cavallos y también los des- hizo prendiendo y matando dos capitanes y la mayor parte de los enemigos. Esto " es lo que hasta ahora puedo escribir de las cosas de este govierno y exercito, aviendo dexado de dezir muchas por falta de memoria ó no ser paraquc anden en papel. Ha sido gran desgracia mía haver empleado catorze años, los mejores de mi vida, tratando con la gente que en este discurso he significado, oppueslo continuamente á la gran ambición y sed de mandar que siempre los de Gruninghen han tenido y tienen, la qual los ha puesto en el estado en que se hallan. No ha faltado quien los aya fomentado y dado alas contra mí, que diría mejor, con verdad, contra el servicio de su Mageslad, al qual he mirado siempre como devo mas que á ínteres ni passion que aya tenido, sin aver nunca pretendido dellos cosa alguna, antes el dcssear tenerlo^ gratos para el servicio de mi Rey me ha hecho gastar con ellos mas de lo que mis fuerzas alcan^avan. Y en recompensa de esto y de las buenas obras que les híze siempre son los que mas me han por su costumbre mordido. a. G'est ici que comnience le lívrc XII de Tédition de 1872. ( 190 ) COiNCLUSION. En conclusión la guerra se govierna con diversión y pre- vención y assi todas las vezes que he podido assislir al sei'cnissinio duque de Parma, quando eslava occupado en Flandes y Bravanle, lo he hecho, divcrliendo al enemigo quanlo mas he podido, como parece por las cosas notadas, sin las que dexo por la razón que he dado. Puedo dezir, de que me pessa mucho, que nunca á mi se me dava la assisfencia necessaria ni en lo uno ni en lo otro, y que, por conocer esto, el enemigo me ha siempre apretado mas de lo que pudiera, si fuera acudido conforme á los avisos que dava, pidiendo los socorros con tanta instancia y necessidad que me obligava á usar á vezes de mas libertad que fuera razón, no siendo tan extrema, dexandome siempre, como he dicho, subjelo á los humores de los desta nación, principalmente de Gruninghen, la qual con poco mas sucesso se humilla y de poco bien se ensalca, tan fácil de mudar que al que oy ama, mañana aborrece, y assi al que aborrece, ama á su modo fácilmente. Los que administran la justicia sin corruptibles en todo extremo tanto que por poco interesse la venden y tuercen dexando el bien universal por él. Yo temia, y ahora echo de ver que no me engaño, que cerca de dicha Alteza avia algunos que no me hazian buenos oficios, ó por pre- sentes, ó por |)assion particular; que cerca de un principe los ministros corruptibles y apassioimdos suebn hazer mucho daño, ó ya que sea permitido el buscar cada uno su provecho y acrescentamienio, á lo menos fuesse sin prejudicio de otros, mayormente de su Key y del bien publico. Pongo á Dios por testigo que desde que fue servido de dar en estas parles ii su i>iagcslad algunos buenos sucessos abriendo camino para muchos mayores, por ver que la invidia y malicia los ( 191 ) hazia inútiles, he procurado de lodo coracon con grande instancia salir de aquí é yrmc á servir á su Magestad en otra parte viéndome empleado en las que he servido tan mal correspondido y sin la recompensa que suele darse á los govcrnadores de provincias, quando los sacan fuera de sus goviernos, según la costumbre de Borgoua, avicndome en este tiempo empleado en lo del Rin, en Bona, en el gobierno del exercito sobre Maestricht, en el estado de Gheldres, en essa parte, quando el señor Don Juan de Austria partió de Namur (lexandome el castillo y fuerte y después sirviendo por su mandado el oficio de maestre de campo general en que me ha sido ruer^.a hazer grandes gastos, sin nunca averme recom- pensado, y quisiera mucho no ser forgado á dezir esto de mi, pero est)y la malicia y emulación de algunos tan grande que no se aplican sino á convertir el bien en mal sin ninguna certeza de que sea verdad lo que dizen. Assi con seguridad me ofrezco á provar con bastantes informaciones, cartas y ordenes de mis superiores y copias de las que yo les he escripto quanto he dicho hasta aquí. En lo que toca á la poca conformidad que he tenido con los de Gruninghen, que por alia me cargan su perdida, digo que quando yvan por camino derecho y llano la tenia con ellos muy grande y buena y que, por mas que ayan variado en su fidelidad, nunca he pro- cedido con ellos de manera que con razón ayan podido formar quexa de mi haviendolos siempre assistido, aventu- rando mi vida muchas vezes por ellos y, sí yo quisiera conformarme en todo con ellos, avia de ser fallando de la fidelidad que devo á Dios y á mi rey, que en lodo lo demás ({ue buenamente he podido conformarme con ellos, sin pre- judicio de esto, lo he hecho con muy gran costa, trabajo y peligro de mi persona. Patientia omnia ducit. >5^ t^^ APPENDICE. Verdugo a Farnése. {Archives de l'audience, liasse 233, copie) (1). Groningue, le 24 juillel 1382 (2). Monseígneur, ¡I y a quelqucs teinps qu'il at pleu á V. A. m'envoyer les piéces qui vont cy joincles pour sur le contenu d'iccUes avoir mon avis, el comme je irocuve fort expédieiit, titile el nécessaire pour le service du Roy que quelques ung (i) Cette copie est une cxception. Presque loutes les lettres de Verdugo que j'ai retrouvées sont des originaux, soit espagnols, soit francais. Les premiers sont tout enliers de la main de Verdugo; les seconds sont raremcnt autographes; le plus souvent Verdugo s*est borne á écrire la courtoisie. Quand il se sert de l'espagnol, notre gouverneur signe : Francisco Verdugo; quand il ccrit, ou plulót, quand il fait écrire ses lettres en francais, il signe : Francois de Verdugo. On remarquera la diffcrence. (2) La copie de cette leltre se trouvant cousue et pour ainsi diré perdue entre deux longs docuraents non dates, j'avais écrit (voy. plus haut, p. (55, note) que la lettre elle-méme ne portait pas de date. En la relisant, je m'apercois que j'ai corarais une erreur, crrcur que je m'erapresse dcreclifier en donnant la date exacle. 13 ( 194 ) soil commis et ordonné, de la parle de V. A., pour rccevoir loultcs les conlribulions quy poldront (omber par declia, sup- plic luimbleracnt V. A. qu'il plaise á icelle commcctre ct ordonner quelqu'un que V. A. trouvera idoine et qualifié, soit cesluy cy (1) ou aultrc, aussi ordonner que partout soit obéy ou respecté, comnie il convient. II. V^ERDÜGO A FaRNÉSE. (Archives de Vandiencey liasse 288.) Coevoorden, le 5 juin 1591. Sereníssinio Señor, hasta aora se podía, aunque con peligro, entrar y salir de Devenlcr con cartas y mensajes; ya esta del todo cerrada; enbio expreso este genlilhombro avisar á V. A. Ja importancia de la pla^a y lo que después podra suceder, si se pierde; nieresce socorro y breve, como V. A. tenga la como- didad y poder para haberlo; lo que Devenler puede esperar vera V. A. por el billete que aqui va (2); el official del pagador tiene orden de no enplear el dinero que tiene, sino en aquellas dos placas : la una perdida y la otra sitiada; yo pago esta gen te que esta conmigo, y muero de hambre, y padezco lo que Dios (i) Probablemcnl Feyke Friltema. (2) C'est un billet écrit de Déventer, le 2 juin 1 59 1 , ct dans lequel Hermán de Berghes, le gouverneur de la place, expose, en quelques mots, sa situation critique : il a des vivres pour'vingt-huit jours, rnais si peu de poudrc qu'il a dú limiter á une livre la provisión de chaqué soldat. La place capitula le 10 juin. (Voy. plus haut, p. 119.) ( Í93 ) se sabe; y si V.A. supiese las afrentas que con tales ordenes se me an hecho de algunos años á esta parte, se espanlaria; e lo sufrido por no dar pesadumbre; pero, pues es cosa de honrra, no puedo dexar de quexarmc á V. A un dia destos de todo; la pólvora, me a escrito ayer el que la trae que llegó á Anholt, de donde, por estar el campo no lejos, tiene trabaxo de sacarla; el conde Mauricio, me dicen, a mostrado una carta á nuestros soldados, ó fingida, ó verdadera, que dice aver to- mado de V. A., que venia para mi, en que V. A. me avisava no poderme socorrer por aora, que hiciese lo que pudiese; toda la soldadesca y la gente, que es buena, del pais an perdido tanto animo que es necesario por esta causa mas breve socorro; yo haré lo que pudiere hasta morir; pero, suplico á V. A. sea protector y defensor de mi honrra, si me pierdo; pues V. A. sabe que nada de lo que aora ay e dcxado de avisar mil vczes, y á mas que tiempo, y que, si ,volvi con las manos vazias, fue por obedescer á V. A., y si hacia algunas replicas, hera entendiendo en el peligro que esto estava; á peso de oro no se halla un grano de polver por lodo el pais vezino; por la via que tengo avisado á Mons(ieur) de la Motase me puede proveer y no por otra. Nuestro Señor la sercnissima persona de V. A. guarde y en mayores estados y señorias acresciente, como yo desseo. III. Verdugo a Farnése. (Archives de Uuudience, liasse 2S8.) Groninguc, le 19 juin 1591, á 11 heures du soir. Screnissimo Señor; oy e despachado á V, A. el alférez Peña, un soldado de don Sancho de Leyva y otro mensajero dcsta villa; si Peña a pasado, a sido ventura; el soldado topó con el campo del enemigo y volvió aqui; del mensajero no sé ( 196 ) nueva ; avisava con todos como la arlilicn'a venia por el mar y el campo por tierra; de prisioneros que oy se an tomado se entiende que ay seis regimientos de infantcria y diez y seis eompañias de cavallos; vienen con grandissimo aparato de bateria; esta tierra esta situada de manera que por los lados son prados llenos de fosos y agua, y por las frentes tierra arenisca y alia, de manera que con dificultad, campando el enemigo, las parles altas se podran dar. la mano la una á la otra, y les es fuerza dividir el campo en dos, y creo que temiendo á V. A. hecharan la mayor parle de la gente, princi- palmente de la cavalleria, de la parte de la Drenle, y es la mas fuerte ; por la otra ay allos y comodidad de plantar artillería; con ella podría lia^er el enemigo algún efecto, que á sitio largo no ganara mucho ; yo creo que liaran dos otras baterías ; hasta aora no c podido alcanzar con estos burgeses que rescihan soldados; por no perderlos les e puesto junto á una puerta atrirícheados; no sé lo que liaran mañana; de todo yre donde aviso á V. A., si puedo; si V. A. tiene comodidad y se da priesa rompiendo esta gente se hará grandissimo efecto, porque es toda la que tienen; yo procurare hager lo que pudiere remi- tiéndolo de mas á la divina voluntad; y Ella guie á V. A. con tan prospero suceso, como yo dessco. IV. Verdugo a Farnése. (Archives de l'uudience, iiasse 28S.) Gronlngue, le 27 de juia 1591. Serenissimo Señor, el billete (i) que va aquí mea escrito en e^le punto uno de los capitanes que están en Delfesil; mi allcrcz de infantería, que esta en Opslach, me escrlvió ayer (I) Ge billol a disparu. ( i97) lo mismo; no sé lo que oy se a ¡asíido; pero, oyese que uno se (Jfficiidcn " con tirar; al batir sera otra cosa, porque son fuertes sin faxin;» y no con mucha í?ente, porque yo quise tener esta villa por principal dexando lo demás por accserio ; pluguiera á Dios que V. A estuviera cerca de aqui, porque los que están sitiando al Ddfesil están en parte adonde prin- cipalmente la cavallcria liera imposible poderse escapar; ellos se separan sitiando plagas y fortificando otras. Lo mismo que escrivi con Peña torno de nuevo á suj)licar á V. A y el que por mi, ni por esto, V. A. no aventure, ni su persona, ni su auto- ridad, por lo que dcllas y de la gente que V. A licne consigo depende al Pais Baxo y á la Cbristiandad; pero, estando V. A proveydo, como conviene, para no temer este campo enemigo, gran consuelo sera para estas provincias, y á este pueblo en particular, sacarles destc peligro y trabaxo en que se halla en este punto; alhga aqui el capitán Villaverde, que no a sido sin trabaxo y peligro; Peña no a allegado, y como a enbiado otras cartas, pudiera averme enbiado las que trae de V^ A. para mi ; oy e enbiado á V. A. una memoria de la gente que el enemigo tiene; enbio con esta un duplicado por el peligro que en el camino ay de perderse las cartas que un soldado de don Sancho llcvava,quese perdió; respondía particularmente áV. A. á lodo lo que V. A. a sido servido mandarme; solo el hacer ausencia de aqui no me a sido posible hacerlo, por las causas que V. A. con el tiempo podra entender; conocer sea que no es por desobedeseer, sino por deseo de acertar á servir mejor á V. A., cuya sercnissima persona nuestro Señor ¿guarde y en mayores estados y señorias acreseiente, como yo dcsseo (I). a. Pour defiende. (1) Celte lettre et les Irois suivanlcs complélent les rcnscignc- ments donnés dans les Commenlaires^ pp. 124 et 125. ( m ) Verdugo a Farnése. (Archives de Vaudience, liasse 289.) Gioningue, le 3 juillel 1591, á o heures du malin. Serenissirao Señor, bien me ymaginava yo que, sabiéndose en esta tierra la perdida de' su fuerte (1), avria alteración; ayla, y de mala manera; Dios sabe lo que sucederá; que el diablo y sus ministros se ayudan de la occasion; meten ade- lante al pueblo esta opinión que V. A. no los socorrerá jamas y que los desampara; trabaxare oy lo que pudiere á remediar algo desto, antes que el enemigo allegue con su campo; que, á venir en esta coyuntura, no sé lo que sucederá; el dinero para la gente de guerra comienza á faltar, que sera otro dolor de cabeza; suplico humilmente á V. A. mandarlo remediar y despacbar los portadores, bourgmaestre y sindico, luego. Nuestro Señor VI. Verdugo a Farnése. {Archives de l'audiencej liasse 2S9.) Groningue, le 6 juillet 1591. Serenissirao Señor, esta mañana con el dia a comenzado el enemigo á batir el fuerte de Opslack, no muy furiosamente; están dentro las compañías del capitán Villaverde y la raia de (1) Delfzyl. ( 199 ) infantería y algunos Alemanes; ay poca gente para lo que el fuerte a* menester; viniendo el que governava aquí por vitual- las, le cercó el enemigo, y no pudo él ni la gente que truxo consigo tornar á entrar, aunque lo a provado y con daño de perdida de algunos soldados; tiene, también, sitiado el enemigo otro fuerte, una legua del otro, llamado Emetil, de manera que se va entreliniendo con tomar estos fuertes; después, si yo no me deshago de la gente de guerra, yra" á Steinvicq, ó a Couvorden; todos dos están bien proveydas, y si todos se pierden, V. A. hallara que no es por descuydo mió; el de Couvorden es placa tan buena, como la ay en todo el pais, por ser de tierra. Nuestro Señor.... VII. Verdugo a Farnése. {Archives de Vaudience, liasse 289). Groningue, 8 juillet 1S91. Sercnissimo Señor, el enemigo tomó el fuerte y tiene sitiado otro; á la íín, no quedara ninguno; no ay villa ni fuerte de las que se an perdido que se aya perdido por falta de pólvora ni de arlilleria ni de vituallas; todo esto a sobrado; yo creo que es un castigo de Dios, que quita al animo y el juycio á estos soldados y principalmente á los oficiales; solo dan por su excusa que el no esperar socorro y la mucha artillería del enemigo atemoriza la soldadesca; yo tengo vergüenza verda- deramente de ver lo que pasa, y me desesperara, si yo no a. Pour yre. ( 200 ) tuviera satisfacion de aver hecho de mi parte todo lo que humanamente yo e podido y mucho mas que quiza algunos harian, como, quando V. A. fue servido mandarse informar, hallara ser asi; este pueblo se aflixe; pero, yo ereo que, si el enemigo le acomete, hallara resistencia; y puede estar en dos oras, según esta de cerca; con el sindico y burgomaestre avra V. A. entendido sus demandas; si V. A. no se las concede, como yo temo no poder por aora hacerlo, á lo menos en todo, yo tengo esta villa por perdida y mi libertad con ella; y desto no hago duda ninguna; de cada dia va el enemigo debilitando sus fuerzas; antier se tratava entre algunos principales dcllos que les fallavan, desde que estavan en Deventer, mas de tres mil hombres; tratavan, también, que si V. A. viniessc, que cada uno se yria á su provincia; pero, tienen por imposible el venir V. A. por acá; por el respecto de las vituallas pesóme no poder hacer ausencia de aqui para poder mas particular- mente avisar á V. A. de todo, según como yo lo entiendo y la afición que tengo al servicio de V. A. particularmente; que no dudo sino que V. A. entenderla que, ni peligro de vida, ni perdida de hacienda, me mueve tanto como el zelo que tengo á la conservación de la honrra y reputación de V. A., cuya serenissima persona Nuestro Señor guarde... VIH. Verdugo a Mansfeld. (Archives de l'audience, liasse 295.) Liége, le 17 décembre, 1591. Monseigneur, la lettre de V. E. de 14 de ce mois ay receu estant pour partir vers Namur pour acomplir le commande- ment de V. E. de celle du 9% et comme je voy que nonobstant ( 201 ) mes remonstrances et quasi prolestes que j'ay faicta S. A., le remede ne se donne comme convient á la nécessitc urgente qu'il a en mon gouverncmcnt, je suis contrainct, tant ponr les pertes passées que pour celles queje voids advenir, supplier bien luimblement á V. E. me teñir pour excusé de relourner en Frise, voyant aussi que ma personne, par déla, nc sera sinon tres pcrnicieusc, si n'est avec les moyens convenables; et me fault un camp pour passer le Rhin ; oultre que pour le repos et bien de mes enfans je suis foreé faire un lour en Hcspaignc pour donncr ordre; et en cas que V. E. ne soit servie me donner congé pour six mois, je la supplie tres bumblement prouvoir mes chargcs et estats a qui V. E. trouvera plus con- venir, m'estant impossiblc de pouvoir plus servir de ceste facón; il at dix ans et plus que j'attcnds qu'on donnera ordre, s'ayant en ce temps respandu beaucoup des livrcs de sang, attendant tousjours le remede; les trois mille escuz qi/e V. E. commande envoyer pour Frise, oü il fault quarante mille par mois, c'est une goutte d'eau dedans le Rbin; lecomtc Hermán est personnaige plus qualifié trente fois que moy et qui pour le préscnt esl de beaucoup plus de scrvice; je croy que luy et moy avons employc et preste a la soldadesca plus de dix mille; il a cinq mois que S. A, envoya vingt mille escuz, qui estoyent pour trois semaines. V. E. considere ce qui se peult atendré; j'envoye á V. E. un estat (i) de ce qui fault pour le préscnt, (1) D'aprés cet état, qui fait suítc a la Icttre ci-contre, on voil que les avances faites sous forme de préts tous les quinze jours á Tarmée de Frise, s'élevaient a la sommc approximative de 52,160 florins, soit 64,320 florins par mois. Comme ees avances, prises des contri- butions de la province, rcpréscnlaient gcncralcment les '/^ des gages réels, en Frise du moins (voy. le rapport fait au Conseil des Finances par un nommé Engelberl Van Vr¡ssen,/lwdienc88, pendant la campagne du Rhin, Verdugo avait confisqué dix ttinneaux de vin d'un négocianl de Cologne, nommé Albín WalralT. Walraíf protesta contre cette saisie, qu'il déclarait illégale, et obtint d'Alcxandre Farnése, le 11 novembre 1589, une ordonnance qui onjoignait a Verdugo de lui rcstiluer la valeur de son vin, soit 251 1 Ihalers de 30 patards. Verdugo ayant tardé á s'exécuter, Wal- raíf obtint des lettres de commandement sur ses biens et ceux de sa fciume; Verdugo y fít oppositíon, déclarant que ees víns étaíent de ( 23S ) P. S. — Je suis marry qu'il n'at pleu á V. E. me perraettre que pour ung moisnie puisse transporter pardelá pourdonner ordre á mes enfans, les voyant desja á l'hospital et tant plus, puisque n'ay les gages asseurez de quoi m'entretenir avecq la charge de la dépense qu'un gouverneur est tenu de faire; de ina personne serviray bien volontiers, mais poinet de oeste facón, s'il plaist á V. E. Depuis celte escriple, ay receu radvertence que l'ennemy se retire chascun vers son quartier, ayant laissé ce qu'amenoit á Couvorden ct Otmersum avecq bonne quantité des cschelles, selon que les espíes me disent. XXXI. VEnouGO á Mansfeld. {Archwefi de l'audience, linsse 305 j (hi/frc.) Ungen, le 28 de janvier 1393. Monseigneur, par diverses fois ay escript a V. E. les prcpa- racions que l'ennemy faict pour assaillir ce pays au prinlemps qui vienl; pour Tobligacion quej'ay tant au service de Sa honne prisa; Walraíf, de son colé, en appela au conseil privé, qui» par son arrét du 21 novcmbre, adniit Verdugo á faire la preuvc de son diré, mais ordonna, d'autre part, de passer oulre a la vente de ses bíens. Je ne connaís pas la suite de cette aíTaire, qui dut indísposer davantage encoré Verdugo contre Farnése. Cf. les lettres á Mansfeld, du I i février 1592 (liasse 205); du 2-1 janvier 1593 et du 6 février 1595 (liasses 505 et 306). Verdugo y exhale sa colére contre celte scntence qui devail le réduire á l'ex- trénae niisére. (Voy. plus loin la lettre du 6 février 1593.) ( 236 ) Majcslé que de V. E. ne peiilx laisser d'adverlir derechief V. E. sinciérement et fidellement, commc je doibz, que la princi- palle cause que meut l'ennemy dése faire niaiire de ce pays de par deca le Rhin, esl pour s*ayder des gens de gucrre qu'ií at icy conlre nous, tant en Frize que Overyssel, et (aire la guerre ou en Ftaudre ou en Brabant tant plus librement; et sur le serment que je doibz au Roy, puis asseurer V. E. que l'ennemy at en ees provinces et places voysines de six á sept mil hommes de guerre, desquelz il n'aura point afaire d'ung seul homme, si nous sommes chasséz de ce peu qui reste, üultre ee qu*il pourra augmenter davanlaige des contributions qu'ii levera en ees pays, l'ayant libre; je ne doulte qu'il n'aura faulte d'aulcuns qui diront que j'escrips cecy á V. E. pour estre main- tenu en ce gouvernement ou coramandement de ees gens de guerre; je le fays pour Tacquit de mon debvoir et pour estoup- per la bouche a telz ; je supplic bien humblemenl á V. E. de commectre quelque aultre au gouvernement du pays et cora- mandement des gens de guerre ; que je serviray de bonne volonlé de soldat simple; et je diz encoires que si V. E. veult conserver le Brabant, mesmes la ville de Bruxelles, qu'il con- vient mainlenir la guerre par dega, car Tennemy ne peult faire eamp formel par delá sans les gens qu'il a icy; et en cas que V. E. se résolve á la faire, il est plus que temps que les préparacions de vivres et d'aullres dioses se í'acent; car ne se peuvent faire en hasle en ce pays pauvreet ruyné; pour lequel effecl nous est tres nécessaire entrelenir en amitié et dévotion le conté Jehan d'Oldenbourg, unlcque passaige et appuy que avons pour nous pourveoir, car ne fault rien attendre de eeulx de Munster, puisque par les aclions, parolles et placcars ceulx de la Regierunge monstrent assez en eslre tres mal affectionnez ou alliez avec l'ennemy, ce que je croys plus tost; bien est vray que avecq les villcs dudit pays je m'accorde assez bien, les- quelles toutefois ne sont point suííisantes pour nous pourveoir, car ii fault aussi bien que les provisions les viennent d'Emden ( 237 ) e\ d'OIdenbourg que pour nous; il ra'a fallu faire la mesmo déffence que ceulx de ladile Regierunge jusques aultrc ordon- nance de V. E. Ledict seigneur conté d'OIdenbourg m'a mandé hier que ceulx de Bremen et les contes d'Oislfrize se meclent en armes el qu'il soup^onne estre contre luy, tant a cause de la sentence qu'at esté donnée au conseil privé en sa faveurde la seigneuríe de Jeveren, comme aussi pour la seigneurie do Cn} phuysen qu'il a gaigné par procés á Spiers, et crains quils auront quelque assistence de renneray,et tacitement me donne ledict seigneur conté a entendre si en tel cas je luy donneray assistence, si luy me la demande, ou si Ton luy faicl la guerre; je suppiye á V. E. me commander comme me doibz reigler ; bien diray que ung tel vassal de Sa Majeslé et ung tel pas- saige nous est tres nécessaire en tout temps pour le service de Sa Majesté; en cas qu'il plaise a V. E. que quelque préparation se face, la suppiye aussi que le commissaire Roberti soit rcn- voyé avec moyens et le pluslost sera le meilleur. Je ne peulx aussi céler á V. E. que ees seigneurs contes de Berghes se ressenlent d'avoir mis le conté Frédériq en charge et des- pence, et aprés, eslre cassé si peu honorablcment, et avecq si pcu de réputation, perdant crédit vers les soldatz qu'il avait désia levé; et ses amys et parens sont personnaiges d'honneur, de valeur et de mérites. J'ay désia escript á V. E. que sans faire nulle despence au Roy on les pourra contenter en luy donnant mon régiment ou celui de Tassis; s'il n'cst point avancé, V. E. s'asseure qu'il s'en yra a sa maison ou hors du pais; bien poeulx je asseurer qu'il sera toujours serviteur du Roy, en quelque lieu qu'il soit ; par commandcmtnl de feu Son Altesse les ay aniené au service de Sa Majesté et entre- lenu huyt h neuf ans le mieulx que m'at esté possible; de six fréres que sont venuz au service de Sa Majesté en ce gouver- nement, les trois sont ja mortz a guerre, et des trois qui res- tent, les deux ont esté blessez; par la se cognoist leur bonnc volunté et valeur. Quant á la soldadesque d'icy, ayanl esté trois ( 258 ) semaines sans argent et moycn de vivre, V. E. peull consi- deren en quel estat qu'clle est; il me les fault donner le peu de provisión de pain que nous avons aux places; sans cela tout yroit en désordre; j'ay aussi adverty á V. E. qu'ii seroit nécessaire de les faire passer monstre et renforcer les compa- gnics, mais, si par aprés on ne continué a les entretenir, tout sera sans aulcun fruict, car, leur faillant les moyens de vivre, s'enfuyront aussitót. Je supplie aussi V. E., pour amour de Dieu, que coramissaire soit envoyé par deca pour cognoistre de mes actions passées et presentes, pour la descharge de mon honneur, ce que V. E. peult faire sans despence, comraectant les consaulx du Roy de ce gouvernement ou quelque aultre qu'il plaira a V. E. Au reste, comme j'ay escript á V. E. et á Messieurs des Finances qu'il est nécessaire de faire á ce chasteau une porte et pont de secours, et que le receveur déclaire ne pouvoir payer la mainoeuvre sans expresse ordonnance desdites Finances, et que tarde beaucoup de venir, supplie bien humbiement h V. E. commander que le dit ordre lui soit au pluslost envoyé ou que j'en soye descharge. XXXll. Verdugo a Mansfeld. {Archives de l'audiencef liasse 506.) Lingen, 6 févn'er 1S95. Si pour les dangiers des chemins et la crainte que j'ay que la pluspart des lettres se perdent, je suis trop importun a V. E., la supplie bien humbiement me le vouloir pardonner. Car, comme je voy que le temps s'écoule et que l'ennemi se va préparant, ne peulx laisser diré derecbief a V. E. qu'il est ( 239 ) plus que lemps, si icelle vf ult araasscr gens par decá, de com- mandcr que ¡ceux se commenccnt faire, car icy au pays, estant entiére ruyne, n'y a riens; cty fault que tout vienne parla voye que j'ay escript a V. E. par aullres miennes; ct si on n'y pourvoit de bonne heure, V. E. se peult asseurer qu'on s'en Irouvera aprés en tres grande paine ct difficullé, car a la baste il n'y aura riens á recouvrer ; j'entens aussi que les compagnies allemandes et wallonnes qui sontsorlies d'icy ne sonl encoires, ny ariuées, ny rcnforcées, au moins, celles de mon régiment; je supplie V. E. de vouloir considérer avecq quel fruict ils pour- ront relourner par deca, si V. E. n'y ordonne aultrement. Je ne me peulx aussi conlenir de nic plaindre de ce que ceulx du conseil privé usent en mon endroict, ni'ayant con- demné de payer a un niarcband ses vins, que selon les vieux placards, slile de guerre el ordonnance de TAmiraulé ay donné de bonne prise; j'ay en cela suivi l'auditeur, qui devant la prise desdits vins avait esté icy; et aprés sa mort mesme addrcssé au feu S. A, qui m'a commandé le mesme; et par l'inslruclion et ordonnance que l'auditeur Salinas a depuis envoyé á celui qui at esté commis par dc^á a Testal d'auditeur esl porté et lui scmblablement cncbargé le mesme, oultre que je peux prouver que ledict conseil privé a aultrement jugé deux procés de méme nalure, Tungen favcurde Monsieurd'Aren- berg et l'aullre en faveur de Madame de Billy. Je suplie V. E. considérer de m'en resentir, non pour la valeur, mais pour ma réputation qu'y va, et certes, quand ce ne seroit que pour mon degré, me semble que l'on me debvroit supporter plus- lost en mon droict que á ung marchant banqueroutier, et si ce n'esloit pour la révérence et résped qu'on doibt porter a ung 8Í venerable collége, j'en feíoys aulcuns rougir de honte. Au reste, comme j'entens que le lieutcnant coloncl de Monsieur de Billy, qui a esté gouverneur de Zulpben, est en court pour donncr sa descharge, supplie V. E., qu'en ce qu'il se vouldra descbarger sur moy, que j'en puisse estre ouy. Atant... ( 240 ) XXXIII. Verdugo a Mansfeld. {Archives de Vavdience, liasse 309.) Groningue, le 3 mai 1593. Entre aultres faveurs que j'ay receu des secrétaires de fea son Altesse, celle cy a esté singuliére, qu'ayant diverses fois remontré á son dile Altesse comme entre toules aultres ma compaignie de lances resloil seule, sans estre advantagée pour en recognoistre y récorapenser en partie les bons services des personnes qualifiez et bénémérités qu'en icelle sirvent a S. M.» et que sondite Alleze y ayant pourveu et ordonné aux secré- laires en ma présence de faire la despesche, ne les a jamáis plu, au regard de l'aífection que m'ont porté, de le faire, de serte que madicte compaignie est encoires au raesme estat, et d'aultant que je peulx asseurer á V. E. qu'elle a faict á sa Majesté aullant et plus de scrvice qu'aullrc que peult avoir en ce pays, et qu'il y at en icelles des personnes nobles et de \aleur, dont aulcuns m'ont serví de paige, ne peulx laisser de supplier tres humblement á V.E. d'estre servie decommander que pour neuf cu dix places tant seulement tel advantaige soitdonné, comme le bon plaisir de V. E. permectra. A tant. XXXIV. Verdugo a Mansfeld. {Archives de rnudience, liasse 511.) Groningue, le 9 juillet 1503. Par mes precedentes ay supplié V. E. pour estre excusé de la maniance et disposition de l'argent du Roy, qui sera dores- navant cnvoyé par decíi, et la dessus en ay protesté devant les (244 ) estats de ce gouvernement el remis tout au commissaire quí est icy, tant ce que pcult coticerner les contributions comme ledit argent du Roy, suppliant pourtant tres huinblement V. E. le vouloir prendre de bonne part, et cornmander que j'cn puisse estre plainemcnt descliargé, eslant prest de servir de ma per- sonne le Roy, a V. E. ct á ce pays, lanl que j'auray vie et vigiieur pour le faire; raais d'avoir la maniance d'argcnt ne le pourrois faire; et entre plusieurs causes qui rae ineuvent, c'est une qu'on a cscript de la eourl icy que depuis ung dcmi an enea on ait envoyé pardcca pour renlreteneraent des gens de guerre plus de trois cent raille flor¡ns;et pculx,au contraire, asseurer á V. E. que un an entier jusques Ic jourdhuy n*a esté recen par decá que quarante mille pbilippusen deux parlies, dont Jehan López d'Estor a apporté la derniére. XXXV. Vea DUGO a Mansfeld. {Archives de laudiencey líasse 314,) Dalen, 9 oclobre 1593. Par mes precedentes ay advertí á V^ E. de ma vcnue en ce lien pour blocquer le fort de Couvorden et faire un chemin el passaige alenlour pour l'ouverture de la ville de Groningen, et, nonobstant que Tassicte du lieu, pour estre marccageux, et la saison présente, pour les grandes pluyes, m'empcsche fort, si m'empeschc néantmoings davantaige la grande faulte de moycns pour enlretenir les gens de guerre, et oircs que j'aye engaigé tout la valeur que j'ay au monde, mesmes que ma ülle aisnée est demeurée cngaigce en Groningen pour trouver parray les marchands quelque argent á crédit pour entretenir 16 ( U% ) les gens de guerre quelques jours en dcbvoir el discipline (i), si n*a peu siiffire aulcunement pour reniédier á telle et si longue nécessilé, de maniere que les soldáis walons et alle- mans abandonnent leurs drapeaux et se relournent vers Bra- bant et ailleurs, faisant beaucoup d'insolences, sans que je le schache remédier; par oú V. E., estant la plus expérimentée que peult avoir au monde aux aíFaires de la guerre, peult con- sídérer en quelz termes et dangier me treuve avecq les gens de guerre et tout qu'est par dc^a, ayant rennemi son camp uni et serré, attendant le succés de ees désordres, suppliant pour- tant tres hurablement á V. E. vouloir commander qu'y soil pourveu en diligence et croire que, cependanl, ne manque aul- cunement á mon debvoir pour achever cest ouvraige que j'ay icy commencé; ayant aussi, depuis le peu de jours que les troppes sont arrivez par degá, wydé huid places que l'ennemi tenoit, lant petiles villes que aultrcs forts, qui nous empes- choyent grandement, et ont touttes attendu artilierie, et reste encoires une infinité de semblabies places qui ne se pourront prendre en ccsle saison; s¡ j'avois par deca quelque commis- saires de vivres avecq moycns pour donner du pain aux sol- dáis, les pourrons teñir aulcunement en ordre et discipline; bien est vray que j'entens depuis peu de jours enea que V. E. pour le faicl des vivres a mis quelques soramc d*argent entre mains du magistral de Groningen; mais, pour n'avoir personne qualifiée ni idoine pour cntremectre en ccsle réparlilíon de munitions, aussi, pour estre en lieu loing de ladile ville et aussi du lieu oü ils disent avoir faict ladite provisión, me vienl á estre inutile au grand désservice de Sa Majeslé; j'ay aussi (I) Le 24 octobre (ibidem) il écrívaít de mcme : « Je me treuve chargc de drappeaux sans soldats pour les gardcr, nonobstant que j'aye engagc ma personne, mon bien et mes enfans pour Irouver á crédit le plus d'argent que j'ay peu pour les assisler ct secourír en leur nécessitc; et ne suíBl poinU » ( 243 ) avertiá V. £. du peu de gens qu'il y at en aulcunes compaignies des cuyrassiers Lorénois, et que le bon plaisir d'icelle fusse les amoindrir et reformer en trois ou quatre compagníes, selon que V. E. le Irouvera convenir; quant a la résumption des régiments walons qui sont derniérement venuz avecq l« secours, ne l'ay effeclué, d'aultant que les oífícíers sonl ceulx qui m'assistent, el en estant quite ne pourrois faire nulestat de la reste. Touchant la cassalion des capitaines et ofliciers espai- gnols et aultres servants hors de leur nalion, j'ay exécuté le commandement de Sa Majesté et de V. E. en raon régimenl, et aux aultres ordonné de faire le niesme et se conformer du tout á cesle bonne volunté de S. M. et de V. E., comnie de ma parí procureray faire toulte ma vie; mais il y al des capitaines qui ont serví dix et douze ans fort fidclement en nion rcgi- menl et sont chargez de femmes et enfans, n*ayants un seul patard pour se relourner en Espaigne ou négotier en court. V. E. considere que contentement que cela peult donner á eulx et aux aultres, qui le voyent devant leurs yeulx, d'estre chassez honteuseraent et sans recompense ne payemeni de leur service. Atanf. P. S. — Le train de rarlillcrie que Monsieur de la Motle a envoyé par deca estassez suííisant; mais, par faulte de moyens d'cntretenement, nonobstanl que du mien propre les aye assislé tanl que j'ay peu, mesmes plus qu'aux soIda(s, sedimi- nue fort le nombre des chevaulx, car aulcuns des mousnicrs s'cnfuyent, et aultres, á ce que j'entens, vendent les Icurs, de sorle que, ayant eu afaire icy des cinq piéces, ont sccu a grand paine ibírer les quatre, ct d'aultant qu'en nul temps oo ne pcult par dcca riens effcctuer sans artilleric, bien que pour Teslrc sera besoing plus grand nombre, et que par decá n'y a point de clievaulx rccouvrables ni duysabics pour ihirer Tarlil- leric, supplie bien humblement á V. E. vouloir commander qu'on envoye les moyens requis pour rcnlretencment dudit ( 244 ) train et queique commissaíre qui ticnne note et ayc k charge le tout, car, ¡cy, n'y a que un commissaire des chevaulx el un gentílhomme ou deux de ladite artílleríe; aussi, quand V. E. auroít les gens h la maín pour assíster h Monsieur le comtc Hermán de Berghes avec quelques trouppes, me semble que par moyen de la chaleur et assislence que luy pourrois donner d'icy, pourra facillement recouvrer toutes les places que Tennemy tient por de^a le Rhin, a la conté de Zutpheo, comme par aultres ay remonstré plus particuliérement h V. E. XXXVI. Verdugo a l'aüdiencier (1). {Archives de l^audimcej liasse 325.) LiDgeo, 22 novembre 1594. Ce que j'entens des inquisitions que l'on fait par delá me faíct présumer que le maitre des comptes, Curens, a esté envoyé icy pour s'enquesler contre Monsieur volre frére (2) et moy, et qu'il tachera de nous mettre aussi en queique gar- bouille, encoires que je croy qu'il aura trouvé peu de matiére, et suys désireux veoir l'issue du rapport qu'il fera; car, si ce que Ton m'a dit icy cst vray, il a concité le peuple contre moy, ayant dit que c'est contre la volonté du Roy et de Son Altesse que j'ay chargé le pais pour l'entretenir des gens de guerre, et que c'est oulre droict et raison ; considérez si ce n'est ung acte pour me faire lapider. (I) Louis Verreyken. '¿J (2) Engelbert Verreyken, chanoine de Saint- Bavon, puis surinlen- dant et maitre des comptes en Gueldre. ( 245 ) Wousicur le trcsorier general des finances (1) m'escript entre aullres choses que pour aullanl qu'il y at peu de gens parde^a, que j'auray moyen delesenlretenirdescontribulions; le capitaine Vos vous pourra inforraerde Testal de ce pays et des moyens qn'il y at pour lever les contribulions qui seroient néeessaires pour la nourrilure des soldats; je crains que l'opi- nion que Ton a par déla des contribulions d'icy esl cause que Ton nous oublie de la sorle qu'on faict; vous asseurant, Monsieur, queje voy TaíTaire de tel estat que, si son Áltéze n'y commande remédicr, je vois venir grands inconvéniens, et que viendronsá nous perdre icy sans estre chassez ni assailliz de Tennemi; je supplie aussi á Son Alleze vouloirdonner ordre audil seigneur trésorier general que vienne pardeca, aprés que aura faict au pays de Gueldres, pour s'informer particu- liérement et veoir h Vos'ú ce qu'il y al, afín qu'il ne soil néces- saire de croire a moy. Je vous supplie, Monsieur, bien affeetueusemenl me vouloir faire la faveur de teñir la bonne main h ce que j'en puisse avoir responce. XXX Vil Verdugo a l'archiduc Ernbst. (Archives de l'audience, liasse 325.) LingcD, 22 novembre 1S94. Je supplie tres humbleraenl h Votre Altesse Sérénissime ne vouloir prendre de mauvaise parí que je ne peux excuser d'estre h icelle forraellement si ¡mporlun, et croyre que c'est (I) Jcao de Drcnkwaert, seigneur de Dormael. ( 246 ) Texlréme et puré nécessité qui rae conlraincl de le faire, asseuranl h Votre Altesse que les affaires d'icy sont en tel estat qu*ont besoing d'aultre assislencc que jusques oires Ton y at donnc; le commissaire de vivres qu'il avoit pin a V. A. cnvoycp par deqh, ayant achepvc de distribuer la provisión qu'il avoit apporlé, s'est relourné par déla, córame paraullpes Tay escript a V, A. L'argcnt, qu'il a pleu á icelle m'escripre devant un raois avoir coraraandé envoyer vera icy, n'est encoircs arrivé; raesraes, n'en scait on á parler; et du pays, pour estre si pauvre, désert et ruiné d'un costé et d'aultre que en plusieurs endroicts ne demeurc plus personnc, et que, 1í oú y at encoires des gens, meurent la pluspirt de fanaine par les charaps fort mi'ícrablement, ne se peult tirer assislence de contributions; et la oú en auicuns endroits pourroit avoir encoires quelque peu de comraodité et raoycns pour le faire, ne scay si me seroit licite, sans oíTcnder V. A., á cause que, s'il est vray ce qu'oii m'at advertí, le comraissaire qu'il a pleu a icelle envoyer nagaircs par deca pour faire quelques visites et informations, ayant trouvé que j'ay aulcuncs fois au service et prouííit de Sa Majesté chargé le pays, oú avoit quelque moycn pour rentreténement du soldat, á faulte d'aultre payement, auroit donné h entcndre au peuple et aux inhahitants du pays que je l'avois faict conlre la volonlé de Sa Majesté el de Votre Altesse et conlre droict et raison, par oú pourra icelle considérer la bonne volonlé que peuvent avoir encoré conlre moy; et par ainsi, puisque son bon plaisir a eslé d'envoyer le trésorier general des finances au pays de Gueldres pour y donner ordre h rentreténeraent des gens de guerre, tant par le raoyen des contributions que aultrement, supplie tres burable- menl a V. A le vouloir pareilleraent commander venir par de^a , afin qu'il s'inforrae de tout parliculiérenient, et que V. A soit parle crédit de tel personnaige claireraent advertie de tout ce qu'il y al, oultre que pourra estre que luy y Irouvera plus de coramodité et raoycns pour le nourisseraent des soldáis queje ( 247 ) ne scaurois faire; mais, comme la pauvreté el nécessité que cependant passenl cst trop excessivement grande et requiert que avecq toule promptilude y soit remedié, pour éviler les grands inconvéniens que aultreraent je prévois venir, supplie tres humblement á V. A. les vouloir commander pourvoir el renvoyer aussi ledit coramissaire de vivres, ou aultre, avecq moyens pour au moings leur repartir une piéce de pain, quand l'argent du Roy faillira, comme il faict fort souvent par de^. SÜPPLÉMENT(I). Verdugo a Mansfeld. {Archives de Vaudience, liasse 514,) Dalen, 14 octobre 1593. Monseigneur, comme le drossart de la Twenlhe (2), pro- vince de mon gouvernement (3), avait faict prendre, sans forme de justice et contre lantrecht aulcuns chevaux a un gentilhomme de ladite province, appelé Hermán Ripperda, (1) Au dernier moment, je rclrouve cette lettre, que je publíci parce qu'elle nous montre la nature des difScultés que rencontraít Verdugo dans scs rapports avec les autorités locales, et le peu de crédit quMl possédait auprés des grands corps de TÉtat; íci, c'est le conseil d'État qui luí donne tort; ailleurs, avons nous vu, c'est le Gonseil privé qui laisse vendré ses biens (v. plus haut, p. 23i). (2) Probablement Jean Mulert. (3) La Twenthe faísait partie de TOveryssel. ( 248 ) qui s'en venoit plaindrc k moí, ay, par advis dii conseil de Sa Majeslé en Ovcryssel, ordonnc que luy fusscnt renduz, de quoy le dit drossart s'est plainct, en absence de V. E., á Messieurs dii Conseil d'Élal, lesquelz, oires que me semble, soubz bum- ble correction, que, quand ne scroit que ponr !c degré que j*ay, me debviont avoir adjouslé aultant de foy qu'au drossart, qui n'cst que simple oííicier, ct ne me condempner sans m'avoir premiércment ouy, si leur a plu, néantmoings, sans nulle rcstriclion, que je fisse rendre entre mains dudit dros- sart lesdits chevaulx, et, d'aultant qu'cn cesle, ni en aultres choses de scmblablc na ture, je n'ay oncques riens faict sans préallable advis dudit conseil d'Overyssel, et aussi afín que V. E. puisse étre particuliérement adverti de ce qu'est passé k Tendroict cest affairc et de beaucoup d'aultres actions dudit drossart, el qui il est, supplie tres humblement á V. E. y vou- loir mectre la main et autoriser, soit ceulx dudit conseil en Overyssel, ou tel aultre qu'il plaira a V. E., pour s'en infor- mer et en advertir h icelle, pour par aprés y disposer, comme irauvera convenir. A tant(l). (I) Cette letlre, comme on le voit par Tapostille, fut renvoyée, pour avis, au conseil d'Overyssel. TABLE DES NOMS PROPRES. Afflito (Federico de), cavalier napolitain, 100. ÁLANsorr (duc d'), 40, 34. Alberto (Hans), Jean Albert de Mansfeld, 40. Alemannu, 7o, 94, 92, 424, 168, 470. AiLETw, Jloyne, Jlennes, Allay- nes, colonel franjáis, 29, 37. AiTAPENA, Glande de Berlaymont, selgneur de Haullepenne, 54,58, 47, 69, 70, 74 , 72. 82, 89, 95, 1 09. AivA (duc d'), 51,64,106. Ahsterdas, 480. AivBOLT (barón d'), Jacques de Bronckhorst el Batenbourg, sei- gneur et barón d'Anholt, colonel dMnfaDteríeallemande, 23, 26, 50, 35, 40, 46, 70. Arhólt (fort d'), sur TOude Yssel, au sud-esl de la Gueldre, 37, 495. Afiveus, 70. AnEHBERG(Jean de Ligne,comled'), 6, 52. Abimber« (Charles, comle d'), colo- nel dMnfanterie allemande, 428, 150. Abbmbbrg (Monsieur d*), 239. Ablon, 4. Arrbi, Arnhem, 55, 65, 68, 69, 72, 76, 77. Abtois, 3, 4, 7. Ascheudorp, ^schendorf, sur la droite de l'Ems, province de Hanovre, 406. Aspa, 5pff, 435, 139, 443. Austria (donjuán d'), 5, 487, 494. Avalos (don Alphonse d'), marquis de Pescaire el frére du marquis del Guaslo, capilaine de cavale- rJe, 144. Balleií (Johan), bourgmeslre de Groningue, 402, 479, 481, 482, 487. Barlatmomt (comle de\ Florenl de Berlajmonl, 93, 128, 446, 450. Basta (Nicolo), capilaine ilalien, gouverneur de la ville de Guel- dres, 59, 60, 447, 127. BELimcvoiDR (écluse de), au sud du Dollart, dans le Weslerwoldin- gerland, province de Groningue, cantón de Winschoten, 52, 104. Bepíthem (cháteau de), Bentheim, sur le Vecht, au sud de la pro- vince de Hanovre, 150. Benthe» (comle de), Arnold, comle de «enlheim, 93, 450. Benthem (comié de), 444. BEmiMcií (le colonel), Phillips van Beniinck, seigneurde Bicht, gou- verneur de Ven loo, colonel d'un régiment bas-allemand, 101. ( 250 ) BiBCK, Berckeorin, Rheinberg^ forteresse au sud de Wesel, á gauche du Rhin, 10, 77,78,97, 100,127,182,185,220. Bebckel, affluenl de l'Yssel, 29. Bergas, voir Berghes. BEEüHEs(lecomte de), Guillaume III, comle de Bergh (s'Heerenbergh), 54, 58. Berghes (la comlesse de), Marie, sceur de Guillaume le Tacilurne, 58. Berghes (les comtes de), Hermán, Frédéric, Osvald, comles de Bergh s'Heerenbergh, 29, 30, 32, 57,38,71,73, 172,257. Berghes (le comte Hermán de), 34, 50, 55, 56, 60, 67, 69, 85, 94, 97, 107,108,113,117,118,125,137, 147, 149, 151, 154, 167, 171, 183, 184,194,201,203,211,215, 226, 227, 253, 244. Berghes (le comte Frédéric de), 51, 71, 99, 102, 107, 115,121, 139, 142, 154, 135, 157, 158,164, 165, 178, 183, 186,253,257. Berghes (le comle Louis de), 138. Berghes (le comte Osvald de), 67, 69, 74. Betdwa, Betuwe, 23, 71. BiLDT, Hel Bildt, localité de la Frise, arrondissemenl de Leeu- vvarden, 73. BiLLi, BUly (le barón de, ou Moo- sieur de), Gaspard de Robles, 6. BiLLi, Billy (Monsieur de), Jean de Robles, íiis du précédent, 19, 78, 203. BiLLi, BUly (Madame de), 239. BiLLi, Billy (lleulenaut-colonel de Monsieur de), Georges van Lauc- kama,94, 166,175,239. Blanckeiheter, colonel allemand, 205. BLANCKUAin , Blankenheim ( le comte de), 204. Bliembece, Blejenbeek (la seigneu- rie de), 9 kilométres au nord de Ruremonde, dans la Haute-Guel- dre, 69, 70. Blonoel, capilaine au régiment de La Molte, 158. Blyham, Bleyham ou Bleihamj écluse au sud du Dolían, dans le Weslerwoldingerland, cantón de Winschoten, 154. — Voir Bel- lingvolde. Boetboerch (Gaspar van), gouver- neur d'Oldenzaal, 252. BoNA, Bonn, 96, 96, 97, 98, 99, 101, 191, 204, 205. BoRCKELO, sur le Berckel, dans le comté de Zutphen, 30, 79, 81, 84, 87, 88. Bordas, Bordes (Monsieur de),capi- taine franjáis au service des Provinces-Unies, 75. Borgó.xa, Bourgogne, 66, 67, 191, 222 224. BosD, Boussu (Maximilien de Hen- nin, comle de), 5. BovADiLLA (don Francisco de), colo- nel d'infanlerie espagnole, 109. BoxüM, au sud-ouesi de Leeuwar- den, 74, note 1. Brabante, Brabant, 42, 45, 55. 88, 110,114, 115,117,128,151,143, 130,151, 157,167, 169,173,178, 179, 184, 186, 190, 225, 236, 242. ( 2Si ) Breda, 43. Breobvord, Brevord, BredevoordCy sur l'Oude-Yssel , á l'esl de la Gueldre, !0, 40, 58, 79, 88, 22o, 227,231. Brembx, 204, 216, 237. Bretasiga, Bourtange, vaste marais á Test des provinces de Drenthe et de fironingue, 148, 156, 157, 158, 162. BnoixcKHORST, cháteau sur la rive droile de l'Yssel, dans le comté de Zutphen, 25, 24, 25, 42, 70. Bruhl, k gauche du Rbio. eotre Cologne et Bonn, 93. Bruselas, Bruxeltes, 89, 114, 131, 132, 155,139, 176. 224,256. Buree (Monsieur de), commandant gascón. 35, 38. BuRicH, Buderich, sur la rive gauche du Rhio, au sud-est de Xanteu, 10, 78, 79,94, 95,96, 97, 99, 101, 102. Busberghe (le capitaine), 1.56. BoxMEH, Boxmeer, dans le Brabanl septentrional, arrondissemenl de Bois-le-Duc, 58, 71. Buy ( Monsieur de), Gaspard de Heu, selgneur de Buy, 10. Bttter (Rodolphe), receveur des provinces d'Overyssel, Drenthe el Lingen. 187. G Cabara (Canaara del Bey), la Cham- bre du roi, 13, 46. Cabargo (Luis de), commissaire, 10. Cabiga, Tiele van Camminga, capi- taine frison au régimentde Billy, 30, 31,36,37,38. Gamillo, Gamillo Sacchini de Modi- gliano, capitaine commandant la place de Meurs, 215, 229, 232. Camp, Campen, abbaye de l'ordre de Citeaux, au sud-ouesl de Rheinberg, 97. Campiña, la Campine, 28. Cápela, La Chapelle (Monsieur de), colonel d'un régiment liégeois, 141, 142,148, 150. Garachiolo (Gola Mario), capilaioe napoliíain, 100. Cárcamo, don Alonso de Luna y Cárcamo, capitaine espagnol, 1.57, 158. Caiilos Quinto, 9, 66. Carpen, Cerpen, Kerpen, 8, 10. Gástelo (Matheo de), gouverneur de Grave, 128, 130. Castilla (Juan de), capitaine espa- gnol, 58,60. Castro (don Rodrigo de), capitaine espagnol, 92. Cerdeña, Sardaigne, 52. Céspedes, commis de la Pagadore- rie, 143 Cessin, Bernard, capitaine d'arque- busiers, au service des Provinces- Unies, 73. Charlamo.>'t, Charlemonl, forle- resse sur l:i rive gauche de la Meuse, á Top^osite de Givet, 1 15. Chassé (barón de), Benott Charre- ton, commis des finances el tré- sorier de Tepargne, 102. GicoíJa, Cigogna (Juan Andrea), chevalier, commissaire general ( 232 ) des guerres, superinlendant des conlribulions en Brabanl, Guel- dre, Hollande, Frise, Oulremeuse; gouverneur de Ruremonde, 63, 70. Clante, chevalier du pays de Gro- ningue, 106,107, 108. Clirante, capitaiue au régimenl de Billy, 72. Cletes (duc de), Guillaume, duc de eleves, de Juliers, de Berg, etc., 71,78,131,214. Cleves (duc de), Jean Guillaume, duc de eleves, etc., fils du pré- cédeot, 206, 210, 217, 218. Clévks (duchesse de), 211. Clétks (princesses de), 210. Cleves (Élat de), 103, 205, 208,213, 217. Cloppekbdrg, daus le grand duché d'OIdenbourg, 91, 113 Clostre, Jean Vander Cloesler, capitaine et drossart de Vollen- hoven, 19. Cnyphütse!», Kniphausen, grand duché d'OIdenbourg, 12 kilom. est-sud-est de Je ver, prés du golfede Jagde, 237. CoLLon, h'ollum, au nord-esl de la Frise, 111. Colonia, Cologne, 10, 61, 77, 93, 130, 143, 130, 203, 212, 213, 221, 225. CoNiioT, Cauroy (Monsieur de), Philippe de Croy, 98. CoNTREHAS, Jean de Gontreras y Gamara, capitaine d'arquebusiers k cheval, commissaire general, 108, 169. CoQUELA (Antoine de ), Carón Cocquiel, seigneurdes Croissants á Poltes, lieulenant-colonel au régiment de La Molte, 46, 73, 83, 136, 137. CoREGAT, Korengarsl, trois heures au nord-ouest de Winschoten^ province de Groningue, 132. Cosme, Cosimo Masi, secreta iré d'Alexandre Farnése, 216. CoüvoRDEN, voir Covorden. CovoRDEN, Koevordenon Coevorden^ au sud de la Drenlhe, 6, 10, 43, 91, 110, 121, 133, 139, 140, 142, 144, 147, 131, 137, 162, 164, 166, 199,227,229,233,233,241. CovoRDKN (drossart de), 163, 167. Crescia (Georges), capitaine d'une conipagnie albanaise, 86. Coevas (Evangelista de las), com- missaire general, 86. Cdrens, maítre des comptes, 187, 244. Daleh, Dalen, village au nord de Coevorden daus la Drenthe, 164, 163. Dechemapí, Dekama, capitaine fri- son, 31, 38. Delfezijl (fort et digue de), sur le Dollart, au nord-est de Gronin- gue, 58, 124, 123, 196,197. Denichüm, Denekamp, au nord-est d'Oldenzaal, 144, 174, 176. Desbürg, Doesburg, sur l'Yssel dans la Gueldre, comié de Zutphen, 25, 67, 68, 78. Deutz, 96. 253 Dbvéniem, 29, 54, 61, 64, 89, 90, 94,97, 115, 117, JIS, 119, 194, 200, 227. DiEST, 123. DiKAMARCA, Danemark, 74, 75. DoLART, Le DoUart, 154. Doria (Geronymo), capitaine génois, 142. Dos Puentes (Jean duc de), Deux Ponls, 217. Draper, bourgeois de GronÍDgue, 182. Drenckwaert (Jean de), seigneurde Dormael, irésorier general des ñnances, 244. Drent, Drenthe, 22, 73, 147, 177, 196,253. Du Bois (Maximilien), ayuda de la cámara du roi Philippe II, capi- taine de cavalerie, 57, 68. DuRAND (Diego), mailre de canip, 112. ÜUTSELDORP, Dusseldorf, 114, 204, 206, 207, 209, 214, 215, 217. EccEMBERGnE, Eggenbevg, 99. Elector oe Colonia, Ernesl de Ba- viére, prince-évéque de Liége, archevéque élecleur de Gologne, 58, 59, 78, 95, 114, 204, 205, 207, 208. Emdkn, 11, 105, 106. Emdeji (Jeaii, comte de), 52, 107. Emelcamp, Emlikam, Emliclium, Emmelinkem, Emblicliheim, sur le Vechl, á une lieue á l'esl de Goevorden, 91. EiHBNTiL, Enumatil, Eemelil, á Touest de Groningue, 19, 110, 119, 125 (note). EMMERicit, sur le Rhin, dans le duché de Cléves, prés de la frontiére de la Gueldre, 25, 24, 25, 42. Ems, 11, 92, 107, 124. Ejvse (Egbert van), drossarl de Goe- vorden, 121. Eksqoede, Enschede, au sud-est d'Oldenzaal, a l'esl de l'Overys- sel, 172. Erhesto, archiduc d'Aulriche, 66, 76, 167, 168, 170, 175, 177, 181, 187, 188. España, Hespagne, Espagne^ 143, 201, 243. Espinóla (don Gastón), maítre de camp italien, 130, 141, 142, 150, 154, 155, 169. EsTOR (Jean López d'), 241. Evrardi (Popke), secrétaire de la Chambre du roi, 183. Faüiars (Monsieur de), Charles de Liévin, general d'artillerie des Provinces-Unies, 140. Federico ( le comle ), voir Frédéric de B erg fies,. Flandes, la Flandre^ les Pays-Bas, 190, 256. Francia, 34, 114, 115, 125, 126, 130,152, 154,204,225. Frate (Thomas), capilaine albauais, 17. Fbessin (Monsieur de), Charles de Gavre, colonel d'un régiment d'infanterie wallonne, 156, 165. ( 254 ) FiiAs (Alonso), capilaine espagnol, 33, 68. Frisa, Frisia, la Frise, 1,5, 9, 10, 12, 13, 14, 19, 26, 35, 34, 42, 43, 66,69,73,74,80,104, i 08, 116, 126, 155, 156, 159, 182, 201,202, 203, 20i, 209, 21-2, 213, 216, 224, 223, 226, 227, 228, 230, 231, 232, 236. FniSA (conseil de), 45. FRiTTeaiA (Feyke), receveur en Frise, 194. FoENTEs (comle de), Don Pedro Enriquez de Toledo, 167, 181. Gaspariivo (Cornelio), capitaine, 1 57, 169. Geklhusen, Gildehuisen, au sud- ouest de Benlheim, 150. Gebrit De Joi-vGE, capilaine hollan- dais, 100. Gekthüydesíberg, Geertruidenberg, 153, 157. GnoER (le fon de), au sud de rOveryssel, 10. GiNEVRA, Genéve, 78, GLtLiK, Gleichen (conite de), 40 (nole). GüNZAGüA (Annibal), 68, 85. GoNZACOA ( Octavio ), general de cavalerie, 4. Gkamaye (Gisbert), commissaire, rnaítre des comples, 65. Grave, 68, 09, 76, 128, 129, 209, 214,219. Ghol, Grolle, 59, 40, 42, 58, 61, 78, 141, 142, 185, 209, 225, 227, 231. Gbotatert ( abbaye de ), Groot adwerd, Groot alwerd, Groot adewertlif abbaye de l'ordre de Cileaux, au nord-ouesl de Gro- ningue, 12, 112, Groninghen, Groningue, 5, 6, 8, 10, 12, 13, 15, 22, 25, 2G, 27, 45, 47, 50, 52, 69, 72, 74, 77, 88, 89, 90, 91, 94, 101, 102, 104, 105, 107, 111,113,110,117,121,125,137, 147, 149, 154, 156, 157, 158, 159, 160, 162, 163, 164,166, 172, 173, 174, 175, 176, 180, 182, 183, 187, 189, 190, 191, 221,222,225,226, 230,233,241,242. Gruningden (le pais de), 46, 47, 104, 106, 110,124. Grüjungen (le syndic de), 115, 125. GuASTo (César), marquis del Guasto ou del Vasto, de la famille des d'Avalos, 84, 141. Gdeldre (chancelier de), Wilhelm v-in Griep, 205, 208, 211, 212, 213, 214, 215, 220. GoELDRE (gouvernement de), 54, 69, 102, 132,153. GuELDRE (province ou pays de), 70, 93,117, 133,191, 219, 221, 224, 225, 226, 227, 228, 230, 245, 246, GüELDRE (régimenl de), 7, 12, 42. GüELDRE (ville de), 97, 109, 125, 132,134,211, 220. GuiLAiN, Guislairiy Guilein (Moü- sieur de), gonveroeur de Nimé- gueetde Ruremonde, 127, 128, 129, 213. GuzMAN, capilaine au régiment de Verdugo. 29. ( 258 ) Hachicodrt (Moiisieur de), Charles de Lalaing, lieulenanl de cavale- rie, 123. Hackfort, cháleau sur le Vecht, au sud de Zulphen, 61. Haesloyn, Haselünne, sur la Haase, atíluent de l'Ems, Hanovre, 82, 92, 93. Hainault, BaynauU, 3, 4, 7, 12. Hambodrg, 216. HAMEnoNGHE!», provÍDce d'ülrecht, prés d'Amersfoort, 72. Hamilton, capilaine écossais, 36. Hakhonius (Wilhelm). syndic de Groningue, 183. Habcdini (Gamillo), 126. HARErrs(Gisbert), commandanl d'ar- lillerie á Groningue, 180. Hardenberg, sur le Vecht, au nord de rOveryssel, 6. Harle», 101. Hasselt, au nord de Zwolle, dans rOveryssel, 44, 45. Hazie>da (Señores de la), 169. Hengele, au centre du comté de Zutphen, province de Gueldre, á 5 lieues de Zulphen, 60. s'Herenbergh, au sud du comté de Zulphen, prés du Rhin, 24, 147. Herens (Ernesl), bourgeois de Gro- ningue, 152. Herlacu, colonel suisse, 59, 60. Hermán (comle), voir Berghes. Herrera (Auguslin), chátelaiu de Gand, 84. Hervelt, prés du Herkel, á Pesl du comté de Zulphen, 60. Heskot, colonel franjáis, 29. Hessel, capilaine au réglment de Verdugo, 138 HocHSTRAETEN (comtede),Guillaume de Lalaing, 34, 38. Hogüebünd, Hoguebond, au sud du Dolían, 52, i 05. HoLAC{lecomle), Philippe,comle de HohenlOjbeau-fréreduTacilurne, 6, 29, 30, 32, 34, 37, 55, 69, 144, 145, 146,147, 152. HoLAC (frére du comte), Wolf, comle de Hohenlo, 29. HoLDAia, Oldamht, grool Oldambt, dans le pays de Groningue, arron- dissement de Winsclioten, 52. HüissEN, á 2kilomélresdeNimégue, 70. HüT, 204. HuTsscn, au sud de Leeuwarden, 74. Indevelde (Pierre Micaull de), dros- sart de Lingen, 121. Ingalaterra, Angleterre, 94. loRK, voir Roland. Iselort, Jsseloord, á une heure au sud-ouesl de Arnhem, en Guel- dre, 71. IsELSTEiN, Ysselstein (le colonel Chrislophe van), 29. Jeveren, Jever ( seigneurie de), a 55 kilométres nord-nord-ouest d'Oldenbourg, 237. JoAW (duc), 104. — Voir Jean Guillaume, duc de Cléves. ( 2fi6 ) Kbppkl (bourg de), eo Gueldre, á trois heures au sud-esl deZul- phen, 23. 23, 4í2. Keyserwerdt, Kaisersiverth, sur la rive droile du Rhin, au nord- ouesl de Dusseldorf, 114. La Haya, La Haye, 151. Lalaiíig (Philippe, comte de), 7, 8. Leccola, VEscole, capítaiue fran- jáis, 59, 60. Lecestre (comte de), Roben Dud- ley, comte de Leicester, 77, 78, 79 81, 84,85,89. Lechuga (Chrisloval), sergent-major du régiment Emmanuel de Vega, 114. Leewerdt, Leeuwarden, chef-Iieu de la Frise, 74. Leo, Leewe (Johau), bourgmestre de Groniíigue, 179, 181. Lettelbeut (fort de), á l'ouest de Groniugue, 125 (note). Leyva (don Sancho Marl¡ne¿ de), capilaine espagnol, gouverueur de Cambrai, 141, 186, 195, 197, 204. LiExV, Liége, 130. LiM^jORG (le capilaine), gouverneur de Maeslrichl, 132. LiMBODRG (ville de), 205. LiMDEJí (Moiisieur de), Robert de Lyaden, gouverieur de Cliarle- mont, conseiller du prince Ernesl de Ba viere, 114. Lingen (cháleau de), sur TEms moyen, 43, 91. Lingen (seigneurie cu ville de), 34, 43, 58, 59, 78, 82, 92, 94, 102, 11 3, 1 30, 168, 187, 189, 204, 229. LisBüivPiA, Lisbonne^ 19. Locueman, voir Loqueman. LoccHüM, Lochem, sur le Berckel, au nord de la Gueldre, 26,29, 41, 67, 80, 84, 87, 101. LoEORT, Leeroordy sur l'Ems infé- rieur, prés du Dolían, 107. LO^IDKES, 23. Lopeslagük, Opslag (fort de), au nord-ouest de Groningue, 111, 125, 196, 198. López (Juan), alférez au régimenl de Verdugo, 141. Loqüemam (le capitaine), Georges van Lauckama, noble frison, lieu- teuaiit-colonel du régimenl de üiliy, successivemeul gouverneur des placrfs de Zutphen el de Gro- ningue, 19, 94, 118, 166, 173, 239. Lüxemborg, 4, 7, 116, 117, 202, 209, 211,212,234. Maestricht, 3, 123, 127, 130, 131, 132,191,204,205,206,216. Maxderscheit (comte de),Joachim, comle de Manderscheid Virnem- bourg, 37. Masrique, doa Juan Manrique de Lara, 58, 59,60, 61. Mansfeld (comle Charles de), 28, 34, 55, 36, 57, 38, 39, 41, 42, 43, 53, 68, 88, 104, 224. ( 257 ) Mansfeld (conile Charles de), dit le Vieux, 53. Mansfeld (Octavio de), 8. M Ai^sFELD (comle Pierre-Ernesl de), 4,23,53,100,101,104,115,116, 118, 131,132,153,109,142,153, 154, 155 et daDs rappendiee. Mariembon, Marienbornou Marien- bron (abbaye de),á l'ouesl d'Arn- hem, en Gueldre, 118. Mabna, la Mame, dans le quartier de Hunsingo, aunord de la province de Groningue, 11. MARTnEHGo (Mario), capitaine com- mandant á Haselünne, 53, 57, 80, 92, 95, 203. Martinengo (Paul-Émile), capilaiue de cavalerie, 186. Melehdez (le commissaire), 178, 188. Au lieu de Melendez ne faul-il pas lire fie/endíz(Juande), nom du commissaire ordinaire dans les Étals de Frise el de Gro- ningue, en 1593, comme nous le voyons par un acte signé de luí, du 2o mai, el faisant suile á une lellre de Verdugo á Mansfeld du 28 du méme mois? Judience, liasse 309. Mendo (Alonso), capilaine espagnol, gouverneur d'Oldenzaal, 17, 25, 32, 50, 73, 92, 93, 123, 140, 147, 186, 189, 204. Mendoza (don Alonso), colonel d'in- fanlerie espagnole, 143, 145, 148, 150,151. Meppen, au confluenl de TEms et de la Haase, dans le Hanovre, 92, 93 94. Mepsche (Jean de), secrélaire de la Chambre du roi, 13. Mervelt, a une demi-lieue sud-esl deEibergen, prés de Borculoo, 40. MiLENDOPfcK (chevalier de), beau- IVére du barón d'Anholt, 207. Mo'XDRAGON ( Christophe), colonel espagnol, chálelain d'Anvers, 64. MüNSEAO (barón de), Guillaunie de Hamal, 26, MoPisEAO (Madame de), Cornélie de Lalaing, épouse de Guillaume de Hamal, 5. MoNTi (Alexandro delli), capitaine ilalien, 99. MojiTiGNY (barón de), Emmanuel de Lalaing, marquis de Renly, 12. MoTTA (seigneur de), Valenlin de Pardieu, 46, 53, 56, 39, 73, 135, 138, 134, 157, 195, 203,223, 243, MoYENSTEEN, bourgcois de Gro- ningue, 182, 187. MozzA, Masa, la Meuse, 12G, 127, 128. MüLERT(Ernesl),drossarldeLingen, 34. MnwsTBR ípays de), 23, 30, 79, 94, 106,113, 136, 168,231,236. Mdrs (comle de), Adolphe de Nieu- wenaar, 6o, 69,71, 72, 77, 91, 92, 9o. MüRs (ville de), Meurs ou MÓrs, au nord-ouest de Dusseldorf, sur la Morse, affluent de la ríve gauche duRhin, 213. Mydeleer, Middeler, en Gueldre, á 3 lieues au sud-ouest de Zut- phen, 126, 127. 17 ( Í258 ) N Namor, 4, 152, 191,200. Nassau (Guillaume-Louis de), 29, 73, 74, 80, 104, 110, 121, 159, 151, 154, 158, 159, 103. Nassau (Louis de), frére du Taci- lurne, 106. Nassau (Maurice de), 122, 128, 130, 152,139, 140,142,144,145,146, 147, 148,151,165,176,179,181, 182, 195, 229. Nassau (Philippe de), 29, 159, 163. NAVABnE, 185. Nederelten, devanl Tolhuis, sur le Waal, 42. Nienoort, Nienoord (cháteau de), á 3 Va lieues ouesl-sud-ouesl de Groningue. NiENOORT, A^íenoord (Monsieur de), Wigbold van Eusum, 46, 47, 50, 51,52,61. NiEPfooRT, Nienoord (Monsieur de), Gaspar van Eusum, fils du pré- cédentjgouverneur de Coevorden , 104, 106, 175. NiEZTL, au nord-ouesldeGroningue, 11,15, 18,104,111. NiMÉGUE, 68. 69, 70, 71, 72, 108, 109, 125, 126, 128, 129, 150, 219. NoRTHoHN, Noordhorn, á 2 1/2 lieues ouest-nord-ouest de Groningue, 14, 19,21,22,25,34. NoRYs (Roben), general anglais, 12,15,17,19,34. Ñus, Neuss, 11, 213. Oerd (Jean), chancelier de l'Overys- sel, 55. Oestendorp (Gérard), conseiller de rOveryssel, 45. Oetrrdam, entre Delfzyl et Reide, sur le Dolían, 50. Oetmarsdm, Ootmarsum, au nord- ouest d'Oldenzaal, 92, 140, 157, 172,235,235. OiTZFRisE, Oost'Fn'se (comtes d'), 257. Oldenbtirg, 204, 216, 237. Oldejibdrg (Jehan, comiede), 256. Oi-DENZAi,, Oldenzaal, á Test de rOveryssel, 23, 43, 46, 56, 61, 67, 72, 82, 140, 144, 157, 172,183, 18í,231, 252,233. Opslach, Opslag, voir Lopeslague. Omme, á l'esl de Zwolle, 170, 175, 182. Orange (prince d'), o, 5, 6, 28, 34, 55,57,61, 77,187. OsvALD (comle), voir Berghes. OvERYssEL (conseil d'), 45, 236. OvERSTEiPí, Oversteijn (comle de), 110. País Baxo, 5, 197. Palatino (Elector), 167. Palatiso, 98. Papa, le pape Sixle-Quinl, 95. Papa (le nonce du), Jean-Fraogois Bonomo, 95. Papa (le nonce du), Minuccio, Mi- nucci, 205. Parma (Son Altesse Alexandre Far- ( 259 ) nése, duc de), o, 4, 5, 6, 7, 8, 10, 21, 22, 26, 28, 53, 53, 57, 58, 65, 68, 69, 73, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 84, 85, 86, 88, 89, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 100, 101, 102, 104, 108,109,113,114,115,116,117, 118, 122, 123, 124, 125, 127, 130 el daos l'appendice. Pariva (Madame de), Marguerite, duchesse de Parme, 5, 8, 131, lo2, 134, 135, 159, 142, 143, 190. Patón (le colonel), 108, 109. Pedrosa (le capitaine), 21. Peña (l'alferez espagnol), 158, 195, 197. Philippe U (Su Magestad), 1,5,5, 7, 8, 9, 10, 13, 19, 22, 25, 55,55, 40, 45, 46, 51, 52, 57, 58, 66, 67, 69, 70, 72, 75, 89, 90, 92, 94, 95, 97, 102, 104,107,108,109,115, 114, 116,120,124,128,129,152, 135, 138, 145, 150, 152, 155, 168, 178, 179, 181, 185, 187, 188, 188, 189, 190, 191 et dans l'appendice. PoLNiTz (barón de), Otto, gouver- neur de Bonn, 98. Prado (le capitaine), 110. Propebcio O'ingénieur), 85, 88, 89. Rans (Pedro), 135. Hastcld, Raasvell (Monsieur de), beau-írére du barón d'AnhoIí, el non .son coiisin germain, comme le dit Verdugo, 25. nECKUNr.HAiisEi«,au sud déla Lippe, dans la provjnce de Weslphalie, 114. Rbes (fon de), sur la rive droite du Rhin, duché de Cléves, entre Cléves el Weseí, 117, 118, 126, 127. Rentt, voir Montigny. Reyden, Beide (forl de), sur le Dol- ían, 11, 50, 105, 106. Reydiep, Beitdiep, nom de la Hunse, en aval de Groningue, 11. Rhenepí, sur le Rhin, au sud-est de de la province d'Ulrechl, 72. Rijnevelt, voir Rinavelt. RiN, Ryn, Bhin, 64, 68, 77, 78, 89, 93, 95, 103, 104, 11 i, 118, 125, 138,156, 167,176, 185, 185,191, 201,219,231,255,234,236. RiNAMBüRG (comte de), Georges de Lalaing, comle de Rennenborg, 5,6,8,10,26,45,69,124. ' Rinavelt (Monsieur de), Josse de Voocht van Rijnevelt, gouverneur de Rees et de Rheinberg, 23, 24, 55, 73, 118, 126, 127, 207, 213. RippERDA( Hermán), genlihomme de laTwenlhe, 124. RivES (Jean de), gouverneur de rh'cluse, 224 RoBKRT, voir Leicester. RoBERTiN (Remacle), Robert, com- missairedes vivres, 129,151, 237. RoBERTs (Dirick), bourgmestre de Groningue, 12. Robles (Philippe de), colonel, frére de Jean de Robles, barón de Hilly, 156, 165. RoLAND York, Bowland )'or^, capi- taine anglai.s, 90, 97. RoLOF Ysbrans, bourgeois de Gro- ningue, 182. Rom, genlilhomme frison, 26. RoAN, Bouen, 215. ( 260 ) RoELLE (Monsieur de), alférez wal- lon,au régiment de Verdugo, 141. RüERMUNDE, Buremonde, 1:27, 231. Rtmbergh, voir Berck. S Saesfeld, Saasfeld (cháleau de), au nord-oiiest d'Oldenzaal, 157. Salii\as (l'auditeur), 259. San Valamoiít (Monsieur de), oíli- cier lorrain, qui doil élre Gérard de Reinach, seigneur de Saint- Basleniont, commandaot la garde suisse de Charles III de Lorraine, 96, 100. Sánchez (Bartholome), capilaine au régiment de Verdugo, commis- saire general de la cavalerie, 29, 136, 189. Sánchez (l'alferez Lázaro), 181. Sante, Xanthem, sur la gauche du Rhin, a l'ouesl de Wesel, 10. Saxe (Francisco, duc de), 113, 131, 168. Saxe (Magnusde), 41. Saxe (Maurice de), 113, 130. ScHENCK (Georges), 9. Schenck ( Martin ), seigneur de Nydeggen, 6, 12, 42, 69, 71, 72, 77, 79,95, 96, 98, 99, 108,109. Schoonerbeek, Schoorebeek, á Test de Coevorden, 157. SíLw \RT, Selwerd, Zijlwert (abbaye de), au nord de Groningue, 9, Serrano (Malheo), oíBcier entrelenu a la suile d'Alexandre Faruése, 94. Sibila, Sibyle (Madame), priiicesse de Gléves, 211. ' SicHEM, sur le Démer, au uord-est de la province de Brabanl, 169. SiMAT (prince de), Charles de Cíoy, 93,98,99, 132,167. StoTEN, Slochteren, a Test de Gro- ningue, 157, 158. Smit, colonel écossais, 29, 36,37. SoicAMP, Solkcamp, digue sur le Groningerdiep, 11. SoLMs (le com le de), Georges Ever- hard, gouverneur de la Zélande pour les Étals, 69, 170, 177, 183, 184. SoTOMAYOR (Jean Alvarez de), capi- taine espagnol, 170, 176. Spiers, Spire, 237. Spinelli (Carlos), colonel ¡tallen^ 98, 99, 100. Steenwick, Steenwyk, Esleenvick^ au nord-ouesi de l'Overyssel, quartier de Vollenhove, 44, 46, 91, 135,140, 156,137, 180, 199, 227, 229, 252. Stein Maltz, oflicier danois, 74. Stenley, Stanley, colonel irlandais, 89,90,94, 141,154,155,169. Stirüm (comle Jean de), comman- danl deGrolle en 1592,41. Stoltz (comle de), colonel, 156, 166. SvARTEziL, Aduarderzijl, Juumer- derzijl, Aldewerderzijl, sur le Groningerdiep, 157, 159. SüASTEKSiLK, écluse sur le Dolían, faisant communiquer Groningue avec Emden, 105. SvoL, Ziüo//e, 44, 91,150. Swartzenborgh, conamandant de la cavaíerie de l'électeur de Cologne, 60. ( 261 ) Tein BüF.n (Jeaii), boiirgeois deGro- ningue, 132, 182. Tassis, Taxis (Jean-Bap!iste de), 9, 10, H, 15,14,18,19, 25,24, 25, 26, 27, 29, 57, 38, U, 47, 48, 49, o6, 60,61, 62, 63, 64,65, 68, 69, 71, 72, 73, 80, 85, 88, 89, 90, 94, 95,96,102,117. Tassis (le commissaire), 206, 219. Taxis (le régiment de), 216, 237. Terhorst, maréchal du duc de eleves, 104. Teves (Monsieur de). Fierre de Martigny, seigneur de Tombes el Teve,gouverneurdePhi!ippev)lle, 55. TiEL, sur le Waal, en Gueldre, 127. TiONViiLA, Thionville, 4. TissELiNfi, Tesselinck, Thiesselinck (Jean), capilaine aii régiment de Taxis, 40, 46, 47, 102, 131, 168, 206, 207, 208, 214. Toledo (don Fadrique de), 40. ToRNAY, rournañ 10, 12, 69, 150. TwENT, Twenlhe, 22, 25, 26, 64, 91, 92. Ugarte (Juancho de), capilaine espagnol, 110. Ulgher (Everl), boargeois de Gro- niugue, 182. ÜLFT (cháleau de), en Gueldre, au sud-ouest de Zulphen, 79. ÜLSEPt, sur le Veclil, á Test de Coevorden, 91, 95, 144. ÜTRECHT, 55, 65, 72, 116, 120* Vala3io.\t, voir San Valamont. Valloi\ (Monsieur de), Guillaume le Vasseur, seigneur de Vallon ou de Valhuon, 12. Van Camp (Hermán), 164. Van Deldeiv (Henri), 74. Va¡\ Langhejí (Adam), capilaine, 10, 12,69, 70. Varambo!» (manquis de), Marc de Rye, gouverneur de la Gueldre, 102. Vasqdez (Francisco), Francisco Vas- quez de Umana, 66, 90, 20o. Vecht, 144. Velhdisepí, au nord du Vechl, au sud-est de Coevorden, 149. Vega (Manuel de), colonel espagnol, 110, 112, 114. Veluva, 25, 54, 64, 69, 72. Venlo, 77, 101, 128. VERRRTfcKER (Englcbcri), mailre des comptes, 244 Verrbtckeiv (Louis), audiencíer des Pays-Bas. 244. Verdugo (Francisco), 1, 203. Vildekbürgh, Vildenborch, au sud de Lochem, 40, ViLERs, Villers (seigneur de), Josse deSoete, 16, 17, 23, 50, 56, 60, 61, 65, 72, 91. ViLLAVERDE ( Domingo ), capilaine espagnol, 197, 198. ViNKKBNBERG, capiíainc de Gronin- gue, 9. VísiTA (Conseil de la), 66 el nole. ViVANco (don Juan de), capilaine espagnol, 146. VoLEMHOVE, Vollenhoven, 19. ( 262 ) Vos (le capitaine), Mathieu de Vos, 245. Vriesse» (Engelbert van), 201. W Wachtendonck, a l'est de la Meuse, au sud de la Gueldre espagnole, 101.102. Wael, 70. WALBAFF(AlbÍD),234, -235. Waterdick, Waterdyck (Mousieur de), Dismas de Berghes, gouver- neur de Geertiuidenberg, 135. Wedoe, au sud du Dollarl, 51, 106, 107, 154, 156, 159. Weenermoer, Wenigermoer, á gauche de l'Ems iaterleur, dans la Frise oriéntale, 107. Weert (cliáleau de), 25, 152. Weup (Monsieur de), Anloine Gre- net, seigneur de Werp, gouver- neur de Maesliichi en 1591, 124. Wesel, 78, 88,181,213. Westendorp (Georges), conseiller el receveur general de la Frise, 9, 14, 15, 22, 43, 182. Willems (Gaspar), bourgeois de Groningiie, 182. WiLTz (Jean, barón de), 4 (note). WiNscHOTEní, au sud du Dollarl, 51, 154, 158,159. WiNTBRswYCK, présdc Bredevoorde, á une lieue de GroUe, 58. Wyfring (Jean), bourgmeslre de Groningue, 46. Ybarra (Pedro de), commis du tré- sorier general, 89. Ybdrgh, Yberg^ Eibergen, au nord de GroUe, 40, 41 . YsBRANs, bourgeois de Groningue, 182. YsEL, Isel, Yssel, 23, 25, 68, 119. Zelanda, 69. ZoRNOCA, Juan deZornoQa y Guisasa, capitaine espagnol, 170. ZüTPHEN (comlé de), 244. Zotphen (ville de), 27, 29, 38, 46, 47, 54, 57, 58, 65, 67, 68, 72, 73, 79, 80, 84, 85, 86, 88, 89, 90 94,95,96,115, 117,126,239. TABLE DES MATIÉRES. l'agej. Prologue 1 LivRE I (1579-1581) 3 Aprés la Fédéralion d'Arra?, les troupes espagnoles se disposenl a quitter les Pays-Bas. — Verdugo désire étre relevé du gouverne- meut de Thionvilie. — La ville de Groniugue et le comte de Reunenberg, son gouverueur, se réconcilienl avec Philippe II. — Les Élats généraux el le prince d'Oraoge entreprennent le siége de Groningue. — Marlin Schenck se jelte dans la place. — Le prince de llolieniohe, le chef de Tarmée des Élats, est batlu et Groniugue délivré. — Verdugo esl appelé a Valencienncs et iuviié á se rendre dans le Nord pour remplacer le comte de Rennenberg. — Défaite de Jean-Baplisie de Taxis. — Verdugo leve des troupes et entre dans Groningue. — Relraile des ennemis, — Méconten- * tenient des troupes. — Verdugo s'inslalle a Grotavert. — La ville de Groningue le prie d'aller chercher l'ennemi en Frise. — Hési- lallon du colonel. — Sur les instances du coiiseiller Westendorp, il se decide á camper a Norlhorn. — Groningue luí refuse les vivres. — Victoire de Norlhorn. — Resultáis. — Mécoutentenient des soldáis aliemands. LiVRE II (1581-158-2) -21 Atlaque ¡nfruclueuse des Espaguols contre le fort de NiezijI, — Quatre cents cavaliers ennemis se réfugieut dans le bourg de Keppel. — Verdugo se rend mailre du bourg. — II envoie Taxis s'emparer de Weerl — Défaite de la garnison de Doesburg — Taxis et le barón d'AnlioIt assiégent Locliem. — Verdugo les rejoijit — L'ennemi parvienl a ravitailler la place. — Les otllciers espagnols refuseni de livrer balaille — Verdugo demande a Far- nése des hommes el de l'argent. — II ne regoit pas de réponsc. — Grand ellort de Tarmée des Élats pour secourir Lochem. — Sorlie de la garnison qui preml le forl que commandail le barón d'Anholt — Vicloire des Espagnols. — Prise d'une parlie des ouvrages exlérieurs. — Les fréres de Rergh el une [)artie de* Tarmée des Élats reslenl a Lochem. — Le siége conlinue. ( 264 ) I age . LiVRE III (1582-Í583) 33 Verdugo est blámé á la cour d'avoir enlrepris le siége de Lochem. — II laisse sa femme et ses lilles en olage au drossarl de Lingen pour avoir de la poudre. — Charles de Mansfeld, Haullepenne et Hochslraeten arrivenl sous les murs de la place. — Les Élals eiivoient des secours á la garnlson de Lochem sous les ordres du comle de Bergh. — Mort du barón d'Anholt. — Relraite des Espagnols. — Verdugo laisse Mansfeld et une partie de ses troupes á Grolle, tandis que lui-méme se rend á Merveld. — Perte des places de Keppel el de Bronckhorst. — Difíicullés avec la garnison de Grolle. — Verdugo va á Oldenzeel. — Taxis s'empare de Steenwyck. — Verdugo leve des conlribulions en Frise et essaie d'en lever dans le pays de Groningue. — Opposition des habitanls. — Prise de Zutphen. LivRE IV (1583-1 S84) 49 Négligence de Taxis qui laisse Hermán de Bergh s'élablir sur la rive gauche de l'Yssel et construiré un fort en face de Zutphen. — Le comte de Nienoord s'établit á Oeterdam, entre Delfzijl et Reyden. — Verdugo revient á Groningue et lui fait une guerre sans pilié. — Nienoord arrive k "Winscholen et met le pays de Wedde á conlribution. — Ses troupes sont assiégées dans Win- scholen. — Lui-méme est mori»llemenl blessé. — Verdugo conslruit plusieurs forts autour de Groningue. — II ne réussit pas á s'emparer des navires qui viennent ravilaiiler Tennemi. — Arrivée du légimeul de La Motte. — Difficultés oü se irouve Ver- dugo qui ne sail comment nourrir ses troupes. — Les contribu- lionspayées parles habiíants desa provincedevenantinsuCBsanles, il se decide á envahir la Gueldre en passant par Zuiphen. — Des- cription du passage de l'Yssel. — II s'empare du fort de la rive gauche. — Ses soldats font des courses jusqu'á ütrechl. — Le prince d'Orange charge le comte de Hohenlo d'assiéger le fort • de Zutphen. — Échec des Hollandais. — Verdugo demande des secours á Farnése, qui lui envoie les troupes qui servaient dans l'électorat de Cologne. — Verdugo fait entrer des hommes et des vivres dans Zutphen. — II veut altaquer l'ennemi. — Ses oíBciers s'y opposenl. — II se retire á Grolle. — Taxis s'empare de Hack- fort. ( 263 ) LiVRE V (1585-1586) 63 Taxis s'empare des forts que l'ennemi avail construils dans les environs de Zulphen el leve des conliibulions. — Verdugo se défend d'avoir regu quelque chose provenant desdiles conlribu- tions. — Hermán et Osvald de Bergh renlrent dans le partí du roi. — Verdugo conseille á Farnése d'enirer en Hollande et, au préalable, de reprendre Arnhem. — Reprise des places de Nimégue et de Doesburg. — Avant d'assiéger Arnhem, Farnése fail bloquer la ville de Grave par Charles de Mansfeld. — Ver- dugo charge Taxis de construiré un fort á Isseloort. — Vicloire d'Annibal Gouzague sur la garnison d'Arnhem, — Nouvelle ira- hison du colonel Martin Schenck. — Détails rélrospectifs sur la capilulation de Nimégue et sur Tinimitié que Schenck avait vouée á cette ville. — Haultepenne, gouverneur de la ílueldre, prie Verdugo de défendre Nimégue, — Verdugo, h la demande des habilants de Nimégue, s'empare d'un fort des environs. — Taxis penetre dans la province d'Ulrecht et bal l'ennemi á Hameron- gen. — M.de Villers, gouverneur de la province d'ülrecht, est fait prisonnier. — Succés de Sleenwyck. — Victoire de Taxis á Huizum. — Verdugo remet en liberté le capitaine danois Slein Mallzetle renvoieen Danemark avec une letlre pour son roi. — Rapports qu'il eut a celte occasion avec Frédéric II. — Siége de Grave. — Mort de Dorolhée de Mansfeld. — Au lieu d'cntre- prendre le siége d'Arnhem, opération nécessaire, selon Verdugo, Farnése investit Venloo. — Prise de celte ville. — Prise de Neuss. — Farnése se plaint de ce que les troupes de Verdugo réclament leurs quartiers trop t6t. — Leicesler s'empare de Doesburg. — II songe á assiéger Zutphen. — On se decide, du c6té des Espa- gnols, á secourir la place. — Farnése entre dans Zulphen et veut y rester. — Verdugo l'en dissuade. — Lui-méme reste á Zutpben et Farnése se rend a Borculoo, puis á Lingen et á Haselünne, sans parvenir á rejoindre les cavaliers allemands venus au secours des États. LivRE VI (1586-1588) 83 Investissemenl de Zulphen par le comte Je Leicesler. — Verdugo demande du secours á Far»ése, qui lui envoie le marquis Del Vasto. — Escarmouches sous les murs de Zulphen. — Désordres parmiles Ilaliens. — Intervenlionde Verdugo. — Raviíaillement ( 2(i6 ) Page. •de Zulphen. — Verdugo refuse d'y resler sous pretexte que celle ville ii'élait pas dans son gouvernemeril. — II se retire avec Farnése á Borculoo. — II demande ¡natilemeot qu'on assiége Lochein. — Relour de Farnése en Brabant. Verdugo regoit l'ordre d'aller á Grouingue pour pourvoir au néces- saire, puis d'aller s'établir avec ses troupes dans les envi- rons de Wesel. — Verdugo lombe malade. — Manoeuvres de ses ennemis a la Gour. — Leicesler continué le siége de Zulphen. — II s'emparedu fort de la rive gauche, puis de Deventer, oii 11 laisse le colonel Stanley. — Stanley abandonne le parti des États «tpermetaux Espagnois de rentrer dans Deventer etdans le fort de Zutphen. — Sur l'ordre de Verdugo, le capitaine Mario Marti- oengo occupe Lingen. — Le comte de Meurs s'einpare de Meppen, mais, apprenant l'arrivée du comte de Berlaymont, i! sort de la place avec sa cavalerie, sans que Verdugo ait le temps de lui couper la relraile. — Verdugo est chargé du gouveruemeni des places de Zulphen et de Deventer. — L'infanlerie enneniie, qui éiait reslée a Meppen, se rend non aux Espagnois, mais aux habilanls de Munster. — A la demande de Verdugo, Farnése remet a Hermán de Bergh le gouvernement de Deventer ^t de Zutphen. — Verdugo regoil Tordre de se rendre a Buderich. — Martin Schenck s'étanl emparé de Bonn, le priuce de Chimai est envoyé par Farnése pour reprendre la place. — Verdugo va inspecter le camp des assiégeants el y laisse Taxis. — Mort de Taxis — Verdugo regoit á son tour l'ordre de se rendre au siége de Bonn. — Prise du grand fort. — A la nouveile de l'arrivée prochaine du comte de Maiisfeld, Bonn se rend au prince de Chi- mai. — Farnése charge Mausfeld d'assiéger Wachiendonck. — Verdugo retourne á Groningue. — II y trouve les habilants mal disposés pour le roi. — Farnése veut donner le gouvernement de Lingen au barón de Chassé. — Sur les protestalions de Verdugo, il y renonce. LiVRE VII (1389-1591) 103 Les Hollandais projettent d'entrainer dans leur parli le duc de eleves, de s'emparer des forts construits par les Espagnois autour de Buderich et de chasser Verdugo de la Frise. — Verdugo fait construiré deux forls prés de Groningue. — Guillaume de Nassau s'empare de l'écluse de Suastersilk, puis de Reide. — Cetéchec ne ( 267 ) l'age. doil pas étre imputé á une négligence de Verdugo, mais au mau vais vouloir des habitanls de Groningue. — Un chevalier du pays de GronÍDgue, nommé Clacte, leve un régiment; il est ballu par Verdugo. — Ce Clante veut rentrer dans le parli royal; mis en présence de Verdugo, il accuse les bourgmestres de Groningue d'avoir voulu livrer la ville. — Verdugo informe Farnése de Tétal des choses. — Cerlains courtisans trouvent ses crainles exagé- rées. — Farnése envoie en Frise Jean de Gonireras, qui esl battu par Schenck, prés de Nimégue. — Au siége de Nimégue, Schenck est chassé de la place et se noie. — Désordres parmi les soldáis espagools. — Construclion inutile d'une digue prés du fort d'OpschIag. — Groningue ne veut pas recevoir une garnison espagnole. — Verdugo demande á étre relevé de son commande- menl. — Hermán de Bergh s'empare de Cloppenbourg. — (Pre- miére expédition de Farnése en France.) — Mansfeld, gouverneur inlérimaire des Pays-Bas, mande Verdugo a Bruxelles. — Farnése, étant revenu de France, Verdugo luí expose, comme il Tavail fail á Mansfeld, le peu de conQance (jue méritent les bourgeois de Groningue et la nécessilé de metlre Devenler el Zulphen en état de défense. — II se rend á Luxembourg pour ses aQaires, puis revient dans sa province sans avoir reQu un écu — II fail entrer des vivres dans Zulphen et dans Devenler. — Chulé de ees deux places. LiVRE VIH (1591-1392) 1-20 Tentalives des Hollandais contre Groningue. — Verdugo se jelle dans la place avec Frédéric de Bergh. — Mauvnis espril des bourgeois qui refusenl de recevoir, dans la ville ménie, les soldats espagnols. — Verdugo repousse l'ennemi qui va assiéger les foris des environs. — Capiíulaiioii de üelfzijl. — Verdugo expose á Farnése la nécessilé de meitre Nimégue en étal de défense. — Farnése arrive devant Nimégue et se dispose a faire l'assaut du fort de Knoizfubourg, quand il regoit l'ordre de revenir á Bru.\elles pour préparer une nouvelle expédition cu France. — Nimégue refuse de recevoir les gens de guerre (¡ue lui améne Verdugo. — Farnése ordonne le démanlélement des forls de Mid- deler et de Bees. — Maurice de Nassau marche conire Nimégue. — Verdugo parvient á introduire des troupes dans Grave, malgre les habitanls. — Beddiiion de Nimégue. — Mansfeld, gouverneur ( 268 ) Pafrcí. intérimaire des Pays-Bas, mande Verdugo á Bruxelles el l'inveslit dugouvernemenldelaGueldreetdelavilledeMaestricht,ma¡ssans luí donner Targent donl il avait besoin pour payer les troupes. — Peu s'en faut que Maeslricht ne soil surpris par Maurice de Nassau, a cause de la négligence du capilaiiie Limbourg, gouver- neur ¡nlérimaire de la place, qui n'avait tenu aucun compte des recommandalions de Verdugo — Verdugo assisle aux funérailles du duc de Cléves, puis relourne en Gueldre oii il séjourne quelque temps. LivrkIX(1392) 134 Verdugo retourneen Frise el s'établit k Coevorden, — Maurice de Nassau assiége la place de Steenwyck et, la forcé de capituler, malgré les efforts de Verdugo pour la sauver. — Verdugo se retire á Grolle. — Maurice de Nassau s'empare d'Oolmarsum, qui ne lui a opposé qu'une faible résislance. — Guillaume de Nassau in vesli Coevorden que défend Frédéric de Bergh. — Des renforts dérisoires sonl envoyés á Verdugo qui n'ose les employer el les cantonne á Grolle. —Verdugo réussitáfaire entrar quelquesWal- lons dans la place. — Farnése lui envoie des s^conrs sous les ordres d'Alphonse de Mendoza. — Descripiion du fon de Coe- vorden. — Attaque malheureuse des Espagnols conlre le camp des assiégeants. — Arrivée lardive de Hermán de Bergh. — Gapitulation de Coevorden. — Regrels de Verdugo. LiVRE X (1593 j 149 Verdugo séjourne quelque temps dans le comlé de Benlheim, — Indiscipline des Iialiens et des Allemands. — Par suile du mau- vais lemps, Verdugo doil renvoyer ses troupes dans leurs quar- liers d'hiver. — II apprend que des niagislrals de Groningue traitent avec rennemi. — II arrive a Timprovlste et parvient á faire enlrer quelques troupes dans les faubourgs de la ville — II a des preuves écrites de la irahison de certains habitants — Les autorités locales se bornenl a bannir trois des prévenus. — Ernest de Mansfeld, gouverneur des Pays-Bas, envoie a Verdugo des hommes et de Targent. — Guillaume de Nassau débarque au sud du Dollart et se retranche entre les écluses de Wedde. — Hermán de Bergh est pourvu du gouverneraeni de la Gueldre — Audace des mauvais citoyens de Groningue. — Le magistral se ( 269 ) I'age. plaint qu'on fásse une guerre puremeni défensive. — Mansfeld veut qu'on la rende offensive. — 11 envoie des renforts. — Déser- lions norabreuses dans l'armée espagnole. — L'ennemi erige un forl dans les niarais de la Bourlange aíin de couper á Verdugo la roule de Groningue. — Frédéric de Bergh s'empare du cháteau de Saasfeid el reprend Oeimarsuni. — Prise, par les Espagnols, d'AnwaerderzJjI el de Slochleren.— Guülaume de Nassau enléve le cháteau de Wedde el le village de Winscholen dont il forliíie réglise. — Verdugo reprend les deux postes. — Énergique résis- tance de la garnison de Wedde. — Bravoure et cruaulé des Ita- liens a la prise de celte place. LiVRE XI (1593-1594) 161 Embarras de Verdugo. — Cerne par Tennemi dans le pays de Gro- ningue, il ne voil d'aulre nioyen de resler en commun ¡callón avec les provinces reslées íidélesárEspagne qu'en redevenant maitre de Coevorden. — Avant demarcher sur cette ville, il veut tenter le sort d'une bataille, mais i! ne parvient pas á atlirer rennenii hors de ses relranchemenls de la Bourlange. — Aprés l'avoir h'arcelé inutilement, ¡1 reprend la route de Coevorden. — Prés de Dalen il lui enléve une parlie de ses convois. — Misére des soldats espagnols. — Arrivé sous les murs de Coevorden, Verdugo se retranche soiidement pour garder la roule de Groningue. — II rcQOit des renforts insuffisants. — Jean Tesseling leve un régi- ment allemand dans le pays de Lingen. — II est surpris prés de Munsler. — Son régiment esl dispersé. — Misére horrible des popu- lations — Cruaulé de la soldalesque. — Verdugo doit laisser une parlie de ses soldáis retourner en Brabaiit. — II regoil des renforts, mais pas d'argent. — Élat de ses Ibrces el de celles de Tennemi. — L'ennemi se fortiüe á Omme. — Verdugo, proBtanl du lemps el de la sécheresse, réunit ses troupes et provoque l'ennemi qui ne sort pas de ses reiraiichemenls. — Les vivres manquenl dans l'armée espagnole. — Conseil de guerre. — La majorilé des officiers opine pour la retraite. — Verdugo se dirige vers Denichum. — Arrivés dans leurs quarliers, les soldats se débandent. — Les bourgeois de Groningue ne veulenl recevoir les Espagnols que s'iis sont munis d'argent, et Verdugo n'a pas un real. ( 270 ) LiVREXn(I594). . . . , 175 Verdugo a besoin de renforts. — Le commissaire general, don Juan de Contreras, qu'il envoie á Bruxelles pour en demander, ne revient plus. — Maurice de Nassau arrive devant Groningue. — II commence les Iravaux d'attaque. — Indiscipline des troupes espagnoles. — Des soldáis retournent en Brabant en pillant et en se plaignant de leur dénüment. — II arrive au camp un peu d'argent. — On reproche á Verdugo de ne pas en donner davan- tage. — Les désordres continuent. — État des esprits á Groningue. — Gisberl Arens, commandant de rartiilerie, fait brüler de la poudre inutilenient. — Role des femmes de certains magistrals qui poussent la populalion á se rendre. — Capilulation de Gro- ningue. — Désertion des troupes. — Verdugo s'établit á Olden- zaal et met ses troupes dans leurs quartiers d'hiver. — Raisons pour lesquelles Groningue, en 1581, avaii abandonné le parti des États. — Arrivée d'un commissaire a Lingen oii reside Verdugo, — Résultat de son enquéte. — Réflexions finales. APPENDICE. I I. Venlügoái Farnése, Groningue, 24 juillel 1582. IL Verdugo a Farnése, Coevordeii, 5 juin 1591. III. Verdugo á Farnése, Groningue, 19 juin 1591 . IV. Verdugo á Farnése, Groningue, 27 juin 1591. V. Verdugo á Farnése, Groningue, 5 juillel 1591 . VI. Verdugo á Farnése, Groningue, G juillel! 591. Vil. Verdugo á Farnése, Groningue, 8 juillel 1591. VIH. Verdugo á Mansfeld, Liége, 17 décembre 1591. IX Monlant approximalif des avances faites á Tarmée de Frise. X. Verdugo á Mansfeld, Maeslricht, 7 niars 1592. XI. Verdugo k Mansfeld, Neuss, 9 niars 1592. XII. Verdugo á Mansfeld, Neuss, 12 mars 1592. XIII. Verdugo á Mansfeld, Neuss, 12 mars 1592. XIV. Verdugo á Mansfeld, Neuss, 13 mars 1592. XV. Verdugo á Mansfeld, Neuss, 14 mars 1592, XVI. Verdugo á Mansfeld, Neuss, 15 mars 1592. XVII. Verdugo a Mansfeld, Neuss, 18 mars 1592. XVIII. Verdugo a Mansfeld, Rheinberg, 20 mars 1592. XIX. Mansfeld á Verdugo, Bruxelles, 21 mars 1592. XX. Verdugo a Mansfeld, Rheinberg, 22 mars 1592. XXI. Verdugo a Mansfeld, Rheinberg, 22 mars 1592. XXII Mansíeld á Verdugo, Bruxelles, 26 mars 1592. XXI II. Verdugo á Mansfeld, Maeslrichl, 27 mars 1592. ( 27!2 ) XXIV. Verdugo h Mansfeld, Maestricht, 22 avril 1392. XXV, Mansfeld á Verdugo, Bruxelles, 1" mai 1392. XXVI. Verdugo á Mansfeld, Rheinberg, 12 mai 1392. XXVII. Verdugo á Mansfeld, Rheinberg, 23 mai 1592. XXVIII. Verdugo á Mansfeld, Reinberg, 28 mai 1392. XXIX. Verdugo á Mansfeld, Rheinberg, 29 mai 1592. XXX. Verdugo á Mansfeld, Lingen, U janvier 1393. XXXI. Verdugo á Mansfeld, Lingen, 28 janvier 1393. XXXII. Verdugo á Mansfeld, Lingen, 6 février 1395, XXXIII. Verdugo á Mansfeld, Groningue, 3 mai 1393, XXXIV. Verdugo á Mansfeld, Groningue, 9 juillet 1393. XXXV. Verdugo á Mansfeld, Dalen, 9 octobre 1393. XXXVI. Verdugo á Taudiencier Verreycken, Lingen, 22 novembre 1594. XXXVII. Verdugo ái rarchiduc Ernest, Lingen, 22 novembre 1394. SÜPPLÉMENT Verdugo á Mansfeld, Dalen, 14 octobre, 1593. ERRATA. Page i, litre, au lieu de per el Rey Philippe, lisez : por el Hey Phelíppe. Page i, note i, au lieu de le premier des enfanls, lisez : un enfanl. Page 7, lignes 14 el 15, au lieu de del, lisez : del. Page 9,ligne 21, au lieu cíe allajailose, lisez : allojadose. Page 13, ligue 24, aii lieu de él, lisez : el. Page 14, ligne 5, au lieu de yo pensado, lisez : ya pensado. Page 22, ligne 22, au lieu de Sa Majestad, lisez : Su Majestad Page 23, ligne 19, au lieu de laqual, lisez : la qual. Page 32, ligne 13, «m lieu de companias, lisez : compañias. Page 34, ligne 8, au lieu de hijos, lisez : hijas. Page 38, ligne 21, au lieu de él señor, lisez : el señor. Page 38, ligne 23, au lieu de todos, lisez : lodas. Page 46, nole, ligne 3, au lieu de Walter, lisez : Wolter. Page 5o, note, ligne 1, au lieu de Oert, lisez Oerd. Page 57, ligne 18, au lieu de que á, no hazer, lisez : que, á no hazer. Page 57, ligne 21, au lieu de Maximiaño, lisez : Maximiliano. Page 57, ligne 23. au lieu de aquien, lisez : 4 quien. Page 59, ligne 10, au lieu de Leecola, lisez : Leccola. Page 60, ligne 21, au lieu de dio y, lisez : y dio. Page 61, ligne 2, au lieu de siquiessemos, lisez : siguiessemos. Page 75, ligne 3, au lieu de si no, lisez sino. Page 80, ligne 4, au lieu de avisan, lisez : avisaban. Page 80, ligne \i, au lieu de campañia, lisez : compañía. Page 80, ligne 24, au lieu de los alas, lisez : las alas. Page 92, ligne 15, au lieu de Rodrigue, lisez : Rodrigo. Page 101, note 1, au lieu de Saint-Valmont, lisez Saínt-Baslemonl. 18 ( 274 ) Page 101, note 2, ligae 1, au lieu de Pierre, lisez : Pierre Ernesl. Page 106, Ugne 18, au lieu de Niemorl, lisez: Nienort. Page 125, note 1, ligne 7, au lieu de un syndic, lisez : le syndic. Page 125, note 3, ligne 1, au lieu de ne mentionne pas, íisez : ne men- tionne pas expressément. Page 132, note, au lieu de della, lisez : dello. Page 133, note 2, ligne 6, au lieu de du 9 au 18, lisez : du 9 au 20. Page 134, ligne 1, etailleurs, aulieu de Goevoorden, lisez : Goevorden. Page 134, ligne 3, et ailleurs, au lieu de Grol, lisez : G rolle. Page 138, ligne 10, au lieu de enterrado, lisez : enterrada. Page 138, ligne i\, au lieu Je resistiendo reventó, lisez : resistiendo, reventó. Page 147, ligne 21, au lieu de S'Herenbergh, lisez : s'Herenbergh. Page 157, derniére ligne, entre batirle; et la batería, insérez la phrase : y, por ser hecho de tierra parte. Page 158, ligne 28, au lieu de compañía, lisez : campañia. BINDING LIST JAN 1 1954 ; University of Toronto Library DO NOT / REMOVE / THE I CARD 1 FROM \^ 1 THIS \ POCKET X Acmé Library Card Pocket Uníi«r P«t. ••Ref. Indei Fito Made by LIBRARY BtTREAU